Le grenier en Cinemascope

© Texte : Bastien Cluzet ,Photos : Antonio de Magalhaes . (Janvier 2006)

Après l’avoir longtemps rêvée, Max dispose enfin de sa propre salle dédiée. Son en 7.1 et format 2.35 extra large… pour de vraies sensations cinéma !

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Vue avant

Après avoir longtemps œuvré au sein du bureau d’études d’une grande entreprise spécialisée dans l’électrotechnique industrielle, Max a récemment profité d’une opportunité pour prendre une pré-retraite… bien méritée ! Disposant désormais de tout son temps libre, il peut s’adonner sans retenue à sa grande passion : le home-cinéma. Initié à l’origine par un ami équipé d’un lecteur de laserdiscs et d’un système Pro Logic au milieu des années 90, il dispose aujourd’hui d’une belle salle dédiée située à l’étage, sous les combles. Cette salle, il l’a conçue, dessinée, enviée et mûrie pendant des années ! En fait, depuis qu’il a, avec son épouse, acheté cette maison située dans un quartier pavillonnaire tranquille, en proche banlieue parisienne. C’était au cours de l’année 2000, notre ami Max y a toute suite repéré ces pièces inoccupées situées sous les combles : un vaste grenier, laissé à l’état brut, où les briques et les tuiles étaient apparentes…L’un des ces pièces, bien mansardée mais dotée d‘un beau volume, pourvue d’environ 28 m2 au sol, « serait parfaite pour y installer mon home-cinéma ! » s’est alors dit Max ! Maîtrisant les outils informatiques de dessin industriel, Max a alors concocté des dizaines de plans pour sa salle, essayant de prévoir le moindre détail, notamment l’emplacement de tous les câbles. Parallèlement, il va accumuler une impressionnante documentation sur le sujet, constituée d’articles de revues et d’informations diverses glanées sur Internet : de quoi remplir plusieurs gros classeurs !

Un projet …longuement réfléchi !

En 2004, ni tenant plus, il décide de passer à l’acte et de faire appel à un artisan pour isoler et cloisonner ce fameux grenier… Il aurait pu le faire lui-même, mais l’ampleur de la tâche, et le temps à y consacrer, l’a quelque peut fait réfléchir.

L’installation de Max :
Salle dédiée d’environ 28 m2 (7 m x 4 m)
Sources :
Lecteur de DVD Denon DVD-2910
Amplificateur intégré :
Yamaha RX-V1400 THX Select
Enceintes :
Principales : Jamo Classic 6 (x2)
Centrale : Jamo Center 200
Surrounds : Jamo Surround 300 ( x4) ou Jamo Classic 6 (x2) (voir texte)
Caisson de graves : Audience A10HP
Diffuseur vidéo :
Vidéoprojecteur Sony VPL-HS50
Ecran :
Toile tendue sur cadre Azur-Scénic 2.35 m x 1 m (format 2:35)
Coût total de cette installation :
nviron 24000 € (matériel 6000 €, matériaux 9000 €, main-d’œuvre 9000 €).

Il va toutefois, au cours du chantier, donner des instructions précises pour que les câbles, les gaines et faisceaux électriques divers – c’est sa partie ! – arrivent et partent tous au bon endroit ! Et se réserver l’installation, et la mise en œuvre du matériel proprement dit.

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Vue arrière

Bref : fin 2004, la salle est terminée ! Nous lui emboîtons le pas pour maintenant découvrir sa salle … Arrivés en haut de l’escalier, nous traversons un petit salon , où l’on peut voir posé sur une table basse et rangés dans un classeur les fiches descriptives des DVD que possède Max… il y en a pas loin d’une centaine, mais notre ami nous dit qu’il en loue aussi beaucoup…

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La clim et une Jamo Classic 6 utilisée en surround pour la musique en 5.1

il apprécie particulièrement le cinéma italien d’après guerre, les films espagnols des années 60 et 70, et aussi les productions récentes à grand spectacle qui prennent une belle ampleur sur plus de 2 mètres de base ! Nous poussons deux portes battantes très « cinéma » pour pénétrer dans la pièce. Isolée classiquement (laine de roche + placoplâtre BA13), elle a reçue une finition en toile de verre, puis peinte en noir mat et en bleu foncé. A gauche, sous la pente, nous découvrons un écran de 2m35 de base et de 1mètre de haut … pour respecter – précisément – le ratio 2:35 …C’est le format large du Cinémascope et c’est celui que voulait Max pour sa salle. Cet écran est constitué d’une toile à œillets de marque Azur Scénic, tendue sur un cadre en bois. De part et d’autre, deux enceintes Jamo Classic 6 : il s’agit de petites colonnes deux voies/ trois haut-parleurs, développées il y a quelques années par le constructeur danois. La centrale est elle aussi une Jamo, sa référence est Center 200 : c’est aussi une deux voies, bien appariée avec les deux Classic 6. Les surrounds sont des Surround 300, des modèles dipolaires toujours de marque Jamo et dont une paire est disposée de part et d’autre des spectateurs, et une autre à l’arrière de la salle pour un fonctionnement en 7.1 en mode Cinéma. Car, lorsqu’il écoute un concert ou de la musique, Max préfère débrancher les Surround 300 et mettre en œuvre une seconde paire de Jamo Classic 6.

