Test HCFR AKG N90Q, casque audio

Test HCFR AKG N90Q, casque audio

André_ajr :

N’écoutez pas seulement la musique: ressentez-là!

Sur le casque on dispose de plusieurs réglages:

  • One button auto calibration adjusts : technologie d’auto-étalonnage à un bouton qui ajuste le son à la forme de votre oreille en minimisant la distorsion et en produisant un son réellement précis.
  • Smooth volume adjustments together with three sound stages to choose from : les réglages d’égalisation et de volume progressifs associés au choix de trois scènes sonores (standard, studio, ambiance surround) offrent un contrôle total de la signature audio.
  • Built-in DAC allows HD audio playback through digital audio micro USB with no quality loss: le DAC intégré permet la lecture HD audio 96khz par micro USB sans perte de qualité.
  • Best in class distortion control and noise canceling systems are supported by two powerful processors : les meilleurs systèmes de contrôle de distorsion et de réduction de bruit supportés par deux puissants processeurs.
  • Nouveaux transducteurs électrodynamiques de 52mm garantissant une reproduction sonore optimale.
  • Aluminium et cuir en particulier, choix de matériaux haut de gamme pour la meilleure immersion sonore de la catégorie.
  • Reproduction des fréquences : 10hz > 25khz.
  • Impédance : 32 ohms.
  • Sensibilité : 110 db à 1khz/100mV.
  • Poids : 460gr.

Accessoires:

  • Boîte rigide avec couvercle en aluminium anodisé de couleur or jaune avec câble fixe de recharge de la batterie interne du casque intégré.
  • Housse de transport en cuir (sheep leather/cuir de mouton) à fermeture magnétique et espace de rangement pour câbles avec ouverture/fermeture par fermeture éclair à l’arrière.
  • Batterie externe (2.200 mAh) avec housse de transport en cuir.
  • Câble de 3 mètres recouvert d’une matière tressée avec jack 2,5mm et jack de 3,5mm.
  • Câble de 1,2m avec télécommande à partie supérieure en aluminium doré (i) à trois fonctions (< – >) et microphone compatible IOS. Ce câble i est vraiment utilisable parce que la télécommande avec micro est plus transparente que celles d’autres casques que je remplace personnellement systématiquement en raison d’une dégradation du son très audible.
  • Câble de 1,2m avec télécommande avec partie supérieure en aluminium doré (A) compatible android dont les fonctions et qualités sont identiques à celles du câble i.
  • Câble micro usb > USB qui donne accès à la lecture audio HD (24bit/92 khz), aux mises à jour logicielles et à la recharge de la batterie interne du casque.
  • Un chiffon de nettoyage siglé AKG.
  • Un sac de transport en toile de type cabas à deux anses estampillé Harman.
  • Notices d’utilisation.

Fonctionnalités du N90Q présentées en détail

– DAC interne.
– Personnalisation audio TruNote avec adaptation automatique de la réponse en fréquence à l’anatomie auditive de l’utilisateur (pavillons auriculaires, courbure du crâne, coefficient d’absorption) .
– Trois modes EQ : standard, studio, surround.-  Réglage du niveau sonore à l’aide d’une roue crantée présente sur l’oreillette de droite, indépendant de celui de la source.
– Modification des niveaux du grave et de l’aigu à l’aide d’un système rotatif identique disponible sur l’oreillette de gauche avec des repères signalés par des bip de tonalités différentes qui permettent d’accéder à des tonalités plus claires ou plus chaleureuses.

  • A ce stade de la présentation, il paraît utile de rappeler quelques principes importants du fonctionnement du N90Q: en premier lieu, même si le casque est actif en permanence, le DAC qui permet de profiter pleinement des fichiers Hi-res en les décodant et en donnant un supplément de puissance au signal, ne sera accessible qu’avec le cordon USB fourni ou un autre à peu près identique. Ce qui implique que le DAC sera inactif lorsque le casque sera branché sur un Smartphone ou une tablette à l’aide du traditionnel câble avec mini-jack 3,5mm.
  • Puis, concernant le DAC, ne peut-on pas considérer que la question de l’évolution de la puce ou du soft qui équipe celui du N90Q peut se poser puisque toujours limité à 24bit/92khz ?

