Test HCFR Focal Clear, casque audio

Test HCFR Focal Clear, casque audio

Compte-rendu d’andré_ajr

 

Bien qu’il ne me soit proposé que pour un week-end étendu en raison du succès commercial et d’une forte demande qui pèse sur les exemplaires de test du Clear, malgré d’autres tests à terminer, ce n’est certainement pas le casque que l’on peut refuser de tester si le casque que l’on préfère est le Focal Utopia.

Puis, si j’imagine que la plupart des lecteurs ne trouveront aucun intérêt à ce qui va suivre puisqu’ils sont équipés d’un matériel d’écoute au casque haut de gamme. Ce qui va suivre devrait permettre de souligner que toutes les associations casque/source/amplificateur n’autoriseront pas de toujours commencer par s’acheter le casque dont on rêve en différant l’achat de l’amplificateur qui rendra possible d’entendre tout ce qui est dit à son sujet sur HCFR et sur le net, ou ce qu’il sortait de ses oreillettes si on avait pu l’essayer dans un commerce.

Aussi, voici la courte et, pour le moment, ultime aventure HCFR du Focal Clear.

Après l’avoir rapidement déballé en début d’après-midi et avoir entendu que mon épouse le trouvait très beau, très bien adapté à notre environnement mobilier et à la couleur de mes cheveux, je lui jette une oreille à l’aide d’un des CD que je venais d’utiliser pour d’autres essais (Diapason: 15 prises de son de rêve) et je le trouve à mon gré tout en estimant que la très belle assise orchestrale et quelques instruments sont vraisemblablement un peu trop graves.

Puis, préférant terminer mes autres écoutes et la rédaction du test en cours, je laisse le Clear dans son très beau et très pratique étui de rangement et de transport jusqu’au vendredi soir.

Ce soir là, je me rends au concert du jeune et talentueux Cuarteto Lunares constitué d’un violon, d’un violoncelle, d’une contrebasse et d’un bandonéon qui interprète une musique classique inspirée par le rythme et l’esprit du tango comme l’était déjà celle des très célèbres Astor Piazzolla et Cuarteto Cédron.

A nouveau idéalement placé puisqu’il y avait malheureusement de très nombreuses places libres, j’avais échangé celle qui m’avait été réservée au troisième rang par une autre située au quatrième afin d’être à la même hauteur que les quatre musiciens.

Puis, comme je le fais chaque fois à mon retour lorsque je dispose du CD correspondant à ce qui vient d’être joué sur scène par les mêmes interprètes, j’en effectue une écoute sur enceintes et sur casque(s) une fois de revenu chez moi. Ce qui dans ce cas et quelques autres ne me prend pas davantage de dix minutes, puisque je n’ai que quatre cents mètres à parcourir à l’issue de certains des concerts auxquels j’assiste.

Donc, une fois de retour et après une petite boisson chaude bien utile en cette très fraîche soirée de ce curieux mois de mars, même s’il ne reprend pas exactement ce qui a été interprété le soir même, je commence par écouter le CD du Cuarteto Lunares sur mes Dynaudio Contour 3.0.

Je passe ensuite au Clear associé à l’amplificateur de casque Creek OBH-11 que j’utilise depuis vingt ans. tout d’abord avec le seul Beyerdynamic DT911 250 ohms qu’était ensuite venu rejoindre un Grado SR80 pour les écoutes estivales. Cet amplificateur ne me sert plus que pour des tests de casques ou d’IEM puisque mon second système Stax constitué de l’amplificateur SRM-727 II et des casques SR-009.SR-207 est beaucoup plus performant.

Et là, énorme mauvaise surprise, ce qu’il sort des écouteurs du Clear ne ressemble en rien à ce que j’avais entendu avec celui que j’avais pu comparer avec l’Utopia un mois auparavant. Si une belle confusion règne sur ce CD qui ne permet même pas de retrouver un semblant de placement des instrumentistes sur la scène du concert avec les enceintes, c’est encore pire avec le Clear qui ajoute des déformations de dimensions et de timbres au violon, au violoncelle, au bandonéon et à la contrebasse, devenus méconnaissables. Le jeu de l’archet du contrebassiste est noyé dans un magma de fréquences graves qui rend impossible toute perception des nuances.

Je passe donc aux Stax (SR-009/SR-207) qui me permettent de retrouver des instruments beaucoup plus crédibles et une écoute du niveau de celle des enceintes Dynaudio Contour.

Je reprends donc les écoutes le lendemain en utilisant cette fois-ci les CD que je connais très bien, ainsi que ceux de test et ceux comportant des extraits parfaitement enregistrés.

Bien que d’un niveau supérieur en raison de leur qualité d’enregistrements reconnues, tout ce que j’entends porte la marque de ce que j’avais perçu la veille, la représentation de la scène sonore est évidemment supérieure à celle des Focal Spirit Pro et Sennheiser Momentum M2 circum, notamment en profondeur où je retrouve une partie des qualités de celle offerte par l’Utopia, mais le Clear a du mal à vraiment se démarquer de ces deux « petits » casques alors que l’on est immédiatement à un niveau très supérieur avec les Stax SR-009 et SR-207.

Aussi, ne trouvant pas tout cela très normal et comme le test du Sennheiser HD660 S m’avait donné un indice, je pars à la recherche des caractéristiques techniques du Clear et de l’amplificateur Creek OBH11.

Rien de vraiment inquiétant à la lecture de celles-ci puisque la sensibilité du Clear est de 104 db/1mW avec une impédance de 55 ohms, alors que mon Beyerdynamic qui fonctionne très bien avec cet amplificateur de casque est la version 250 ohms dont la sensibilité DIN 45580 est de 98 db.

Cependant, comme des recherches m’ont permis d’accéder à des courbes d’impédance du Clear et du HD660 S (104 db/150 ohms) qui montrent un pic de 350 ohms à 40hz (300 ohms à 30hz et 50hz) pour celle du Focal et un autre de 400 ohms à 100hz en ce qui concerne le Sennheiser (300 ohms à 50hz et 200hz), ne serait-ce pas cela qui aurait pu suffisamment perturber le fonctionnement de l’amplificateur Creek l’empêchant de  véritablement pouvoir bien les exploiter dans les deux cas ?

En conclusion :

Tout ce qui me permet de conclure en conseillant à ceux qui envisagent de s’offrir ce nouveau casque Focal de ne pas négliger ou mésestimer l’amplification, afin de ne pas prendre le risque de sous-exploiter ce magnifique casque Focal Clear.

Un casque Focal Clear m’aurait laissé sur ma faim, si je n’avais pas déjà eu l’occasion de l’essayer avec satisfaction dans un autre environnement technique. Un environnement qui n’avait pas réagi comme ce que j’ai pu constater dans mon contexte d’amplification, qui a servi de base pour ma propre évaluation, au sein de ce test HCFR.

André_ajr
HCFR – Avril 2018

 

 

– sujet HCFR dédié au Focal Clear : https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-sedentaires/focal-utopia-clear-elear-elegia-test-hcfr-post-1-t30074075.html

 

 

 

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