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La grosse installation de Fabrice : 399 kg de bonheur

Message » 13 Jan 2009 21:33

Hop, j'ouvre ce fil dédié au compte rendu de ma nouvelle installation : nouvelle pièce, nouvelles enceintes, nouveaux subwoofers, nouveaux amplificateurs de puissance, nouveau processeur... et nouveaux câbles. Et d'ici quelques semaines arriveront les nouveaux meubles pour ranger ce qui est encore un beau bazar.

Je poste quelques messages que j'éditerai au fur et à mesure de l'avancement de ce compte rendu, qui sera probablement assez touffu. J'ajouterai également quelques photographies.

Image

Let's go ! Et n'hésitez pas à commenter ou poser des questions, c'est aussi fait pour ça.


Modifications :
- 2 octobre : photo de la pile de Rotel.
- 30 janvier : Acoustique de la pièce.
- 23 janvier : Rodage des Klipsch RF-63, rodage des Velodyne SPL-1500R.
- 19 janvier : table des matières, compte rendu sur les câbles Sommer Orbit.
- 16 janvier : premiers comptes rendus : subwoofers et bi-amplification.
- 15 janvier : titre d'introduction ajouté : bill of materials / enceintes d'effets / ajout des électroniques sur mon petit schéma, à l'échelle / orthographe et typos.
- 14 janvier : titres d'introduction ajoutés : DD or not DD, branchements, disposition des enceintes.
- 13 janvier : ouverture du fil avec titres / début de rédaction de l'introduction : objectif, historique, bi-amplification.

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Message » 13 Jan 2009 21:33

» Titres

Introduction

  • Objectif de ce compte rendu
  • Liste des courses
  • Historique de l'installation
  • Moniteurs actifs ou enceintes classiques ?
  • Enceintes d'effets : colonnes ou enceintes bi/dipolaires ?
  • DD or not DD ?
  • Bi-amplification
  • Branchements
  • Disposition


Comptes rendus : mise en place

  • Subwoofer x 2
  • Bi-amplification
  • Câbles d'enceintes
  • Rodage des Klipsch RF-63
  • Rodage des Velodyne SPL-1500R
  • Rodage des Rotel RB-1572
  • Rodage des câbles
  • Acoustique de la pièce


Petites optimisations entre amis

  • Placement des enceintes
  • Piétement des enceintes et subwoofers
  • Calibration Behringer ECM8000
  • Mesures


Comptes rendus : système au complet

  • Configurations d'écoute


Photographies
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Message » 13 Jan 2009 21:33

» Introduction

Objectif de ce compte rendu

Cette installation est un tout. Chaque élément mériterait un compte rendu particulier bien sûr, mais je n'ai pas le recul nécessaire pour proposer ceci sans inclure chaque élément dans mon système. Je ne vais donc pas m'attarder sur les éléments isolément. Globalement, tous sont de gamme moyenne supérieure, donc plutôt qualitatifs, tout en restant de prix "raisonnables" (notion subjective selon la profondeur des poches de chacun).

Voilà donc, je vais m'intéresser à l'installation complète, et aux éléments dans le contexte de cette installation uniquement : aucune généralisation, et une dose massive de subjectivité.

Liste des courses

Les enceintes Klipsch comprennent deux totems RF-63 et une centrale RC-64 pour la scène frontale, et deux totems RF-63 et deux colonnes RF-62 en guise de surrounds. Deux subwoofers Velodyne SPL-1500R viennent seconder ce pack dans l'extrême grave.

Les Klipsch sont drivées par 5 amplis de puissance Rotel RB-1572, de construction double mono, soit donc 10 canaux. La scène frontale est bi-amplifiée, une bi-amplification verticale passive, et les surrounds mono-amplifiées.

Un processeur Onkyo PR-SC886 complète l'installation et alimente les blocs de puissance.

Et les sources me direz-vous ! Ma philosophie est que si le processeur fait du bon son, autant l'attaquer en numérique et lui laisser ce travail. La meilleure source est donc un ordinateur capable de faible jitter. Et pour ça, un Mac est très bon, très peu encombrant dans sa déclinaison mini, pas de ventilateur bruillant, télécommande !, et esthétique. Hop donc, un Mac mini. En plus je bosse exclusivement sur Mac, autant dire que c'est le choix incontournable.

Références :
Klipsch RF-63, Klipsch RC-64, Klipsch RF-62
Velodyne SPL-1500R
Rotel RB-1572
Onkyo PR-SC886
Mac mini

Historique de l'installation

Quelques mots sur mon parcourt hifi et cinéma : je suis fan d'acoustique depuis, voyons... longtemps. Restons pudique. Il faut savoir que cette passion aurait pu être un métier, et j'ai diplômé en acoustique dans mon école d'ingénieurs. J'ai commencé mon parcours hifi avec des enceintes que j'ai moi-même conçues : des enceintes 4 voies de 1 mètre 60 et 80 kilos. Ces enceintes m'ont servi fidèlement pendant pas mal d'années, en hifi. J'ai complété mon installation avec un kit cinéma Tannoy plutôt haut de gamme (en fait, 4 colonnes hifi et une centrale) qui aura vécu de 1998 à 2008, et survécu à mes monstres de 80 kg.

Voici venir Klipsch ! Je comptais poursuivre avec Tannoy, mais l'importateur n'important pas les modèles qui m'intéressaient et ne pouvant visiblement pas (ou ne voulant pas) faire de commandes spéciales... tant pis pour Tannoy, et tant mieux pour moi. Finalement, tout se goupille parfaitement, la douceur anglaise n'étant plus obligatoirement mon idéal. A l'origine du changement, l'installation de mon ancien système dans sa nouvelle pièce : les combles de ma maison. En appartement, mon salon faisait 30 m2, et la distance d'écoute ne dépassait pas 2.5 m. Dans 80 m2 et à plus de 4 mètres de distance, elles ne faisaient plus le poids avec des aigus totalement dilués. Moche. Très moche. Des enceintes portant plus loin et capables de fonctionner dans de grands volumes étaient nécessaires.

