Test HCFR Sony VPL-VW260ES, projecteur video 4K, màj avec CR utilisateurs Olivier_muscle & Cyrille_ektor

Test HCFR Sony VPL-VW260ES, projecteur video 4K, màj avec CR utilisateurs Olivier_muscle & Cyrille_ektor

Le CR utilisateur de Cyrille_ektor:

CONDITIONS D’UTILISATION :

  • Écran cadre 16/9 blanc de base 2.50 m XS Absolute white reference 1.0 (non transonore)
  • Projecteur proche de l’écran (3,85m) tout comme le spectateur (3,30 m), support plafond Vogel’s PPC1540 fixé sur les solives du grenier avec deux amortisseurs (pour éviter les vibrations du caisson de basses ou le claquement des portes qui peuvent faire trembler l’image)
  • Sources : OPPO105 Coris, OPPO203 Coris, Nvidia Shield
  • Câble HDMI : Ugreen 15m optique
  • Pièce quasi dédiée avec murs couleur chocolat, plafond velours noir, tapis de sol chocolat

 

DÉBALLAGE DU PACK SONY VPL-VW260ES + LECTEUR SONY UBP-X1000ES:

Remarquez le gros carton avec un support comme une palette (emballage cerclé au départ):

De grosses bulles d’air calent le tout:

Toujours un simple emballage en carton peu épais avec polystyrène pour protéger le projecteur :

Le cache de protection en plastique de l’objectif est assez difficile à enlever au départ car il est très enfoncé ; inutile de l’enfoncer autant pour l’usage courant:

Le dessus du projecteur est mat et granuleux/rugueux au toucher:

 

Le reste de la coque est lisse et satiné (plus brillant). Remarquez les 3 fixations classiques M5 chez SONY qui mériteraient d’être moins proches et au nombre de 4. Prévoir un support capable de porter un poids de 15 kgs environ :

Trappe de maintenance avec deux connectiques située sous l’appareil:

Il y a de la place autour de L’IEC avec un espace qui permettra d’installer une connectique haut de gamme :

IMPRESSIONS :

Les convergences :

L’optique des SONY n’étant pas en verre et suivant les lens shift/zoom utilisés, on est obligé de corriger pour rattraper.

Ça se discute à ce sujet. Faut-il régler par zones ou d’une manière générale ? Personnellement, j’ai réglé par zones, c’est très très long et pénible pour les yeux mais on a une image bien nette partout, sans couleur qui déborde (phénomène visible sur les textes où l’on a toujours du bleu ou d’autres couleurs qui débordent). Bien que ce dispositif soit électronique, il semble stable (ça ne se dérègle pas au cours du visionnage ou après un redémarrage). Faudra voir dans la durée…

Précision de la matrice 4K :

Ayant eu des JVC avant ce SONY, je peux affirmer que dans mes conditions de visionnage (proche de l’écran), le gain de la matrice 4K est visible même sur une base modeste de 2,5m. J’avais des doutes à ce sujet mais ils sont dissipés. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à une différence spectaculaire mais le gain est bien présent. A noter que plus on s’éloigne de la toile, plus la perception du piqué est difficile à juger (normal).

Les couleurs :

En sortie de carton, mode référence, les couleurs sont quand même bien réglées. C’est une constante chez SONY. La seule chose qui peut se remarquer sera un rouge un peu trop prononcé et une dominante de bleu dans l’image.

Le motionflow (dispositif anti saccades) :

Le « motionflow » est une histoire de goûts. A mes yeux, il numérise trop l’image (par ajout de trames intermédiaires calculées/simulées d’une qualité faible), cela se voit sur les visages (comme lissés, aspect numérique). C’est un artifice que je ne peux pas utiliser personnellement car l’image perd trop en piqué. Par contre, il éradique quasiment toute saccade, à de très rares exceptions près, même en mode « bas ». A noter que ce dispositif ne fonctionne pas sur un signal d’entrée UHD/4K (limitation de l’électronique, c’est réservé au modèle très haut de gamme 760ES).

Sans « motionflow », forcément, ça saccade un peu, surtout sur les travellings horizontaux (même avec une OPPO 203 tweakée munie d’horloges de haute précision) mais au moins, on garde un bon piqué.

