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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

« Ressentir » n’est pas « Entendre » ... ??

Message » 06 Jan 2003 14:55

En ce début d’année, j’avais pris la bonne résolution de cesser de me poser d’inextricables questions sur ce que peut bien « impliquer » en termes de « partis pris » ou de « compromis » le fait d’écouter de la musique face à un système de reproduction sonore…

Las ! Voilà t’y pas qu’en un soir d’agape Saint-sylvestri-meurtrière, tandis que je m’abandonnais à une édénique quiétude musicale devant un diabolique système à pavillons, l’un des convives, sans doute par abus de tranquillité, se piqua de balancer à la volée un retentissant : « Y’a pas d’graaaaaaaaaave ! ! »…

Mince ! « Adieu !, veaux, vaches, cochons, couvées » !, ce trait scélérat fit éclater d’un bloc toutes mes belles certitudes ! Le doute me réinvestit tout d’un trait et mon esprit jusqu’alors porté par la mollesse vaporeuse des hauteurs orphiques se vit soudain précipité dans les affres abominables des incertitudes abyssales ! !

« Comment ça, y’a pas d’graaaaaaaaave ? ? ! ! »… « Ben ouais !, c’est pas pareil qu’en boîte !, on a pas d’sensations !… Ca t’remue pas l’ventre ! ! Ca t’tape pas dans les tempes ! !»… Avec la candeur et l’ingénuité du non-initié aux chatoyantes et vaporeuses certitudes de la Hauuuuute fidélité, l’incongru venait sans trop le savoir de réanimer la douloureuse béance de l’ancestrale question : « Qu’est-ce que la finalité de la reproduction sonore ? »…

Trêve de littérature ! Du coup, la soirée devient ouvertement meurtrière ! S’ensuit une discussion, de celle qui ne mène nulle part, vu l’importance de la discordance entre les points de vue et de la dissonance des contenus sémantiques ! Car finalement poser la question de la finalité de la reproduction sonore, c’est comme relancer l’éternelle et inextricable question de la nature et de la finalité de l’art… On n’en sort jamais ! C’est un véritable imbroglio ! !

Les concepteurs, les revendeurs et les plumitifs en tous genres ont beau nous vanter les mérites de tel ou tel appareil, tel ou tel système, la question demeure : « Un système de reproduction, est-il vraiment en mesure de reproduire l’ensemble des styles musicaux, c’est-à-dire, finalement, la musique dans son ensemble ? »

C’est ici que les chemins se séparent, car c’est ici qu’interviennent des problèmes de « conceptions », inhérents à la question de départ !

Si, à la question « Qu’est-ce que la finalité de la reproduction sonore ? », on répond : « de reproduire la réalité, ou tout du moins un équivalent de la réalité d’une expérience musicale », à partir de là se pose donc la question de savoir ce qu’est la réalité d’une expérience musicale… Autre question, autres problèmes ! Car tout dépend ici encore de ce qu’on entend par « expérience musicale »… S’agit-il d’une « sensation » ?… S’agit-il d’une « intellection » ?… Ou s’agit-il plutôt d’un mystérieux équilibre entre ces deux modes d’appréhension de la musique ?

Boris de Schloezer, grand traducteur de Dostoievsky et à ses heures perdues grand critique musical écrivait que dans une salle de concert, sur 100 personnes, seuls deux « comprennent vraiment » l’œuvre musicale ! Dur dur ! Je ne me suis pas reconnu dans ces deux personnes et, depuis, cette affirmation péremptoire me poursuit à mon insu ! « Comprendre », ce serait donc à la fois « ressentir » et « analyser » l’expérience musicale ? La rendre « intelligible » ? Laissons cette question en suspend… Il y aura toujours quelqu’un pour la reprendre !

Reprenons donc la nôtre ! Les nôtres, plutôt ! Pour dire simplement qu’il ne semble pas possible d’y répondre de manière définitive… Car finalement, il n’est pas possible de répondre, non plus, à la double question qui porte sur ce qui signifie exactement « écouter de la musique »… « Ressentir » ou « entendre »… ou « l’un et l’autre » ?… Ca risque bien d’être l’un et l’autre… Ca risque…

En attendant, chacun est tout penaud devant son beau système en ne parvenant pas à, à la fois, ressentir/écouter du classique et ressentir/écouter de la techno ! On a (presque) réussi à nous convaincre que c’était l’un ou l’autre ! Mon problème à moi, c’est que je veux que ce soit l’un ET l’autre et ça me frustre énormément de m’entendre dire que sur de la techno « y’a pas d’graaaaaaave !» ! !