La pièce est donc une pièce quasi dédiée de 80 m2 au sol, plafond cathédrale culminant à 3m40. Cette pièce a été pensée pour être bonne acoustiquement, mais pas conçue comme une salle de cinéma non plus. Diverses améliorations sont en projet, certaines simples comme des panneaux absorbants tendus de tissu décoratif ou de lourdes tentures pour masquer une large fenêtre en demi-lune. Il y a matière à décoration et à amélioration acoustique, à étaler sur plusieurs mois. L'ameublement et tapis actuels participent déjà à un bon amortissement.

Les enceintes sont un pack Klipsch à base de RF-63, secondé par des subwoofers Velodyne. J'ai choisi les RF-63, qui sont pour moi le haut de gamme de la gamme Reference : les 16 cm Klipsch procurent de belles basses, mais surtout un médium magnifique et équilibré. Les 20 cm de la marque sont plus spectaculaires, plus forts en gueule dans le grave, mais moins subtils et détaillés dans le médium. Qui dit RF-63 et 16 cm, dit RC-64. Il faut bien 4 transducteurs de 16 cm pour espérer s'approcher des RF-63. Cette centrale est magistrale !

Je souhaitais un ensemble musical plus que cinéma. Non pas que mon utilisation soit essentiellement musicale, c'est l'inverse en réalité, mais je suis absolument convaincu qu'un ensemble très musical sera bon en cinéma alors qu'un système très bon en cinéma ne sera pas forcément musical, voire tout juste médiocre souvent. J'ai quelque peu hésité avant de céder à mon envie, mais j'ai finalement opté pour une seconde paire de RF-63 en guise de surround. Certains ont ouvert de grands yeux, je les comprends. J'ai moi-même ouvert de grands yeux lorsque j'ai vu la montagne de cartons. Une paire de RF-62 vient compléter l'ensemble à l'arrière. J'ai été mesuré sur ce coup.

Côté subwoofer(s), j'étais décidé à ne pas lésiner et à prendre de quoi faire pas mal de vent. Mes critères englobaient la hifi, donc exit les subwoofers forts en gueule mais sans délicatesse. J'ai écouté divers modèles de divers fabricants, et très rapidement mon choix s'est dirigé vers les Velodyne 15". J'étais plus ou moins décidé à prendre deux boiboites dès le départ, mais je tenais pourtant à en écouter une en situation avant de franchir ce pas. DD ? SPL ? J'ai trouvé les SPL superbes, acoustiquement et esthétiquement. Les DD sont sans nul doute un cran au dessus, mais la différence qualitative justifie-t-elle un prix très supérieur ? Je n'en étais pas certain d'une part, et d'autre part je dispose d'une belle pièce où mes SPL peuvent s'exprimer avec un couplage avec la pièce assez modéré. L'ajout d'un SMS pour piloter mes SPL reste évidemment ouvert.

Pièce, enceintes, il restait à choisir l'amplification et la préamplification. J'ai suivi l'ordre logique du plus influent vers le moins influent, afin de coller au plus près aux sonorités que je recherchais. Le choix des blocs de puissance a été relativement aisé. La classe D s'est imposée d'elle-même de par son efficacité et le poids réduit des électroniques (ainsi que le volume). J'ai malgré tout écouté quelques électroniques en classe A/B, dont le bloc Sherbourn si renommé, ne voulant pas m'imposer un choix de technologie qui ne serait pas convainquant face à un bloc aussi réputé que le Sherbourn. Quelques écoutes de divers matériels m'ont donc naturellement mené à Rotel. J'aurais pu viser Lexicon ou Halcro, mais je suis convaincu que la qualité n'est pas proportionnelle au prix et que passé un certain niveau (déjà excellent), il faut multiplier le prix de l'installation par dix pour espérer "doubler" la qualité, au mieux. Je reste mesuré dans la démesure.

Finalement, le préampli est certainement ce qui s’est avéré le plus compliqué à choisir. Non pas que son influence soit si énorme, ni d'ailleurs que le choix soit si vaste qu'il y ait de quoi hésiter pendant des lustres... Disons que j'avais le choix entre tous les intégrés dispos et quelques rares préamplis. Je vous passe les détails, mais l'Onkyo est certainement le meilleur compromis disponible sur le marché actuellement, à un prix modéré. C'est sans nul doute le composant ayant la plus courte durée de vie, autant ne pas claquer des sommes folles qui seront dévaluées en quelques années (mois ?).

Entre mes premières écoutes et l'arrivée des Klipsch s'est écoulé quelque chose comme 9 mois. Puis les différents matériels ont été installés en l'espace de 3 mois environ. J'ai profité de cet étalement dans le temps pour me livrer à quelques expériences. J'ai pris mon temps et j'ai vérifié quelques présomptions sur le rodage de divers éléments : paire de RF-63 rodée vs paire de RF-63 neuve, SPL-1500R rodé vs SPL-1500R neuf, bloc Rotel "rodé" vs bloc Rotel neuf et... câble d'enceinte "rodé" vs câble d'enceinte neuf, câble el cheapos vs câble "hifi".

Moniteurs actifs ou enceintes classiques ?

La question m'a été posée, à juste titre d'ailleurs, et j'ai eu quelques intéressantes conversations à ce sujet.

Précisons que je n'ai aucun apriori vis-à-vis du matériel de studio. J'ai côtoyé plus souvent qu'à mon tour des moniteurs de studio et autres matériels de régie, et j'ai même passé quelques années à bosser avec des transducteurs et moniteurs Tannoy. L'approche est radicalement différente, les mythes de la hifi n'y ont pas leur place (joie !), et la manière de concevoir une installation doit être adaptée en conséquence.