Toutes ces fonctionnalités s’activent par de simples appuis sur le petit bouton jaune qui se trouve à côté du curseur de mise en route et d’arrêt de l’oreillette droite du AKG ou par rotation vers l’avant et l’arrière des roues crantées métalliques qui entourent la grande lettre Q présente sur chaque face externe des oreillettes des N90Q.

Ainsi, un appui de quelques secondes va lancer un bref train d’ondes qui va être capté par deux minuscules microphones AKG qui se trouvent à l’intérieur des oreillettes. Puis, l’enregistrement du signal capté par les microphones, les deux processeurs intégrés aux oreillettes du N90Q en font l’analyse et apportent les corrections qui adaptent le son du casque aux caractéristiques morphologiques de chacune des oreilles de l’auditeur.
Quant aux fonctions EQ, chaque très brève impulsion va alternativement permettre de passer du mode Standard aux modes Studio et Surround.

En conséquence, à manier avec précaution et en prenant garde au mode qui est activé, puisque si l’on multiplie le nombre de modes EQ, trois, par les modes de tonalité disponibles, trois autres, nous devrions avoir accès à neuf signatures sonores différentes. Et, même à bien davantage puisque les réglages des modes de tonalité sont progressifs.

Une énergie électrique étant nécessaire pour mettre en œuvre toutes ces fonctionnalités, le N90Q comporte donc une batterie interne que l’on va pouvoir recharger de plusieurs façons.

  • A partir du cordon présent sur la boîte de rangement ou la prise USB d’un PC.
  • A partir de son entrée micro USB à l’aide d’un chargeur externe.
  •  A l’aide de la très belle petite batterie externe, assortie au N90Q, fournie avec sa pochette de rangement.
  • Puisqu’elle permet de  continuer d’utiliser le casque lorsque l’énergie de la batterie interne du N90Q est épuisée, cette même batterie externe a également un rôle d’alimentation de secours.

En précisant au préalable que le résultat suivant n’a qu’une valeur indicative puisque le DAC n’est pas activé en raison de son mode de fonctionnement et qu’il sera inférieur si l’on adopte un niveau sonore supérieur. Passons maintenant à l’autonomie.

  • Après vérification et en utilisant le casque avec un baladeur Sandisk Sansa Clip Sport en raison de son autonomie confortable (+ 30 heures), réglé à mon niveau sonore habituel. Le bouton multifonction s’est mis à clignoter (en rouge) au bout de 14h30 et le N90Q s’est éteint juste une heure après l’apparition de ce signal lumineux. L’autonomie totale du N90Q a donc été de 15h30 et l’on peut considérer que le AKG dispose d’une autonomie résiduelle d’une heure à partir du moment où la touche multifonctions commence à donner l’alerte. Réserve d’utilisation que l’on doit pouvoir qualifier de très confortable.
  • En revanche, même avec DAC et système antibruit en action, aucune inquiétude à avoir à propos de l’autonomie du casque si on l’utilise sur l’entrée USB d’un PC.

Quant à la durée de la recharge effectuée à l’aide du chargeur rapide d’un PC hybride Galaxy TabPro S, elle est de 6h30. Ce qui peut paraître un peu long puisque la recharge de la batterie de cette tablette Samsung est beaucoup plus rapide.

Qualité de fabrication.

Comment la qualifier autrement: quasiment parfaite. De l’aluminium, du cuir, le reste de ce qui compose le casque et les accessoires est fabriqué à partir d’une matière très valorisante à l’oeil, très douce et très agréable au toucher.

C’est précis, ça tourne et ça glisse en silence. La solidité de l’ensemble doit certainement permettre un usage  quotidien soutenu.

Ce qui ne m’étonne personnellement pas puisqu’AKG fabrique des casques depuis 1949 et que la qualité de fabrication de mes écouteurs K3003i et N40 est très bonne.

Le confort.

L’utilisation du N90Q est un véritable plaisir, toutes les parties mobiles respirent l’expérience qui a présidée à leur conception.

Comme le réglage de la hauteur de l’arceau peut être effectué avec minutie, que la pression des oreillettes est ferme mais confortable à la fois grâce à des coussinets asymétriques bi-densité en cuir, que les 460 gr du casque sont idéalement répartis afin de ne pas altérer le plaisir de celui qui écoute la musique. Le N90Q peut être porté pendant plusieurs heures sans que ne surgisse la moindre fatigue physique ou autres désagréments. Ce que je peux confirmer puisque je ne m’en suis pas privé.