Dans l’absolue, un système de reproduction sonore est censé reproduire, autant que faire se peut, tous les styles puisqu’il est censé reproduire « au mieux » l’ensemble du spectre audible, de respecter « au mieux » son équilibre, et de reproduire « au mieux » tous les facteurs propres à une expérience musicale… Ca, c’est dans l’absolue !…

En réalité, souvent, il n’en est rien et, ce, compte tenu du fait qu’à travers un disque cd (ou autre), se profilent tous les problèmes liés à la production, la diffusion et l’écoute des différents styles musicaux… Entre un récital de clavecin et un concert de reggae, se déploie une infinité de problématiques liées à la production et à l’écoute d’une musique non-amplifiée et d’une musique amplifiée… La re-production de ces deux expériences, diamétralement différentes, n’impliquera bien évidemment pas les même problèmes, de même qu’elle ne sera pas guidée pas les mêmes finalités… Encore que !…

Plus on avance, plus c’est complexe ! Diable ! ! Mais finalement, la plupart des problèmes de reproduction se pose du côté des musiques amplifiées. Car, bien qu’il y ait autant d’écoutes différentes que d’auditeurs lors d’un récital de clavecin, il n’empêche que « grosso modo » ces différences restent attachées/liées à un référent qui est la prestation sonore « non relayée » de ce clavecin-là…

En revanche, il suffit de se retrouver à la sortie d’un concert de reggae pour comprendre que sa re-production (sur support) ne coulera pas, sans jeu de mots… de source ! Les uns se plaignent d’avoir la tête comme une coucourge, tandis que les autres jubilent de s’être à ce point « explosés »… Parce que pour le coup, c’est sûr, dans la salle… « y’avait du graaaaaaaaave ! »…

Quelqu’un écrivait ici même qu’il suffit d’aller au concert pour se rendre compte de ce que doit reproduire un système en matière de rock, de hard rock, etc. En lisant ça, je me suis dit que son auteur avait peut-être oublié de préciser que bien souvent la sonorisation de ces concerts tenaient davantage du terrorisme acoustique que de la stricte production sonore ! Non, une basse ne doit pas nous donner des nausées ! Non, une guitare électrique ne doit pas nous azimuter le cogito ! Mais, malheureusement, on nous y a habitué ! Car on pourrait très bien, en concert, écouter très fort un son de très bonne qualité ! Ce n’est en rien incompatible ! Ce serait même souhaitable, voire salutaire…

Du coup, on se retrouve plutôt face à un problème de conditionnement d’une grande majorité des auditeurs, à travers les concerts, la radio, les boîtes et autres iconoclastes de l’acoustique que face à un problème de reproduction sonore « stricto sensu » !

Encore que !… Si l’on se souvient que la finalité d’un système de reproduction sonore est « de reproduire la réalité, ou tout du moins un équivalent de la réalité d’une expérience musicale », dans ce cas mon concert de reggae, qui m’a procuré de fortes sensations certes mais qui, accessoirement, m’a donné des nausées et azimuté le cogito est bien une expérience musicale, non ? Certes, mais une expérience musicale portée par un mauvais son dont la finalité est bien plus de « m’exploser de sensations » que d’ « écouter de la musique » !

Car pour qui aime la musique, quelle qu’elle soit, il devrait aller de soi que celui-là devrait peut-être aussi s’attacher à l’aimer tout d’abord en tant qu’elle est la production d’un système d’articulation/agencement de sons, qui plus est de sons respectant les règles élémentaires de la stricte acoustique ! Ce qui n’était de toute évidence pas le cas de celui qui a sonorisé mon fameux concert de reggae !

Je dis cela car il m’est arrivé, malheureusement très rarement, d’assister à des concerts extrêmement bien sonorisés et où j’ai pu, quel bonheur !, à la fois « ressentir » le son et « écouter » la musique… Car je crois que c’est peut-être ça au fond… On « ressent » le son et on « écoute » la musique et « comprendre » la musique, c’est peut-être en définitive parvenir à créer un savant équilibre entre ces deux aspect d’une même écoute… Allez savoir !

Peut-être alors que l’extrême difficulté pour un système de reproduction d’offrir la possibilité d’écouter tant du classique que du rock vient-elle du fait que notre mode d’écoute des musiques amplifiées est quelques peu vicié par un conditionnement préalable ? Car je ne suis pas du tout d’accord avec celui qui disait qu’on ne peut pas « ressentir », devant un système « neutre », toutes les sensations éprouvées lors d’un concert de rock ou de reggae ! On le peut, mais en partie…

Parce que rares, très rares sont de toute façon les systèmes capables de reproduire l’amplitude acoustique d’un piano, l’impact outre-tombe d’une double-basse ou le filé haut perché d’une guitare électrique ! Mais à partir de là, on peut dire qu’un très bon système est tout à fait en mesure de nous en faire « ressentir » et « entendre » un équivalent, plus ou moins fidèle, donc plus ou moins intense !