L'aspect artisanal et loisir de la mise en place a son importance. Je n'avais pas envie d'une approche pro, j'ai déjà donné. Je n'ai plus le matériel indispensable, et confier ce travail à quelqu'un d'autre aurait été très frustrant. J'ai envie de faire ce travail moi-même, par grandes ou petites touches, ce qui n'exclut pas de faire des mesures pointues ni d'utiliser des matériaux pro.

Et j'ai surtout rencontré Klipsch. Et j'ai aimé.

Enceintes d'effets : colonnes ou enceintes bi/dipolaires ?

Quelques mots sur le choix de colonnes plutôt que de bipolaires ou dipolaires... Pour une installation résolument cinéma, un pack THX Ultra 2 7.1 de haute qualité et disposé en respectant les positionnements recommandés par la norme, dans une salle bien amortie mais pas trop (pour les dipolaires), est certainement la voie à suivre pour un rendu magistral. Mais incapable de musique. Il y a bien entendu d'autres recommandations et configurations, telles que recommandées par DTS ou Dolby, et qui marchent également très bien. Le point qui m'a donné matière à penser concerne les surrounds. Qui dit cinéma, dit enceintes d'effets dipolaires (THX) ou bipolaires. Et c'est vrai que de telles enceintes, disposées en hauteur, procurent un rendu saisissant ! Mais musicalement, ce n'est pas saisissant dans le même sens.

Quelques petites expériences permettent de mettre en évidence le champ sonore procuré par les diverses topologies d'enceintes possibles.

Commencez par écouter une seule enceinte. Le son est très localisé, il n'y a aucune scène sonore. Normal me direz-vous. On peut en tirer la conclusion qu'une colonne utilisée en surround dans un système 5.1 est un très mauvais choix. Les effets sont trop localisés alors qu'une diffusion est plus que souhaitable. On peut tenter quelques astuces du type retourner l'enceinte vers le mur ou que sais-je, mais ce n'est en tout cas loin d'être une solution idéale. Pas acceptable en ce qui me concerne.

Écoutez maintenant deux enceintes accolées, avec un angle de 45° entre elles, en phase. C'est une configuration bipolaire. Le son est toujours très localisable, mais bien diffusé. Les réverbérations de la pièce sont accentuées et utilisées avec bénéfice pour procurer un rendu des effets plus diffus. Ça marche bien. Mais musicalement, ce n'est pas idéal.

Même disposition, en déphasant une enceinte (inversion des câbles aux bornes de l'enceinte). Cette fois, le son est très diffus, et difficile à localiser dans l'axe. Lorsqu'on se déplace et qu'on fait face à l'une ou l'autre des enceintes, le son est à nouveau bien localisable, mais une telle enceinte est prévue pour être placée de telle sorte que les auditeurs soient dans l'axe de l'enceinte. Conclusion : cette topologie procure le champ sonore le plus diffus, mais requiert un positionnement précis pour que l'effet soit maximal. Musicalement, c'est la pire configuration.

Avec ces quelques essais, on comprend bien l'intérêt et les conséquences de chaque topologie. Essayons autre chose.

Enceintes écartées, orientées vers l'auditeur, la classique disposition stéréo en somme. Enceintes en phase. Écoute en stéréo, puis en mono (sur les deux enceintes). La scène sonore est large, possiblement plus large que l'espace entre les deux enceintes selon la qualité des enceintes, électroniques et surtout, pièce. En stéréo, l'image sonore et le positionnement des instruments est précis et clair. En mono, la scène sonore occupe l'espace entre les enceintes et le son est localisable entre elles, mais pas en un point précis.

Même configuration, en déphasant les enceintes. En stéréo comme en mono, la scène sonore est très diffuse et les instruments ne sont pas localisables. Lorsqu'on se déplace, lorsqu'on s'écarte de la position d'écoute (et hors axe), l'effet de diffusion reste. Il faut s'approcher d'une enceinte pour localiser la provenance du son. L'effet est semblable à une enceinte dipolaire, mais avec un champ sonore bien plus large. Le positionnement est beaucoup moins critique.

Dans les deux cas, le rendu est supérieur à une enceinte d'effet. La première configuration, enceintes en phase, procure un champ sonore plus vaste et diffus qu'une enceinte bipolaire, et la seconde, enceintes déphasées, procure un champ sonore également plus vaste qu'une enceinte dipolaire, et sans nécessité d'être exactement dans l'axe de l'enceinte pour un effet maximal. C'est là aussi meilleur !

La conclusion (difficilement réfutable après essai) de ces petites expériences est qu'il vaut mieux un système 7.1 composé de colonnes qu'un système 5.1 avec enceintes d'effets bi ou dipolaires. On peut imaginer qu'un 7.1 avec enceintes d'effet bi/dipolaires procurera un rendu cinéma supérieur, c'est possible, mais pas certain. Ça dépend beaucoup des caractéristiques de la pièce et de la qualité des enceintes employées. Et dans tous les cas, l'utilisation de colonnes "hifi" procurera un rendu musical très supérieur, sans conteste.

Faites l'expérience vous-même, ne serait-ce qu'avec de petites enceintes d'ordinateur. C'est surprenant.

Je vous ai livré toutes les clés pour comprendre mon choix de colonnes de grande qualité pour les surrounds. Le rendu cinéma est excellent, et croyez bien que le rendu musical multicanal est à la hauteur de chaque enceinte prise individuellement, sans compromis en hifi.

DD or not DD ?

Mon grain de sel à propos des Velodyne Digital Drive, qui ne manquera pas de faire sursauter les amateurs de ces subwoofers. Oh, ils sont excellents, c'est vrai, mais ils ne sont pas fabuleux non plus. Je veux dire, ils ne m'ont pas tant impressionné que ça. Les SPL comme les DD ont retenu mon attention immédiatement et je n'ai pas hésité longtemps avant de choisir cette marque. Mais l'écart entre SPL et DD ne m'a pas paru immense, et j'ai même préféré la sonorité des SPL à vrai dire. Je précise que j'ai comparé les deux dans diverses pièces d'écoute, des locaux difficiles, et en jouant avec les options de calibration. L'asservissement des DD me semble-t-il refroidit le son, c'est un peu trop chirurgical et ça manque de personnalité. Les SPL sont plus chaleureux. C'est ma perception toute subjective, et c'est ce qui justifie mon choix.

