» 15 Oct 2018 1:41
Bonjour à tous
Tout d'abord un GRAND MERCI à Gilles Gerin ( pour toutes les informations ) et à STAR WARS pour le relai des mails reçus.
Si comme moi vous venez régulièrement sur ce post pour avoir les dernières news et essayer de combler le temps qu’il reste pour recevoir la bête, le Realiser A16 ( ou tout simplement s'informer sur le produit ), je vais simplement réunir toutes les news envoyés par Gilles jusqu'à présent.
Bonne lecture.
Prémices
Dans cette série de mails, vous allez découvrir et tout comprendre du Smyth Realiser A16, un appareil à nul autre pareil.
Point information : Le Smyth Realiser A16 est un ampli processeur home cinéma pour casque hi-fi à 16 canaux. Il donne à entendre au casque le rendu acoustique d'une véritable installation multi-enceintes, dupliquée au préalable grâce à son système de micros binauraux fournis associé à un protocole de capture simplifié, breveté. Le Smyth Realiser A16 a vocation à remplacer un système home cinéma multi-enceintes, sans les inconvénients d'encombrement, de bruit, d'immobilisation, et de coût. Deux auditeurs, chacun avec leur casque, peuvent profiter du programme joué avec des réglages indépendants. Le Smyth Realiser A16 décode les principaux formats multicanaux des Blu-ray, Ultra HD Blu-ray, et services en ligne, jusqu'au Dolby Atmos (9.1.6) et DTS:X (7.1.4 ou 9.1.2), délivré sur ses 4 entrées HDMI 2.0b.
La question : "Forme mise à part, les 2 formats de boîtiers du A16 sont-ils identiques ?"
Oui. Il existe en 2 versions. Le Realiser A16 HS, pour head stand alias support de casque au format vertical, est le modèle historique ; celui qui a été dévoilé en premier au public. Le Realiser A16 2U, de format horizontal, est une proposition alternative plus récente, d'aspect plus conventionnel, avec ses 43 cm de large et 8,8 cm de haut. Entre les 2, la disposition des cartes en interne est simplement différente. Les fonctionnalités sont donc 100% identiques. Pour les pros, la version 2U peut être montée en rack, au moyen d'ailettes métal en option. 2U réfère d'ailleurs la hauteur occupée, dans le jargon pro.
Le saviez vous ? Bien que prévu et fourni avec tout l'équipement pour capturer des salles et auditoriums, le Smyth Realiser A16 est tout de même prêt à l'emploi, neuf, pour qui n'a pas de salle à capturer. Il est préchargé a minima avec 2 captures : la première est une salle expérimentale de la BBC à 32 enceintes, d'où est tirée une configuration 16 canaux 9.1.6 prête à écouter. La seconde est une salle en 22.2 de l'IoS (Institute of Sound Research), de l'Université de Surrey. Des mesures de casques fameux sont également incluses, sur tête artificielle ; celles notamment du Sennheiser HD800 et HD800s.
La capture de salle et mesure de casque avec les micros binauraux
Point info: Le A16 capture salles et auditoriums au moyen de 2 microphones binauraux fournis, ressemblant à, et à positionner comme des écouteurs intra-auriculaires. Le processus de mesure exclusif et breveté permet de capturer précisément en une session au sein d'un auditorium l'emplacement 3D, la distance et la signature sonore de 16 enceintes, ainsi que les caractéristiques acoustiques du local dans lequel elles sont déployées, en vue d'une reproduction virtuelle à l'identique au casque, pour la personne ayant fait la capture. Cette capture globale, rapide, est répétée pour 3 ou 5 directions de tête (au total +/- 150°) en vu de permettre un suivi des mouvements rotatifs de la tête précis lors de l'écoute au casque, qui contribue grandement à la véracité de la reproduction. Concrètement, le A16 envoie sur chaque enceinte un signal de mesure faisant défiler toutes les fréquences (sweep) ; il compare avec ce qu'il reçoit en retour sur les 2 micros dans les oreilles, de façon à appliquer ensuite à l'écoute au casque cette même transformation (alias convolution binaurale).