La solarisation (transitions trop visibles dans les dégradés de couleurs claires):

Sans faire disparaître ce phénomène, activer le « smooth gradation » réduit la solarisation dont est victime le projecteur sur des sources 1080p. Avec des BR UHD HDR, on remarque très peu ce phénomène (grâce au codage des couleurs sur 10 bits, je gage). Je n’ai pas testé les jeux vidéo en 4K à 60hz, ce phénomène réapparaît peut-être (cette fois en raison du débit des HDMI limité à 13,5Gbps).

La 3D :

Pour la 3D, comme tout tri matrices passé entre mes mains, du ghosting (dédoublement d’images) reste perceptible sur les images claires mais on peut le réduire fortement en réduisant la luminosité des lunettes dans le menu 3D (qui n’est disponible que si une source 3D est détectée). Je suis obligé de désactiver le « motionflow » car il rend l’image encore plus numérique qu’en SDR. Les effets de jaillissement et de profondeur sont bien rendus. C’est un point positif de garder une compatibilité avec les sources 3D sur les projecteurs de 2017/2018 (fonction qui a tendance à disparaître).

Le traitement vidéo (source OPPO203 tweakée) :

– Source SDR/1080p: il vaut mieux laisser faire l’upscaling du SONY la plupart du temps. En effet, il y a moins de bruit vidéo. Un débruiteur doit intervenir mais force est de constater que la mise à l’échelle du SONY est excellente. De plus, l’amélioration de l’image de l’OPPO (filtre netteté) est trop violente et amène des artefacts très rapidement. Donc OPPO en sortie directe conseillé pour une source 1080p.

– Source UHD/HDR:  la tendance se renverse, l’OPPO prend le dessus en mode auto. En effet, cette fois, on peut pousser le filtre de netteté beaucoup plus loin. En outre,  j’utilise tous les autres filtres de l’OPPO à +1 pour gagner encore en contraste et en luminosité.

Le HDR :

L’utilisation des courbes gamma personnalisées (voir topic correspondant) est fortement recommandée pour le HDR sinon l’image apparaîtra sombre et bouchée. On va gagner en dynamique, préserver nos oreilles et la lampe (le mode bas suffit). Cependant, il est difficile de griller les blancs, on pourrait avoir des courbes plus agressives dans les blancs quitte à perdre des détails dans les noirs pour rendre certains films encore plus spectaculaires.

Le rendu du HDR est moins convaincant qu’avec les JVC chez moi. Cela manque de profondeur et de matière, c’est difficile à expliquer avec des mots alors que visuellement, c’est assez flagrant. Peut-être une question de contraste ON/OFF, difficile à dire. On a l’impression d’avoir une image SDR boostée mais avec une lisibilité dans les noirs très perfectible.

Le contraste ON/OFF :

On se situe aux environs de 10.000, voire un peu plus ce qui est une valeur satisfaisante.

Le contraste ANSI :

D’une manière générale, on constate sur le SONY un contraste ANSI assez proche d’un DLP. Ça se traduit à l’image par des pics lumineux plus vifs (un éclairage par exemple, ça fait un effet « mini HDR »).

La luminosité et les noirs:

Sur le premier 260ES reçu, non calibré, luminosité à 50, lampe à 47 heures, j’ai mesuré 25FL (85cd/m2) en mode bas et 35FL (120cd/m2) en lampe haut avec un noir à 0,028FL (0,094cd/m2).

C’est une excellente surprise, il est très lumineux, la puissance annoncée n’est pas usurpée 🙂

La luminosité est réglée à 50 en sortie de carton. Donc les noirs paraissent bons, voire excellents surtout que l’on n’a pas d’iris manuel pour juguler l’excès de lumière par rapport à la norme (14/16FL). Cependant, à nuancer dans la mesure où l’on doit monter ce réglage à 52/53 pour avoir plus de détails dans les zones sombres !

