Dossier HCFR : PAVS 2021 – L’Album du Salon

Dossier HCFR : PAVS 2021 – L’Album du Salon

L’Analyse de Jeff_jacko

 

Cette synthèse est complétée par un premier reportage dédié aux premières découvertes : https://www.homecinema-fr.com/reportage-hcfr-paris-audio-video-show-2021-les-toutes-1eres-decouvertes/

Un premier reportage photo : https://www.homecinema-fr.com/reportage-hcfr-paris-audio-video-show-2021-ce-we-au-fil-des-stands/

Un podcast pour revivre le salon dans son intégralité : https://www.homecinema-fr.com/podcast-hcfr-pavs-2021-bilans/

Une visite en vidéo et en image sur les pages suivantes.

Si vous allez tout voir, vous n’aurez alors rien loupé de ce fantastique salon PAVS 2021.

 

Après une annulation en 2020 à cause des mesures anti COVID et après deux éditions numériques, le PAVS fait son grand retour !

Dire que cette édition était attendue est un euphémisme, le taux de fréquentation ayant battu tous les records avec pas loin de 10.000 visiteurs sur les deux jours d’exposition.

Chanceux exposants, nous avons profité de la préouverture du vendredi et de la journée pro du lundi. De courtes sessions, mais suffisantes pour finir nos explorations. Sans cela, le véritable tsunami humain des heures de pointe nous aurait emportés.

Mais rassurez-vous, l’organisation parfaitement orchestrée par l’équipe du salon et les exposants a permis à chacun de profiter d’écoutes et de découvertes dont certaines en avant première mondiale. D’autant que les visiteurs ont joué et le jeu, courtoisie, respect, patience furent les maitres mots. On peut le dire simplement, cette édition 2021 du PAVS fut une réussite à tous les niveaux.

Et comme un évènement de cette envergure le mérite, même le temps parisien en fin d’année s’est montré clément. Un peu ombrageux et une toute petite pluie le lundi matin sans conséquence.

Rien n’a entravé le bon déroulement du salon qui se déroulait à nouveau (et c’est une riche idée) sur deux sites suffisamment proches pour se rendre de l’un à l’autre à pied. Ou en empruntant un des cyclo-pouces mis à disposition par l’organisateur.

Comme cette année le salon de la Hifi ne se fera pas, le PAVS a obtenu une présence audiophile plus haut de gamme que les années précédentes. Ce qui donna lieu à des écoutes phénoménales sur des systèmes prestigieux et d’une grande rareté, dont certains étaient présentés pour la première fois en France et seulement la deuxième en Europe.

Et tout ceci réalisé malgré les difficultés de la situation sanitaire, en un temps réduit, en gérant de nombreux éléments presque à la dernière minute. On ne le dira jamais assez, merci aux organisateurs et aux exposants qui se sont démenés pour nous offrir un si beau et passionnant salon.

Je vous propose mon petit compte rendu en préambule de cet Album du Salon PAVS 2021.

Vous trouverez de nombreux témoignages sur notre forum, d’autres articles à lire absolument sur le site HCFR. De quoi (je l’espère) voyager avec nous et vivre ou revivre ce magnifique salon Paris Audio Video Show édition 2021.

 

 

Paris Audio Video Show, de l’image forcément

L’image au PAVS n’est pas le thème dominant mais cela n’empêche pas d’y voir de superbes produits et cette année le salon accueillait deux marques jusque là absentes, TCL et Hisense. Pour ceux qui ne les connaissent pas, ces deux marques proposent d’excellents téléviseurs à des prix très intéressants.

Les deux stands étaient mitoyens et se partageaient presque le même espace. Nous avons pu admirer de très belles images sur des téléviseurs utilisant de très hautes technologies à l’instar des grandes marques les plus connues.

En outre Hisense démontrait la performance de leurs TV laser, un terme générique qui définit un pack constitué d’un vidéoprojecteur UST (focal ultra courte) laser et d’un écran adapté. L’idée est très intéressante car souvent le problème d’un vidéoprojecteur UST est l’écran dont la toile doit être spécifique et n’est pas toujours vendue avec le vidéoprojecteur ou même proposée par le constructeur.

Hisense via ses packs, permet de choisir le vidéoprojecteur et l’écran adéquat (plusieurs tailles sont proposées) sous la forme d’un pack, donc d’un produit complet.

