Musique et home-cinéma

© Texte : Bastien Cluzet ,Photos : Antonio de Magalhaes . (Juin 2005)

Un titre qui pourrait presque devenir générique pour ce type d’installations, qui concilient au mieux hi-fi et home-cinéma. Voici encore un bel exemple de système « mixte », et qui fonctionne plutôt bien grâce à un choix judicieux du matériel …

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Vue avant
Serge travaille dans l’informatique à Paris, et habite la grande banlieue Ouest, dans un petit village en pleine campagne quelque part dans les Yvelines. Un choix dicté par des raisons économiques bien sûr, mais qui offre l’avantage de lui permettre de regarder des films sans contraintes, et sans se soucier du bouton de volume, à l’heure qui lui plait ! La salle dédiée de Serge se trouve à l’étage de sa maison, une pièce où il aime aussi s’isoler, pour lire ou pour écouter de la musique : Serge voulait absolument une installation « mixte », qui soit à l’aise aussi bien pour une écoute audio de qualité, que pour le visionnage des derniers blockbusters hollywoodiens. La hi-fi et le home-cinéma, Serge s’y intéresse depuis longtemps. Avant de mettre en œuvre cette salle dédiée, il regardait des films et il écoutait de la musique dans son living, où se trouve encore un téléviseur 16/9 ème et un DVDScope à disque dur Pioneer. Il est passé brièvement par l’étape « laserdics », dont il a précieusement conservé les grandes galettes et le lecteur, avant de s’équiper en DVD…

Une salle dédiée pour lire, écouter de la musique … et regarder des films !

L’installation de Serge :
Salle dédiée à l’étage de 28 m2 environ (5.50 m x 5.30 m)
Sources :
Lecteur de CD Rotel RCD-1072
Lecteur de DVD Pioneer DV-868i
Lecteur de laserdiscs Pioneer CLD-1950
Préampli/processeur :
Rotel RSP-1066
Amplificateur de puissance :
Rotel RMB-1075 5x120W
Enceintes :
Principales : Triangle Celius 202 (x2)
Centrale: Triangle Sextan 202 (x1)
Surrounds: Triangle Comete 202 (x2)
Caisson de graves : Sidney Acoustics AR12 (x1)
Diffuseur vidéo :
Vidéoprojecteur NEC HT-1000
Ecran :
Toile Procolor sur cadre bois 2m40 de base format 16/9ème.
Divers :
Câblage audio et DVI Oehlbach et Profigold.
Fiches bananes RealCable
Coût total de cette installation :
environ 17000 € travaux inclus

La salle dans laquelle il a implanté tout son système était précédemment un ancien grenier sous les combles, d’environ 28 m2. L’idée d’en faire une salle de sport, envisagée pendant un temps, est définitivement abandonnée …au profit d’une salle dédiée au home-cinéma ! Serge décide tout d’abord de faire faire toute l’isolation. La pièce du dessous étant un garage, il fait réaliser, pour renforcer l’isolation thermique, une petite chape sur laquelle sera posée une moquette, en y intercalant une couche de polystyrène. Les parois verticales sont isolées classiquement par de la laine de roche et des plaques de plâtre. L’installation du matériel peut enfin commencer …

