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Toutes les enceintes HiFi

Pourquoi Cabasse est dénigré par les audiophiles ?

Message » 20 Jan 2018 15:41

Exactement :wink: je fait tout de même très attention au coffret :wink: on a tout intérêt a ce qu'il soit inerte :wink: mais il n'y a rien de sorcier pour y parvenir :wink: contrairement a ce que certain pourrais faire croire.

J'ai travaillé sur un coffret d'ailleurs hier, 2 matériaux qui ont une fréquence critique différente :wink: 18mm de ctbx + 15mm de medium et façade de 3x18mm :mdr: juste une caisse de test qui partira a la poubelle.... avec un bon rapport de dimensionnement et un bon amortissement, il n'y a rien a entendre :wink: mais c'est pour tester et mesurer des HP capable d'un fort SPL.
wakup2
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Message » 20 Jan 2018 15:49

Facade de 3x18mm... Le technicien qui va les monter/demonter sur une tournée entière va te maudir :mdr:
Sagem
 
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Message » 20 Jan 2018 19:55

jeoffrey59 a écrit:
Si tu veux nous faire croire que la caisse n'a aucune importance :ko:
.

Je n'ai jamais dit ça.
Une bête caisse en bois avec des renforts ça suffit. Tient une Rey-audio, qui n'est rien d'autre que LA référence mondiale, c'est un pov' gros cube tout couillon en multiplis épais avec des renforts, rien d’ésotérique...:
https://www.youtube.com/watch?v=j18Cm1tc3jk
Sagem
 
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Message » 21 Jan 2018 10:42

Mais je n'en demande pas plus... :thks:
après si tu nous dis que la caisse "on s'en fout", j'en déduis que pour toi elle n'a aucune importance. Hors, ce que vous faites aujourd'hui toi et wakup sur vos réalisations, on est déjà bien loin de ce que faisait cabasse à l'époque. Puisque à la base on parlait de la caisse d'une sloop M5.

J'ai cité davis triangle et atohms. ces marques là n'ont pas fait des choses exceptionnelles dans le domaine à ce que je sache..? pas à ma connaissance, mais on remarque tout de même qu'il y à un travail de réalisé, sur pas mal de leurs produits, et aussi en entrée de gamme.

Si j'ai parlé de Focal, XTZ, pioneer et Magico, c'est bien pour faire comprendre que si on étudie le sujet jusqu'au bout, la caisse à son importance. On peux me citer toutes sorte de JBL conçues dans les années 70, mais si aujourd'hui l'ensemble des constructeurs font un travail assez sérieux de ce coté là, y compris sur leurs produits entrée de gamme, c'est forcément qu'il y a une raison.

Si tout ça c'est du markéting ? encore faudrait-il que vous ayez eu l’occasion de mesurer ses caisses, histoire de constater si de telle construction sont justifiée ou non. Les grande utopia par exemple, de chez focal.

mais je trouve votre réaction un peu bizarre, quand je regarde l'ensemble des forums diy, la plupart sont assez d'accord pour reconnaitre l’efficacité du multi plis par exemple. Une technique parmi tant d'autres j'imagine.

Pour répondre à Wakup sur mon intérêt personnel au markéting ; On a tous un pied dedans, qu'on le veuille ou non. Pourquoi une réplica TAD avec hp TAD ? alors que d'autres hp à coté feront tout aussi bien pour moins cher...Et pourquoi pas une réplica Jamo ? :mdr: Parce que c'est TAD... :thks: et moi le 1er, t'en fait pas :wink:

Les rey audio, paraissent simple comme ça, mais ya tout de même un minimum de recherche derrière. La façade avant comporte une épaississeur assez importante, c'est très Japonais tout ça. Ils aiment bien nous mettre du 40, voir 50mm en façade (sur la video c'est meme bien plus). Toutes les bookshelf format monitor sérieuse, sont faites ainsi. A coup de renfort interne de forte épaisseur, et des façade de très forte epaisseur pour y venir fixer les hp. Les anglais eux, préfèrent mettre des renforts dans les angles sous forme de tasseaux, et venir fixer la façade dessus.

