Test HCFR Sennheiser HD660S, casque audio

Test HCFR Sennheiser HD660S, casque audio

HD660S 2

Sennheiser HD660S

« la Golf TSI DSG de la Hifi »

Test HCFR

par

Eric_dub (1ère partie p. 1 -> 7),

Julien_cleriensis (2ème partie p. 8 -> 9),

André_ajr (3ème partie p. 10)

Sennheiser HD-660 S, la Golf TSI DSG de la Hifi :

C’est la pensée qui m’est immédiatement venue lorsque j’ai reçu ce casque par les soins de Julien_cleriensis qui venait de le tester et après son commentaire sur la qualité de fabrication et l’aspect physique de ce nouveau casque Sennheiser.

Car, je pense que l’analogie ne paraîtra certainement pas farfelue, si l’on prenait la décision d’aller découvrir l’intérieur d’une Golf chez un concessionnaire VW, après avoir ouvert le coffret de ce HD-660 S et l’avoir attentivement examiné sous toutes les coutures.

C’est très bien assemblé, même s’ils ne sont pas luxueux, les matériaux employés sont de très bonne qualité. Le sérieux intemporel et une sobriété qui ne fait pas courir le risque de passer de mode. Le confort, le côté rassurant d’un véhicule sonore conçu par une très grande marque qui peut vous emmener sans problème n’importe où et pour pas encore trop cher par les temps qui courent.

En Afrique pour écouter Rokia Traoré. En Asie pour rencontrer le koto de Mieko Myiazaki et la flûte de Lagrost. En Amérique du sud pour danser le tango, puis, la samba à Rio. Le HD-660 S permettra de faire une halte à la Nouvelle Orléans et ensuite un saut très plaisant jusqu’à Paris lorsque se produisait Diana Krall avec quelques extraits de son excellent CD Loves Scènes, particulièrement bien appréciés.

Kary Bremnes en Norvège avant de s’envoler avec Jacques Brel vers les Marquises (malheureusement sans Jojo) mais, après avoir quand même dit leurs quatre vérités aux F…
Le retour en Europe peut parfaitement être envisagé en accostant en Italie où nous attendent Cecilia Bartoli et Guiliano Carmignola pour nous rappeler qu’il y a quatre saisons dans l’année et que certains opéras avaient pu être interdits à Rome à une certaine époque.

En revanche, le passage en Angleterre pourrait ne pas être très apprécié si l’on envisage de plutôt fréquenter les petits club où se produisent de jeunes groupes de rockers que le Festival lyrique de Glyndebourne en tenue de soirée.

Au terme de ces très beaux voyages, tout en confort, sécurité et volupté, à l’issue desquels on ne ressent vraiment aucune fatigue auditive. Force est de constater que nous aimerions, quelquefois, les refaire, en compagnie d’un casque moins sérieux qui nous permettrait de prendre des routes d’altitude plus cahoteuses à la place de l’asphalte musical.

Bien que ce nouveau Sennheiser se tire sans dommage de la grande majorité des ornières sonores qu’il pourrait rencontrer. Le HD-660S permettra de côtoyer les cimes, mais pas les points culminants que seuls certains bolides sonores très haut de gamme, beaucoup, beaucoup, plus chers, permettront d’atteindre et de franchir avec tambours et trompettes.

Il sera, néanmoins, nécessaire d’accepter d’investir de deux à dix fois plus d’euros pour pouvoir emprunter les contrées auxquelles de très rares casques peuvent parvenir.

C’est d’ailleurs à ce moment crucial que le HD-800S peut venir brouiller les cartes si l’effort tarifaire peut être supporté.

Alors, que reprocher au HD-660 S ?

Pas grand chose si on est un habitué de la marque. Après les HD600 et HD650, dont on pourrait penser qu’il tente de faire la synthèse, le nouveau Sennheiser est une étape supplémentaire sur le trajet musical que la marque historique allemande nous propose de suivre.

But, qui séduira ceux qui adhèrent à cette signature sonore, mais qui pourra n’être que moyennement apprécié par d’autres, comme ce fut, par exemple, le cas de Bernard_kéké 26 tellement satisfait de son casque ortho-dynamique.

Pour ma part, j’ai énormément apprécié le Sennheiser HD-660 S, sur certains des extraits musicaux, dont je me suis servi pour tenter d’en évaluer les caractéristiques principales.

Je lui ai souvent trouvé un peu trop d’embonpoint sur les voix et les instruments dont il a tendance à augmenter les dimensions. Ce qu’accentue à peu près certainement un espace sonore que j’aurais pensé plus vaste en comparaison de celui de mon Momentum circum over-ear de type fermé.