In fine, une grande image avec un rendu vidéoprojection, peu encombrant et pour un prix attractif en comparaison avec un téléviseur de taille identique. Deux modèles étaient en démo dont un nouveau produit sorti cette année équipé d’un laser RGB capable de couvrir plus de 100% du BT.2020, Le L9F.

Côté TV Hisense propose de nombreuses technologies OLED, QLED ou encore ULED (propriétaire Hisense), TCL sur du QLED et du Mini LED (TV 8K). Les deux marques affichaient des images magnifiques qui assurent de nombreuses compatibilités technologiques comme le Dolby Vision.

Bien entendu Samsung était de la partie avec des TV 4k et 8k délivrant une image magnifique sur du QLED et Neo QLED. Des technologies ayant l’ambition d’offrir à chaque génération, une performance qui s’approche de plus en plus des OLED.

 

 

Autre géant, Panasonic occupait un stand bien fourni avec des TV de toutes tailles et de technologies différentes.

Le stand proposait une démo jeux vidéo qui mettait en avant les capacités de leurs TV dans ce domaine. Alors que pour l’instant toutes les technologies jeu vidéo (4k120Hz, VRR, ALLM) ne sont pas encore toutes intégrées, Panasonic annonce une prochaine mise à jour qui devrait concerner toutes les références OLED du catalogue.
À suivre donc car le jeu vidéo est devenu une composante incontournable de l’univers des technologies de l’image.

 

 

Sony (un très gros morceau) n’a pas fait les choses à moitié.

La marque n’a pas présenté de réelles nouveautés, le line up ayant déjà été fait, d’ailleurs chroniqué en partie sur nos pages. Néanmoins le géant japonais n’a pas lésiné. Cette année encore Sony avait l’un (si ce n’est LE) plus grand stand, il fallait donc assurer.

Non sans difficultés, mais à mon avis c’était indispensable, deux PS5 étaient en démo sur des OLED série A90J et A80J. Forcément chez Sony la culture jeu vidéo est une évidence, mais cette année elle s’impose davantage.

La quasi intégralité de la gamme vidéoprojecteur génération 90 était présente, dont le VPL-VW790ES dans la fameuse black room qui a fait très fort cette année.

Suite à un partenariat de longue date, Sony et Xtrem Screen se sont associés de nouveau afin d’arriver à présenter les produits également dans des environnements ouverts, démontrant, d’une part, la performance des vidéoprojecteurs et, d’autre part, ce qu’une toile technique performante et adaptée est capable de faire.
En l’occurrence, avoir une superbe image malgré les lumières parasites (pénombre et non salle noire) sans hot spot et sans effet paillette.

Autre approche, le VPL-VW790ES de la black room tournait sur une toile microperforée à gain 1.7 afin d’arroser les 4m de base de la démo sur des films en HDR.

Sony présentait également leur nouveau flagship, le VPL-GTZ380 équipé de son optique courte focale, un produit résolument pro qui totalise alors un poids d’environ 55kg. Un monstre de technologie qui hérite du travail déjà fait sur le VPL-VW5000ES aboutissant à un vidéoprojecteur très puissant capable de projeter une image à 10.000 lumens tout en restant extrêmement silencieux. Pour des raisons évidentes de sécurités le VPL-GTZ380 a été bridé à 5000 lumens, sur un grand écran technique à gain inférieur à 1 l’image était toujours très lumineuse.

Toujours sur du pro, l’entre du stand s’ouvrait sur une immense TV 100″. Ce « monument » FW-100BZ40J offrait une image réellement à tomber. Une chose intéressante chez Sony, les produits pro bénéficient aussi des technologies des produits grand public. Tous les processings XR sont donc intégrés.

Le résultat se passait de commentaire alors que nous étions dans les conditions d’un salon, donc non optimales.

 

 

Toujours sur le stand, Sony Xtrem Screen présentait le processeur MadVR ENVY.

Deux démos étaient mises en oeuvre. L’une se déroulait, isolée, dans une salle Xtrem Screen sur un des Zappiti qui se retrouvait à plusieurs endroits du salon et sur un Sony VPL-VW890ES.

Franck de Xtrem expliquait en détail les innombrables possibilités de ce processeur vidéo haut de gamme. Totalement évolutive, la machine progresse régulièrement et propose des technologies uniques, comme une gestion 3D Lut en 256x256x256 (l’industrie s’accorde sur du 64x64x64), un DTM propriétaire paramétrable, une gestion automatique des ratios, le NLS+ (Non Linear Stretching avec prise en compte du vertical) et j’en passe. Un autre Envy avait été ajouté au VPL-GTZ380.