Moi j'en demande pas plus (pour ce que font les Japonais, ou pour ce qui est de vos réalisation diy), c'est ce que je commande régulièrement et j'en suis très satisfait.
Mais même là, en fonction du bois choisi, son épaisseur aux endroits stratégiques, avec ou sans renfort, hp fixé en façade ou en interne sur renfort, parois non //, on est déjà bien loin de ce que proposait cabasse à l'époque...

Une sloop M5 c'est sortie en 89...on trouvait mieux à l'époque.

Après comme je l'ai dis, j'accorderai moins d'importance à la caisse si je devais choisir une petite biblio qui n'ai pas destinée à jouer très fort, dans de grand volume.
jeoffrey59
 
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Message » 21 Jan 2018 15:34

jeoffrey59 a écrit:Pourquoi une réplica TAD avec hp TAD ? alors que d'autres hp à coté feront tout aussi bien p

T'as jamais mesuré une comp TAD... Aucun autre hp fait aussi bien :wink: Même si 3500$ la TD-4001 c'est tout simplement ridicule :ko:
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Message » 21 Jan 2018 21:52

En fait, c'est juste que ton premier propos était complètement démesuré :wink:

je te cite

jeoffrey59 a écrit:Et pour répondre au commentaire précédant, une enceinte avec de bon hp ça ne suffis pas. c'est la caisse qui fait tout...
quand tu vois qu'une sloop M5 ça pèse 20kg pièce, ils ont fait quoi sur la caisse ?


Juste qu'on dit que non, la caisse ne fait pas tout :wink: comme sagem l'as dit plus haut, dans un premiers temps c'est surtout le choix des haut parleur, leur filtrage et le dimensionnement de leur charge qui est important :wink: et on va dire que d'une manière général c'est tout l'ensemble qui fait une bonne enceinte, et cela m’étonnerai fortement que la caisse de ces Cabasse soit LE problème.

Mais au dela de ça, bien sur que la caisse a une importance, on ne dit pas le contraire :wink: on a tout intérêt a ce qu'elle soit neutre, surtout si l'enceinte est très performante, disto ultra basse, waterfall surper propre, filtrage au top, ect.... mais ce n'est pas si compliqué qu'il n'y parait de faire quelques chose de suffisamment neutre :wink: on ne peut absolument pas juger la qualité d'une enceinte par rapport a son poids.



jeoffrey59 a écrit:Pour répondre à Wakup sur mon intérêt personnel au markéting ; On a tous un pied dedans, qu'on le veuille ou non. Pourquoi une réplica TAD avec hp TAD ? alors que d'autres hp à coté feront tout aussi bien pour moins cher...Et pourquoi pas une réplica Jamo ? :mdr: Parce que c'est TAD... :thks: et moi le 1er, t'en fait pas :wink:


Je ne fait pas de répliqua TAD, je ne suis aucune de leur réalisation, volume de charge différent, filtrage très différent, ect... et j'utilise un pavillon Arai et non un TH :wink: et si j'utilise des HP TAD et notamment la chambre de compression TD-2001, c'est juste que pour l'instant c'est la meilleurs que j'ai pu testé, sur plus d'une dizaines de chambre de compression testé, mesuré et écouté..... et je m’apprête encore a en testé, 4 nouvelle chambre de compression chez moi prêtes pour être comparer :wink: pour le HP de grave medium TL-1102, c'est quasi pareil, j'ai pas encore trouver de HP plus adapté pour mon application :wink: et la j'ai aussi encore en test de nouveau HP :wink:

Donc si tu me trouve des HP plus performants pour mon appli je suis preneur :wink: surtout si c'est moins chère !
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Message » 21 Jan 2018 22:26

La filière ayant été détournée de son objet depuis quatre pages, la discussion est manifestement épuisée.

Le fil est donc fermé.

