Test de l’Onkyo PR-SC 5530 : l’Atmos au quotidien

Test de l’Onkyo PR-SC 5530 : l’Atmos au quotidien

Au quotidien

Voilà pour le planté de décors, comme je vous le disais en introduction, nous avons eu ce pre-ampli pendant quelques temps et ainsi pu prendre la mesure de son intérêt dans une installation « domestique », bien évidement la salle et son environnement jouent beaucoup sur le rendu, il vous faut bien garder cela en mémoire.

Nous avons donc eu le temps de nous familiariser avec les réglages, la calibration et tous les petits détails d’utilisation qui ne peuvent se juger que dans la durée. Je dois dire que dans ce contexte, le 5530 s’en tire haut la main. Alors certes la documentation n’est pas forcément très claire sur quelques cas de configurations avancées, comme la configuration des « wide » par exemple, mais globalement le préampli est très agréable à utiliser. Les fonctions tombent sous la main et le côté pratique n’a pas été oublié avec USB et HDMI en face avant, triple HDMI en sortie capable d’alimenter une seconde zone, application iPad/iPhone dédiée et intégration à l’existant (Roomie) en quelques secondes. Bref, un appareil qui fait le travail et qui se fait oublier, pour moi c’est un critère important.

On notera quand même que si l’Onkyo 5530 est compatible Bluetooth, L’Airplay n’est pas supporté, c’est vraiment dommage sur un tel produit.

Accu…ité

5530- 11

SnipizZ & Laric

Nous le disions en introduction Onkyo a délaissé Audyssey au profit de son propre système AccuEQ pour la calibration audio. Connaissant bien ma salle (!) ou j’utilise habituellement l’Audyssey MultiQ XT de mon Denon 3313, c’est avec une certaine circonspection que j’appréhendais les résultats de l’AccuEQ. Avant notre rencontre avec Hugo et Clément, j’avais fait plusieurs calibrations de test et j’avais été assez bluffé par les résultats. Distances et niveaux étaient parfaitement cohérents alors que l’AccuEQ n’utilise qu’un point central de mesure là où l’Audyssey en réclame 6 à 12 (voire plus en version Pro)… Mais plus que ces données techniques, c’est le rendu audio qui était bluffant et notamment la belle gestion des quatre enceintes supplémentaires au plafond.

Connaissant Hugo et son affection pour le système Audyssey, je l’avais déjà averti de ne pas juger l’AccuEQ sur le papier et de voir (entendre) d’abord ce qu’il en est… Vous lirez un peu plus bas qu’il s’est accordé sur mon point de vue. Bien sûr, ceci n’est qu’une mise en œuvre dans le contexte précis d’une salle plutôt bien traitée mais on peut dire que l’AccuEQ tiens largement la route, même si je doute qu’il puisse rivaliser avec les mesures multipoints ainsi que le traitement dont est capable l’Audyssey Pro. Reste qu’Onkyo est sûr de son coup et on peut reconnaître qu’il semble avoir fait le bon choix. Et au final c’est tant mieux. Il est toujours intéressant pour le consommateur d’avoir des systèmes concurrents. Cela fait progresser tout le monde !

Les différentes configurations

ConfigurationsAtmos

Configuration A  B et C (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

Nous n’avons pas lésiné sur les moyens et avons mis en place trois configurations différentes :

– Configuration « A » : 7.1 (avec deux caissons) + Top Front + Top Rear (7.2.4) : La configuration ATMOS de référence, avec quatre enceintes au plafond dont une paire située à l’avant des spectateurs et une paire légèrement à l’arrière des spectateurs. A noter qu’il n’est pas possible de configurer l’ampli en Top Front + Top Middle ou Top Middle + Top Rear, de même le mode NeoX n’est pas utilisable dans cette configuration, la documentation du 5530 restant muette sur ces deux points.

– Configuration « B » : 7.1 + Front Height + Wide (11.2) : C’est la configuration recommandée pour le NeoX, avec une paire d’enceintes en position frontale haute et une paire d’enceintes en position stéréo avancée par rapport à la scène frontale. Dans cette configuration, on se retrouve avec sept enceintes en position frontale. Côté gestion des quatre enceintes supplémentaires sur le 5530, seul le mode DTS NeoX gère les Wide, le mode Dolby Surround (DSU) ne les prenant pas en charge.