 

 

Autres intervenants du monde de l’image, Zappiti et Reavon.

Zappiti a fait fort cette année. La marque propose trois nouveaux produits dont deux déclinaisons haut de gamme Référence et Signature.
Plus une nouvelle version du Zappiti NAS pouvant ripper plusieurs films à la fois si on lui ajoute des lecteurs externes supplémentaires.
Le logiciel évolue également. Zappiti avait ajouté de l’audio sur les pages de présentation des films, maintenant la marque ajoute des éléments animés. Ce travail est fait en interne par Zappiti et par film. Un investissement de longue haleine, mais une réelle réussite.

Ce que j’ai vu était vraiment bien fait, chaque film bénéficiant d’une approche personnalisée qui tient compte du visuel des affiches. Zappiti est la seule marque à proposer ce genre de service+ dans le monde de l’intégration audio vidéo dématérialisée. Chapeau les gars, continuez, ce que vous faites est formidable.

 

 

Pour conclure ma synthèse de mon exploration des exposants vidéo du PAVS 2021 j’ai gardé LE stand tant attendu : JVC.

Toujours sur un stand discret du salon, JVC présentait un évènement en primeur, la nouvelle gamme DLA-NZ. Trois ans après l’arrivée des DLA-NX, JVC investit sa nouvelle gamme sur du tout  laser. Une suite logique qui succède au DLA-Z1, un petit monstre qui avait fait fureur à sa sortie mais dont le prix plaçait ce produit sur les sommets de gamme.

Nous en avons déjà parlé, mais c’est enfin fait, les DLA-NZ7 et DLA-NZ9 ont été vus !

le DLA-NZ8 suivra ainsi qu’un modèle à lampe d’introduction de gamme pour 2022.
JVC nous a fait attendre, mais cette attente se justifie par un bond en avant conséquent. Le laser pour tous donc, même si le DLA-NZ7 est annoncé à 10.000€, l’excellence a un prix.

Toutes les technologies que l’on connait des JVC avec en plus l’intégration du HD10+ que j’ai eu en démo sur « Alita: Battle Angel » et ça marche !

Le gaming a été pris en compte avec la compatibilité 4k120Hz sur HDMI 2.1 ainsi que des compatibilités 8k qui seront assurées via un eShift adapté.

On ne peut pas parler d’une évolution de la gamme précédente, il s’agit réellement d’une nouvelle étape dans le domaine de la vidéoprojection.

Et si la gamme NZ suit le même chemin que la précédente NX, elle évoluera dans le temps … je n’ose imaginer ce que JVC nous réserve !

 

 

La black Room de Sony, un évènement dans le salon

Il me faut faire un aparté sur la fameuse black room de Sony, une parfaite illustration de la coopération inter-marques et inter-exposants dont je parlerai un peu plus loin dans mon compte rendu.

Faire une salle de ciné dans un salon c’est comme faire une salle de cinéma chez soi ou comme un ciné pro. Il faut un vidéoprojecteur, ça Sony sait le faire. Il faut aussi un écran de vidéoprojection, un processeur audio ou un amplificateur HomeCinema, des amplis, des enceintes et de quoi s’assoir.

Dans une grande salle qui va utiliser un écran format 2.35 sur 4m de base on n’est plus dans le petit matos de sonorisation que Sony propose dans son actuel catalogue (alors que la marque a fait du gros et du légendaire par le passé). Il faut donc des partenaires capables de soutenir, voire d’élever le niveau.

C’est sur l’initiative de Maxime Lemoine que Sony s’oriente vers ce qui se fait de mieux en la matière et tant qu’à faire, autant s’adresser à des constructeurs français, surtout lorsque ceux-ci excellent dans leur domaine.

Cette année, ce n’est pas moins de quatre marques françaises qui seront sollicitées afin de rendre possible cette impressionnante démo image et son.

Xtrem Screen s’y colle de nouveau pour l’écran en utilisant une toile qui fait ses preuves et qui avait déjà été utilisée durant l’édition précédente en 2019. La Absolute Perfect White 1.7 dispose d’un gain de 1.7, comme son nom l’indique. Pour l’occasion en version microperforée, cette toile est redoutable en environnement noir : image très lumineuse, sans artefacts et préservant tous les détails de l’image. Le combo avec le Sony VPL-VW790ES sur 4m de base s’est révélé parfaitement fonctionnel, alors qu’en temps normal ce vidéoprojecteur ne pourrait pas fournir la puissance lumineuse nécessaire en HDR sur cette base d’image.