Alors, en définitive, je me dis que peut-être que le problème posé par ce convive qui trouvait qu’il n’a avait pas de grave n’était au fond pas un problème lié, du moins directement, au système de reproduction, mais plutôt au fait que lui était conditionné par une certaine écoute, un certain son, malheureusement omniprésent !

En fait, je n’en sais rien, je ne sais plus… Je ne suis plus sûr de rien ! Qu’en pensez-vous, vous ?

(Pardon d’avoir été aussi long et un peu réducteur ! ! :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: )
Mabuse
 
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Message » 06 Jan 2003 16:16

Mabuse a écrit:(Pardon d’avoir été aussi long et un peu réducteur ! ! :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: )


Un peu réducteur?

Après avoir étalé ton talent, tu t'auto-gargarises en simulant la candeur! :wink:

Sur le fond (et aussi sur la forme :wink: bis), je suis à vrai dire sur la même longueur d'onde, et ne vois rien à ajouter sur l'essentiel.
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Message » 06 Jan 2003 16:17

Mabuse a écrit:(Pardon d’avoir été aussi long et un peu réducteur ! ! :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: )


Un peu réducteur?

Après avoir étalé ton talent, tu t'auto-gargarises en simulant la candeur! :wink:

Sur le fond (et aussi sur la forme :wink: bis), je suis à vrai dire sur la même longueur d'onde, et ne vois rien à ajouter sur l'essentiel.
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Message » 06 Jan 2003 16:28

En attendant, chacun est tout penaud devant son beau système en ne parvenant pas à, à la fois, ressentir/écouter du classique et ressentir/écouter de la techno ! On a (presque) réussi à nous convaincre que c’était l’un ou l’autre ! Mon problème à moi, c’est que je veux que ce soit l’un ET l’autre et ça me frustre énormément de m’entendre dire que sur de la techno « y’a pas d’graaaaaaave !» ! !

Dans l’absolue, un système de reproduction sonore est censé reproduire, autant que faire se peut, tous les styles puisqu’il est censé reproduire « au mieux » l’ensemble du spectre audible, de respecter « au mieux » son équilibre, et de reproduire « au mieux » tous les facteurs propres à une expérience musicale… Ca, c’est dans l’absolue !…


Salut Mabuse :) :)

Tu as raison, un système doit presque tout passer, et c’est cela qui me tracasse tout le temps, c’est possible :) Mais alors la ! Cela devient presque du délire en ce qui concerne l’optimisation.

L’année dernière jais résolus pas mal de problèmes dont je parle souvent dans mes post sans pour autant dépensé plus, et surtout sans rien changer.

A toi de trouver le point faible, m’a fois si tu en as un, parce que les CD de technos sont souvent enregistrés à plus +10db voir +20db ce qui génère déjà des saturations que tous les bons systemes vont reproduirent très justement !!!! :) :) D’où un grave mauvais, attention à la force perverse :) :) !!

Tu sais du moment que tu vois les cordes de la contrebasse jusqu’a la dernière note la plus basse et avec une tension d’enfer :) Et que tu entendes une grosse caisse avec beaucoup de nettetés et d’impact, sans pour autant la ressentir, ou est le probleme ????? :) :) Tu sais ressentir la musique avec son corps, n’est pas le but de la hi-fi. :) Le but c’est de voir les instruments ou les voix des touchers avec les doigts, de les contournés et de faire plaisir a son oreille, par a son corps, c’est une autre histoire.

Bon courage et bonne écoute Philippe

PS: il n'y a peut etre pas de grave dans le cd, parce qu'un grave pneumatique, et un grave rapide sont deux mondes tres differents que tu connait certainement bien!!! :)
BPhil
 
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Message » 06 Jan 2003 16:52

Mabuse, à la phrase élitiste de Boris de Shoelzer qui n'oubliait pas ses origines et évidemment se comptait au rang des deux qui comprennent l'oeuvre dans la salle, je préfère de loin ton 'dans la même salle tout le monde entend différement' un peu plus loin en référence au clavecin. Même si le référent clavecin n'existe pas réellement... plutot l'idée que l'on se fait du clavecin par stratification des écoutes...

J'ajouterais une chose qui pourrrait sembler politiquement incorrecte et qui d'une certaine façon rejoindrait Shoelzer : on entend avec sa culture. Sauf qu'en ce domaine, je n'ai pas la certitude que la culture de ceux qui refusent la musique de jeunes soit complète... l'inverse est vrai aussi du reste! Les emprunts de l'une à l'autre!!!! et lycée de Versailles...

