Place au home-cinéma !

© Texte : Bastien Cluzet ,Photos : Antonio de Magalhaes . (Mars 2004)
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Vue avant écran baissé

Dans la vie, il faut parfois faire des choix : pour Patrick, c’est : la voiture dehors, et le home-cinéma à la place ! Après tout, c’est une question de priorité …

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Vue arrière générale

Sur les bords de Marne règne une atmosphère paisible. Une grande maison, aménagée en appartements et juste sur le quai, en bordure de l’eau, est le but de notre visite de ce soir. C’est là qu’habitent Patrick et sa famille – un de nos fidèles lecteurs qui nous a récemment proposé par email de venir visiter son installation home cinéma. Aussitôt arrivés sur les lieux, notre ami nous conduit au sous-sol… où se situe la salle home-cinéma .Nous empruntons alors un escalier, puis un court couloir joliment décorés de très belles affiches de films encadrées, constituant un avant-goût particulièrement évocateur…et nous parvenons enfin dans la salle.

Un ancien garage… transformé en salon home-cinéma !

L’installation de Patrick
Salle dédiée en sous-sol d’environ 30 m² (5,20 m x 5,80 m)
Sources :
Lecteur de DVD Pioneer DV-747
Lecteur de laserdiscs Pioneer 925
Processeur / amplificateur intégré :
Denon AVCA1-SR
Enceintes :
Principales : Infinity Kappa RS IIIa (x2)
Centrale : JBL LX800 (x2)
Surrounds latérales : Jamo D8 SUR (x2) et JBL LX800 (x2)
Surrounds arrières: B&W Solid (x2)
Caisson de graves : Visonik SUB12
Diffuseur vidéo :
Vidéoprojecteur Yamaha DPX-1
Ecran :
Oray enroulable électrique 2m40 de base format 16:9
Divers :
Télécommande Philips Pronto Couleur
Deux buttkickers Conrad (caissons de graves tactiles) placés sous les canapés et alimentés par un ampli Marantz MA500
Coût total de cette installation :
difficile à estimer compte tenu de l’ancienneté de certains composants, notamment des enceintes. Prix neuf du projecteur DPX-1 : 80000 F, du Denon AVCA1 SR : environ 3000 € …
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Superbe collection de DVD

Relativement basse de plafond, la pièce est presque carrée et développe un peu plus de 30 m2 au sol, une surface déjà confortable. Il s’agit donc d’un ancien garage à voitures, sensiblement agrandi sur le jardin et entièrement redécorée par son propriétaire. La pièce est aménagée comme un salon, plutôt que comme une petite salle de cinéma : les murs sont recouverts de tissus tendus jaunes, et surmontés d’un plafond blanc percés de quelques spots. Une moquette rose pâle recouvre le sol. Deux canapés en cuir noir et un fauteuil font face à l’écran, des lampes sur table communiquent une atmosphère confortable.

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Le caisson de graves Visonik

Sur la droite, un rack assez haut accueille toutes les électroniques, et un peu plus loin, des étagères contiennent une impressionnante collection de DVD… près de 500 titres (!), essentiellement issus de la zone 1 (imports Etats-Unis/ Canada), car notre hôte est anglophone et ne regarde les films qu’en version originale (ce qui est toujours préférable…si l’on maîtrise la langue de Shakespeare !). Nous apercevons aussi quelques coffrets laserdiscs « collector » NTSC, que notre ami expose avec fierté : le fameux coffret Toy Story, et surtout le Star Wars tout en CAV, la fameuse « Definitive Collection » sur 9 disques tout en CAV, une rareté et un superbe objet toujours fascinant, malgré la sortie annoncée du coffret Star Wars en DVD, en septembre prochain.

 

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Un escalier qui invite
au spectacle …

Ces coffrets laserdisc nous indiquent sans ambiguïté que nous avons affaire ce soir à un passionné de la première heure, de l’époque « d’avant » le DVD, où le home-cinéma était « réservé » à une poignée d’aficionados passionnés, qui achetaient souvent fort cher des films en laserdiscs NTSC… tout simplement parce qu’il n’existait rien d’autre ! Notre ami a donc bien connu cette période, et il a surtout été initié au home-cinéma par un père lui aussi passionné de longue date, qui possédait, il y a plus d’une dizaine d’années, un projecteur tritubes Barco et un processeur vidéo Faroudja ! Une grande partie du matériel de ce père, grand amateur de films à domicile, a finalement été récupéré par le fils, pour constituer l’installation que nous avons devant nous aujourd’hui.

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Vue avant

Au cœur de la partie audio, nous trouvons un intégré Denon AVCA1-SR. Evolution du fameux AVCA1-SE, cet appareil hors norme constitue toujours le haut de gamme du constructeur Denon : 7 x170 W RMS sous 8 Ohms, certifié THX Ultra, doté de convertisseurs 24/192 sur tous les canaux et de processeurs 32 bits SHARC pour le traitement audio, cet intégré intègre bien évidemment tous les décodages possibles et imaginable et une connectique ultra complète.