Quant au confort audio, on ne peut que le considérer de très haut niveau grâce aux nombreux systèmes d’amélioration et de personnalisation du son et aux réglages ou modifications très facilement accessibles à partir des oreillettes, puisqu’il suffira d’utiliser les trois commandes mises à dispositions pour parfaitement régler le son à son entière convenance ou visiter d’autres options si une situation ou autre souhait se présente.

Un excellent enregistrement > mode Standard ou Studio. Un enregistrement de mauvaise qualité > en jouant éventuellement avec le réglage de tonalité, mode Standard, Studio ou Surround. Un grand orchestre > mode Surround. C’est très pratique, simple, original et rare de pouvoir adapter la performance d’un casque aux paramètres d’écoute qui changent d’un programme et d’un mélomane à l’autre.

Aluminium, cuir, musique très précise ou voluptueuse à souhait, cet AKG est une véritable aubaine technique et sonore.

Le Son.

Autant le dire tout de suite, si ce N90Q ne peut pas fonctionner sans le concours de sa batterie interne ou de toute autre source d’énergie, on ne peut qu’être confiant quant à ce qui nous attend étant donné l’expertise de AKG dans la fabrication des casques, son expérience dans le domaine du son et les moyens techniques mis en œuvre pour ce N90Q par la marque autrichienne.

Une fois le bouton de mise en marche positionné sur on, le système antibruit se met si discrètement en route qu’on ne s’en aperçoit pas si on n’a pas la curiosité de réaliser cette opération qu’après avoir mis le casque sur la tête en présence d’un bruit environnant et de ne l’activer qu’ensuite pour lancer l’ANC. Ce qui permettra également d’observer que l’isolation passive du N90Q est correcte, mais, que le système anti-bruit, s’il l’ atténue beaucoup, n’élimine pas totalement le bruit environnant puisqu’il ne disparaît vraiment que lorsque la musique apparaît. Ainsi, n’ayant pu proposer de sortie en ville au N90Q en raison de fortes pluies persistantes ni dans les transports en commun, j’ai donc utilisé un téléviseur pour tenter de vérifier la performance de la réduction de bruit. En mettant le son du TV à un niveau un peu plus élevé qu’à l’habitude, j’entends légèrement les dialogues et une fois l’ANC en action, si elles sont très atténuées, j’entends encore les fréquences les plus hautes de ces voix. Ce qui fait que je n’évaluerai pas la qualité du système anti-bruit, car, je n’ai jamais eu à utiliser cette fonction et donc bien peu d’expérience sur ce point.

Même chose lorsqu’on lance le système de personnalisation du système TruNote. On ne peut vraiment s’apercevoir de l’apport de cette technologie qu’en commençant par écouter le casque dans son état de fonctionnement normal et d’écouter la différence avec les processeurs en action.

Il faut féliciter Harman, AKG, les ingénieurs et les processeurs, éventuellement Quincy Jones, parce que l’amélioration apportée par ce système novateur est très audible.

Le son qui sort des deux confortables écouteurs varie dans d’assez importantes proportions lorsque l’on applique l’un ou l’autre des trois EQ disponibles ainsi que les modes progressifs de réglage de tonalité. Les différents réglages de tonalité sont faciles à repérer puisque le passage de l’un à l’autre est accompagné d’un court signal sonore. La sonorité du bip est plus grave lorsqu’il signale le réglage qui augmente cette partie du spectre sonore et de plus en plus aigu lorsqu’on se trouve dans la partie médiane que nous appellerons neutre et si l’on se dirige ensuite vers l’extrémité inverse du spectre sonore.

Même s’ils pourront utiliser quelquefois les modes Studio et Surround, notamment ce dernier sur les enregistrements de grandes formations orchestrales, c’est le mode Standard avec un positionnement moyen du réglage de tonalité qui sera activé par ceux qui recherchent la neutralité, la justesse des timbres et une reproduction équilibrée de la réponse en fréquences.