Toutefois, si l’on excepte son côté trop policé dans l’aigu, l’écoute du début de la 32 ème sonate pour piano de Beethoven dans l’excellent enregistrement sans compression BNL (112 911) présent sur le CD de test n°14 de la Revue du Son, a permis au HD-660 S de démontrer qu’il était capable du meilleur dans l’exercice très difficile qu’est la reproduction du piano.
Mon vieux Beyer DT911 est très largement distancé, les Stax SR-009 et SR-207 ne proposent pas la même qualité des résonances du piano dans le grave, ni ses grondements lorsque la main gauche se fait lourde, mais un aigu beaucoup plus convenable.

Toutes ces caractéristiques, on les retrouve au cours des autres écoutes avec une qualité sonore de très bon niveau. A laquelle on ne peut éventuellement reprocher que la légère mise en avant d’une partie des fréquences du grave et l’aspect un peu trop timoré des aigus bien que beaux. Notamment avec les instruments à cordes, à part peut-être la contrebasse.

Cependant, cette reproduction descendante des fréquences a l’avantage de mieux convenir à ceux qui sont particulièrement sensibles aux vrais bons aigus tels qu’on les entend dans les concerts de musique classique et de jazz. Voire, avec certaines musiques et enregistrements pas très bien réalisés. D’ailleurs, comme c’est le cas de ma femme, elle a particulièrement apprécié l’extrait de Thaïs de J. Massenet interprété par Renaud Capuçon que je lui ai fait écouter à partir du Astell & Kern AK70.

Pour autant, si toutes ces écoutes réalisées sur une petite chaîne Hifi Rega composée d’un lecteur CD Planet, d’un ampli Mira 2, d’un tuner Rega et d’un amplificateur de casque Creek OB-11, me conduisent à penser que le Sennheiser HD-660 S devrait être plus à son aise avec des électroniques qui seraient peut-être moins typées que celles employées en cette occasion.

C’est parce que le HD-660 S ne m’a procuré que des divines surprises lorsque je l’ai associé au baladeur Astell & Kern K70 que j’ai été particulièrement ravi du passage du HD-660 S. Car, cette association s’est révélée être excellente en n’utilisant pourtant que l’entrée 3,5mm du DAP, car, je n’avais pas de câble symétrique compatible pour pouvoir le tester sur l’entrée 2,5mm.

La filiation est manifeste et si le Momentum, de type fermé, parti prendre quelques jours de vacances chez notre ami Eric_dub, pouvait ajouter la qualité sonore du nouveau HD-660 S aux siennes que sont une superbe qualité de fabrication qui n’utilise que cuir et métal. Ainsi que le meilleur côté pratique qu’il m’est arrivé de rencontrer avec un casque à arceau lorsqu’il s’agit de l’emporter hors de chez soi (légèreté, confort, très pratique et bel étui de transport). Je ne serais pas loin de penser que nous aurions là un sacré concurrent dans la course que se livrent depuis quelques années les casques de cette catégorie. Et, si ce n’est pour la première, très vraisemblablement, un très sérieux candidat pour une des marches du podium.

 

En Conclusion :

En tout cas et en conclusion, un très bon casque que j’ai beaucoup apprécié avec mon baladeur AK70. Il s’est magnifiquement comporté avec quelques fichiers flac (16 bits/44.1 khz) tirés de CD comme The Deer’s Cry d’Arvo Pärt, enregistrement qui permet de constater que le HD-660 S est capable de bien percevoir la réverbération sonore si elle est présente sur le CD, Via Crucis de Liszt (également enregistré par Igor Kirkwood), ainsi qu’avec tous les autres des labels Passavent, Ad Vitam, BNL…tout aussi bien enregistrés.

Un casque à propos duquel j’avais immédiatement noté qu’il dégage un sentiment de sérénité lorsqu’on écoute de la musique avec lui.

Enfin, après avoir remercié à mon tour Sennheiser France de nous avoir permis de tester le HD-660 S. Vu son confort de port et d’écoute et même si l’espace sonore n’est pas très grand en soi,  je pense que le HD-660 S est un casque particulièrement bien adapté pour une utilisation stéréophonique HC. Puisque l’on pourra parfaitement envisager de se lancer dans une confortable séance cinéma sans entre-acte ou dans le visionnage d’un opéra en sa compagnie.

Comme la Golf TSI DSG sur le réseau routier secondaire, sur les autoroutes et dans les encombrements citadins. Même s’il n’est pas vraiment rock and roll et pas fait pour la piste du Nürburgring ou de Monza. Le HD-660 S sera un casque qui franchira toutes les voies sonores sans se départir de l’assurance qu’il fait immédiatement ressentir à celui qui pilote un DAP ou une chaîne Hifi.

 

André_ajr
HCFR – Décembre 2017

– Prix Public : 499€

 

– le lien vers le sujet HCFR dédié au casque Sennheiser HD660S : https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-sedentaires/sennheiser-hd-660-s-t30083151.html

 

– lien vers la page du site Sennheiser dédié au casque HD660S : https://fr-fr.sennheiser.com/casque-audiophile-high-end-hd-660-s 

 

 

 

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