Il pourra être rouvert sur demande d'une personne qui voudra contribuer par un message correspondant au sujet.
Scytales
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Message » 21 Mar 2019 12:44

gailuron a écrit:
Scytales a écrit:Un motif technique banal et très pragmatique qui n'a rien à voir avec la bande passante des systèmes numériques mais tout avec leur emploi inconsidéré : la plage dynamique considérable des lecteurs de CD et un niveau de sortie très élevé, près duquel on se situe toujours parce que les systèmes numériques sont plus linéaires (moins de distorsion) près du maximum que du minimum, pouvaient faire saturer les étages analogiques des préamplificateurs et amplificateurs ayant une réserve dynamique insuffisante pour admettre sans précaution le niveaux de sortie très élevés des sources numériques.

Hum ! Ce sont les propos de Cabasse ? Ou bien les tiens ?



Je rouvre pour répondre à cette question que ces propos sont de Cabasse et non les miens.

J'ai en effet retrouvé, parmi l'abondante littérature de Cabasse à ce sujet, la source de ce propos dans les "20 questions" (cf. dernier § de ce document) :

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Scytales
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Message » 21 Mar 2019 16:27

Scytales a écrit:J'ai en effet retrouvé, parmi l'abondante littérature de Cabasse à ce sujet, la source de ce propos dans les "20 questions" (cf. dernier § de ce document) :

Houlà, tu rouvres une vieille discussion ! Je ne me souviens plus du point départ mais, sur ce point de la dynamique du CD qui sature les préamps, la phrase de Cabasse n'est guère convaincante. Ce qui peut saturer les étages de préamp, c'est une tension trop élevée. La tension qui entre dans le préamp varie en effet en fonction du volume mais son niveau crête est plafonné par les normes électriques que doivent respecter les appareils sources. Or, le plafonnement du niveau crête est beaucoup plus facile en numérique du fait de l’écrêtage brutal à 0 dBFS qu'en analogique où l'enregistrement peut toujours dépasser le plafond théorique au prix d'une forte distorsion.

Je crois plutôt que le problème venait de préamplis ou de lecteurs de CD qui ne respectaient pas les normes électriques. A l'époque, les sources étaient soit une platine vinyle qui sortait des tensions basses, soit des appareils (tuners, magnétophone) avec une "sortie ligne" de tension plus élevée mais rarement saturée à cause des marges de sécurité que devaient prendre les ingénieurs du son en analogique. La "course au volume" n'existait pas sur les CD qui conservaient une marge sur les crêtes par rapport au 0 dBFS. Donc le problème ne devait pas se produire souvent. C'étaient plutôt les radios musicales de la FM (analogique) qui posaient problème avec leur course au volume et leur compression dynamique.
gailuron
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Message » 21 Mar 2019 17:36

Complètement d'accord avec Gailuron sur cet argumentaire ancien et très discutable de Cabasse sur la "dynamique du numérique". Les Cds ou fichiers dématérialisés n'ont pas en pratique, sauf exception, de dynamique supérieure aux vinyles (même si la qualité du numérique bien réalisé est de loin supérieure à celle du vinyle, n'en déplaise aux nostalgiques et aux effets de mode.
Ce n'est pas le support quel qu'il soit, mais les process d'enregistrement/mixage/compression/mastering, qui déterminent le niveau de dynamique.
Ce qui est vrai en revanche, c'est que le niveau moyen de modulation augmente régulièrement (sauf pour le classique et le jazz, et encore ce n'est pas toujours le cas dans ces domaines), du fait d'une utilisation abusive et systématique de la compression, qui fait que dans beaucoup d'enregistrements rock/pop/rap, le niveau de modulation le plus faible n'est parfois qu'à - 5 ou 6 Db plus bas que le niveau le plus fort, d'où un volume sonore proche de la saturation mais une dynamique, qui mesure l'écart entre le niveau le plus faible et le plus fort, extrêmement faible.

Cette tendance à la modulation forte assortie de compression très élevée, poussés par le marché -les "djeunes" aiment écouter très fort, paraît-il-, ne fait qu'empirer depuis une quinzaine d'années. Les résultats sonores sont spectaculaires mais très pauvres en nuances, et catastrophiques pour l'audition des jeunes générations. Elle peut aussi faire saturer des étages d'entrées d'amplis mal conçus, et il y en pas mal.