J'ai de plus pu lire ici et là que les SPL sont trop discrets... Mvouiii. Mon canapé pense le contraire. Mon estomac également. Ils ne sont pas discrets, ou du moins ils savent ne pas l'être. Le volume de ma pièce leur laisse libre champ pour s'exprimer et aux basses de s'épanouir.

Mes subs m'ont permis de mettre en évidence les modes de ma pièce. J'ai deux résonnances, une vers 45 Hz, qui correspond à la largeur de ma pièce (2 murs parallèles), et une autre à 40 Hz correspondant à la hauteur de ma cage d'escalier. La première est fortement atténuée par le placement des subwoofers et un amortissement phonique est à l'étude pour casser ce mode, la seconde est bien plus modérée et surtout sensible deux ou trois étages en dessous.

Bi-amplification

Il est en audiophilie divers sujets contestés et disputés. La bi-amplification passive est de ces sujets. On peut lire tout et son contraire à ce sujet : la bi-amplification transcenderait les systèmes, ou détruirait irrémédiablement les subtiles interactions entre transducteurs. Comme toujours, je pense qu'une telle configuration peut améliorer ou détériorer le rendu d'un système, ou simplement ne rien changer. Ça dépend des associations et des installations, voire de la musique elle-même.

Pour ma part, je suis parti d'une constatation simple : mon amplificateur Onkyo Grand Integra, une belle pièce d'électronique capable de délivrer 2x300 W dans 8 Ohm et jusqu'à 2x 1200 W dans 1 Ohm ! et pesant 63 kg tout de même, est mis à mal pour driver les RF-63 proprement. Oh, il se débrouille magnifiquement ! Mais, comparativement à mes Tannoy, je ressentais un défaut dans les extrêmes graves, un manque de tenue. Ce défaut n'était pas perceptible sur toutes musiques, mais il l'était suffisamment pour m'inciter à me poser des questions sur l'amplification de ces enceintes décidément très réactives. A moins d'un watt continu, cet amplificateur ne donne pas le meilleur de lui-même, préférant des enceintes de plus basse impédance ou d'efficacité moindre. Il est très confortable dans la tranche des 10 à 50 W. Tweeter débranché, les graves ne présentaient pas ce défaut, ou du moins de façon bien moins évidente, de même qu'en ne drivant qu'une enceinte en bi-amplification. La même expérience réalisée plus tard avec mon Denon a montré une amélioration nette, mais là encore l'amplificateur n'était pas à l'aise.

J'ai en outre testé des blocs eAR 502, dotés de modules ICE 500ASP. Ces modules étaient tout à fait à l'aise avec mes Klipsch, loin de conditions d'utilisation limite pour eux, et m'ont convaincu au premier morceau. Et si l'essai de bi-amplification (sur une seule enceinte) n'avait pas montré de différence flagrante, j'ai néanmoins suivi cette voie de la bi-amplification.

Branchements

On pourrait penser que tant d'appareils sont une horreur à brancher, et bien pas tant que ça.

Les sorties LCR du processeur sont branchées au moyen de câbles en Y sur les entrées des amplis de la scène frontale, pour la bi-amplification. Le facteur d'amortissement est affecté, mais s'agissant de modulation, ce n'est pas un problème. Je n'ai observé aucune différence (en monoamplification), en branchant ou débranchant l'autre branche du Y. De plus, le rapport des impédances reste convenable, même si les blocs ICE présentent un impédance d'entrée plutôt basse.

La question d'un tweak des Rotel est ouverte : ajout de prises XLR à l'arrière des 1572, pour attaquer les blocs ICE en symétrique. Notre ami Mahler planche sur la question, et j'attends avec impatience le résultat de sa modification. Je ne pense pas que cela produise une différence très importante, mais je reste ouvert sur la question comme mon processeur est équipé de sorties XLR.

Les surrounds sont connectés de façon plus classique, par des câbles cinch - cinch usuels.

Quant aux subwoofers, ils sont connectés au moyen d'un câble 1>4 (1 cinch vers 4 cinchs). J'ai essayé deux configurations de branchement : câble en Y, et câble 1>4. Le 1>4 procure un chouia plus de graves, le rendu me parait un peu plus sec, et Velodyne recommande de brancher le subwoofer en utilisant les deux entrées certainement avec raison. Ceci mis à part, la différence qualitative est je pense faible. C'est ici aussi une question de facteur d'amortissement, mais je doute fortement que l'impédance d'entrée soit plus faible ici que sur les Rotel. Aucun problème non plus donc.

Les enceintes enfin... J'ai confectionné mes câbles à la longueur adéquate pour chaque enceinte, en Sommer Orbit, embouts en cuivre sertis puis monté de bananes Hicon. De la gaine thermique vient lier le tout, pour la finition. Les frontales, bi-amplifiées, sont alimentées par deux câbles chacune, et les surrounds d'un câble équipé de quatre bananes. A noter que j'ai ainsi équipé mes 10 câbles de pas moins de 48 bananes !

Le point le plus important est que je range mes câbles par famille. Je ne mélange en aucun cas câbles d'alimentation, de modulation et d'enceintes, et ceci afin d'éviter toute influence de proximité néfaste. Ça demande un peu d'espace, beaucoup de bande velcro, et de la patience lorsqu'il faut tout décâbler et recâbler. Mais c'est rangé, et les influences sont réduites autant que faire se peut. Ça sera d'ailleurs à refaire, la prochaine étape de mon installation étant les meubles hifi.

Disposition

Une image vallant mieux qu'un long discours, voici :

Image

Les divers éléments sont à l'échelle 1:20, mais les distances ne le sont pas. Les enceintes sont nettement plus éloignées du canapé que sur ce schéma.

