Test HCFR Dolby Atmos partie 1 – processing Marantz AV8802A – comparaisons des reproductions en configurations 7.2.4, 7.2, 5.2, 5+Wides.2.4 et 9.2.2

Test HCFR Dolby Atmos partie 1 – processing Marantz AV8802A – comparaisons des reproductions en configurations 7.2.4, 7.2, 5.2, 5+Wides.2.4 et 9.2.2

1. Ecoutes 1er extrait (1m 21s, time-codes 24:45 -> 26:06, du BRD UHD de Lucy) via le Marantz 8802A,

1.1 – reproduction 1er extrait en configuration 7.2.4

La toute 1ère écoute commence dans un contexte de reproduction Dolby Atmos en 11.1 canaux au total et configuration 7.2.4, ce qui correspond à cette répartition enceintes au niveau du Marantz AV8802A :

img_3872

Alors tout au long de ce 1er extrait de Lucy, les images du film montrent une succession de 2 « environnements » visuels différents.

La scène commence par les images de Lucy qui se trouve dans son cachot de détention.On voit donc Lucy de l’extérieur (d’elle-même).

Puis ensuite l’image passe à l’intérieur du corps de Lucy, au moment où le sachet de poudre commence à se déverser dans son ventre.

On se retrouve ainsi face à 2 environnements visuellement totalement différents – l’extérieur et l’intérieur – du corps de Lucy, où d’un point de vue audio, cette différenciation sera traitée de façons différentes.

Ces différences vont s’identifier par les contrastes situationnels que représentent les environnements extérieur et intérieur au corps, qui vont subjectivement être accentués par un accroissement de l’immersion audio ressentie, qui va être plane = 2D (on est « entouré«  de sons) lorsque l‘image est extérieure au corps de Lucy et volumique = 3D (on est « immergé«  dans les sons) lorsque l‘image est intérieure au corps de Lucy.

(Et ici, merci de bien vouloir noter et garder en mémoire, que ceci est l’expression de ma propre analyse et compréhension de ces scènes. Hugo).

En effet d’un point de vue audio, tout ce qui se passe visuellement de façon extérieure au corps de Lucy, est plutôt limité aux enceintes du niveau bas (ici en Home Cinema Dolby Atmos, c’est au niveau « oreilles »).

Ce qui correspond au ressenti d’une spatialisation effective, qui est plane, avec un plan horizontal bidimensionnel – effets audio 2D, où l’on est « entouré », avec les canaux_sorties Height-Top qui ne sont pas totalement muets, mais diffusent de la musique qui crée une ambiance et ainsi soutient ce qui se passe à l’écran.

Ceci par opposition à tout ce qui se passe visuellement au niveau intérieur au corps de Lucy, où les images sont complétées par l’audio qui (en configuration 7.1.4*) procure une autre dimension. Une dimension où le son des divers événements n’est pas seulement reproduit au niveau « oreilles », mais est aussi reproduit en hauteur, par l’activation au sein des canaux_sorties Height-Top des divers événements de l’action, ceci en complément de la musique. Ce qui donne une impression d’immersion subjective d’autant plus prononcée.

Cette spatialisation devient ainsi tridimensionnelle, avec de réels effets audio 3D où on a la sensation d’être dans un volume où on est « immergé » dans au sein de l’action de ce qui se passe à l’écran, ceci par directe différenciation aux moments où on est seulement « entouré » par l’action.

De mon point de vue, on peut ainsi parfaitement comprendre toute la portée du travail qui soutient l’intentionnalité artistique – le « Director’s Intent » – et qu’incorpore pleinement ce 1er extrait de la bande-son Dolby Atmos VO de Lucy.

Sachant que cette petite video Lucy Atmos HCFR permet de visualiser et ainsi de mieux apprécier toute l’activité audio (Vu-mètres + points jaunes = « objets » Atmos) qu’incorpore l’extrait de cette bande-son décrit ici.

 

[youtube width= »720″ height= »355″]https://www.youtube.com/watch?v=VP51iGaZygI[/youtube]

 Vidéo Youtube de la chaîne HCFR – cliquer dans l’image pour démarrer la lecture.