Je connais des gens qui n'écoutent que le loudness enclenché : de la techno et assimilé et aussi de l'opéra... c'est comme ça. Je bouche mes oreilles, mais eux adorent ce son là... Je vais plus loin, ils aiment les sons distordus, déformés, dégueulasses et poussent volontairement les réglages pour ça... zont même plus de tweeter : parti en fumée le tweeter... ils préfèrent.

Mais là on quitte le domaine qui nous intéresse pour un autre...

Je dirais que ta chaine ne manque pas de grave, mais que ton ami en aimerait encore plus... et qu'il n'en n'aura jamais assez... D'ailleurs est-ce bien du grave qu'il demande ou des coups violents sans vrai ryhtme et balancés à 80-100 herz...

Alain :wink:
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Message » 06 Jan 2003 16:55

Scytales a écrit:
Mabuse a écrit:(Pardon d’avoir été aussi long et un peu réducteur ! ! :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: )


Un peu réducteur?

Après avoir étalé ton talent, tu t'auto-gargarises en simulant la candeur! :wink:

Sur le fond (et aussi sur la forme :wink: bis), je suis à vrai dire sur la même longueur d'onde, et ne vois rien à ajouter sur l'essentiel.


Non Scytales, je voulais dire réducteur dans le sens où, pour éviter de faire un peu c... tout le monde, j'ai zappé sur des questions qui m'intéresse beaucoup ! :wink: :wink:

BPhil, ben justement, là est bien le problème... C'est que si l'on cale bien son système sur de bonne prises de son, on a effectivement de très beaux résultats sur de bons disques de jazz, classiques, etc.... Mais par contre, pour le reste, ça devient quasi impassable tellement ça sature à mort !! Des basses genre nappe de pétrôle. Des aigus genre cormorans à l'agonie ! C'est impassable !
Alors, dans ce cas, on est presque contraint de dire qu'il faut choisir son système en fonction de ses préférences musicales ?...
Mabuse
 
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Message » 06 Jan 2003 17:14

Mabuse, à la phrase élitiste de Boris de Shoelzer qui n'oubliait pas ses origines et évidemment se comptait au rang des deux qui comprennent l'oeuvre dans la salle, je préfère de loin ton 'dans la même salle tout le monde entend différement' un peu plus loin en référence au clavecin. Même si « Ressentir » n’est pas « Entendre »le référent clavecin n'existe pas réellement... plutot l'idée que l'on se fait du clavecin par stratification des écoutes...

Je ne doute effectivement pas que notre bon traducteur s'incluait dans les deux, au même titre d'ailleurs qu'il ne s'adjoignait que le compositeur lui-même ! :wink:

J'ajouterais une chose qui pourrrait sembler politiquement incorrecte et qui d'une certaine façon rejoindrait Shoelzer : on entend avec sa culture. Sauf qu'en ce domaine, je n'ai pas la certitude que la culture de ceux qui refusent la musique de jeunes soit complète... l'inverse est vrai aussi du reste! Les emprunts de l'une à l'autre!!!! et lycée de Versailles...

Tout à fait d'accord !!


Je dirais que ta chaine ne manque pas de grave, mais que ton ami en aimerait encore plus... et qu'il n'en n'aura jamais assez... D'ailleurs est-ce bien du grave qu'il demande ou des coups violents sans vrai ryhtme et balancés à 80-100 herz...

C'est un peu la différence que je faisais entre "ressentir" et "écouter" de la musique, Alain... Soit dit en passant, j'aime bien aussi faire partie, de temps en temps, de ceux qui, comme on dit, s'en mettent plein les oreilles,... même si par la suite je n'écoute plus de musique pendant une semaine ! :wink:

Fred
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Message » 06 Jan 2003 17:14

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Message » 06 Jan 2003 17:17

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Message » 06 Jan 2003 17:18

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Message » 06 Jan 2003 17:24

Je pense que le ressenti d'une écoute de haute fidélité est impossible en raison d'un malentendu formel et peut-être d'une erreur conceptuelle à la base de ce que doit être la haute fidélité.

Le ressenti de l'expérience musicale est liée à l'atmosphère du lieu où la performance se déroule. Cette atmosphère n'est pas qu'une réalité psychologique (état d'esprit et de corps de l'auditeur), c'est aussi une réalité physique: des ondes sonores à très basse fréquence, des informations diverses sur la réverbérations...