De manière totalement indépendante, le casque de l'utilisateur doit également être mesuré (une seule fois) au moyen de ce même dispositif binaural, ici dans le but d'appliquer une courbe de réponse inverse personnalisée et supprimer ainsi le plus possible sa coloration susceptible d'interférer avec l'objectif d'une reproduction acoustique de salle au casque à l'identique.
Au quotidien, le A16 fonctionne par convolution en combinant les données d'un fichier de salle (PRIR) et de casque (HPEQ).
Vos questions : "peut-on tout capturer avec le A16 ?"
Le A16 peut reproduire tout système doté d'enceintes, du moment qu'il peut être capturé. Dans tous les cas, ça n'est jamais la salle brute et nue qui est capturée mais bien au moyen de son système d'enceintes. Ainsi, si un cinéma peut être directement capturé, pour une salle de concert, d'opéra ou un théâtre, il faut des enceintes (sur scène) pour permettre au A16 d'envoyer ses signaux de mesure et en tirer un fichier PRIR.
Le saviez-vous ?
En plus du mode de capture d’enceintes groupé, le Realiser A16 peut aussi faire de la capture enceinte par enceinte. Typiquement, pour en démultiplier le nombre en la déplaçant, ou en se déplaçant entre chaque mesure. Et à partir d’une ou 2 enceintes réelles, créer un PRIR composé de jusqu’à 16 enceintes.
Le A16 décline également 3 modes de capture :
• Le mode direct, où le Realiser A16 est relié au système à mesurer par l’intermédiaire de ses sorties analogiques, jusqu’à 16 canaux.
• Le mode asynchrone, où les sons de mesures sont lus sur le système à mesurer à partir d’une source, sans liaison électrique directe avec le Realiser ; typiquement via un lecteur Blu-ray (fichiers Dolby Atmos), ou une session ProTools (logiciel de mixage).
• Le mode asynchrone différé. Le A16 n’est pas dans la salle à mesurer. Un enregistrement binaural est effectué des mesures, à partir des sources du mode asynchrone, puis donné ultérieurement au Realiser A16 pour lui permettre d’en calculer le PRIR.
Les capacités de décodage audio du A16
Point info: C'est la grande différence avec un ampli casque classique. Le A16 reçoit, décode (et convertit au format casque stéréo) un grand nombre de formats multicanaux utilisés pour les mixages de films, jeux et concerts :
Dans la famille Dolby : les Dolby Digital, Dolby Digital +, Dolby TrueHD et Dolby Atmos jusqu'au 9.1.6.
Dans la famille DTS : les DTS, DTS HD HR, DTS HD MA, DTS:X jusqu'au 7.1.4 ou 9.1.2
Dans la famille PCM, jusqu'au 7.1
Après le décodage, un upmix optionnel peut être convoqué pour augmenter le nombre d'enceintes jouées jusqu'au maximum supporté par la salle virtuelle d'écoute utilisée : le Dolby Surround pour les pistes Dolby et le DTS Neural:X pour les pistes DTS. Est à l'étude l'ajout par mise à jour d'un procédé d'upmix Suisse Illusonic, qui aura toutefois comme contrainte de prendre les ressources du deuxième utilisateur. En clair, il ne pourra être utilisé que si un seul casque est branché.
Cas de figure similaire pour le Belge Auro 3D, à la fois décodage 9.1 et procédé d'upmix. À l'origine, un décodage natif était prévu de ce format (marginal), mais le fournisseur de la puce de décodage utilisée dans le A16 refuse pour l'instant de débloquer la fonction, car il est en conflit avec Auro Technologies. Une solution de décodage logicielle est envisagée en plan B, par future mise à jour, si la situation ne se débloque pas. Mais comme Illusonic, elle prendra les ressources du deuxième utilisateur, et ne pourra être utilisée dans ce cas que pour un seul casque.
Précisons que le Realiser A16 n'inclut ni lecteur de clé ou de disque dur USB, ni fonction de lecture réseau DLNA. Pour écouter MP3, FLAC, ALAC... DSD stéréo ou 5.1, il faut passer par un lecteur multimédia externe, relié au A16 en HDMI, coaxial ou optique, et convertissant le tout en PCM.
Vos questions : "le A16 est-il Hi-Res ?"