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l’arrière de la salle

Serge a commencé par investir dans un pack d’enceintes toutes de marque Triangle, composée d’une paire d’Antal 202, d’une centrale Sextan 202 et d’enceintes surrounds Comète 202. Plus récemment, il a remplacé ses Antal par une paire de Célius Es. La Sextan est une évolution de la fameuse centrale Ecran. Cette enceinte close est composée d’une paire de haut-parleur médium-aigu de 13 cm et d’un tweeter TZ202B. Les Comète 202 sont des enceintes bibliothèques deux voies/ deux haut parleurs intégrant les mêmes transducteurs que la centrale Sextan. Les Celius sont plus récentes : elles sont au sommet de la gamme Esprit du constructeur. Ce sont de larges colonnes 3 voies/ quatre haut-parleurs chargées en bass-reflex , qui comprennent le nouveau tweeter TZ2400, un médium/grave de 16 cm, et deux haut-parleurs de graves de 16 cm de diamètre, fonctionnant en parallèle. La centrale et les deux surrounds sont posées sur des pieds X Pod ST40 ( pour la Sextan) et X Pod ST70 ( pour les Comète) . Ces cinq enceintes sont complétées par un caisson de grave Sidney Acoustics. Ce subwoofer actif intègre un haut-parleur de 30 cm et un amplificateur intégré de 120 W. Il est disposé sur le coté gauche de la pièce.

Rotel / Triangle : le mariage presque idéal de la hi-fi et du home-cinéma

Serge a depuis longtemps opté pour la solution « préampli/ amplis séparés » pour ses électroniques, une approche qui permet, entre autres, une meilleure évolutivité. L’ensemble est de marque Rotel, un constructeur réputé pour la musicalité de ses produits qui séduisent aussi bien les amateurs de hi-fi que de home-cinéma. Après avoir possédé pendant un temps un préampli RSP976, Serge a récemment évolué pour un RSP 1066, appareil « fédérateur » dès sa sortie et proposé à un tarif raisonnable, surtout quand il est arrivé en fin de vie commerciale ! Le RSP 1066 est un processeur 7.1 qui peut gérer 8 sources dont 5 vidéos et qui intègre le Dolby Digital EX et le DTS ES Matrix et Discrete.

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l’ensemble des électroniques
LIEN INTERNET
Les électroniques Rotel, les enceintes Triangle, le projecteur NEC, le caisson de grave Sidney et les câbles Oelhbach ont tous été acquis auprès du magasin Elecson à Paris près de la Gare de Lyon. Une bonne adresse pour des démos et conseils de qualité, et des prix toujours compétitifs :
Une bonne adresse d’un site marchand canadien spécialisé dans la vente la ligne de DVD zone 1, et dont l’interface est intégralement en français. Frais de port gratuit pour la France et prix très compétitifs :

Il dispose d’entrées analogiques 7.1 pour le DVD Audio ou le SACD. L’amplificateur de puissance est donc un Rotel RMB-1075. Dérivé du superbe RMB- 1095, cet appareil délivre 5 x120 W sous 8 Ohms et il est agréé THX Ultra. La source principale est un Pioneer DV-868Ai, un lecteur de DVD universel que l’on sait excellent sur le plan vidéo, notamment au travers de sa sortie numérique HDMI sur laquelle il peut « scaler » le signal jusqu’en 1080i. Le 868 Ai lit aussi les SACD et les DVD-Audio. Parmi les autres sources, nous trouvons un superbe lecteur de CD/ HDCD Rotel RCD 972, un appareil qui reçu de nombreuses récompenses pour ses qualités audiophiles, et un lecteur de laserdiscs Pioneer CLD-1950. Venons en maintenant à la partie image de cette installation. Le vidéoprojecteur est un NEC HT-1000, un grand «  classique » dans la catégorie DLP, un modèle très compact et doté d’une très belle qualité d’image… et d’un excellent rapport qualité/prix ! Remplacé depuis par le HT-1100 aux performances très proches, le HT-1000 possède un DMD XGA 12° de résolution 1024×768, une roue chromatique 6 segments, et un traitement vidéo signé Faroudja DCDi.