Le malentendu, dans l'état actuel de l'habitat lambda est de vouloir transposer la reproduction d'un lieu (où s'est déroulé l'expérience musicale) dans un autre (la salle d'écoute domestique) par des moyens qui ne sont pas aptes à aboutir à ce résultat. En effet, une chaîne de haute fidélité ne vise qu'à transposer le support physique de l'expérience musicale d'un lieu à un autre, sans se soucier des conditions physiques propre de ce lieu qui limitent et modifient la transposition que l'on souhaiterait parfaite. Pour qu'elle le fût, il faudrait d'une part que le lieu qui accueille la transposition soit acoustiquement neutre et infiniment accueillant et d'autre part que la transposition soit l'exacte reproduction de l'original. Il est bien évident qu'une écoute domestique avec un matériel classique ne permet pas d'obtenir un tel résultat et que c'est là la source de bien des déconvenues pour nous.

Dans nos conditions, la reproduction de haute-fidélité doit être une chimère, littéralement. Elle doit être un fait hybride, qui renonce à la perfection d'une forme pure pour s'adapter à des conditions d'écoute qui ne permettent pas la manifestation de cette pureté. Le problème vient évidemment de ce que le lieu qui doit accueillir un autre lieu, ce qui lieu qui doit devenir lui-même ubiquïté pour faire ressentir l'expérience du concert, est différent pour chacun d'entre nous, alors que la chimère est unique (l'enregistrement). Toute perfection est donc vouée à l'échec, sauf si l'on peut domestiquer sa chimère.

Cette erreur subsistera tant que nous ne pourront pas créer nos propre illusions, qui s'intégreront à la perfection à nos intérieurs, ou alors tant que nous ne pourrons pas disposer d'un lieu d'accueil parfaitement neutre.

En somme, obtenir les conditions d'une perception parfaite de l'expérience musicale, consiste soit à chercher atteindre une utopie, soit à acquérir une emprise sur la mémoire technique de l'expérience musicale pour la modeler. Curieux paradoxe que pour atteindre la fidélité, il faille la trahir, n'est-ce pas?


La réalisation de l'utopie est, par définition, condamnée. L'omnipotence de l'auditeur est-elle plus apte à trancher le nœud gordien de la fidélité? Sans doute. Après tout, les DJ de discothèque ne se privent pas d'employer des moyens similaires pour créer leur réalité, moyens que nous pourrions souhaiter de pouvoir disposer pour recréer une réalité vécue.


Il existe cependant une troisième voie, dont je ne suis pas sûr qu'elle emporte l'adhésion des amoureux de la musique.

Elle consiste à ne concevoir l'expérience musicale que comme une cognition, et non un affect. Dès lors, tout ce qui est ressenti n'est que parasite de la musique. Seul compte le message musicale lui-même. Si l'on adhère à cette conception, le lieu devient indifférent et par conséquent la recherche vaine de sa reproduction. Seule compte la partie purement musicale du son, tout le reste n'étant que sur-impression malsaine, qui nuit à la communion avec la musique. Tous avec Gould contre Celibidache!

La limite de cette conception est connue de tous: le son d'un instrument de musique n'existe pas en tant que telle, il n'existe pas indépendament du lieu où il se trouve. Même en chambre sourde, pourrait-on considérer que l'on entend le son de l'instrument tel qu'il est plutôt que le son de l'instrument en un lieu? Au nom de quoi pourrait-on dire qu'il s'agit du vrai son de l'instrument? Au prétexte que le lieu est censé s'effacer? C'est oublier que la quasi-totalité des instruments et de la musique sont pensés pour un lieu. Alors, on se rend compte que l'on tourne en rond ou bien que l'on a tord, que cette troisième voie n'est pas la bonne. Soit l'on arrive au paradoxe que pour s'affanchir du lieu qui parasite la musique il faut évacuer un lieu en déracinant la musique de son ferment, soit que la musique pour elle-soi est une erreur, puisque qu'elle n'est née que pour être jouée quelque part.

Alors, tous avec Celibidache et Gould au pilori? Non, car Gould ne songeait pas à extraire la musique du lieu, mais à l'extirper d'une foule grégaire pour en faire une expérience intime, condition de la fusion parfaite de celui qui joue et de celui qui écoute en un barycentre affectif: la musique. Et cette fusion se réalise en un lieu: le cocon du foyer. Gould, avait peut-être compris, lui, ce que permettait vraiment le disque, le reproduction sonore. Non pas la recherche effrénée d'une fidélité qui nous fuit, mais la naissance d'une nouvelle forme de relation avec la musique, un miracle, un don que seule la technique autorisait: la musique enfin gestalt avec soi.

Et finalement, peut-être est-ce là la conception qui permet d'obtenir le plus facilement le meilleur des résultats: la musique non pas reproduite, mais créer chez soi, en interface direct avec son intérieur. Dès lors, le matériel de sonorisation domestique est voué non pas à restituer fidèlement des intruments dans le contexte d'un lieu étranger, mais à reproduire fidèlement l'instrument lui-même, qui acquérera le son du lieu où il se produit.

