Test HCFR Fostex T60RP, casque audio

1. Présentation et sommaire2. Caractéristiques officielles et prix3. Video unboxing du Fostex T60RP4. Compte-rendu de Hubert_Agnostic1er5. Compte-rendu d'André_ajr6. Compte-rendu d'Eric_dub

Compte-rendu de Hubert_Agnostic1er

 

Présentation :

Matériel d’écoute utilisé: ma chaîne habituelle, de grande neutralité, full transistor avec ampli à très faible impédance de sortie. Point étonnant: ce Fostex est d’une efficacité bien plus faible que mon Odin.

Le port: pas très lourd pour un ortho avec coques bois, serrage « moyen » donc relativement agréable_j’ai une tête de taille moyenne, pads n’englobant pas complètement mes oreilles, pas dérangeant pour autant. Sentiment d’étau léger au bout d’une heure d’écoute. Quelques bruits/grincements lors du port si je bouge la tête. Câble d’origine assez microphonique, il vaut donc mieux ne pas trop bouger pendant les écoutes.

Les écoutes: Lors des toutes 1ères, une caractéristique restera toujours présente par la suite: le registre médium, ou en tout état de cause une partie de ce registre, « saute » à mes oreilles. Pas un problème a priori… sauf qu’une dureté s’établit dès lors que je pousse ne serait-ce qu’un peu le volume; surtout, cette dureté se manifeste sur presque tous types de musique ou de qualités d’enregistrement.

Quel dommage! car si je détaille le spectre reproduit, je constate que:

• l’aigu est très détaillé, vif et acéré, bien énergétique (voire trop?); l’extrême-aigu me paraît relativement peu présent mais je n’en suis pas frustré pour autant,
• le grave est de belle tenue, bien contrôlé et amorti, même s’il reste trop discret; le sous-grave est, lui, encore plus discret,
• le médium lui-même, malgré le caractère précédemment exprimé, présente bien des qualité de définition et de timbrage,
• les différentes parties du spectre présentent un beau continuum, sans débordement les unes sur les autres.

mais que :

• le manque d’aération et d’ampleur de la scène sonore est particulièrement marqué. En conséquence, et malgré un détourage des notes relativement bien transcrit, la visualisation du placement des différents protagonistes ne s’effectue pas correctement. Ils sont présents, mais de façon imprécise et sans dimensionnement corporel naturel,
• le grave et le sous-grave en retrait, ainsi que l’aigu un peu en avant, déterminent une écoute un peu trop verte/raide/aigrelette; c’est cette particularité, peut-être combinée à la bosse à 1kHz et/ou aux distos_voir mesures, qui me faisait dire plus haut que le médium me « sautait » aux oreilles…

 

Exemple de 3 disques écoutés, aux caractéristiques assez différentes:

– AYREON / into the electric castle. Remarquable qualité musicale et d’enregistrement, style rock psychédélique: ça pétille de partout, c’est très dynamique, beaucoup de détails et une ampleur sonore exceptionnelle: sur des systèmes à large bande passante et tonalement équilibrés c’est magnifique. Sur le Fostex, c’est loin d’être le cas: tonalité trop portée sur l’aigu, manque de grave et sous-grave flagrant, manque de consistance générale et sphère sonore confinée à 5cm de la tête, tant en largeur qu’en profondeur. Même le bass-boost de mon ampli (allant progressivement de 0dB à 100Hz à +3dB à 30Hz) ne suffit pas à donner suffisamment de consistance à cette oeuvre.

– JOSQUIN DES PRES / Robin et Marion chantres de Picardie_Les ménestriers picards: l’acoustique de la chapelle d’un collège d’Amiens et la belle prise de son rendent un fabuleux naturel de reproduction si les transducteurs suivent: là encore, les défauts du Fostex ne permettent pas l’enchantement attendu, notamment en terme de rendu de l’acoustique de salle; cependant je dois avouer que les timbres sont peu affectés; les voix sont belles, même si légèrement projetées (féminines) ou dotées d’une légère emphase sur leurs fondamentales (masculines). Un point remarquable cependant: l’aigu des cordes du psaltérion et de l’organistrum, reproduit avec l’acidité nécessaire mais sans aucune agressivité.

– OTIS TAYLOR / white african: pas un enregistrement de studio exceptionnel, mais j’adore la voix d’Otis et la sobriété de sa musique qui nécessitent là aussi un système équilibré pour que naisse une belle émotion. Le Fostex rend une partition trop « maigrelette » dans son ensemble, ça manque de corps. Les notes hautes de la guitare sont un peu projetées, rendant cette partie du spectre légèrement mono-ton. Et, en caricaturant à l’extrême: le niveau spl de la basse est tout juste suffisant pour qu’on se rende compte qu’elle existe.

 

Ce que disent les mesures :

 

 

 

 

 

 

Conclusion :

Un casque présentant quelques qualités techniques (absence de résonances, amortissement du grave notamment) et peu de gros défauts, mais dont la globalité de l’écoute ne me convient pas.

Ceux à la recherche d’un casque ortho à prix contenu et proche de la typicité fréquencielle de certains Grado ou du Chroma MD2 pourront y trouver leur bonheur. Personnellement, dans les mêmes prix, je privilégierais un HD650, plus homogène dans son rendu global et d’une tonalité plus à mon goût.

 

Hubert_Agnostic1er
HCFR – Septembre 2018

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au Fostex T60RP : https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-sedentaires/fostex-t60rp-casque-techno-regular-phase-a-349-t30087197.html

 

 

 

 

Pages 1 2 3 4 5 6