Un Sony HS50 …pour éclairer l’écran Cinemascope

LIEN INTERNET
Retrouvez cette installation présentée sur le site « Digital 16-9 » qui répertorie des dizaines de systèmes home-cinéma de particuliers à tous les budgets, avec photos et descriptifs !
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Le caisson de grave Audience A10HP derrière l’écran

Le caisson de graves est un Audience A10HP, un modèle compact pourvu d’un haut parleur à cône en aluminium de 25 cm à double bobine alimenté par une amplification intégrée de 350 W. Il est placé à l’avant de la salle et derrière l’écran…nous en reparlerons. La partie électronique est simple mais efficace, puisque juste constituée d’un lecteur de DVD et d’un amplificateur intégré. Ce sont toutefois deux éléments de qualité puisqu’on trouve un Denon DVD-2910, modèle universel lisant aussi les DVD-Audio et les SACD, équipé d’un circuit vidéo DCDi Faroudja et d’une sortie digital HDMI, et un Yamaha RX-V1400, un intégré THX Select 7 canaux (110 W RMS par canal sous 8 Ohms) et doté bien évidemment de tous les décodages audio existants. Pas d’autres sources pour l’instant donc, mais notre ami Max nous confie qu’il attend surtout l’arrivée de la HDTV (nous l’attendons impatiemment nous aussi !) pour compléter son installation.

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Le projecteur Sony HS50 dans son support « fait maison »

Enfin le projecteur : il s’agit d’un Sony HS-50, un appareil que Max a attendu pendant 4 mois, alors que la salle était terminée : pour l’anecdote, il a patienté en regardant des films…sur une petite TV de 36 cm installée dans la pièce ! Le passage à l’écran de 2m35 de base a été spectaculaire…Le projecteur est ici relié en numérique HDMI 720p au lecteur Denon. Cet excellent tri LCD de résolution 1280×720 pixels est équipé d’un iris « dynamique » qui module automatiquement la luminosité en fonction des scènes projetées : le rapport de contraste grimpe ainsi à plus de 5000:1 ! Un procédé d’ailleurs depuis adopté par la plupart des autres constructeurs de projecteurs LCD…

© Texte : Bastien Cluzet ,Photos : Antonio de Magalhaes .

 

 

NOTRE AVIS :

«Une belle réalisation personnelle à la finition soignée»

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Les électroniques et une Jamo Surround 300

Beaucoup de travail personnel a été effectué dans cette salle, comme les éléments diffusants arrières (« panneaux de Shroëder ») réalisés par Max, ainsi que le support du vidéoprojecteur, des enceintes avant, le meuble de rangement pour les DVD et pour les électroniques…et bien sûr toute l’électricité ! A noter la présence d’un traitement acoustique absorbant à l’avant (cotés et rampants) réalisé à base de mousse à picots de chez Conrad, et masqué par du tissu noir.

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L’enceinte centrale
Jamo Center 200

Max a aussi installé lui-même un climatiseur réversible de type split (il a juste fait appel au frigoriste pour la purge et le chargement). Nous insérons notre DVD test habituel. La première séquence est l’arrivée de Gandalf dans la Comté, au début du Seigneur des Anneaux –La communauté de l’Anneau. En jouant sur le zoom, Max utilise pour visionner cette scène toute la largeur de son écran 2:35. Sur les scènes suivantes, qui sont en 16/9 plein cadre, comme l’extrait de Vertical Limit, il réduit la largeur de l’image en jouant une nouvelle fois sur le zoom, tout en restant à hauteur constante… exactement comme au cinéma ! Après un long passage de Star Wars : Episode II ( la poursuite de la planète Coruscant), nous terminons nos visionnages par la très spectaculaire séquence tirée de Super SpeedWay où, grâce une caméra iMax embarquée sur une Formule 1, nous nous retrouvons à 300 km/h à la place du pilote Michael Andretti … sur fond de musique de Dire Straits ! L’image est effectivement étonnamment contrastée pour un projecteur LCD, très fluide et suffisamment lumineuse, la définition est élevée et la colorimétrie excellente (l’appareil a bénéficié d’une calibration D65 réalisée avec Colorfacts). Seule les séquences très sombres nous rappellent les limitations de cette technologie en matière de niveau de noir… des noirs qui sont en l’occurrence plutôt « gris foncés ».

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Entrez, car le film va commencer !

Le son est agréable, équilibré, les effets arrières sont bien perçus, les dialogues sont clairs et intelligibles grâce à une enceinte centrale très présente (traitement acoustique), mais l’ensemble manque parfois un peu de dynamique et de relief …un système audio qui n’en fait pas des tonnes donc, le caisson de graves mériterait d’ailleurs d’être un peu plus poussé et/ou d’être placé en « champ libre » et non pas derrière l’écran. A tester ! Par ailleurs, le fait d’utiliser des enceintes colonnes au lieu de bipolaires lors des écoutes musicales est une très bonne idée, mais il vaudrait mieux les placer à l’arrière de la salle, et non sur les cotés avant. Coté exploitation : rien à redire, les fauteuils Poang (Ikéa) sont confortables et d’un excellent rapport qualité/prix. Toutefois une petite gestion d’éclairage même très simple (prises radiocommandées, voire un peu de X10) apporterait un réel « plus » en confort d’utilisation. Une installation soignée au budget raisonnable, qui montre comment on peut exploiter au mieux un « vieux » grenier … juste pour le plaisir du 7ème art. Bons films, Max !

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