– Configuration « C » : 7.1 + Front Height (FH) + Top Rear (9.2.2) : Cette configuration hybride est à mi-chemin entre les recommandations ATMOS et celle du NeoX, avec une paire d’enceintes en position frontale haute et une paire d’enceintes au plafond, située légèrement à l’arrière des spectateurs. Là encore, impossible d’associer Front Height et Top Middle. Côté gestion des quatre enceintes supplémentaires sur le 5530, les modes Dolby Surround (DSU ) et DTS NeoX sont compatibles avec cette configuration. Sur le papier, c’est une configuration intéressante qui permet d’utiliser aussi bien le NeoX que le DSU, on verra qu’il en est autrement dans les faits.

Pour les extraits, outre les quatre démos Dolby ATMOS, nous avons principalement utilisé Transformers 4 dans sa version Blu-ray américaine avec piste Dolby ATMOS, La Stratégie Ender en Blu-ray dont la piste audio DTS HDMA 7.1, qui est une pure démo surround et basse, et le DVD Aero avec piste DTS 5.1 de Jean-Michel Jarre, la démo parfaite de musique multi-canal sur laquelle il était intéressant de voir (entendre) le traitement DSU.

Avant chaque écoute dans les différentes configurations, nous réalisons une calibration via l’AccuEQ, dont la simplicité de mise en œuvre et la rapidité de calcul nous a particulièrement surpris, en bien. 5530- 10

La calibration se fait, comme nous l’avons spécifié plus haut, en un seul point, au niveau de l’écoute des spectateurs, avec deux séries de bruit rose envoyées à chaque enceinte. Le calcul semble tout à fait cohérent et correct, hormis sur les caissons qui sont surestimés au niveau du volume. Certainement la limite du micro de calibration qui ne doit pas descendre si bas dans les fréquences. En cinq minutes, le calcul est terminé. Nous changeons simplement les fréquences de coupure des enceintes que nous alignons sur les 80 Hz.

Une mise en place complexe

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J’avais déjà bien dégrossi le terrain avec l’installation du préampli, les câblages et surtout les huit enceintes supplémentaires, selon la configuration, mais soyez conscient que tout ceci est complexe et long à mettre en place… D’autant que nous avons eu des questions sans réelle réponse de la documentation, qui est souvent confuse eu égard à la jeunesse du produit et de la technologie Atmos. Par exemple nous n’arrivions pas à utiliser le DTS NeoX en configuration « A ». Après avoir cherché pas mal de temps et effectué différents essais, cela était tout à fait normal, le NeoX n’étant utilisable qu’en configuration avec des Front Height et pas des Top Front… ! De même nous n’arrivions pas à déclarer les Wide en configuration « B », il fallait en fait aller dans un menu différent de celui où l’on définit les enceintes… ( !) . Tout ceci ne peut s’appréhender qu’en y passant du temps.

De plus nous tenions à faire le tour de cet appareil et de l’Atmos de manière globale à plusieurs avec un essai collectif le mieux maitrisé possible. Ce fut fait sur deux jours en compagnie d’Hugo S. grand amateur de configuration 11.4, fan d’Audyssey et ayant déjà pu entendre le 5530 lors de la présentation en avant-première en juillet dernier puis sur Londres un peu plus tard. Enfin Clément alias SnipizZ, grand amateur de cinéma et gardien du temple des podcasts HCFR était lui aussi de la partie, sa disponibilité et proximité simplifiant un peu les choses. Je précise que d’autres personnes avaient été conviées mais les différents emplois du temps et déplacement nécessaires ont eu raison de leur motivation.

Et ce d’autant plus que nous avons repoussé plusieurs fois ces journées de tests ayant un mal fou à récupérer des sources Atmos. C’est finalement avec la mise à disposition des outils de démo Dolby et l’achat aux US de l’unique Blu-ray disponible, à savoir Transformer 4, que nous avons pu commencer cela.

Finalement c’est lors de la semaine du 19 novembre que nous avons pu nous réunir et passer deux jours immergés dans l’atmosphère de l’Atmos…

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