Test HCFR Optoma UHZ65, projecteur video DLP wobulation 4K_laser

Test HCFR Optoma UHZ65, projecteur video DLP wobulation 4K_laser

Lukyfish

 

Avant de commencer ce compte-rendu, je tiens à remercier Jonathan de Passion Homecinema, Reims pour le prêt de ce vidéoprojecteur. Je précise que le projecteur est neuf (zéro heure au compteur).

Environnement des tests :

Salle dédiée sombre, écran transonore micro-perforé 16/9ème de 3m20 de base, lecteur Oppo 203 tweaké branché en direct sur le projecteur et câble Hdmi 4K HDR Amazon de 5 m.

Pour commencer le premier soir, je l’ai juste déballé, posé sur une planche à l’endroit, sous mon JVC X7500, branché et allumé.

A partir de cette position, sur ce promontoir à 1m45 du sol et 3m80 de mon écran, il ne m’est pas possible d’exploiter l’affichage correctement sur mon écran.

Le projo fait vraiment bas de gamme en apparence comparé au JVC que je connais bien et au Sony avec leur motorisation pour le focus et le lens-shift, la trappe d’accès aux réglages de l’objectif semble fragile.

Le système de large trappe pour accéder aux réglages du zoom, du lens-shift vertical et quelques boutons n’inspire pas confiance.

Le capuchon de protection de l’objectif vient se poser sur la bague de focus, donc, ça oblige à refaire la mise au point à chaque fois.
Le lens shift vertical est perfectible avec cette molette à tourner et le peu d’amplitude, ça manque de précision.

Le lens-shift présente une amplitude trop juste (15% vers le haut) impossible de descendre l’image en mode table (à l’endroit), le projecteur tire droit.

Je tente de descendre la planche plus bas, mais impossible de faire rentrer l’image dans le cadre.

Donc, premier positionnement à revoir, il faudra que je le mette à l’envers à la place du JVC pour pouvoir cadrer l’image dans mon écran.

Pour info, l’amplitude du lens-shift du JVC et du Sony 260es que j’avais pu tester auparavant permettait sans difficulté de tirer plus bas pour cadrer mon écran.

C’est finalement au plafond (à la place du JVC) qu’il aura la meilleure place à cause de l’amplitude réduite du lens-shift.  Ne regardez pas le montage rapide.

L’Optoma UHZ65 est un projecteur de fond de salle, je suis zoomé à fond pour remplir tout juste mes 3m20 de base, la lentille de l’objectif est à 4m50 de l’écran micro-perforé.

 

 

Premier constat, l’image a vraiment du peps et un piqué superbe, mieux que mon X7500.

Après quelques extraits de vidéos et de films, l’image peut paraître vraiment belle par moment, mais bizarre parfois.
Le piqué est vraiment bon, mais ça manque de naturel.

La présence des AEC est réelle, je ne savais pas ce que c’était avant d’avoir ce projecteur dans ma salle.

D’emblée le laser est à 100%.

Après avoir fait un peu le tour du menu, j’ai décidé de sortir la sonde. Pour le REC709, j’ai dû descendre le laser à 70% (le mini est à 50%) sur ma base de 3m20 pour avoir 16Ftl (50 nits).  J’ai retouché vite fait le CMS en baissant le bleu pour avoir quelque chose de mieux. Le bleu étant vraiment en excès sur les modes « Cinema » ou « Reference ».

Le temps d’accroche Hdmi est plus court que sur le JVC et c’est agréable, mais chaque accroche est précédée de flashs de couleurs.

Aux changements de vidéos si on passe par un écran noir, il y a des bruits qui viennent du projecteur. Rien d’inquiétant, ça semble normal, le JVC m’avait un peu surpris aussi la première fois.

Il faut encore que je joue avec les réglages et que j’affine la calibration.

Venant d’un JVC où tous les réglages sont motorisés et la carcasse fait robuste, on a un peu l’impression de descendre en gamme et d’avoir un jouet entre les mains.