Je précise encore que mes électroniques ne sont pas encore au complet. Il me manque encore un truc, sur la droite du schéma. :wink:
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Message » 13 Jan 2009 21:33

» Comptes rendus : mise en place

Subwoofer x 2

J'expliquais en introduction ma route vers deux subwoofers. Passons aux impressions d'écoute.

C'était attendu, un second subwoofer n'apporte pas beaucoup de puissance en plus. Il n'y a en tout cas pas de quoi, sur ce seul critère, ajouter un caisson. Ce n'est pas là que porte la différence. L'apport d'un second caisson porte sur la répartition plus homogène de l'énergie sonore dans la pièce, et sur un placement un peu moins critique.

J'ai essayé divers positionnements avec un seul caisson tout d'abord, puis deux : les coins de la pièce, le millieu des murs, au centre de l'espace entre le canapé et les frontales façon table basse, etc.

C'est évident à l'écoute qu'avec un seul caisson, le positionnement change énormément le rendu. Ce n'est pas forcément évident en restant assis à la même place, mais en se déplaçant sur le canapé ou plus généralement dans la pièce, de grandes différences sont perceptibles. Avec deux caisons, les différences existent encore, mais bien moins tranchées. Si le rendu est plus homogène, il n'est pas forcément meilleur cependant. Un positionnement attentif reste important, mais les qualités de ces subwoofers ne sont plus gommées par la pièce si le positionnement est mauvais.

Le meilleur positionnement à l'oreille était un subwoofer juste devant la télé (mais devant la centrale également) et un entre les surrounds arrière. La bulle de basses fréquences était saississante dans tout l'espace à vivre (canapé et espace jusqu'à la télé). Gros effets de proximité avec murs cependant. Ce positionnement n'était bien entendu pas possible, à cause de la centrale d'une part, esthétiquement, et d'un point de vue pratique tout simplement.

L'orientation à 90°, subwoofers de part et d'autre de l'espace à vivre, était très bonne également, mais là encore, pas des plus pratiques ni esthétique.

Le positionnement actuel est ma foi fort simple : les deux caissons sont placés de part et d'autre de la télévision, Le tout étant encadré par les RF-63. Il y a un espace d'un peu presque 3 mètres derrière télévision et frontales, et la zone rectangulaire "cinéma" n'est pas centrée dans la pièce. Cette dissymétrie est favorable aux basses fréquences, car les noeuds de pression pour chaque subwoofer ne se superposent ainsi pas, sur toute la plage de fréquences utiles. L'espace arrière est aussi bénéfique, évitant un effet de proximité malheureux. Au final, le placement le plus esthétique et pratique se révèle fort bon acoustiquement. Pas aussi bon que la première configuration, certes, mais certes pas moins bon que la deuxième configuration. Les effets de proximité avec les murs sont en outre moins prononcés. J'ai effectué quelques mesures rapides avec mon ordinateur et un micro, et l'homogénéité est excellente. Sur toute la surface du canapé, à hauteur d'oreille, je n'ai pas relevé de variation de niveau plus grande que 2 dB. Ça reste audible, mais c'est rien en comparaison des >20 dB d'écart lorsqu'un seul subwoofer est actif.

L'apport du second subwoofer est donc tout à fait important, plus même que je ne l'imaginais. Les qualités de ce subwoofer sont préservées : basses sèches, chaleureuses, puissantes lorsque nécessaire. L'impact est renforcé et le canapé en tremble vigoureusement lorsque les deux subwoofers font parler la poudre. Musicalement, l'homogénéité des basses et l'extension vers l'infra-grave permet d'aller sensiblement plus loin que les RF-63 seules. A leur décharge, ces dernières s'exprimeraient certainement mieux en étant positionnées plus près d'un mur plan, mais la configuration de mon installation ne le permet pas, ni d'ailleurs que le toit de la pièce, en pente. Qu'importe, les subwoofers sont là pour délivrer l'énergie dans les octaves les plus basses, et la pièce leur laisse tous moyens pour s'exprimer largement.

Bi-amplification

J'ai testé diverses configurations 7.2, parmi lequelles, en plus de ma configuration usuelle :

- Toutes enceintes mono-amplifiées
- Les quatre RF-63 et la RC-64 toutes biamplifiées, RF-62 drivées par le Denon

J'ai en outre essayé une paire de RF-63 bi-amplifiée côte à côte avec l'autre paire mono-amplifiée, en switchant d'une paire à l'autre (en utilisant les zones et triggers de mon 886).

Je précise que j'ai essayé avec et sans subwoofers, full band et filtré à 60 et 80 Hz, etc. J'ai joué avec divers paramètres, ainsi qu'avec l'Audyssey. J'ai aussi fais la comparaison avec la RC-64 et avec les RF-62, mais en bidouillant les branchements à chaque voyage.

Résultats ?

Les RF-62 ne montrent pas de différence évidente. Ça ne change rien, ni meilleur ni pire. Je ne pouvais pas déterminer si les enceintes étaient bi-amplifiées ou non à l'écoute.

Sur les RF-63, la différence est notable dans les graves, dans les extrêmes graves. Ce n'est pas audible sur tous les morceaux d'ailleurs, si les basses sont un peu effacées. Sur les musiques bien pourvues en basses par contre, on entend bien la différence et je peux dire sans me tromper si mes enceintes sont biamplifiées ou non. Certains morceaux d'orgue sont particulièrement efficaces pour souligner cette différence. En cinéma, enceintes coupées à 80 Hz et subwoofers en charge, l'apport de la bi-amplification est proche de rien du tout. En hifi pure audio, sans subwoofers, l'apport est intéressant, mais justifie-t-il de doubler le budjet amplis ? Je ne pense pas. D'autant moins que les semaines passant, j'écoute de plus en plus la musique avec les enceintes coupées à 60 Hz et subwoofers en route. Une sorte de tri-amplification si on veut bien, et là l'apport est évident.