Non, pas officiellement. Rappelons déjà que c'est une licence, et non un qualificatif libre de droit. Ensuite, le A16 ne répond pas présentement au cahier des charges de la JEITA qui gère cette licence. Car, s'il effectue tous ses calculs en 32 bits à virgule flottante (dynamique de 144 dB) pour un rendu optimal en 24 bits, il travaille à la fréquence d'échantillonage de 48 Khz, comme le A8. Cependant, le 96 Khz exigé par le "Hi-Res" sera vite ajouté par mise à jour logicielle (c'est une priorité). Toutefois, pour en profiter pleinement, en plus des sources adéquates, il faudra des captures de salles (PRIR) en 48 kHz. Et, comme précédemment, le doublement des calculs nécessitera, soit de sacrifier un utilisateur, soit de réduire le nombre de canaux traité simultanément (par exemple de 16, à . Ce qui, pour la musique (source majoritaire de 96 kHz), est tout à fait suffisant.
Le saviez-vous ?
En plus de sa fonction d'ampli-processeur multicanal pour 2 casques hi-fi, le Realiser A16 est aussi un processeur home-cinéma 16 canaux à part entière. Il dispose de 16 sorties analogiques non amplifiées à cet effet (et aussi pour la capture). Il permet donc, par exemple, de commencer un film sur les enceintes de sa salle home cinéma, puis, quand il se fait tard, de le finir au casque... Sans rien perdre en expérience sonore !
Le suiveur de tête
Point info: Capturer l'acoustique d'une salle au moyen de microphones binauraux placés dans les oreilles ne suffit pas à reproduire au casque des enceintes de manière réaliste. C'est un bon préambule, mais incomplet. Il manque un paramètre important : le fait que, même assis à écouter, nous bougeons la tête. Il est donc impératif de pouvoir tenir compte de ces mouvements rotatifs, et de les intégrer dans le processus de virtualisation au casque. C'est le suivi de tête ou head-tracking, en anglais. Sans, le cerveau est perturbé, car il ne comprend pas pourquoi quand la tête tourne, la scène sonore (au casque) fait de même ; ça n'est pas réaliste.
Pour gérer les mouvements de tête, le Realiser A16 fait les captures de toutes les enceintes pour 3 à 5 orientations de tête horizontale, depuis la position 0, à +/-30° et +/-60°. Il en déduit ensuite par calcul toutes les positions intermédiaires, au dixième de degré près. Il est aussi possible de faire davantage de captures pour pouvoir faire un 360° avec sa tête. Et dans une future mise à jour, il sera possible de faire des captures en regardant en plus en haut et en bas, pour augmenter encore la fidélité du rendu de la salle dupliquée.
Ensuite, lors de l'écoute, le Realiser A16 fait appel à un suiveur de tête, positionné sur le casque, qui lui permet de savoir vers où est orienté le regard, afin de faire les corrections nécessaires pour proposer une scène sonore stable et invariante, où les enceintes ne bougent pas dans l'espace. Ce suiveur est relié au A16 par un cordon micro-jack. Un petit bouton poussoir au sommet réinitialise la position centrale à 0°.
A noter que le suivi ne porte que sur la rotation de la tête ; pas les déplacements de l'auditeur. Car dans un théâtre, une salle de cinéma, ou de concert, on ne change normalement pas de siège...
Vos questions : "Est-ce vraiment obligatoire d'utiliser le suiveur de tête"
Non. C'est une brique supplémentaire qui rapproche l'expérience de rendu au casque vers une copie parfaite à 100%. Tout est fourni avec le A16 pour pouvoir en profiter, car nous estimons que c'est un ingrédient clé. Mais libre à chacun de l'utiliser, ou pas. Avec le Realiser A8, qui disposait aussi d'un système de suivi de tête, nombreux sont ceux qui ne s'en servaient pas. Il faut savoir que le suivi aide surtout dans les premières minutes, quand on met le casque et qu'on s'installe, car c'est là que l'on bouge le plus. Avec, les sens sont rassurés : tout est "normal". Après, une fois plongé dans le film, comme on quitte peu le regard de l'axe de l'écran, l'apport est moindre. Donc, ça dépend si on veut une expérience parfaite immédiatement, ou si l'on est prêt à attendre quelques minutes (dépend de chacun).
Le saviez-vous ?
