Igor Kirkwood a écrit:-Pour TMS, la sensibilité du médium béryllium Yamaha est de l'ordre de 93 dB pour 1 watt. J'ignore celle du Dynaudio.
-Pour Denis: Ces courbes se veulent
comparatives, donc le Dynaudio ne devrait pas être désavantagé par le testeur j'ignore si le laboratoire qui a effectué non seulement les mesures de ces deux médiums...mais de bien d'autres n'a pas rendu involontairement les conditions de la mesure trop difficile pour le dynaudio
.Cela dit tes mesures a 0.1 %
me semblent excellentes. Cela me (re)pose d'ailleurs l'éternelle question de : Quelles sont les
mesures réellement significatives en HiFi. Au vu des courbes fournies j'y avais vu une ébauche d'explication dans la différence auditive indiscutable elle entre système Béryllium et système traditionnel, peut être celle ci doit elle se chercher ailleurs
.
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Pour Steph-HiFi , j'édite mon précédent message en ajoutant les chambres de compression TAD (qui il faut l'espérer sont en véritable Béryllium et non pas comme les HP de Usher en oxyde de Béryllium).
Igor Kirkwood
Themisto a écrit:Une question idiote : comment vous savez que la différence des deux médiums mesurés vient essentiellement du matériau (Béryllium ou pas) utilisé ?
Ce n'est pas une question du tout idiote.
D'abord la comparaison directe de deux haut-parleurs, même par des mesures objectives, me semble pratiquement impossible. la raison majeure est qu'un haut-parleur ne marche pas s'il n'est pas chargé et, la plupart du temps, en particulier pour les médiums et tweeters filtrés. Bien sûr il existe des normes de mesures que les fabricants appliquent. Lorsqu'elles sont réalisées sérieusement, elles sont des références techniques qui permettent de choisir les haut-parleurs en fonction du concept que l'on a choisi. On ne répétera jamais assez qu'avant de configurer un système acoustique, comme globalement la chaîne électro-acoustique de restitution, il est indispensable de partir sur des objectifs et un projet précis. On peut ainsi décrire précisément le système souhaité et choisir, par exemple pour les enceintes, les haut-parleurs et leur charge en fonction des caractéristiques électro-magnéto-mécaniques mesurées et/ou publiés. Mais, personnellement je ne choisi pas un haut-parleur à l'écoute. Je sais pertinemment que le "son" est obtenu pour le haut-parleur correctement chargé, filtré (activement ou passivement) et amplifié ! Pour les basses fréquences par exemple, on part sur un type de charge et l'on choisit un haut-parleur correspondant le plus possible à ses souhaits initiaux. Mais ce haut parleur doit généralement être filtré en passe bas passivement ce qui peut avoir une incidence sur le calcul de sa charge. Le concepteur va faire des choix stratégiques, il peut choisir une charge qui l'amortit plus ou moins. L'ampli choisi pour la mise au point et les écoutes subjectives du système n'est pas innocent. Il y a des interactions entre les étages électroniques de l'amplificateur et les enceintes. Par rapport à une enceinte donnée un ampli ne devrait pas se choisir avant elle, comme souvent, mais par rapport à la marque. Certains critères de choix très concrets et techniques sont oubliés. je citerai la capacité en courant de l'amplification, cruciale avec des enceintes dont l'impédance est un peu torturée et "descend" parfois un peu bas. Ensuite le facteur d'amortissement des étages de sorties (lié à l'impédance interne du circuit par rapport à l'impédance de charge représentée par l'amplificateur). Il va de soi qu'il vaut mieux éviter les facteurs d'amortissement très élevés avec certaines enceintes closes. Au contraire, certains "bass réflex", un peu trop désamortis à certaines fréquences, méritent un ampli qui "tienne" le haut-parleur et sa charge. On peut aussi citer la contre réaction et l'effet microphonique. Tout ceci rentre en jeu et peut modifier dans de grande proportions les mesures et l'opinion subjective que l'on peut avoir sur le haut-parleur évalué. Sans compter qu'un transducteur neuf peut être très différent du même rodé ... Soyez un peu patients, je prépare un petit "topo" circonstancié sur ces sujets.
On ne peut donc tenter de juger un haut-parleur qu'à travers des enceintes qui l'utilisent. Mais attention, les différences de rendement jouent aussi des tours. Simplement, meilleur est le rendement, meilleure est la probabilité d'obtenir des chiffres de distorsion bas. Ce rendement est aussi dépendant de nombreux facteurs, le poids et les caractéristiques physique de la membrane, sa taille aussi (difficile de comparer un dôme de 2 ou 2,5 pouces). La puissance et la qualité mécanique et électro-magnétique du "moteur", la précision de son entrefer et le type de conducteur de sa bobine mobile, entre autres, vont aussi avoir un rôle. A ce niveau le Yamaha, comme l'Esotar Dynaudio sont très bien pourvus. Il est clair qu'un tweeter ou un médium à compression utilisant un dôme Béryllium comme chez JBL ou TAD doivent, pour un niveau d'écoute donné, avoir de meilleurs taux de distorsion qu'un dôme à radiation directe comme le Yamaha. C'est sans compter avec les distorsions potentielles induites par la chambre de compression, les guides d'onde et le pavillon. Ces pièces sont fondamentales et difficiles à concevoir. On parle distorsion, mais la dispersion des fronts d'ondes rentrent aussi en ligne de compte. Et puis l'impression subjective d'un haut parleur spécialisé, par exemple dans le médium, dépend aussi des autres transducteurs qui l'accompagnent, tweeter, grave, bas médium, si cette voie existe.
Reste le problème de la matière de la membrane, rigide, souple, légère, lourde, amorti ou pas ? IL faut être clair, pour le médium-aigu, le béryllium réalise pratiquement la quadrature du cercle ! Il est léger pour le rendement, rigide pour la transmission de la force motrice à la charge acoustique du local, mais très bien amortis pour éviter toute résonance internes à la matière, la vitesse de propagation des ondes est très rapide. Pour moi, parce qu'il est en béryllium, qu'il est d'une taille suffisante et que sa réalisation ne fait aucune concession, le Yamaha est le meilleur médium à dôme à radiation directe et probablement le meilleur médium électrodynamique non "compressé". C'est le seul capable de bien retranscrire l'impact du marteau sur la corde d'un piano, un point c'est tout.
Mais attention, il ne faut pas lui faire faire ce qu'il ne peut faire, il est exigeant au niveau de sa mise en œuvre. mais c'est vrai de n'importe quel élément de grande qualité dans une chaîne haute-fidélité digne de se nom. On a vu que, si l'on veut en tirer le meilleur, il n'y a que le filtrage actif numérique, à condition que le filtre soit de niveau. C'est le cas du BSS, pour le Behringer, il me semble impératif de le "tweaker".
En dehors du béryllium, la "querelle" dôme rigide/dôme souple n'a pas trop de sens. Chaque concept à ses avantages et ses inconvénients. Tout dépend de sa réalisation. Dans mon expérience le Dynaudio-Esotar, avec son dôme textile n'est pas mal non plus ! Pour le tweeter, j'ai un "truc" qui marche bien depuis vingt cinq ans sur mes "productions", dôme soie souple pour l'aigu et super-tweeter à membrane rigide (j'aime bien les rubans). Je crois que Dali emploie cette stratégie depuis quelques temps (ils n'ont pas pu me copier, on ne se connais pas !)... A chaque bande de fréquence sa technologie !