Sur la RC-64, la différence est nettement plus grande. Les graves ne sont pas les seules affectées. Les mediums sont plus clairs et précis également. La différence est cette fois audible quelque soit le morceau écouté. Quant à la raison de cette différence, ma foi je pense qu'elle tient au nombre de transducteurs. Les 62 ont deux 16 cm. Par de problème pour l'ampli. Les 63, trois : ça commence à chicaner. La 64, quatre : aie. Un ampli dédié pour tenir les quatre gamelles est tout à fait bienvenu. L'apport de la bi-amplification est ici intéressant tant en musique qu'en cinéma, et la différence vaut cette fois la dépense.

Apport commun aux 63 et 64, les aigus sont plus détaillés en bi-amplification. Avec les 63, on perçoit plus de détails à fort niveau sur tout morceau, ou à niveau plus doux sur les morceaux où beaucoup d'harmoniques peuplent les basses fréquences : musique symphonique, grandes orgues. Avec la 64, un peu tout le temps à dire vrai. Mais la conclusion quant au rapport apport / prix n'est pas changée : c'est oui pour la 64 et non pour les 63.

Ce serait à refaire, expériences faites, je biamplifierais malgré tout les RF-63 frontales, pour le petit plus sur le rendu symphonique et disons-le, par goût du luxe audio. Avec un budget limité, je mettrais la 64 en priorité pour une bi-amplification...

Câbles d'enceintes

Bigre, Fabrice qui se livre à une comparaison de câbles et opte pour des câbles hifi, on aura tout vu !

Précisons le pourquoi ! Mon gros câble industriel me donnait pleine satisfaction, tout au moins sur le plan (électro-)acoustique. Seulement ce ne sont pas les seuls critères à prendre en compte... Tout d'abord il s'agit d'un gros boudin en PVC gris avec deux gros conducteurs de 6 mm2 dedans. C'est assez moche, c'est aussi flexible qu'une batte de baseball, bref, pas de la tarte à ranger dans ma pièce. J'ai donc cherché à remplacer ce câble par un autre plus discret, et beaucoup plus souple. Vous comprenez mieux ma démarche, n'est-ce pas ? Quant au choix de câble, j'avais en gros deux sources d'approvisionnement possibles : mon fournisseur de matériel électrique (d'où proviennent mes câbles réseau, électrique et pour le coup, audio), ou un autre fournisseur qui se trouve être l'importateur Sommer Cable. Il va sans dire que si j'avais eu à payer le prix public, j'aurais orienté mon choix autrement.

J'ai donc opté pour du Sommer Orbit en 4 mm2, monté de bananes Hicon (même fournisseur, pas compliqué, pas cher, excellente qualité). De couleur sombre, noir translucide, il est très discret sur mon parquet en accacia, et la finesse de ses brins comme la souplesse du diélectrique font que ce câble est très très souple, impec pour prendre des angles serrés le long des murs.

J'ai enlevé les plaquettes des borniers de mes enceintes : opération nécessaire pour la biamplification évidemment, mais j'ai également remplacé les plaquettes des enceintes surrounds par du câble et bananes. La raison première était d'éviter que mes filles (1 an et 4 ans) ne viennent fourrer leurs doigts dans le bornier et prennent un coup de jus. Certainement un peu de superstition audiophile également, sans fondement.

Acoustiquement ? Bin rien. J'ai comparé, pour satisfaire ma curiosité et avoir quelque chose à raconter dans le forum. Mais il n'y a rien à comparer : ça sonne pareil de chez pareil. Les bananes, j'ai essayé sans, ne changent rien non plus. Plaquettes ou câbles, pareil. Avant de bi-amplifier, j'ai tenté de bi-câbler. Euh... rien. D'autres oreilles, n'ayant pas d'avis établi sur les câbles, ont écouté et ont parlé.

C'est un peu plus cher, c'est plus joli et discret, bien plus facile à passer le long des murs et derrière les meubles, mais ça sonne strictement pareil. Vous vous attendiez à autre chose ? :mdr:

Image

Rodage des Klipsch RF-63 : paire de RF-63 rodée versus paire de RF-63 neuve

J'en parlais là, et en voici la synthèse.

Je me suis donc livré à une petite expérience, pour satisfaire ma curiosité. C'est que je suis pas nature un grand sceptique face aux mythes audiophiles, et j'aime vérifier par moi-même. Le rodage d'une enceinte n'est d'ailleurs pas réellement un mythe audiophile, juste un point contreversé. Une enceinte comporte des moteurs électrodynamiques, des membranes, suspensions et spider, autant de pièces mécaniques qui s'animent et dont les matériaux travaillent. L'hypothèse d'une période de rodage est donc des plus plausibles.

J'ai donc branché une paire de RF-63 dès réception, et gardé une paire en réserve. Ma patience a été un peu mise à l'épreuve, mais comme j'ai très vite découvert que mon Denon 3802 (7 canaux) était qualitativement inférieur à mon vieux Denon 3300 (5 canaux), et que donc j'ai débranché le 3802, je ne pouvais plus fonctionner qu'en 5 canaux. Ça a un peu aidé à patienter...

Après quelques semaines, j'ai procédé à quelques écoutes attentives, pour comparer les deux paires d'enceintes. Je précise que mon bloc de puissance utilisé à cette occasion a un sélecteur d'enceintes et que je peux en appuyant sur des boutons passer d'une paire à l'autre. Pour effectuer cette comparaison, j'ai placé les enceintes côte à côte, afin que la distance entre les enceintes de chaque paire soit identique, le pincement identique également, et la position dans la pièce n'avait donc que peu d'influence (décalées de 25 cm). La paire 1 a tourné entre 100 et 150 heures, dont 20 ou 30 heures à volume élevé. J'ai pas pété les vitres non plus, mais j'ai un peu poussé pour bien faire travailler les moteurs.