Le Realiser A16 embarque 3 technologies combinées pour le suivi de tête : par gyroscope, pour déterminer les angles. Cette technologie, très précise, a toutefois l'inconvéniant de dériver. Il lui faut donc un référent régulier. Le plus fiable est un système optique par infrarouge, qui nécessite de placer un petit boîtier émetteur (fourni) sur le téléviseur. L'alternative, sinon est un système magnétique (une boussole), mais qui peut être perturbé/pollué. Mieux vaut donc, dans la mesure du possible, utiliser le suiveur de tête avec son référent optique placé face à soi (pas obligatoirement pile en face d'ailleurs).
La connectique du A16
Point info : Le Realiser A16 est très semblable sur ce point à un processeur home cinéma (pour enceintes). Il combine à la fois une fonction d’aiguillage des différentes sources du foyer, et de traitement/conversion de leur composante audio. Au niveau des entrées, le Realiser A16 aligne :
• 4 entrées HDMI. C’est la connectique à privilégier ; la seule à véhiculer Dolby Atmos & DTS:X.
• 1 entrée audio numérique au format optique
• 1 entrée audio numérique au format CINCH/RCA, pour le PCM stéréo, DD et DTS.
• 1 port USB Type B, Device, pour un usage en mode carte son 16 canaux PCM
• 8 entrées analogiques stéréo audio jack 3,5 mm pour un usage du A16 avec une source analogique jusqu’à 16 canaux
• 1 entrée audio analogique stéréo au format CINCH/RCA
• 1 entrée micro de jeu au format jack 3,5 mm
Pour les sorties, le Realiser A16 aligne :
• 1 sortie HDMI, à relier à l’écran
• 8 sorties analogiques stéréo audio jack 3,5 mm pour la capture de salles, et alternativement utiliser le A16 comme processeur home cinéma jusqu’à 16 canaux.
La sortie casque traitée SVS Smyth pour chacun des utilisateurs, A et B est déclinée sous plusieurs formats :
• 1 prise jack 6,35 mm avec 3 réglages de gain en fonction de l’efficacité du casque
• 1 sortie audio numérique PCM au format optique pour liaison à un DAC
• 1 sortie audio numérique PCM au format CINCH/RCA pour liaison à un DAC
• 1 sortie analogique stéréo de niveau ligne variable
Par ailleurs, le A16 aligne quelques connecteurs techniques spécifiques :
• 1 port réseau RJ-45 pour communication directe avec le Realiser Exchange et contrôle par navigateur Ethernet
• 1 port USB Host/Device pour usage futur (exemples non contractuels : clavier, micro-casque, DAC, casque sans-fil, enregistrement binaural…)
• 1 port pour télécommande filaire IR sur jack 3,5 mm
• 1 port pour le référent IR du suiveur de tête sur jack 3,5 mm
• 1 port de chaînage du suiveur sur jack 3,5 mm
• 1 entrée micro de mesure sur 2 ports micro-jack 2,5 mm
• 1 connecteur de masse pour le bracelet anti-électrostatique
• 1 sortie audio analogique stéréo sur RCA/CINCH filtrée dévolue à un dispositif de type vibreur basse fréquence
• 1 port micro-SD pour échange de fichiers et mise à jour du firmware
• 1 entrée alimentation DC basse tension
Vos questions : « Quelle est la version HDMI embarquée ? »
Il s’agit de la dernière en date, la HDMI 2.0b qui prend en charge l’UHD 4K HDR au format Dolby Vision. Pour précisions, la sortie HDMI ne gère ni l’ARC, ni eARC (audio en retour). Le contrôle CEC n’est pas non plus considéré, pour le réglage de volume avec la télécommande du téléviseur (typiquement).
Le saviez-vous ?
Le Realiser A16 est composé de 6 cartes de circuits imprimés :
1. La gestion des connecteurs HDMI
2. La carte de décodages Dolby/DTS
3. Une carte de contrôle entre les 2 précédentes
4. La carte principale de traitement SVS, de pilotage de l’écran, de contrôle du A16 et des autres connecteurs
5. La carte audio analogique avec les 16 e/s, les casques, mais aussi le suiveur
6. Un carte dédiée à l’écran LCD
La conception est modulaire, pour faciliter l’évolution par remplacement de blocs, en retour atelier. C’est une possibilité en réserve.
Vivement la suite ...