Autre écoute qui permet de se réjouir de la présence du système TruNote et un rappel à la vigilance, le hautbois du concerto avec cordes de Vivaldi enregistré par Claude Bartholomée (Alfredo Bernardini/Astrée/Auvidis) est très beau avec le mode Studio, bon en mode Surround et serait nasillard sur le mode Standard si le réglage de tonalité exagère l’aigu.

En me souvenant de la fable du bœuf et de la grenouille et tenant compte de la cible et du public visés par ce casque, j’ai écouté toutes sortes de musiques avec le N90Q sans ressentir la moindre lassitude.

Je l’ai écouté avec les Sandisk Sansa Clip+ rockbooté et Sport, avec mon Smartphone Sony et sur l’amplificateur Creek OB11 d’une petite chaîne Rega (CD Planet/Mira 3/Rega Radio), puis, en reliant mon DAP Astell & Kern au préamplificateur Hal d’une autre chaîne Rega (Exon x 2/Cd Jupiter/Rega3), j’ai ensuite comparé le AKG N90Q à un de mes systèmes Stax SR-009/SRM-727 II (l’autre étant SRM-252S et SR-207).

Avec des différences selon la qualité de la source utilisée, le N90Q s’est néanmoins très valeureusement comporté dans toutes les situations qu’il a eu à affronter. D’ailleurs, malgré leur très bonne réputation, qui eut cru qu’il fut possible de tirer une aussi belle musique des fichiers Flac d’un Sansa Clip+ à moins de 50€ sans n’avoir à ne rien brancher d’autre qu’un casque ?

C’est très simple, avec le Astell & Kern AK70, le N90Q m’a offert une des plus belles expériences de l’écoute de la voix de Jacques Brel entendue lors de deux récitals et si souvent écoutée au disque pendant plusieurs années. La voix de cet artiste exceptionnel a été parfaitement reproduite dans ses dimensions physiques, émotionnelles et artistiques. D’ailleurs, pour dire le niveau de performance que délivre ce casque AKG avec cette voix, je signale que c’est sur des enceintes Viva Audio Allegro à 50 000€ associées à un amplificateur Egoista à lampes à 12 000€ et un DAC Numerico à 10 000€ de la marque italienne que je l’avais entendue la plus réussie l’année dernière et j’ajoute que je ne suis pas parvenu à un résultat similaire avec le Focal Clear que je viens de recevoir, parce que je pense que le AK70 ne doit pas lui fournir la puissance nécessaire, alors que ce casque est intrinsèquement supérieur au N90Q sur le seul plan musical.

Enfin, comme de l’orgue au piano, du violon à la contrebasse en passant par l’alto et le violoncelle pour les cordes, puis les cuivres, les bois et les percussions (les superbes timbales du somptueux début de Zarathoustra de Richard Strauss), le casque Quincy Jones se joue de tous ces obstacles avec brio. Qui pourrait être étonné de le retrouver encore plus à son aise avec des musiques bourrées d’énergie qui permettent à ses transducteurs de montrer toute l’étendue de la maîtrise et de la puissance dont ils sont capables ?

Avec un  déficit de transparence et un caractère moins analytique que les meilleurs casques Hifi, souvent plus chers que sont pour moi les Focal Utopia, Hifiman Susvara/HE-1000 V2, Stax SR-009 et de prix identique tel le Focal Clear, il faut dire que le N90Q permet quand même d’obtenir du très beau et du très bon son. Ainsi qu’une excellente polyvalence, une écoute universelle assez équilibrée d’un bout à l’autre du spectre sonore avec un grave très bien tenu dont la très belle extension ne vient jamais en imposer aux fréquences voisines, puisque le médium reste très éloquent et foisonne de micro-informations. Quant aux aigus ils sont ciselés, peuvent être incisifs sans être vraiment agressifs dans la majorité des situations. Toutefois, à cause d’un pic qui doit se situer vers 8/10 khz, il faut signaler qu’ils peuvent devenir trop scintillants, perdre beaucoup d’épaisseur (vous connaissez maintenant le remède: on change de mode ou on utilise la roue de tonalité) si l’enregistrement vient en rajouter.

Relative neutralité, puissance, spontanéité, richesse des timbres, reproduction de la bande des fréquences légèrement descendante sans que cela ne vienne vraiment entacher l’équilibre général puisque la pente semble douce et qu’elle n’est finalement que peu perceptible.