L’image peut être flatteuse mais parfois à l’excès en manquant de naturel. Il faut que je m’attarde aussi sur le HDR qui est très prometteur avec une réserve de puissance impressionnante.

Pas de conclusions hâtives, ce projecteur a un réel potentiel, technologie laser, puissance lumineuse à la hauteur, piqué remarquable (j’adore), relativement silencieux. La coque même si elle semble fragile est agréable à regarder, l’esthétique est réussie.

Le système de fixation au plafond est prévu par 4 pas de vis de diamètre 6mm (c’est du costaud pour le faible poids du projecteur, moins de 10kg) et implanté de manière symétrique et espacé d’une mesure en centimètres (14 et 22 cm) facile pour les adeptes du support DIY de percer une planche pour le mettre au plafond.

Après avoir refait les branchements, j’ai regardé le film « Walkyrie » en bluray, présence de flashs de couleurs de temps en temps sur toute la surface de l’écran, de couleur variable. Bizarre, je n’avais pas constaté cela sur les premiers tests.

Il faut dire que j’ai modifié la configuration des branchements en incorporant le Lumagen Radiance dans la boucle, le fautif est très probablement le câble Hdmi utilisé pour relier le lecteur Oppo au Radiance.

Allumage suivant, j’ai rebranché l’Oppo directement sur le UHZ65 pour les tests. J’ai au préalable reculé un peu la planche support au plafond pour bien remplir mon écran et calé correctement l’horizontalité que j’avais un peu bâclé le premier soir. J’ai rebranché la sonde pour ajuster les RVB et les saturations.

Du coup j’ai réussi à avoir quelque chose de correct au niveau des RVB, mais le diagramme CIE et les saturations ne sont vraiment pas terribles. La puissance du laser est à 75%

 

J’ai laissé la sonde de côté pour voir le résultat à l’écran sur des films, ça demande bien sûr a être affiné, on doit pouvoir faire mieux.

Puis quelques extraits de vidéos 4K et 4K HDR. Waouh ! C’est beau !  Le piqué est vraiment bon, comme j’aime. Le projo indique HDR dans le coin en haut à droite lorsqu’il le détecte.

Je passe ensuite quelques Bluray UHD :  Warcraft et The Revenant.

Alors je n’ai pas beaucoup d’expérience, ni de vrais repères sur le HDR, mais c’est vraiment magnifique, jamais pu avoir ça avec mon JVC !

Les premiers essais que j’avais fait étaient plutôt déroutants. Là, je n’ai plus de flashs de couleurs comme j’avais précédemment  sur « Walkyrie ». C’était sûrement dû à un des câbles qui était dans la boucle ou tout simplement lié au réglage de la puissance du laser et à la calibration.

Sur les UHD, la fluidité en 24p est bonne. Les scènes lumineuses sont éblouissantes. Le rendu des couleurs est meilleur une fois calibré. Il a fallu bien réduire le bleu qui était vraiment en excès, je suis maintenant à -17 sur le gain. L’image a gagné en naturel.

Certes les noirs ne sont pas à la hauteur du JVC, les bandes sont gris foncé, mais la dynamique de l’image fait oublier ce petit bémol.

Je ne suis pas trop gêné par les AEC sur les films en UHD, je n’en ai pas encore vu sur « The Revenant ». Par contre, je perçois des défauts dans le bleu du ciel, ça solarise, ça fait comme du moiré. Je n’ai pas réussi à trouver le fautif dans les réglages qui pourrait générer ce défaut.

Malgré l’excellent rendu en HDR, on peut voir sur le diagramme CIE que l’espace couleur DCI P3 est loin d’être rempli. En fait, on est sur le format REC709.

Je n’ai jamais pu mesurer mieux, donc on est très loin du REC2020. Le menu info de l’Optoma indique bien pourtant HDR et BT2020.

Je vous mets une photo avec le firmware de mon exemplaire :

Comment faire une mise à jour firmware ?
Il est en C08 sur mon exemplaire.

Le firmware actuel manque de maturité et aurait besoin de corrections pour être plus stable.