Voilà où serait alors la vrai haute fidélité: Gould, Clapton, Harnoncourt et le Philhamonique de Vienne, Ella, les Daft Punk, Pierre Henry, Pogorelich, qui s'invitent chez vous pour jouer pour vous.
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Message » 06 Jan 2003 17:39

Phil* a écrit:BPhil à écrit :
Tu sais du moment que tu vois les cordes de la contrebasse jusqu’a la dernière note la plus basse et avec une tension d’enfer Et que tu entendes une grosse caisse avec beaucoup de nettetés et d’impact, sans pour autant la ressentir, ou est le probleme ????? Tu sais ressentir la musique avec son corps, n’est pas le but de la hi-fi. Le but c’est de voir les instruments ou les voix des touchers avec les doigts, de les contournés et de faire plaisir a son oreille, par a son corps, c’est une autre histoire.

Le terme hi-fi est galvaudé si un système ne doit reproduire la musique que pour l'intellect et surtout pas pour le corps. La perception des instruments de musique est également physique (en s'en rend encore plus compte en jouant d'un instrument) et ce sans prendre l'exemple de concerts sonorisés. Une batterie (non amplifiée) écoutée à 4 mètres dans un bar ou un club est ressentie physiquement, idem pour la basse, des grandes orgues dans une église, un grand piano, un grand orchestre au complet.
Reproduire l'aspect physique des instruments est un autre problème lié à certaines contraintes (taille de la pièce, matériel, finances) mais ça devrait entrer en compte dans une reproduction sonore dite "fidèle".
Cela dépend semble t'il de la façon de ressentir la musique, il n'est pas rare dans des festivals de jazz célèbre, de voir le public écouter de la musique endiablée le culs sur une chaise. Dans d'autres pays ou cultures, les gens se lèvent et dansent. On dit souvent que la musique est un language universel, je rajouterai que c'est un échange entre l'artiste et son public dont le rôle ne devrait pas être passif mais participatif. la hifi (par la force des choses?) à tendance à favoriser une écoute passive, si en plus le système est suffisament asseptisé pour que le corps n'en profite pas, on frise l'ennui.
C'est ma vision des choses, je conçoit néanmoins qu'il puisse en être tout autrement pour quelqu'un d'autre.


Tu ne fais pas si bien dire Phil ! Je suis complètement d'accord avec toi, d'où d'ailleurs mon problème ! La musique concerne autant le corps que l'intellect, sinon davantage !

La difficulté, c'est justement de "caler" son système de telle sorte que le corps soit autant concerné par l'écoute que l'esprit ! Mais, sur certains types de musiques, c'est limite faisable !

Lorsqu'un bassiste de reggae joue avec des cordes détendues, c'est assez difficile d'obtenir cette "lourdeur traînante" (et extrêmement agréable !) sans pour autant qu'elle soit vaseuse...

Un exemple. L'ami qui a ce système à pavillons, utilise pour ses réglages des enregistrements qu'ont pourrait qualifier d'"impassables" (graves non filtrés, etc.). Ce qui fait que pour maintenir un grave puissant, tendu et parfaitement articulé, il a tendance à l'amoindrir. Résultat des courses : lorsqu'on passe un cd de contrebasse bien enregistré, on n'a plus cette ampleur et cet impact de l'instrument qui, effectivement, produit un effet physique sur le corps !

On semble donc obligé de chercher un équilibre infime entre, d'un côté, un rendu sonore à peu près en mesure de répercuter cet effet physique, sur de la house par exemple, et de l'autre s'attacher à maintenir des critères d'écoute que l'on juge intransgressibles, par exemple l'équilibre tonal, l'articulation, la focalisation, etc.

Alors, bien sûr, on peut tout avoir, sans doute (et encore !!?) de manière très satisfaisante en y mettant les moyens financiers et matériels, mais je ne pense pas que la majorité d'entre nous soit concernée par cette dernière option !! :wink:

Fred
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Message » 06 Jan 2003 18:01

Scytales a écrit:Je pense que le ressenti d'une écoute de haute fidélité est impossible en raison d'un malentendu formel et peut-être d'une erreur conceptuelle à la base de ce que doit être la haute fidélité.

Le ressenti de l'expérience musicale est liée à l'atmosphère du lieu où la performance se déroule. Cette atmosphère n'est pas qu'une réalité psychologique (état d'esprit et de corps de l'auditeur), c'est aussi une réalité physique: des ondes sonores à très basse fréquence, des informations diverses sur la réverbérations...