S’il m’était fait obligation de lui trouver un défaut très marquant, je ne verrais que sa tendance à inciter l’utilisateur à pousser  le son à des niveaux inhabituels pour s’offrir encore plus de sensations.

Cependant, comme il se pourrait que certains souhaitent davantage de détails, en voici quelques-uns tirés des quatre pages de mes notes d’écoutes effectuées en comparant les modes EQ sur quelques-uns des très nombreux extraits musicaux utilisés.

  • J-M Canteloube : Les chants d’Auvergne (la délaissado) par Maria Bayo (Valois). Une délaissée qui ne devrait pas le rester très longtemps, parce que les instruments de l’orchestre symphonique de Ténérife et la voix de Maria Bayo sont si bien reproduits que de nombreux prétendants ne  tarderont pas à venir la consoler. Le mode Surround avec lequel la prise de son paraît avoir été réalisée de plus loin reste assez juste, quant au mode Studio il provoque une légère confusion orchestrale, tandis que cette version excelle avec le mode Studio
  • César Franck. Fantaisie pour orgue op.16 par Marie-Claire Alain. S’il paraît un peu à l’étroit, l’orgue est somptueux.
  • Arvo Pärt : The Deer’s Cry. Vox Clamantis. ECM. Tonmeister Igor Kirkwood. Si l’œuvre est remarquable, la prise de son lui fait honneur puisque l’on se croirait dans l’église de la transfiguration de Tallin tant l’on peut percevoir le retour acoustique des superbes voix féminines de l’ensemble Vox Clamantis en parfait équilibre avec celles du chœur masculin. Les voix féminines sont un peu éthérée avec le mode Standard très pures avec le mode Studio plus neutre et transparent, tandis que le mode Surround ajoute de l’écho, augmente le taux de réverbération et du flou.
  • Sara K & Chris Jones. Live in Concert (Stockfish records). Dementi. Break my Heart. Water Falls. Le ton est donné par les applaudissements dès l’intro, on est dans la salle. Si elle n’est pas très grande, elle facilite le contact sonore avec les artistes qui sont tellement proches que l’on ne perd absolument rien des bruits de bouche de Sara K et de son souffle. C’est tellement bien reproduit que – Waters Falls – est ensuite écouté pour prolonger le charme.
  • Blue Coast Collection 1 et 2. Three little birds. Blue Coast. Ingénieur du son Jean-Claude Reynaud. C’est le genre d’enregistrements qui s’accorde parfaitement aux belles performances du AKG N90Q.
  • Chopin. Nocturnes pour piano par Pascal Amoyel. Ingénieur du son Igor Kirkwood. Naturel, équilibre, tout l’art de l’enregistrement d’un piano selon les souhaits de l’interprète en mode Standard et plus d’ampleur en mode Studio.
  • Cécilia Bartoli. Opera proibita. La voix du N90Q est tout aussi bien maîtrisée que celle de Cécilia Bartoli qui est extraordinaire de nuances, de puissance, de profondeur, de souplesse et de douceur.
  • Massenet : Thaïs par Renaud Capuçon. Très beau violon, serein, voluptueux, dont il est possible de percevoir toutes les nuances de l’interprétation.
  • Mahler : symphonie n°4 (2ème mouvement). Tous très bien différenciables dans l’espace orchestral, beaux timbres des instruments avec des timbales à leur place.
  • Debussy : Préludes pour piano – Les collines d’Anacapri – . Vibrations des cordes, résonnances de sa partie en bois, le piano est bien présenté avec les toutes dernières notes jouées un peu plus brillantes qu’en vérité.
  • Massive Attack : Five man army. Une partie du véritable domaine du N90Q que l’on prolonge avec l’extrait de la BOF Drive : Real Hero, le grave est ample, profond, rapide avec de la texture, l’effet revitalisant auditif se poursuivant ensuite avec – So far away – de Dire Strait.
  • Pink Floyd : The dark side of the moon (Speak to me > time > money. Malgré un manque d’espace, money et time sont excellents puisqu’il est possible de comptabiliser les pièces et qu’on entend véritablement toute la pendule alors que l’on entend très souvent que le mécanisme.
  • Bill Evans : at the Montreux festival. One for Helen. La voix d’introduction du concert donne la tendance générale et si on peut envisager les trois modes, c’est une nouvelle fois le mode Studio qui offre le meilleur équilibre et le plus de justesse avec le N90Q (Standard = image plus plate/Surround = applaudissements plus lointains et plus de réverbération).
  • L. van Beethoven : sonate pour piano n°32. Maurizio Pollini (DGG). Si le piano est très sec avec le mode Standard, si on l’entend d’une place plus éloignée bien qu’il soit plus agréable en mode Surround, c’est une nouvelle fois en mode Studio qu’il retrouve équilibre, justesse et netteté avec de belles vibrations des cordes mises à contribution par ce début de l’opus 111.