Le Cd et les supports numériques n'y sont pour rien. Au contraire ils pourraient être, par leurs performances accrues et leur meilleur rapport signal-bruit, d'excellents outils pour retrouver une plus grande dynamique, mais à part quelques labels qui se font une règle de produire des enregistrements les plus "naturels" possibles, c'est tout le contraire que produit majoritairement l'industrie musicale.
tovarich007
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Message » 21 Mar 2019 21:11

Je ne suis pas d'accord avec vous deux et je vais prendre un exemple chiffré pour illustrer mon désaccord.

Je partirais d'un amplificateur-préamplificateur intégré typique, assez représentatif de ce que l'on peut trouver de nos jours. Cet ampli-préampli a les caractéristiques suivantes : puissance de 100 W efficaces sur 8 ohms avant saturation ; sensibilité d'entrée de 150 mV RMS. C'est-à dire que 150 mV à l'entrée permettent d'obtenir 100 W sur charge 8 ohms en sortie. 100 W sur 8 ohms correspondent à une tension RMS de 20 V et une tension crête de 28,28 V. Le gain en tension d'un tel amplificateur est de 133 (20/0,150).

Cet amplificateur est relié à des enceintes d'impédance nominale 8 ohms avec un rendement de 1% (c'est-à-dire qu'elles produisent un niveau sonore de 89 dB à 1 m lorsqu'elles reçoivent 1 W de puissance électrique).

Je choisis de brancher à l'entrée une source analogique ayant typiquement un niveau normalisé de 0 dBu, c'est-à-dire 775 mV RMS et je m'arrange pour que la source sorte son niveau nominal sur les crêtes de modulation de la musique. Une telle tension appliquée à l'entrée ferait saturer l'amplificateur (0,775x133=103, au-delà des 20 V RMS maximum que peut produire l'amplificateur).

D'emblée, je dois donc, avec le réglage de volume, atténuer par précaution le niveau sonore d'environ 14 dB pour rester sous le seuil de saturation de l'amplificateur lorsque la source produit son niveau de sortie nominal sur les crêtes de modulation (20 log [103/20] a approximativement pour résultat 14).

Maintenant, je diffuse par ma source un phonogramme qui produit un niveau de modulation moyen de 55 mV RMS et dont la dynamique est tellement compressée à la production qu'elle n'est que de 6 dB. Le niveau moyen sur les crêtes d'une telle modulation est de 110 mV RMS.

Ces niveaux, atténués d'environ 14 dB à l'entrée de l'ampli intégré par le réglage de volume, vont devenir environ 10 mV RMS en moyenne et 20 mV RMS en moyenne sur les crêtes de modulation avant d'attaquer l'amplificateur de puissance. Avec un gain en tension de 133, ces niveaux vont produire à la sortie de l'amplificateur de puissance respectivement une tension de 1,33 V RMS et de 2,66 V RMS. Ces tensions correspondent respectivement à une puissance de sortie dans 8 ohms de 220 mW (milliwatts) et de 885 mW (P=U au carré sur R).

220 mW dans une enceinte ayant une sensibilité de 89 dB/1W/1m vont produire un niveau sonore moyen à 1 mètre de l'enceinte de 82,5 dB environ. 885 mW en moyenne dans les crêtes de modulation vont produire un niveau sonore moyen à 1 mètre de l'enceinte de 88,5 dB environ.

Ces niveaux, qui s'additionnent en stéréophonie classique (il y a 2 enceintes dans la chaîne) sont déjà élevés, d'autant que le niveau ne bouge pas trop à cause de la compression de dynamique et que cela ne permet effectivement pas à l'oreille de se reposer. Le réglage de volume va donc probablement être tourné un peu plus dans le sens anti-horaire par l'utilisateur pour apporter une atténuation supplémentaire pour éviter l'inconfort d'un niveau sonore régulièrement élevé.