Le malentendu, dans l'état actuel de l'habitat lambda est de vouloir transposer la reproduction d'un lieu (où s'est déroulé l'expérience musicale) dans un autre (la salle d'écoute domestique) par des moyens qui ne sont pas aptes à aboutir à ce résultat. En effet, une chaîne de haute fidélité ne vise qu'à transposer le support physique de l'expérience musicale d'un lieu à un autre, sans se soucier des conditions physiques propre de ce lieu qui limitent et modifient la transposition que l'on souhaiterait parfaite. Pour qu'elle le fût, il faudrait d'une part que le lieu qui accueille la transposition soit acoustiquement neutre et infiniment accueillant et d'autre part que la transposition soit l'exacte reproduction de l'original. Il est bien évident qu'une écoute domestique avec un matériel classique ne permet pas d'obtenir un tel résultat et que c'est là la source de bien des déconvenues pour nous.

Dans nos conditions, la reproduction de haute-fidélité doit être une chimère, littéralement. Elle doit être un fait hybride, qui renonce à la perfection d'une forme pure pour s'adapter à des conditions d'écoute qui ne permettent pas la manifestation de cette pureté. Le problème vient évidemment de ce que le lieu qui doit accueillir un autre lieu, ce qui lieu qui doit devenir lui-même ubiquïté pour faire ressentir l'expérience du concert, est différent pour chacun d'entre nous, alors que la chimère est unique (l'enregistrement). Toute perfection est donc vouée à l'échec, sauf si l'on peut domestiquer sa chimère.

Cette erreur subsistera tant que nous ne pourront pas créer nos propre illusions, qui s'intégreront à la perfection à nos intérieurs, ou alors tant que nous ne pourrons pas disposer d'un lieu d'accueil parfaitement neutre.

En somme, obtenir les conditions d'une perception parfaite de l'expérience musicale, consiste soit à chercher atteindre une utopie, soit à acquérir une emprise sur la mémoire technique de l'expérience musicale pour la modeler. Curieux paradoxe que pour atteindre la fidélité, il faille la trahir, n'est-ce pas?


La réalisation de l'utopie est, par définition, condamnée. L'omnipotence de l'auditeur est-elle plus apte à trancher le nœud gordien de la fidélité? Sans doute. Après tout, les DJ de discothèque ne se privent pas d'employer des moyens similaires pour créer leur réalité, moyens que nous pourrions souhaiter de pouvoir disposer pour recréer une réalité vécue.


Il existe cependant une troisième voie, dont je ne suis pas sûr qu'elle emporte l'adhésion des amoureux de la musique.

Elle consiste à ne concevoir l'expérience musicale que comme une cognition, et non un affect. Dès lors, tout ce qui est ressenti n'est que parasite de la musique. Seul compte le message musicale lui-même. Si l'on adhère à cette conception, le lieu devient indifférent et par conséquent la recherche vaine de sa reproduction. Seule compte la partie purement musicale du son, tout le reste n'étant que sur-impression malsaine, qui nuit à la communion avec la musique. Tous avec Gould contre Celibidache!

La limite de cette conception est connue de tous: le son d'un instrument de musique n'existe pas en tant que telle, il n'existe pas indépendament du lieu où il se trouve. Même en chambre sourde, pourrait-on considérer que l'on entend le son de l'instrument tel qu'il est plutôt que le son de l'instrument en un lieu? Au nom de quoi pourrait-on dire qu'il s'agit du vrai son de l'instrument? Au prétexte que le lieu est censé s'effacer? C'est oublier que la quasi-totalité des instruments et de la musique sont pensés pour un lieu. Alors, on se rend compte que l'on tourne en rond ou bien que l'on a tord, que cette troisième voie n'est pas la bonne. Soit l'on arrive au paradoxe que pour s'affanchir du lieu qui parasite la musique il faut évacuer un lieu en déracinant la musique de son ferment, soit que la musique pour elle-soi est une erreur, puisque qu'elle n'est née que pour être jouée quelque part.

Alors, tous avec Celibidache et Gould au pilori? Non, car Gould ne songeait pas à extraire la musique du lieu, mais à l'extirper d'une foule grégaire pour en faire une expérience intime, condition de la fusion parfaite de celui qui joue et de celui qui écoute en un barycentre affectif: la musique. Et cette fusion se réalise en un lieu: le cocon du foyer. Gould, avait peut-être compris, lui, ce que permettait vraiment le disque, le reproduction sonore. Non pas la recherche effrénée d'une fidélité qui nous fuit, mais la naissance d'une nouvelle forme de relation avec la musique, un miracle, un don que seule la technique autorisait: la musique enfin gestalt avec soi.