  • Vivaldi : La Folia, concerto pour deux piccolos. S’ils sont redoutables avec d’autres casques paraissant souvent en plastique, le N90Q reproduits deux très beaux piccolos en bois.
  • Jacques Brel. Jojo, Les Marquises. Les F… . Un must pour entendre le Grand Jacques. La voix est belle, centrée avec une bonne séparation stéréophonique des instruments avec le mode Standard. Avec le mode Surround, elle est plus grave avec des reprises de souffles plus perceptibles, quelques effets sibilants tout en conservant son émotion, mais, c’est une encore le mode Studio qui en offre une image très palpable, séduisante, vivante.
  • Diana Krall : Live in Paris. Les trois modes peuvent très bien être envisagés avec ce disque puisque l’on aura une meilleure ambiance de salle avec le mode Surround, beaucoup de netteté et de vivacité en mode Standard et la sensation d’être parmi les spectateurs avec le mode Studio.
  • Michel Pétruciani & Stéphane Grappelli. Sweet Georgia Brown. Avec une scène un peu réduite, c’est véloce, ça swingue avec tellement de joie et de bonheur tout en étant, cette fois encore, parfaitement crédible du piano au violon jusqu’aux drums.
  • Liszt : Via Crucis. J-C Pennetier (piano) et Vox Clamantis. Ingénieur du son Igor Kirkwood. Ce qui occasionne une perte de détails, nous avons l’impression que l’ingénieur du son a reculé les micros avec le mode Surround. Standard offre moins de clarté que Studio mais favorise la réverbération du Temple de Lourmarin (84). Le mode Studio étant une nouvelle fois celui qui gagne ma préférence pour écouter ce beau piano et l’ensemble Clamantis.
  • Mieko Miyazaki & Suizan Lagrost. Les trois modes sont envisageables et ce n’est pas ce casque qui provoquera un désamour du koto. Ni même de la flûte qui pourrait cependant paraître encore plus belle car moins aigüe avec le mode Studio.
  • Moussorgski : sans soleil par Evgueny Nesterenko (basse) et V. Kraïnev (piano). J’écoute cet extrait pour chacune de mes écoutes, avec le N90Q, celle-ci fait partie des meilleures avec les modes Standard et Studio qui font entendre des détails d’intonation absents du mode Surround pas convaincant.
  • R. Strauss : So Spracht Zaratustra par l’orchestre symphonique de Chicago dirigé par Fritz Reiner (RCA SACD Living Stéréo 1954). Bien qu’elles aient la bonne idée de rester au fond de l’orchestre, la puissance de la pression des timbales est palpables et tous les pupitres sont également à leur place.
  • Vivaldi : concerto pour hautbois, cordes et continuo. Astrée/Auvidis. Ingénieur du son Claude Bartholomée. Comme je connais particulièrement bien cet enregistrement dont je me sers pour évaluer la justesse des timbres depuis de nombreuses années. Que dire d’autre que c’est à nouveau juste et épatant.
  • Essences Baroques, par E. Chambonnet (guitare). Ad Vitam. ingénieur du son Julien Reynaud. Le talent du guitariste et naturel de la prise de son réalisée par Julien Reynaud sont tout à fait bien retranscris par ce casque AKG.
  • Vox Amoris par Alina Pogostkina (violon). Un instant d’éternité une nouvelle fois très bien servi par le N90Q. Ce qui prouve qu’il est possible d’avoir du punch tout en pouvant être tendre et attentif aux détails les plus fins qu’il est possible de tirer des cordes d’un violon.
  • CD de test n° 4 & 5 de la revue Prestige Audio-Vidéo. 1- Clarinette et piano (Maxime Saury/enregistrement Passavant)). En faisant simple : de la voix, à la clarinette, au piano, que du bonheur sonore. 2 – Big Band (Passavant). Tant en largeur qu’un profondeur, ce très bel enregistrement permet de très bien différencier les instruments de l’orchestre à Vents du conservatoire de St Claude dans un pétillement général. 4 – Blues-Rock (guitare électrique et batterie), enregistrement Passavant sans compression. S’il est conseillé de monter le volume pour pouvoir vraiment apprécier cette piste, on ne le regrette pas puisqu’en passant du rôle de guitariste à celui de batteur, on a l’impression de faire partie du duo qui gratte les cordes et manie les baguettes.
  • Eric Bibb :  Friends. For You. Comme toutes les voix, si l’on peut l’entendre parfois beaucoup trop grave ou un manque d’expressivité, la voix d’Eric Bibb rejoint toutes celles qui ont trouvé leur parfait compagnon avec le N90Q. On peut donc considérer que cet extrait n’a pas été choisi par hasard.

