Suite à mon premier passage chez Présence audio conseil, il était prévu une confrontation plus appuyée sur les 2 lecteurs sortis du lot.
C’est avec plaisir que je suis retourné dans ce magasin très professionnel, dont les vendeurs ont a un discours cohérent, se permettent une certaine franchise tout en respectant la sensibilité du client.
Passé ce coup de pub, les lecteurs Micromega ARIA et YBA PASSION 400 ont été connectés à un intégré YBA PASSION 300 et à des Martin Logan SUMMIT. Le câblage est tout MIT.
Le système est complètement différent de celui mis en œuvre lors des premières écoutes et la transparence du Passion associé au côté grandiose des Martin Logan devrait exacerber les différences.
Micromega ARIA – 3000€
Au premier abord, je ne décèle pas de caractère particulier ou de défauts palpables si ce n’est que je songe à un gain d’aération dans le haut du spectre ; il faut dire que le son des panneaux électrodynamique est particulier et qu’il requiert un certain temps d’accoutumance.
YBA CD passion 400 – 3350€
C’est en même passant sur ce lecteur que je constate qu’il manque certaine chose avec l’ARIA.
L’aigu file plus haut et laisse penser que le Micromega est légèrement descendant ... ou l’YBA légèrement montant.
L’écoute est très aérée, on perçoit nettement l’acoustique du local d’enregistrement, l’air autour des musiciens, cela confère une spatialisation plus holographique.
Il y a incontestablement un surcroît de micro informations, on perçoit les moindres inflexions des instruments et des voix.
Cette clarté de restitution est à la limite de donner un manque de corps aux instruments et pourtant quelque soit les extraits musicaux passés, je n’arrive pas à le mettre en défaut.
Malgré tout, la perfection n’est pas absolue puisqu’une chose me tracasse, j’ai l’impression qu’il y a comme une sécheresse qui freine la fluidité de la restitution.
Le retour à l’ARIA confirme tous les points cités précédemment et il est surprenant de sentir passer à la trappe ces subtilités et cette aération ; mais la sensation de « sécheresse » a suivi le reste. Je retrouve une certaine liberté dans la restitution et elle permet de redorer le blason Micromega.
Un échange avec le vendeur permet de m’éclairer sur ce point. Le lecteur doit normalement être posé sur une tablette en bois et non pas sur l’alimentation séparée qui permet d’upgrader le 400 en 1000.
J’en profite pour tester cette alimentation qui est le seul point différenciant les Passion 400, 600 et 1000.
Elle apporte un surplus de transparence et d’air, un peu à l’image d’un câble secteur mais les 3000 € nécessaires me semble peser trop lourd dans la balance par rapport au gain … du moins sur ce système.
En revenant à l’impact du support, nous plaçons le lecteur directement sur l’étagère en médium de 6 mm et le retour aux écoutes semble gommer cette gêne. J’atteints un niveau très subjectifs puisque j’étais initialement incapable de définir ce qui clochait.
Conclusion :
Alors que lors de mon premier passage, j’avais été emballé par le Micromega tout en sentant le potentiel supérieur de l’YBA, je ne pensais pas que les écarts seraient si importants.
Heureusement que je n’ai pas retester les autres lecteurs car cela aurait fait relativement mal pour certain.
L’YBA PASSION 400 est vraiment un lecteur de haut niveau mais il faut rester prudent sur son association.