Une photo des informations sur « The revenant » :

 

Sur la photo ci-dessus, je montre que la profondeur de couleur est en 4/2/2 mais en 8 bits, je n’ai pas réussi à faire afficher autre chose, l’Oppo étant pourtant configuré en sortie 12 bits, j’ai essayé en 10 bits mais ça ne change rien. Est-ce un bug ou une impossibilité d’afficher le bon réglage ?

Ce que j’avais reproché au Sony 260es que j’avais testé il y a quelques mois, c’est le manque de luminosité, sinon j’adorais l’image et son piqué. Avec l’Optoma, il y a une bonne réserve de puissance, un piqué excellent. C’est flagrant chez moi.

Puis toute une journée de WE passée en partie à refaire des réglages avec la sonde I1 Display Pro et les logiciels Color HCFR et LightSpace HTL et à valider ces réglages en visionnant des extraits de films en bluray HD (Oblivion), des vidéos en 4K HDR et des films en Bluray 4K HDR (The revenant, Passengers, Alien Covenant et Fast an furious 8)

Pour finir la journée, j’ai testé et fini par regarder en entier « Lucy » en 4K HDR.  J’ai vraiment été bluffé par le résultat, cet Optoma donne un piqué redoutable, je ne connais pas la qualité de l’otique sur cet UHZ65, ni si j’ai eu la chance d’avoir un modèle d’exception.

Avec le test sur les mires UHD, 4K, texte est passé facilement, toutes les lignes sont visibles et le texte en 4K est lisible sur la totalité de mon écran de manière uniforme.

 

Conclusion :

Est-ce que je vais changer pour ce modèle ? Je me suis posé clairement la question à la fin de mes tests, j’ai mon JVC X7500 pour l’instant qui offre une belle image mais qui manque de piqué à mon goût.  Sachant qu’aucun projecteur sur le marché actuel et dans mon budget, ne me satisfait encore pleinement pour envisager un remplacement.

Alors cet Optoma UHZ65 a pour lui sa technologie laser qui offre en théorie une grande pérennité (20.000 heures), une réserve de lumière supérieure et un excellent piqué. Il est vraiment bon pour restituer un HDR de qualité. Au niveau piqué, malgré son optique de qualité, le JVC ne rivalise pas et c’est bien dommage.
Le rendu HDR n’est pas non plus comparable à ce que l’Optoma est capable de sortir.

Les adeptes de la 3D, regretteront sûrement ce manque, je n’en regarde pas souvent mais ça me gênerait de ne plus pouvoir en regarder.

La prochaine génération JVC aura peut-être la 4K native ou le laser (ou les deux).

Les plus :
  • Bonne réserve de puissance lumineuse (3000 lumens),
  • Technologie laser pérenne (donné pour 20.000 heures de fonctionnement),
  • Bonne fluidité,
  • Piqué excellent,
  • Dynamique d’image vraiment bonne,
  • Bruit de fonctionnement très contenu,
Les moins :
  • Absence de compatibilité 3D,
  • Espace couleurs bien rempli en REC709, par contre, en HDR on reste sur le même espace, on est loin du DCI P3 et encore plus loin du REC2020,
  • Des AEC constatés pour ceux qui sont sensibles à ce phénomène (qui semblent réduits en optimisant le réglage du laser et la calibration),
  • Absence de motorisation pour le zoom, le focus, le lens-shift et donc de mémoires de zoom,
  • Amplitude du lens-shift trop faible (15% vers le haut) qui est contraignant pour le placement,
  • Pas de lens-shift horizontal,
  • Quelques bugs mineurs sur le firmware C08 de mon exemplaire,
  • Appareil semblant fragile, surtout la trappe d’accès aux réglages.

 

Quelques captures d’écran pour finaliser ce CR :

Vidéos 4K HDR :

Films 4K HDR :
The Revenant :

Passengers :

 

Luc_Lukyfish
HCFR – Février 2018

 

– Lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur Optoma UHZ65 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/optoma-uhz65-ultra-hd-dlp-4k-simule-laser-hdr-t30083392.html

 

 

 

 

Partager :