 

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Le vidéoprojecteur NEC HT-1000

Il est aussi l’un des tout premiers projecteurs à intégrer un système d’iris permettant d’augmenter la valeur du contraste on/off, atteignant sur ce modèle plus de 3000:1. Positionné au plafond au dessus des spectateurs grâce à une platine araignée SMS, il projette ici une image de 2.40 m de base sur un écran « maison » réalisé à partir d’une toile mate Procolor montée sur un cadre bois et souligné par des plinthes peintes en noir mat. Pour renforcer le contraste et éliminer visuellement les parties hautes et basses de l’image non utilisées (rappelons que la matrice du NEC est de format 4/3), Serge a posé de la moquette noire sur tout le « mur écran ». Le NEC est relié directement en DVI/HDMI par un câble Oehlbach de 7 mètres au lecteur de DVD Pioneer 868i, la résolution de sortie du lecteur Pioneer ajustée sur 1080i.

 

© Texte : Bastien Cluzet ,Photos : Antonio de Magalhaes . (Juin 2005)

NOTRE AVIS :

« Un système mixte hi-fi et home-cinéma avec une forte personnalité !»

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le caisson de graves Sidney Acoustics

Serge, nous l’avons dit, est à la fois amateur de musique et de films, notamment de concerts en DVD dont il est très friand. Il commande d’ailleurs assez régulièrement au Canada sur le site DVDSoon, particulièrement compétitif en cette période de dollar très bas (voir notre encadré Liens Internet. Serge possède aussi une belle collection de CD Audio, et quelques DVD-Audio et SACD. Il a donc orienté le choix des éléments constituant son installation vers la polyvalence, et sur ce point c’est une réussite ! L’ensemble Rotel/Triangle est en effet une valeur sure et un excellent investissement, performant à la fois en hi-fi et en home-cinéma.Sans plus attendre, nous visionnons nos extraits habituels : nous commençons par un passage de Super Speedway, cet superbe documentaire réalisé en IMAX et qui évoque la vie du pilote Mario Andretti.

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Les télécommandes

La fameuse scène, tournée en caméra subjective, où l‘on se retrouve embarqué dans la F1 à toute allure et quasiment à la place du pilote, sur un fond musical de Dire Straits est célèbre …et très spectaculaire   : on serait presque tenté par moment de s’accrocher à son fauteuil ! Serge aime écouter fort, très fort même ! Les vrombissements du moteur et les crissements de pneus fusent de tout coté, les voitures semblent traverser la pièce devant nous, en passant d’une enceinte à l’autre ! Le son est très ample et très dynamique, la définition dans l’aigu des enceintes Triangles est hyper précise, comme détourée au scalpel… mais peut être limite agressive à très fort niveau. Serge adore en tous cas ce son analytique et vraiment très typé ! Le caisson est par contre un peu en retrait, il a du mal à s’imposer vis-à-vis des solides colonnes frontales. Un peu de traitement acoustique ne serait pas inutile pour « clarifier » quelque peu la scène sonore frontale, qui semble par moment quelque peu « brouillonne » : de simples panneaux absorbants, disposés de part et d’autre des enceintes principales, absorberaient les réflexions primaires et permettraient de réduire le temps de réverbération. La qualité d’écoute, même à fort niveau, en serait grandement améliorée. L’image du projecteur NEC est très bonne.

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la centrale Triangle Sextan 202

Le traitement vidéo réalisé par le lecteur Pioneer est remarquable, l’image est parfaitement fluide sans défauts de désentrelacement ni autres arrière-plans figés. Elle est amplement lumineuse, très – presque trop- contrastée, les couleurs sont vives mais pas toujours très « justes » : on remarque notamment des rouges qui manquent un peu de saturation, et des gris foncés qui tirent légèrement vers le bleu qu’une calibration de la colorimétrie permettrait de corriger. Nous retrouvons sur les séquences suivantes (un extrait de concert de Yes, puis un passage de Hero), ces caractéristiques sonores et visuelles. Voila donc un système à fort potentiel, et qui peut encore être largement amélioré ! Serge envisage d’ailleurs de s’équiper prochainement d’une télécommande universelle et/ou d’un système de gestion de lumière (X10 , Lutron …) : c’est vrai que c’est tellement plus agréable à l’usage ! Bons concerts Serge, et bons films !

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