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VISITE n°1 : JEAN-LUC BENOIST
Commençons par l’ordre de la journée et la visite avec mon ami de longue date chez Jean-Luc Benoist. Je l’appelle assez tôt, vers 9h45 et le prend un peu au dépourvu ! Le Doc était en pleine soudure… Et il m’attendait normalement en fin de journée ! Eh oui changement de programme pour gérer au mieux la circulation… Pour ceux qui connaissent les lieux, et bien que ce fut ma quatrième visite à Neuilly, j’ai réussi à louper le rond point de l’avenue de Madrid et à me retrouver embarqué sur l’A14 en direction de je ne sais plus quoi… 30 minutes de retard qui ont laissé un peu de répit au Doc !
Dès le seuil franchi - après cette péripétie stressante – les notes de musique se font entendre et nous attirent comme égrenées par de charmantes sirènes… Une fois les salamalèques d’usage échangées, nous découvrons les Ramsès… Une enceinte impressionnante… Elle est trompeuse sur sa taille parce qu’elle est élancée malgré sa profondeur d’ancrage sur le sol importante. L’arrière offre une surprise : ce n’est pas fermé ! Il n’y a ni plaque supérieure, ni façade arrière en fait. On voit donc les HP, le câblage et le filtre (très simple au demeurant avec quelques composants seulement malgré les 4 HP)…
Jean-Luc explique sa philosophie et son travail à mon ami puis vint le moment de s’asseoir et de monter le volume… Et là je retrouve la magie de l’UFO qui opère directement et instantanément avec de l’émotion : on rentre d’emblée dans la musique quel que soit le registre, on est avec l’interprète et on vit avec lui la musique… Mais ce n’est pas tout, j’ai trouvé une scène superbe, étagée, large et très profonde et aussi une bande passante descendant très bas, et montant très haut… Je retrouve les mêmes composantes que sur le 5 éléments de Louvet de ce côté avec les Ramsès. L’écoute est magnifique et fait complètement oublier la technologie, le système au profit de l’essentiel… Une écoute grandiose qu’on aurait peut-être dû faire à la fin vu qu’il est toujours difficile de redescendre en gamme…
Vu que le temps nous était compté, étant donné notre programme chargé, nous passons au reste de la gamme Louvet. Nous commençons par les Litha (future Bella donc) branchées sur l’UFO de Francis le 6550. Eh oui Francis, j’ai pu écouter ton appareil en avant-première !
Je peux d’ores et déjà t’assurer que tu seras satisfait par cet UFO. Déjà le look est superbe ! Alain avait raison, la version noire est superbe… La robe ébène lui sied à merveille et je suis un peu jaloux !
(ça me fait penser que j’ai complètement oublié de prendre des photos avec mon portable… d’un autre côté la qualité de l’image n’aurait pas rendu hommage à l’appareil… Donc tu n’as plus qu’à nous prendre de belles photos ce week-end entre deux disques !
)
L’appareil va un peu moins loin que l’UFO II certes mais là encore pour un appareil en plus neuf de chez neuf, je trouve que ça marche très bien et on retrouve toutes les qualités connues et maintes fois énumérées… Petit bémol à la démo : passer des Ramsès aux Litha fait un peu mal aux dents… On n’est plus du tout dans la même gamme évidemment et comme je le disais il est difficile de redescendre… Déjà l’aigu à dôme est plus limité dans sa bande passante, l’enceinte n’a pas la même spontanéité et le grave descend moins bas. Tout cela est normal me direz-vous et dépendant des caractéristiques des enceintes… Je reviendrai sur cette enceinte plus tard car on les a changé de position ensuite et c’était mieux…
Jean-Luc ramène ensuite les Cubes et l’UFO 350B Shuguang, un tube chinois surprenant et peu coûteux… Le montage de cet UFO est exactement identique au mien !
