BACH J.S.
Messe en Si / Mass-B-minor / h-moll Messe Une comparaison technique « des Messe en Si » que j'ai pu avoir à ma disposition.
Il m'a manqué le « Celibidache » qui aurait -soit disant- une bonne note technique, mais que les critiques considèrent comme une réalisation artistiquement mineure.
D'emblée, je suis un peu déçu par mes notes, aussi faibles pour une œuvre capitale. La plupart des œuvres qui comptent ont été enregistrés il y a déjà pas mal de temps, ceci explique cela. Mais les œuvres les plus récentes ont aussi des défauts.
4,66Son point faible, c'est la spatialisation. On a un rendu de studio. Il me semblerait même que les voix aient été enregistrées après l'orchestre. Ou du moins le mixage est « plat » et laisse croire cet était de fait. Assez loin de la version de Herreweghe 1998.
Pour le reste, la technologie d'aujourd'hui satisfait l'oreille.
Comme je favorise les timbres dans la notation, et qu'ils sont bons, Suzuki s'en sort bien : je prends plus de plaisir sur Herreweghe surtout sur les passages peu puissants.
Herreweghe 1998
4,60Mon meilleur compromis à ce jour, malgré sa deuxième place et le fait qu'elle ne satisfasse complètement l'oreille non plus.
L'aération et la spatialisation sont bien là. Les aigus dans les forte posent problème, heureusement, ces passages sont peu nombreux.
Les voix et l'orchestre sont superbement associés.
2009
4,54Enregistrement qui m'avait déçu à la première écoute, et continue de me décevoir malgré l'historique de Kuijken et la data récente.
C'est le côté "studio" de l'oeuvre qui déçoit par rapport aux autres tentatives. Ici, on s'imagine à penser que les voix ont été enregistrées après l'orchestre puis mixées. Avec une platitude spatiale assez criante. Bien sûr, les timbres sont un peu meilleurs mais çà passe au second plan sur cette œuvre.
4,50Et nous revoilà avec Herreweghe, cette fois avec sa version N° 1 en 1989 (malgré la date de 2010 (réédition) qui sera trompeuse pour certains).
Ici, les timbres sont un peu agressifs (anni numérici horribili). Cette version est "plus doucerette" et donc plus critiquée que la 1998. On a tout intérêt à prendre la 1998, sauf pour ceux qui préfèrent la soprano Barbara Schlick à Véronique Gens.
Koopman Ton
4,43L'age se fait sentir. Le médium un peu étouffé ne réjouit pas. L'oeuvre reste intéressante malré tout.
René JACOBS
4,37Cette fois, on commence à vraiment ne plus vouloir écouter du tout , malgré une version assez élégante. Les distortions sur les timbres sont (très) audibles. Autant utiliser la version en radiocassette.
Résumé : on attend encore la version ultime. Allez Philippe en avant pour la troisième et la belle !