Pourtant, avec une atténuation de départ de 14 dB apportée par le réglage de volume, l'amplificateur travaille très en-dessous de son seuil de saturation, qui est de 20 V RMS.

Cela pour dire que la compression dynamique d'une œuvre sonore est certes particulièrement néfaste pour le confort d'écoute, mais que ce désagrément n'est pas nécessairement lié à l'apparition de saturations dans la chaîne d'amplification, loin s'en faut.

A partir de maintenant, je vais substituer à ma source analogique un lecteur de CD ou de SA-CD typique, qui, s'il est conforme aux normes de l'industrie, produit un niveau de sortie normalisé de 2 V RMS avec un signal numérique au taquet (0 dBFS, niveau maximum possible sur les crêtes de modulation).

D'emblée, je vais devoir apporter par précaution une atténuation supplémentaire avec le réglage de volume pour éviter la saturation de l'amplificateur de puissance. En effet, une atténuation d'environ 14 dB est insuffisante pour éviter la saturation, puisqu'un signal de 2 V RMS atténué de 14 dB à l'entrée de l'amplificateur de puissance est d'environ 400 mV RMS et qu'avec un gain en tension de 133, un signal d'entrée de 400 mV RMS devrait produire 53,2 V RMS en sortie, ce qui dépasserait le seuil de saturation de l'amplificateur, seuil qui est de 20 V RMS.

Il me faut rajouter au moins 8 dB d'atténuation supplémentaire (20 log [2/0,775]), soit une atténuation initiale de 22 dB apportée par le contrôle de volume.

Dans ces nouvelles conditions, le même phonogramme que celui qui a été diffusé par la source analogique produira exactement le même niveau s'il est numérisé de telle sorte que le niveau moyen des crêtes soit normalisé à 0 dBFS et s'il est diffusé par le lecteur de CD ou de SA-CD. Le niveau de sortie du lecteur de CD ou de SA-CD sera certes supérieur au niveau de sortie de la source analogique (ce qui est bénéfique pour le rapport signal/bruit de la source) mais l'atténuation supplémentaire de 8 dB sur le réglage de volume du préamplificateur rétablit l'égalité des tensions à l'entrée de l'amplificateur de puissance.

Supposons maintenant que je glisse dans le lecteur de disque optique que je viens de brancher un disque qui contient un phonogramme produit pour exploiter la dynamique possible en numérique. La dynamique de ce programme n'est plus de 6 dB, mais d'environ 31 dB (de la balle !), par exemple un enregistrement naturel de musiciens classiques ou de jazz ou une chorale.

Si les crêtes de ce phonogramme sont normalisées à 0 dBFS, le niveau moyen sur les crêtes est de 2 V RMS (le niveau de sortie maximal du lecteur de CD ou de SA-CD) et le niveau moyen est à 31 dB en-dessous, soit environ 55 mV RMS.

Avec une atténuation de 22 dB apportée par le réglage de volume, le niveau moyen du phonogramme à l'entrée de l'amplificateur de puissance est réduit à environ 4,3 mV RMS et le niveau moyen des crêtes de modulation à environ 150 mV RMS.

Avec un gain en tension de 133, ces niveaux vont produire à la sortie de l'amplificateur de puissance respectivement une tension de 0,57 V RMS et de 20 V RMS. Ces tensions correspondent respectivement à une puissance de sortie dans 8 ohms d'environ 40 mW et de 100 W (rappel : P=U au carré sur R).

40 mW dans une enceinte ayant une sensibilité de 89 dB/1W/1m vont produire un niveau sonore moyen à 1 mètre de l'enceinte de 75 dB environ. 100 W en moyenne dans les crêtes de modulation vont produire un niveau sonore moyen à 1 mètre de l'enceinte de 109 dB environ.

Nous sommes donc face à une situation dans laquelle le niveau moyen sur les crêtes de modulation est beaucoup plus élevé que dans le cas de notre phonogramme dont la dynamique est compressée dans 6 dB seulement. Pourtant, le niveau général moyen du nouveau phonogramme est inférieur à celui du phonogramme très compressé.