Le résultat de l'expérience peut se décrire en deux parties. Les 5 premières minutes, et les suivantes.

Les 5 premières minutes donc : oulà, grosse différence. Le timbre n'est pas le même du tout. Les colonnes rodées ont un grave considérablement plus puissant, plus précis aussi. On sent très nettement que la paire non rodée a une distorsion beaucoup plus élevée dans le bas du spectre. Le medium se tient, avec un léger avantage à la paire rodée. Quant à l'aigu, c'est kif kif. Difficile d'en être certain cependant, tant la différence dans le bas du spectre est évidente. On focalise un peu dessus, forcément.

Les minutes suivantes... Et bien, plus les minutes passent, plus les timbres se rapprochent. Au bout de 10 minutes, pas moyen de faire la différence entre les deux paires (en aveugle je veux dire). Les 5 premières minutes, en aveugle, reconnaissance immédiate à 100%, pour préciser le topo. Sceptique que je suis, j'éteins tout et je reviens une demi-journée plus tard. Pareil. 5 minutes de grosse différence, puis les timbres se rapprochent et s'égalisent.

Pour bien préciser, il y a une petite différence résiduelle entre les paires d'enceintes. Mais cette différence n'est pas plus importante que la différence entre les enceintes prises individuellement. J'ai, pour le fun, croisé les enceintes. Une paire rodée + pas rodée et une autre paire pas rodée + rodée. Il y a également une petite différence en passant d'une paire à l'autre, pas plus grande que dans la configuration initiale. Nous touchons à la variabilité des composants.

Conclusion ? Vraie pour les RF-63, voire pour mes deux paires de RF-63. A ne pas transposer à d'autres enceintes. Quoique. Ça laisse à réfléchir en tout cas.

Le rodage est bel et bien réel. Des enceintes rodées délivrent un son différent dès la mise en route, comparativement à des enceintes neuves. Mais il suffit de quelques minutes de "chauffe" pour que les suspensions et membranes neuves s'assouplissent et atteignent leur plein potentiel (audible). Le temps faisant, avec une utilisation régulière, la souplesse reste... Et je pense qu'après quelques semaines non utilisées, la souplesse perdue, on pourrait reproduire la même expérience en laissant une paire inutilisée, rodant l'autre quelques jour et boom, comparaison à froid, grosse différence.

Alors, rodage, mythe ou réalité ? Probablement un peu des deux.

Rodage des Velodyne SPL-1500R : SPL-1500R rodé versus SPL-1500R neuf

Contrairement aux Klipsch, je n'ai pas commandé les deux subwoofers en même temps, et il s'est écoulé plus de 2 mois entre l'installation du premier subwoofer et l'arrivée du second. Le premier subwoofer affichait donc au moins 200 heures de fonctionnement au moment de comparer les deux cubes.

J'ai placé les deux cubes côte à côte devant le meuble télé pour l'occasion, tous deux branchés sur mon processeur Onkyo par un câble Y puis par un câble 1>4 comme décrit en introduction. En orientant la télécommande, c'était assez simple de couper le son sur l'un ou l'autre subwoofer. J'ai bien essayé, avec deux télécommandes, de couper l'un en allumant l'autre, et bien non, ça ne marchait pas de façon convainquante, tant pis. Passage de l'un à l'autre en une seconde environ, donc.

J'ai écouté les subwoofers seuls, blocs de puissance des Klipsch éteints, puis j'ai refais l'essai le lendemain (après avoir laissé les subwoofers au repos) enceintes en fonctionnement.

Et bien le résultat est similaire aux constatations faites avec les RF-63. Tout juste les subwoofers prennent plus de temps de "chauffe" pour que leurs sonorités soient si proches qu'il soit impossible de les distinguer. Et lorsque je dis impossible à distinguer, les subwoofers n'étant pas localisables, ils sont vraiment indistingables ! Pas moyen de dire lequel est en fonction. Les premières minutes, la différence est assez importante, le caisson rodé étant plus sec et percutant, l'autre un peu mou.

Alors qu'au bout de 10 minutes, la sonorité des Klipsch se confondait, avec les subwoofers, il fallait plutôt 20 à 30 minutes en secouant bien les pistons (et le canapé). J'ajoute que j'ai fait le test inverse : subwoofer neuf en fonctionnement une demi-heure, puis allumage du subwoofer rodé. La situation est cette fois inversée, le subwoofer neuf jouant plus clair et sec que le subwoofer rodé, pendant quelques minutes seulement. La différence était bien moins grande dans ce sens, notez bien.

Ce test a révélé un autre phénomène, de façon beaucoup plus criante qu'avec les RF-63 : le volume sonore. J'avais réglé (au micro + ordinateur) les niveaux des subwoofers pour les égaliser au mieux : l'un à 30 (rodé), l'autre à plus de 50 (neuf). Après une demi-heure de fonctionnement, j'ai réégalisé les niveaux, mais le neuf continuait de jouer sensiblement plus bas (30 vs 48).

Au moment d'écrire ces lignes, il s'est écoulé 4 semaines, et les niveaux ne sont pas encore égalisés. Le cube arrivé en second est réglé 8 crans plus haut que le premier, mesure de ce weekend. Ils se rapprochent, ils se rapprochent !

En guise de conclusion, je citerai les différences que j'ai relevé d'avec les Klipsch.

Mes cubes doivent chauffer pour chanter à leur plein potentiel, c'est le point le plus important révélé par ce test. Même après plus de 200 heures de rodage, il faut encore une dizaine de minutes à agiter la membrane pour libérer complètement le son.

Quant au rodage, il diminue le temps de chauffe comme avec les Klipsch, mais il permet surtout au subwoofer de jouer plus fort. Le transducteur étant assez énorme, et les suspension et spider conséquents, je suppose que la rigidité initiale freine la membrane et diminue l'efficacité du transducteur.