Une armada d’enceintes …

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Le rack avec
les électroniques
En bas l’intégré
Denon AVCA1-SR
LIENS INTERNET
Un lien que vous nous redonnons régulièrement : le magasin de vente par correspondance Conrad est une vraie mine d’or en produits, composants et gadgets électroniques de tout genre. Il édite un catalogue papier, très bien fourni, et un site Internet avec vente en ligne. Incontournable.
Web : Conrad

La source principale est un lecteur de DVD universel Pioneer DV-747, mais qui sera bientôt remplacé par le tout nouveau et excellent Pioneer DV-868 . Quant aux enceintes, il s’agit d’une véritable armada : il y en a pas moins de 10, sans compter le caisson de graves ! En fait, notre ami a mixé ses propres enceintes avec celles qu’il a récupérées auprès de son père. Les principales tout d’abord : il s’agit d’Infinity Kappa RS III assez anciennes, de superbes trois voies / quatres haut-parleur, dont un médium à dôme de 25 mm et le fameux tweeter à ruban EMIT qui a fait la renommée de la marque. Il y a ensuite non pas une mais deux enceintes centrales : branchées en série, couchées et masquées par une sorte de coffre sous l’écran, il s’agit de JBL LX800, des trois voies comportant une boomer de 21 cm, un médium de 13 cm, et un tweeter à dôme titane de 1 pouce. Nous retrouvons deux enceintes identiques à l’arrière, agissant en tant que surrounds principales, et montées en série avec des bipolaires Jamo D6 SUR : il est possible, avec le Denon, de gérer deux paires d’enceintes surrounds, et de les faire fonctionner séparément, ou simultanément comme ici. Enfin, une paire de petites enceintes bibliothèque B&W Solid sont utilisées pour les voies surrounds back. Le caisson de graves est un Visonik SUB12, un subwoofer de type down-firing et qui intègre un haut-parleur de 30 cm et un amplificateur intégré de 300 W. Il est placé derrière l’un des canapés. Mais il y a également des subwoofers…sous les canapés ! Des buttkickers de chez Conrad (caissons tactiles), alimentés par un petit ampli Marantz MA500…nous en reparlerons dans notre paragraphe « Nos Impressions ».

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Une enceinte surround
back B&W Solid
au coté du fameux
coffret Star Wars laserdiscs

Venons en maintenant à la partie image du système, constituée par un vidéoprojecteur Yamaha DPX-1 qui projette une image de 2m40 de base sur un écran électrique Oray.

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Projecteur Yamaha DPX-1

Ce projecteur, sorti il y a un peu plus de deux ans maintenant, permet de mesurer les progrès accomplis et la vitesse ahurissante avec laquelle se sont développés les appareils à technologie DLP. Grande première car premier produit « image » pour Yamaha, qui s’était jusqu’alors exclusivement consacré à l’audio, ce projecteur était très novateur à plus d’un titre : résolution élevée de sa matrice XGA 1024×768, roue RVB sans segment blanc permettant d’augmenter le rapport de contraste, système de refroidissement très silencieux, il est évidemment dépassé aujourd’hui notamment par les Yamaha DPX 1000/1100, mais il demeure un excellent projecteur. Il est ici relié directement en vidéo composantes au lecteur de DVD Pioneer.© Texte : Bastien Cluzet ,Photos : Antonio de Magalhaes

Nos impressions :
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Une des surrounds
JBL LX 800

L’unique source de ce système étant le lecteur de DVD Pioneer (notre ami Patrick ayant utilisé, pendant un temps, un décodeur satellite du bouquet anglais Sky), nous sommes immédiatement passé au vif du sujet avec les séquences de notre DVD habituel, constitués d’extraits de films que nous connaissons par cœur, aussi bien sur le plan visuel que sonore ! L’image nous apparaît d’emblée comme très lumineuse, mais assez peu contrastée : les couleurs et les noirs manquent nettement de saturation et de profondeur. Ceci est certes dû au projecteur (les progrès réalisés en technologie DLP ont vraiment été considérables ces deux dernières années) mais aussi à l’environnement de la pièce, trop clair : un plafond de couleur foncé, même sur un mètre ou deux, et non de couleur blanche comme ici, améliorerait considérablement les choses…une remarque récurrente, d’ailleurs.

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Une enceinte principale
Infinity

Le projecteur Yamaha délivre toutefois une image très agréable, car très piquée, sans pixels visibles, et très fluide avec peu de défauts de bougés, preuve d’un très bon traitement vidéo interne. L’appareil est par ailleurs remarquablement silencieux. Quelques flashes colorés (nous en sommes assez sensibles) visites surtout sur des scènes lumineuses, sont toutefois visibles, et nous rappellent que la roue chromatique utilisée au sein de ce projecteur , bien que de type RVBRVB, ne tourne qu’à deux fois la vitesse image seulement : on atteint couramment 5x la cadence image aujourd’hui. La partie son nous a semblée très agréable, avec un caractère plus « hi-fi » que « rentre-dedans » : sans en faire des tonnes,

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Les deux centrales
dans leur coffre

l’écoute est spacieuse et aérée, pas forcément ni très précise, ni ultra dynamique. Les buttkickers ponctuent avec réalisme les effets de graves, notamment sur l’extrait de Meurs un Autre Jour et lors de la poursuite sur la planète Coruscant, dans Star Wars : Episode 2, en apportant un « plus » vraiment sympathique à cette installation Nous émettrons cependant quelques bémols par rapport à l’homogénéité sonore globale, les enceintes étant de marques, de conception et donc de tonalités très différentes, et cela s’entend. Notre ami Patrick nous dit vraiment apprécier son système home cinéma, et regarder deux ou trois films par semaine (un peu moins depuis quelques temps, bébé(s) en bas age oblige ). Moralité : on peut, à un instant t, vouloir profiter de son installation « telle quelle est », sans forcément chercher à l’optimiser sans cesse, et prendre simplement plaisir à regarder des films « chez soi ». Et bien : bon films, Patrick !

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