Conclusion.

Un casque inclassable puisque d’une grande polyvalence dans son expression sonore et la diversité de ses utilisations. Selon les adjectifs très souvent employés pour définir un casque: ni clair, ni sombre, ni mat, avec un soupçon de brillance sur l’aigu, notamment en mode Standard, ou lorsque l’enregistrement n’est pas de bon niveau. S’il déborde de vie, le N90Q maîtrise très bien toute l’énergie qu’il est capable de faire entendre en particulier dans le grave.

Bien que ma préférence aille aux casques de type ouvert, que j’en ai entendu des meilleurs, souvent plus chers, et que je n’utilise des fermés qu’au grand air (Focal Spirit Professional/Sennheiser Momentum M2 Over Ear en alternance avec des IEM AKG K3003i et N40), vous aurez constaté que j’ai bien aimé le N90Q lors d’usages particuliers. Je l’ai vu partir avec regret parce qu’il m’a offert de très belles écoutes en toute simplicité. Notamment, sur Qobuz, en le branchant directement par câble USB ou mini-jack 3,5mm sur mon PC portable (sur l’écran duquel apparaît le pilote en version logicielle B1.01) et en particulier toutes ces voix alliant présence, justesse et expressivité. J’ai même écouté Nolwenn Leroy par égard à son plus fervent admirateur  HCFR (Eric_eric65).

Si je devais noter le AKG N90Q.

Qualité de fabrication : 10/10.

Qualité esthétique : 3/10,10/10. Selon que l’on ait une aversion pour tout ce qui brille, que l’on préfère la discrétion de la version noire ou que l’on kiffe cette version Gold.

Qualité sonore :

  • 7,5/10 en intérieur ( parce que la musique s’exprime toujours mieux avec un modèle comparable de type ouvert si le lieu le permet et qu’il serait compliqué de noter les tout meilleurs en lui donnant une note supérieure).
  • 8,5/10 pour un usage en voyage, soirées à l’hôtel et séjours de vacances sans avoir à emporter autre chose qu’une source correcte. Peut-être autant en avion, en train, en ville (?) lorsqu’un casque fermé et/ou à réduction de bruit est préférable.

Fonctions : 8/10 (car certains regretteront le Bluetooth qui aurait obligatoirement réduit l’autonomie de la batterie interne, ni permis l’usage du DAC. Ainsi qu’en raison de caractéristiques qui mériterait probablement d’être mises à jour pour que le casque puisse afficher les spécificités sonores désormais très courantes chez les concurrents).

Praticité/accessoires : 9/10. Un point de moins pour l’absence du Bluetooth (malgré les réserves exprimées et bien que je ne l’utilise personnellement pratiquement jamais).

Nomadisme urbain : 6,5/10 ou 7,5/10 (à cause d’un encombrement supérieur aux autres circum-auriculaires passifs purement nomades, parce qu’il risque d’attirer les regards et convoitises en finition gold, et, un  point de mieux si cela est considéré comme qualité.

Prix : 7/10.

André_ajr
HCFR – Mai 2018

 

– lien vers le sujet HCFR dédié À l’AKG N90Q: <https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-sedentaires/akg-n90q-test-hcfr-post-1-t30086651.html

 

 

 

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