Le fait que le niveau moyen du phonogramme très dynamique soit inférieur à celui du phonogramme très compressé montre simplement que la durée des crêtes de modulation est très brève (ces crêtes n'influencent pas beaucoup la moyenne dans la durée du passage musical malgré leur niveau très élevé). Et pourtant, l'amplificateur, sur ces crêtes, travaille en limite de saturation.

Si l'amplificateur choisi pour cette expérience avait eu la même sensibilité d'entrée de 150 mV pour obtenir la puissance maximale et n'avait pas eu une puissance de 100 W sur 8 ohms, mais de 50 W sur 8 ohms, les résultats auraient été différents sur un point essentiel.

50 W/8 ohms correspondent à une tension de sortie RMS de 14,14 V. A niveau sonore égal à celui atteint dans les exemples ci-dessus avec l'amplificateur de 100W/8ohms, cet amplificateur de 50 W serait capable de reproduire sans aucun problème le phonogramme compressée dans 6 dB, qui ne nécessite que la production de crête d'une valeur moyenne de 2,66 V RMS, mais il serait parfaitement incapable de reproduire les crêtes de modulation du phonogramme le plus dynamique, qui devraient atteindre une valeur moyenne de 20 V !

Si vous m'avez suivi jusque là, je conclurais que l'argumentaire développé par Cabasse n'est pas forcément dénué de pertinence.

Je suis bien conscient que l'exemple que j'ai développé est totalement arbritraire. Dans la réalité, il faudrait prendre en compte le niveau sonore cible que l'on souhaite reproduire. Pas forcément avec des sons très compressés, qui ne correspondent à aucun son émis naturellement et dont on ignore en conséquence tout du niveau auquel ils doivent être écoutés et entendus. Mais ce point est crucial lorsqu'il s'agit de reproduire fidèlement des sons émis naturellement (voix, sons du quotidien, son émis par les instruments de musique naturels, ...).

Mais, tout arbitraire qu'il soit, cet exemple permet, je le pense, de prendre conscience du point d'achoppement de la reproduction fidèle de bandes sonores ayant une dynamique très importante.

Dans la pratique, seule une étude circonstanciée de l'installation hifi permet de déterminer si un problème se pose lors de la reproduction de niveaux très élevés. Seule une évaluation quantitative de ces niveaux permet de s'assurer qu'aucun problème de saturation n'est susceptible de survenir.
Scytales
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Message » 21 Mar 2019 22:23

On le remarque déjà sur des enregistrements ou l'écart entre les sons faible et les crêtes de niveaux élevés qui sont importantes. Il faut d'emblée monter le volume. Il est évident alors que sur les fortés l'ampli délivrera une puissance bien plus importante.
De ce point vue les enceintes avec une bonne sensibilité voir une très bonne sensibilité devraient soulager la demande de puissances sur les crêtes
Ce phénomène est lié probablement plus à la prise de son et son traitement. J'ai plusieurs Albums des années 80, version Vinyles et la version CD. La dynamique est strictement la même.
Il est impossible de les différencier dynamiquement à l'oreille et de visu sur la courbe Dynamique d'Audacity.
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Message » 22 Mar 2019 1:24

Je suis loin de pouvoir apporter quoi que ce soit à ces considérations techniques.

Mon expérience personnelle, des Cabasse Riga sont des enceintes magnifiques et en version murale la place économisée est très importante quand on considère la taille des enceintes équivalentes en terme de rendu..
On est très loin au dessus des JMR Cantabile Supreme et Focal 1008 Be qui sont passées chez moi et écoutées voir comparées directement pour les JMR dans les même conditions. Normal me direz-vous vu la différence de prix mais les choses ne sont pas toujours si évidentes, loin de là.
Ces enceintes s'effacent complètement ce qui n'est pas si fréquent même sur du HDG et en soignant la mise en œuvre.
zx
 
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Message » 22 Mar 2019 6:06

Scytales a écrit:A partir de maintenant, je vais substituer à ma source analogique un lecteur de CD ou de SA-CD typique, qui, s'il est conforme aux normes de l'industrie, produit un niveau de sortie normalisé de 2 V RMS avec un signal numérique au taquet (0 dBFS, niveau maximum possible sur les crêtes de modulation).

