Ginzu a écrit:Un petite parenthèse : j'adore toutes ces séries pour des raisons très différentes et il ne me vient pas à l'idée de les opposer. J'ai vu Metallica Sepultura et Petruciani joe zawinul en concert et les confronter est débile. Merci pour les intervenants sur ce post mais svp une chose : n'opposez pas les créations (syndrome du débile sur youtube), réjouissez vous de ce que vous y trouvez !!
Je ne sais pas pour les autres forumeurs, mais en ce qui me concerne, je n'
oppose pas, je
compare ! Et parfois aussi, je
hiérarchise.
Dans le vaste champ de la création intellectuelle et culturelle, il n'existe aucun
milieu fermé. Il serait bien artificiel de vouloir isoler une œuvre du monde qui l'a vue naître, en ignorant les complexes mécanismes d'influence et les sources qui ont inspiré ses auteurs. Comme René Girard l'a bien démontré, toute création repose essentiellement sur l'
imitation. Mais toutefois en des proportions diverses... Ce qui permet de départir les auteurs les plus innovants des suivistes, voire des plagiaires...
Il serait particulièrement paupérisant de considérer chaque œuvre de SF comme un
système fermé à prendre comme tel sans discuter. Appréhender une œuvre dans sa totalité, c'est être capable de la remettre en question, et c'est mettre au jour un réseau complexe d'interactions qui s'expriment dans l'ouverture sur les autres œuvres !
Ray Bradbury, Richard Matheson, J Michael Straczynski, et tous les grands auteurs de SF ont tiré leur inspiration de leurs prédécesseurs et parfois même de leurs concurrents. Il est donc intéressant de mettre en évidence toutes les relations de causes à effets, les évolutions et les involutions, les audaces et les facilités...
Les univers de SF sont aussi
relatifs que l'univers réel, et ils ne peuvent donc être considérés sans référentiels et sans éléments de comparaison.
Mais le
relativisme n'est pas l'
égalitarisme. Tout ne se vaut pas, et il n'y a absolument rien d'infamant ni de
débile à vouloir hiérarchiser, à exprimer des préférences, à ne pas systématiquement se réjouir du contenu des créations - y compris de celles que l'on aime.
Ginzu a écrit:l'éviction de sinclair faute d'audience et la réécriture incroyable de son rôle en cours de route (je me plante pas là , j'ai mis longtemps à savoir si c'était prévu ou pas dans le projet d'origine mais j'ai lu les longues explications de JMS à ce sujet, donc vous pouvez me suivre
C'est parfaitement exact, et comme toi, j'en ai obtenu la confirmation en lisant JMS.
Toutefois je m'en étais rendu compte
dès mon premier visionnage de
Babylon 5, c'est à dire lors de sa première diffusion sur Canal + !
Dans la première version du pilote
Babylon 5 00-01 The Gathering (Premier contact Vorlon) - la version qui comportait la scandaleuse scène du
zoo extraterrestre -, j'avais d'emblée remarqué que durant son introduction sur l'avènement du "Third Age of mankind", le narrateur Londo Mollari présenta la station Babylon 5 par "Under the leadership of its
final commander" (sic) en faisant explicitement référence à Jeffrey David Sinclair ! Ce qui fut bien sûr contredit par les commandements de John J Sheridan et d'Elizabeth Lochley...
Puis je n'ai pas manqué de relever plusieurs
incohérences subtiles entre le diptyque
Babylon 5 03-16+03-17 War Without End (La guerre sans fin) et l'épisode
Babylon 5 01-20 Babylon Squared (Babylon 4, le vaisseau fantôme), des
incohérences qui ne pouvaient que résulter du remplacement sauvage de Jeffrey David Sinclair par John Sheridan...
C'est justement là tout l'intérêt de la
suranalyse, Ginzu ! La
suranalyse démystifie parfois un peu la "magie", mais elle permet de ne jamais rater aucun détail, aucune faiblesse, aucune contradiction.
Ginzu a écrit:bon st-v, là j'avoue que je n'y ai pas trouvé le souffle attendu et j'ai arrété en même temps que jimmy à l'époque (saison 4?)
L'
époque en question, c'était en fait l'an 2000, et Jimmy avait alors arrêté sa première diffusion de
ST VOY à la fin de la
saison 2.
Tu as donc manqué l'essentiel de
ST VOY, Ginzu !
Cela dit, les deux premières saisons de
ST VOY possèdent aussi d'excellents épisodes, des
loners comme dans
ST TOS et
ST TNG.
Je rappelle à toutes fins utiles que le "souffle" (quel qu'il soit) n'est pas du tout dans l'esprit de
Star Trek ! La vocation première de
Star Trek est de narrer des histoires presque aussi indépendantes les unes des autres que dans l'anthologie
The Twilight Zone (La quatrième dimension), et de développer des épisodes de 45 minutes généralement plus denses et plus riches que la plupart des films de 2h30 !
Star Trek se veut un gigantesque recueil de
nouvelles sises dans un même univers cohérent. Tandis que
Babylon 5 se veut une grande
épopée initiatique (dans un univers cohérent aussi).
Il ne faut donc pas juger ces deux œuvres selon les mêmes critères. Mais il n'est pas pour autant interdit de les comparer sur certains points. Et il n'est pas non plus interdit d'exprimer des préférences...
Ginzu a écrit:quelqu'un peut parler de lost tales ?
Oui pour ma part, je peux en parler.
Yves