La scène sonore prend un grand coup dans les genoux : le pieds des Cubes est très bas et place le tweeter du Cube à 60 cm du sol environ… C’est bas, trop bas et la scène plonge inévitablement… Si l'’aigu se libère un peu grâce au tweeter à compression, ce qui me choque c’est l’absence de grave… Jean-Luc est à demi étonné : il faudrait retirer les autres enceintes qui agissent comme des pompeurs de graves en fait, comme une sorte d’inversion de phase venant annuler le grave du Cube… Qu’à cela ne tienne "on" (comprendre Jean-Luc car le client-roi ne travaille jamais !
) change de place les enceintes : les Cubes sont centrées sur les Ramsès, juste devant le boomer, tandis que les Litha qui étaient de part et d’autres des Ramsès sont reléguées dans le fond de la pièce… Et tout de suite c’est nettement mieux !
le grave est enfin là : Jean-Luc avait parfaitement raison ! Mais je reste sur ma fin avec ce Cube : il manque un peu de matière, le grave pourrait encore mieux descendre (le pied le découple il est vrai, ceci expliquant cela), l’aigu, s’il est plus libéré, est un poil dur… Je dois le dire je suis un peu déçu… Les HP sont pourtant prometteur pour les avoir sur le 5 éléments, donc affaire à suivre pour moi…
On repasse alors aux Litha auxquelles on donne cette fois une position différente : elles occupent l’espace entre les Ramsès et non plus de part et d'autre. Non ce n’est pas trop resserré : les Ramsès sont particulièrement écartées l’une de l’autre, avec un bon 3m50/4m entre l’axe des tweeter je dirais… Il y a donc largement la place entre ! Et là la magie opère nettement mieux ! Certes l’aigu est plus limité mais il offre un registre sans aucune agressivité, le médium est charnu avec de la matière et le grave est vraiment étonnant ! Cette enceinte est vraiment bluffante !!! Je suis conquis et si j’avais à composer un système à « petit » budget, je placerais cette Litha en tête de liste… C’est à mes oreilles une vraie réussite alliant la musicalité d’une grande avec une taille complètement WAF et un prix tout à fait correct en regard des performances de haut vol. Assurément un mariage très heureux avec l’UFO et une enceinte qui va se retrouver chez plus d’un client de Jean-Luc !
Le tube 350B chinois est une véritable aubaine en prévision de la pénurie forcée de EL39 qui arrivera inévitablement. Le tube était neuf (l’UFO rôdé par contre) et pourtant ça sonnait déjà très musical avec un grave qui descend très bas… Le mariage sur les Litha était particulièrement impressionnant du coup… L’orgue du requiem de Duruflé avait un rendu bluffant tandis que la voix du baryton (morceau 8 si je me souviens bien) était charnelle et riche en matière… Le tube offre une musicalité en sortie de boite pour le moins étonnante et je serais curieux de l'entendre rôdé dans 100 ou 200 heures...
Au final et pour résumer : Ramsès et UFO II, la magie pure, un système sans compromis… Les tarifs s’envolent le mettant sans doute hors de portée de la plupart d’entre-nous, dommage… Mais il faut avouer que le système offre une musicalité hors pair digne des très grands systèmes !
L’UFO 6550 nouvelle version confirmant une nouvelle fois que le dernier montage est au point (l’impasse de la dernière upgrade est aujourd’hui du passé !) De même que le KT66 d’Alain, le 6550 de Francis offre tout ce qu’on attend et ce que je connais de l’UFO…
Le Cube manquant pour moi encore un poil de développement et il faut résoudre le problème du pied… Les Litha impressionnantes qui ne cesseront de vous étonner pour leur prix !
Voilà… Je ne me suis pas moqué de vous pour la présentation et le CR de la visite chez Jean-Luc ! Et – contrairement à certains
- moi j’écris le CR dans la foulée, en ce moment-même dans le train me ramenant vers ma Dordogne reposante… Je ne nommerai personne et pas même Archi, ce n’est pas mon style de cafter, vous me prenez pour qui franchement ?
Chris.