Rodage des Rotel RB-1572 : RB-1572 rodé versus RB-1572 neuf

Je crains qu'il ne faille patienter jusqu'à fin février pour ça... Groumpf. :evil:

Rodage des câbles : Sommer Orbit après quelques semaines de fonctionnement versus Sommer Orbit neuf

C'est une joke ! :mdr: Je ne me suis pas amusé à comparer câble usagé et câble neuf. Je le disais plus haut, je n'ai entendu aucune différence entre vieux câble industriel et l'Orbit tout neuf, alors entre deux bouts de câbles de même type je vous laisse imaginer... Raaaah. 8)

Image Acoustique de la pièce

Lors des tous premiers instants de notre projet de maison, j'avais envisagé utiliser les grands combles comme salle d'écoute. Le sous-sol de même surface aurait permis - et permettrait encore d'ailleurs - une salle dédiée de 5m x 7m50, de plus isolée du reste de la maison. Mais vous l'aurez compris le cinéma n'est pas ma seule finalité, et j'ai un peu de mal à concevoir la musique enfermé dans une pièce obscure en sous-sol. J'ai donc choisi quelques aménagements acoustiques simples avec l'aide de d'un ingénieur en acoustique.

La géométrie de la salle est en soit intéressante. Le plafond cathédrale évite les classiques réflections et résonnance verticales (~ 143 Hz). Le plafond est en lambris double épaisseur (collé), découplé des lambourdes par silent blocs, et un film de feutre habille le pare-vapeur. Les basses puissantes ne font pas vibrer toute la charpente (lambis alourdis) et les médiums-aigus sont partiellement absorbés (lambris double-épaisseur offrant de meilleures caractéristiques dans ce registre).

La pièce comporte deux murs parallèles, et la résonnance qui s'en suit vers 45 Hz. Ces murs sont recouverts de crépi silicone, diffusant et partiellement absorbant. Ces murs ne sont pas totalement lisses. Il y a tout d'abord une gaine technique, ainsi que le conduit de cheminée. Les deux sont habillés et crépis. Ces décrochements participent à diffuser un peu le son. L'escalier est de même habillé par un muret également crépis. L'un des murs est percé d'une grande fenêtre en demi-lune, dont l'encadrement en bois dépasse de 10 centimètres environ. Un peu de relief pour diffuser un peu le son et casser les reflections directes.

Le sol, pour terminer, comporte une dalle de chauffage classique sur dalle béton et isolation, enduite et habillée par un parquet collé. Ce sandwich est à ce qu'il parait très correct acoustiquement. Partiellement absorbant, pas de vibrations, faible transmission à l'étage du dessous. Et plusieurs tapis participent à l'amortissement au sol.

Il n'y a donc rien d'exceptionnel dans la conception initiale de cette pièce, mais un choix simple de matériaux et revêtements ayant un bon comportement acoustique. La pièce est ou n'est pas bonne, mais elle n'est au moins pas mauvaise.

Quant au mode à 45 Hz, sur la largeur de la pièce, il sera aisée à casser, ou du moins à atténuer grandement. Panneaux amortisseurs, tenture, et quelques meubles diffusants, des petites touches. Tout ceci participera à l'amélioration progressif du rendu. Il y a du boulot !
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Message » 13 Jan 2009 21:34

» Petites optimisations entre amis
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fte
 
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Message » 13 Jan 2009 21:34

» Comptes rendus : système au complet

Cinéma

  • Cars
  • Iron Man
  • Incredible Hulk
  • Pirate des Caraïbes
  • Kung Fu Panda
  • Hancock


Musique en multicanal

  • Within Temptation, Black Symphony (Bluray HD)
  • Jean-Michel Jarre, Aero (CD DTS)
  • Eagles, Hotel California (DVD Audio)
  • Nightwish, Dark Passion Play (DVD Audio)


Musique en stéréo

  • Léo Delibes, Lakmé, par All Angels (Brit Awards 2007)
  • Antoine Forqueray, Pieces de Viole avec la Basse Continuë, par Paolo Pandolfo
  • Ludwig Van Beethoven, Concerto and Romances for Violin and Orchestra, par Anne-Sophie Mutter (SACD)
    J'en parle ici.
  • Sophie Zelmani, compilation personnelle
  • Alison Krauss, compilation personnelle
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Message » 13 Jan 2009 21:34

» Photographies

Une pile d'amplificateur, ça ressemble à quoi ? À un radiateur me disait mon épouse... vilaine fille ! Je trouve ça joli pour ma part...

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Message » 13 Jan 2009 21:35

Hop hop hop hop hop hop et hop. Ça devrait suffire. :mdr:
fte
 
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Message » 13 Jan 2009 21:40

Allez, un petit dernier pour une conclusion.
fte
 
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Message » 14 Jan 2009 9:44

ah ben voila j'ai de quoi lire pour ce soir moi :wink:

hop abonné au sujet.
hydrosaure
 
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Message » 14 Jan 2009 19:52

:o :o :o :o

Un mot : MONSTRUEUX !!!
m.moore
 
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Message » 14 Jan 2009 21:20

Je dirai: Enfin!!! :mdr:
nahkmos
 
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Message » 14 Jan 2009 22:16

je suis ce superbe post !

ps : pour les rotel rb1572 que je compte passer en xlr, ce n'est pas pour avoir un meilleur son ( du genre le xlr c'est mieux que le rca....surtout que le rotel est un double mono et donc de construction symétrique même si les entrées sont en rca)....non, c'est juste que les icepower sony xlr à la base et que rotel en fait des rca pour le grand public....une sorte de complication inutile pour le son...du coup ca me tente bien de le repasser en xlr ! :wink:
Mahler
 
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Message » 14 Jan 2009 22:19

ps2 : ca serait 654 kg chez toi avec de la classe A :):):)
ps3 : chez moi j'en suis à 235 kg :mdr:
Mahler
 
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Message » 14 Jan 2009 22:25

Superbe Fabrice,
On attend la suite avec impatience :wink:
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Gagaktom
 
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