D'emblée, je vais devoir apporter par précaution une atténuation supplémentaire avec le réglage de volume pour éviter la saturation de l'amplificateur de puissance. En effet, une atténuation d'environ 14 dB est insuffisante pour éviter la saturation, puisqu'un signal de 2 V RMS atténué de 14 dB à l'entrée de l'amplificateur de puissance est d'environ 400 mV RMS et qu'avec un gain en tension de 133, un signal d'entrée de 400 mV RMS devrait produire 53,2 V RMS en sortie, ce qui dépasserait le seuil de saturation de l'amplificateur, seuil qui est de 20 V RMS.

Tous les appareils avec une "sortie ligne" ont un niveau de sortie normalisé à 2V RMS, qu'ils traitent des données analogiques (tuner FM, magnétophone...) ou numériques. Les dBFS correspondent à une échelle de quantification numérique, pas à une échelle de puissance ou de tension en sortie analogique d'un DAC. Je ne suis pas compétent en électronique audio mais j'aimerais bien savoir d'où tu tiens le lien entre 2V RMS et 0 dBFS.

Je n'ai pas compris où tu veux en venir dans ta démonstration. Tu nous parles d'analogique, de tensions et de puissances. Si problème il y a entre un DAC et un préampli sur le plan des tensions, c'est au niveau de l'étage analogique du DAC et ça n'a rien à voir avec le numérique. En termes de tensions, la seule différence entre un signal analogique d'origine numérique et un signal analogique de bout en bout, c'est la plage de tensions disponibles sans distorsion, et l'extension de la plage se fait vers le bas (meilleur rapport S/B) et non vers le haut. Quant à l'écrêtage des tensions, il est parfait en numérique, alors qu'il est imparfait en analogique.
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Message » 22 Mar 2019 10:19

Les sorties lignes de tous les appareils ne sont pas normalisée à 2 V RMS. Il suffit d'ailleurs d'ouvrir le mode d'emploi de ton tuner Onkyo T-4211 (le modèle que tu utilises d'après ton profil) pour lire dans ses spécifications que son niveau de sortie nominal est de 0,75 V RMS en FM. Et ce tuner n'est pas une exception. On apprend même dans ce mode d'emploi que le petit-frère du T-4211, le T-4040, a encore un autre niveau de sortie nominal : 0,5 V RMS.

D'où je tiens la correspondance entre 0 dBFS et 2 V RMS ? C'est pourtant simple. Une source numérique qui comporte un convertisseur numérique-analogique sort une tension et la tension maximale en sortie correspond au niveau maximum du signal numérique (0 dBFS). J'ai pris pour exemple un lecteur de CD ou de SA-CD qui sort 2 V RMS lorsque le signal numérique est au maximum, car 2 V est en moyenne le niveau de sortie nominal appliqué dans l'industrie pour ce type d'appareil. Je sais évidemment qu'il existe beaucoup de lecteurs de disque optique ou de convertisseurs numériques-analogiques qui s'écartent de cette valeur moyenne, notamment les appareils provenant de petits fabricants. Mais cela n'a pas d'importance dans le raisonnement exposé plus haut. J'aurais pu calculer les niveaux présents dans la chaîne à partir de n’importe quel autre niveau de sortie.

Ce que j'ai voulu faire, c'est répondre aux objections à l'affirmation de Cabasse relative aux effets inattendus de l’introduction du CD (capable d'une dynamique très supérieure au vinyle ou aux cassettes audios) en montrant par l'exemple qu'une augmentation importante de la dynamique de la source peut avoir pour conséquence, si on y prend garde, de générer des situations d'écrêtage dans la chaîne d'amplification, dans le cas ci-dessus dans l'amplificateur le moins puissant lorsque celui-ci produit pourtant le même niveau moyen que l'amplificateur plus puissant.
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