Et finalement, peut-être est-ce là la conception qui permet d'obtenir le plus facilement le meilleur des résultats: la musique non pas reproduite, mais créer chez soi, en interface direct avec son intérieur. Dès lors, le matériel de sonorisation domestique est voué non pas à restituer fidèlement des intruments dans le contexte d'un lieu étranger, mais à reproduire fidèlement l'instrument lui-même, qui acquérera le son du lieu où il se produit.

Voilà où serait alors la vrai haute fidélité: Gould, Clapton, Harnoncourt et le Philhamonique de Vienne, Ella, les Daft Punk, Pierre Henry, Pogorelich, qui s'invitent chez vous pour jouer pour vous.


Eh ben dis donc, Scytales !! Moi qui avais pris soin de ne pas faire "remonter" la question aussi loin, pour justement "réduire" le débat !! Nous voilà bien maintenant !! :wink: :wink:

Heu... Faut vraiment qu'on aborde ce problème ?? :wink: :wink:
Mabuse
 
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Message » 06 Jan 2003 18:08

Scytales : comme dit ma nièce : t'es trop fort! Mais évidemment ce que tu dis est d'une grande justesse même si évidemment tu, je, nous ne nous posons pas ces questions en permanence.

D'ailleurs ce qui est drôle : c'est que le piano de Gould ne ressemble pas du tout à un piano... la fidélité n'était pas son truc : la perversion déjà un peu plus...

J'écoute en ce moment, porte ouverte depuis ma chambre, la chaine qui est dans le salon... j'écoute la pianiste Tatiana Nikolaeva, tout en lisant le forum et en répondant.
Elle est l'incarnation d'un cerveau supérieur dans le corps d'une jouisseuse qui prend son pied en jouant du piano et le communique à ceux qui l'écoutent...

Mon p'tit cerveau parfaitement à l'écoute de la musique et parfaitement à ce qu'il fait : répondre, écrire. J'écoute, je suis la polyphonie de Bach et c'est un grande satisfaction à la fois intellectuelle et jouissive d'entendre/comprendre le génie du père Bach et de son interprète et en même temps le son sublimement timbré, chantant, orchestré, ses basses démesurées, les notes aigues lancées comme des traits de hautbois, ce rythme endiablé (il y a plus de rythme chez bach que dans le rock, mais c'est un autre histoire!) sont un plaisir purement hédoniste, physique, une vraie jouissance du corps. Comme quoi...

Les différences faites entre corps et intellect autrement que dans un cas précis (Mabuse moi aussi j'aime bien m'en mettre plein les esgourdes de temps à autre!). Et encore quand j'écoute de la techno ou d'autres musiques populaires je ne peux pas m'empêcher de les entendre avec ce que je sais de la musique... et ça ne bloque en rien ma perception physique... bien au contraire...

Cette partition en deux camps que je vois à l'oeuvre aussi dans la littérature hifi n'existe pas réellement... Intellectuelle ! c'est souvent une façon d'appeler mauvaise, terne et sans vie la chaine que les testeurs n'aiment pas...

Et cette oppositon entre intellectuel et sentiment, ce refus du premier, est une sourde maladie qui a envahi notre société et dont il faut se méfier... Il n'y a pas la hifi-d'en bas qui jouirait de bonheurs simples et la hifi-d'en haut qui analyserait et ne jouirait pas, un peu pincée...

Pareil pour la musique... Bach était un génie équipé d'un processeur et d'un disque dur et surtout d'un programme qui dépassent l'entendement et c'était aussi un queutard de première, un bagarreur des rues qui n'hésitait pas à foutre son poing dans la gueule à qui le prenait de haut... Après, il faisait sa prière! Les deux s'entendent dans sa musique...

Alain :wink:
haskil
 
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Message » 06 Jan 2003 19:06

ce post est très propice aux longues tirades :o c'est bien ! mais j'aime bien la concision alors je ferais plus court.
En fait, excuse moi mabuse, je trouve que ce débat part d'une erreur ou plutôt d'une confusion qui est fondamentale.
Lorsque l'on parle, du concert de reggae ou de rock (hard ou pas) avec des volumes sonores titanesque et des basses qui tapent, on n'est pas dans le cas d'une écoute de sons directs mais dans celui de l'écoute d'un système de reproduction qu'est la sono utilisée par le groupe en question pour son concert. Ce qui change tout, puisque le son du concert est directement lié à la puissance de ce système. Sur disque, on ne fait pas la prise du son en captant ce qui sort de la sono de concert, on capte les instruments directement dans un studio et ça n'a rien à voir et c'est tout a fait normal que l'on ne retrouve pas le même type de son, puisque au départ ce n'est pas du tout le même.
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