1.2 – reproduction 1er extrait en configuration 7.2

On passe maintenant ce même extrait en configuration de reproduction 7.2, ce qui au niveau du Marantz AV8802A correspond à ceci :

img_3879

Dans ce contexte de configuration 7.2, tout ce qui se passe au niveau extérieur au corps de Lucy, est évidement reproduit à l’identique de ce qui a été décrit ci-dessus en contexte 7.2.4. Toutefois tout ce qui se passe au niveau intérieur (au corps), reste sur le même plan bas, le niveau « oreilles » de notre configuration Home Cinema Atmos.

Du coup la différenciation audio 2D/3D précédemment identifiée pour les 2 milieux avec leurs environnements audio distincts, n’est plus du tout marquée, comme dans le contexte 7.2.4 précédent. On reste « seulement entouré » au lieu d’avoir successivement la sensation d’ être « entouré » ou « immergé », en fonction du contexte visuel de l’image vue à l’écran.

Ainsi et même si probablement tous les sons (ou objets sonores) Top/Height sont physiquement conservés dans ce contexte de configuration 7.2, l’impression subjective globale n’est en aucune façon du même ordre.

La réelle expérience Audio possible avec cette bande-son Dolby Atmos de Lucy est ainsi tronquée dans ce contexte 7.2. Quant au « Director’s Intent » mis en lumière plus haut, il passe complètement à la trappe dans ce contexte 7.2.

Maintenant et très concrètement, cette reproduction de ce 1er extrait de la bande-son Atmos de Lucy en configuration 7.2 est en fait tout à fait écoutable. Cette reproduction 7.2 possède même toute sa propre valeur et peut également s’avérer tout à fait plaisante… tant qu’on n’a pas goutté à la version 7.2.4.

1.3 – reproduction 1er extrait en configuration 5.2

Après ce que je viens d’écrire juste au-dessus, le test de cette configuration « uniquement » 5.2, peut sembler superflu… toutefois ce contexte de reproduction 5.2 possède toute sa valeur, ne serait-ce qu’afin de permettre d’identifier tout le réel apport subjectif qu’apportent des Back Surround… comme on le verra plus loin.

Cette configuration de reproduction 5.2 qui se décrit donc ainsi dans le contexte du Marantz AV8802A :

img_3881

Il est à remarquer ici, que dans cette configuration 5.2, le Marantz AV8802A n’affiche plus la piste comme Dolby Atmos, mais seulement comme Dolby True HD, laquelle incorpore en fait les éléments propres à Atmos.

Alors dans ce contexte de reproduction 5.2, d’un point de vue audio la scène sonore change complètement, avec l’environnement immersif 2D évoqué plus haut, qui disparaît, en étant remplacé par une reproduction subjectivement centrée Avant (ce qui n’est pas franchement une surprise). 

Encore une fois et en tant que telle, cette reproduction 5.2 peut être perçue comme parfaitement « crédible », mais par comparaison avec le 7.2 ou 7.2.4, cette reproduction 5.2 correspond en fait à une forme de…  minimalisation de la notion de « entouré ».

Une appréciation qui va potentiellement offusquer tous les possesseurs d’installation 5.x, mais ceci est directement à remettre dans le contexte du mixage Atmos de la bande-son VO de Lucy et du résultat subjectif à l’écoute – y compris au niveau de la différenciation des « environnements audio-visuels » – qu’il est possible d’obtenir en reproduction 7.x.4

1.4 – synthèse des écoutes du 1er extrait,

Sur ce 1er extrait – time-codes 24:45 -> 26:06 de la VO Atmos de Lucy – si on prend la peine d’écouter les seules voies  Height/Top (donc en débranchant toutes les autres voies/enceintes), il s’avère que le contenu est particulièrement riche en termes de densité Audio. (comme le montre la petite vidéo HCFR ci-dessus).

Tout ce qui rejaillit directement sur l’immersion ressentie en contexte de reproduction 7.x.4, avec de réelles possibilités de différentiations 3D des plans sonores – qui s’identifient dans les termes « entouré » ou « immergé » – et qu’il est effectivement particulièrement facile d’apprécier dans cet extrait Atmos du film Lucy… ceci y compris chez soi en contexte Home Cinema.

Partager :