Astuce : utiliser le motionflow en mode combinaison permet de réduire d’au moins 30% la luminosité du projecteur par l’ajout de trames noires, ce qui permet d’être dans la norme haute. Malheureusement, ce dispositif n’améliore en rien la fluidité mais agit en quelque sorte comme un iris manuel réduisant de 30% la lumière.

Le moiré :

Ce phénomène se voit clairement sur les mires 4K mais pas/très peu en conditions réelles. Il s’agit d’un réglage électronique des convergences en usine que l’on peut désactiver dans le menu caché. Je n’ai pas testé mais je doute fort que la désactivation du réglage automatique le fasse disparaître.

Peut-être ce clignotement des textures en est-il une manifestation ? (à élucider)

Source : planet earth 2

RÉCEPTION DU SECOND EXEMPLAIRE DU 260ES :

Pour être tout à fait honnête, je dois dire que le premier exemplaire avait un soucis dès le départ et qu’il est parti en expertise.

Le problème était un bruit à l’intérieur du projecteur, comme si une pièce se baladait dedans au niveau de la ventilation. Une plaque qui vibre, une pièce mal montée, un défaut plus important du bloc optique? Je l’ignore mais toujours est-il que SONY me l’a remplacé. Ils ont été réactifs et dignes d’un service de garantie sur site de 3 ans, bravo.

Recherche d’une prise secteur peu bruitée (appareil de mesures requis):

Dans cet exercice, un appareil de mesures type Alphalab Powerline meter peut nous aider. On recherche un niveau de bruit le plus bas possible (inférieur à 100mV). Je ne rentre pas dans le sujet de la pollution secteur, c’est d’une assez incroyable complexité et on est encore loin de tout comprendre et tout maîtriser…

Trouver le bon sens à la prise secteur (prises schucko et multimètre requis) :

J’ai mesuré une perte de 0,081v d’un côté et 0,069v de l’autre c’est peu donc je doute que le fait de se tromper de sens puisse avoir une répercussion flagrante à l’image mais ce qui est pris est pris. Explications :

http://www.hifi-cables.com/Mise_en_phase_chaine.htm

Calibration (lampe à 104h) :

Le point blanc demande un peu de travail. Il y a une dominance de bleu qui persiste (classique et constaté sur les autres modèles testés). Rien de bien inquiétant car on reste en dessous de 2.5 de deltaE sur l’échelle de gris.

Voici les résultats une fois calibré:

Les résultats de calibration sont un peu meilleurs que ce que j’obtenais avec mon ancien 260ES, notamment le rouge qui déborde moins et le vert qui se courbe moins à l’extrémité du CIE.

Luminosité :

J’ai mesuré 22FL (78cd/m2) en lampe bas et 31FL (105cd/m2) en lampe haut. Cet exemplaire est un peu moins lumineux que mon premier 260ES.

En tout cas, une luminosité assez étonnante compte-tenu de la puissance modérée de la lampe sur le papier.

Les noirs sont mesurés à 0,0094cd/m2, une valeur proche de ce que d’autres ont pu obtenir sur le net (0,010cd/m2).

Quid des résultats de calibration sur le net ?

J’ai vu des résultats de calibration sur le net avec une couverture du DCI-P3 de 98%, j’ai envie de dire : comment faites-vous les mecs ?

Gamut (DCI-P3, REC 2020) :

SONY n’emploie pas de filtres mais une simulation logicielle des gamut. L’avantage, c’est que l’on conserve toute la puissance lumineuse de la lampe. L’inconvénient est que face à d’autres projecteurs (JVC, EPSON), ça manque un peu de saturations sur les contenus UHD HDR.

CONCLUSION :

Comme tout projecteur, ce 260ES n’est pas parfait mais au fil de l’eau, SONY a réussi à le rendre plus attrayant et abordable financièrement : son succès n’est pas étonnant.

Les points forts : Matrices 4k, traitement vidéo des contenus 1080p, prix contenu de la lampe seule et des lunettes 3D, contraste ANSI, temps d’accroche HDMI

Les points à améliorer : Solarisation (hdmi à 18gbps), HDR, motionflow actif en 4k, couverture du DCI-P3 à 100% au moins

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur Sony VPL-VW260ES : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/sony-vpl-vw260es-t30082338.html

 

 

 

 

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