Le cerveau de la gestion de l’audio a été confié à Trinnov.
Une entreprise française devenu leader dans le domaine du traitement du signal audio coiffant au poteau des géants comme Harman Kardon (j’ose le dire).
À cette occasion Trinnov a mis en pratique tout son savoir faire à partir d’un processeur Altitude 16 dans une ambitieuse configuration 9.2.4.
Le tout mis en œuvre en un temps record. Les exposants n’ayant que 20 heures pour tout mettre en place partant d’un espace totalement vide, la prestation est un exploit en soi. L’amplification a été confiée à Trinnov pour certains canaux à partir d’un Amplitude 16: un monstre présenté alors en première mondiale capable de délivrer 16 canaux de 200 watts sous 8 ohm.

Comme il n’y a pas de son sans enceintes, Waterfall qui a investi le stand Sony sur plusieurs zones d’écoute, a fourni tout le nécessaire.

Mur de son sur base de Waterfall Pro Custom complétées par des Elora en guise d’enceintes satellites sur tous les canaux surrounds et dédiés objets.

Plus l’apport de nouveaux amplificateurs et DSP développés en partenariat avec Atohm.
Des électroniques ayant pour but d’optimiser le fonctionnement des hauts parleurs de grave en utilisant des modes DSP spécifiques aux enceintes compatibles.
Atohm propose évidemment une version pour ses enceintes et la démo présentant l’optimisation sur l’excursion des boomers fût impressionnante.

Côté image et son, la « petite » équipe a présenté du lourd. Un système réalisé dans l’esprit coopératif multimarques et de partenariat complétif remarquable dans la prestation et la motivation : aller le plus loin possible pour faire plaisir aux visiteurs.

Le dernier intervenant, français également, Roche Bobois, a fourni de nombreux meubles, fauteuils et sofas. Et ceci a de l’importance, car aussi beau que soit le spectacle, le confort qui permet de s’immerger dans le son et l’image est essentiel.

 

 

L’audio du salon, les moments forts et les curiosités

Avant toute chose je tiens à préciser que tous les exposants méritent une distinction. Car quels que soient les avis (une écoute est subjective d’autant plus durant un salon vu les contraintes), tous les participants ont fait le maximum afin d’accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions possibles.

Dans ce chapitre je vais lister ce qui m’a marqué le plus: il s’agit d’une vision personnelle, un témoignage qui m’appartient. À nouveau, tous les exposants sans exception ont du mérite et se sont investis. Je tiens à les en remercier sincèrement.

Au titre des très grosses démo, Europe Audio Diffusion a orchestré un système hors du commun à base d’électroniques McIntosh et d’enceintes Sonus Faber Lilium.

Il s’agit d’enceintes 4 voies agencées sur 7 haut-parleurs. Afin de faire chanter les belles divas italiennes, EAD a décidé d’aller au bout des choses. L’ensemble était piloté par un processeur McIntosh MEN220 servant de filtre actif et de correcteur sous Lyngdorf RoomPerfect.

À partir de là le signal est acheminé à des blocs double mono (un bloc pour deux voies) MC901 qui se composent d’un étage à tube et d’un étage à transistor séparé par un filtre paramétrable. Les MC901 sont alors en charge de la section aigüe jusqu’au bas médium.

La sortie grave du MEN220 est en charge de la section grave, uniquement des Lilium sur une autre amplification McIntosh composée de deux autres blocs mono MC611.

Ainsi la réalisation fut en tri amplification sur 6 mono blocs par l’intermédiaire de 4 amplificateurs et en filtrage hybride actif / passif.

À l’écoute, la réalisation démontre un potentiel phénoménal de musicalité et d’immersion.

La règle : à enceinte complexe, une électronique complexe bien mise en œuvre est payante, ayant été appliquée avec un soin et une exigence extrême, le résultat était égal à l’ambition de ce système hors norme.

 

 

Autre démo portée par les superlatifs, MBL. Le système mis en œuvre exploitait les enceintes Radialstrahler mbl 101 E MKII, avant dernière du sommet de gamme de la marque germanique.

Pas moins de 4 blocs mono de la marque étaient utilisés afin de sonoriser la très grande salle exploitée par cette démo. Le tout accompagné par des électroniques sources de qualité tout aussi exceptionnelles pour aboutir à la  qualité grandiose de ce système permettant une écoute singulière et étonnante.

En effet MBL utilise le principe d’enceintes omnidirectionnelles rayonnant à 360°. La prouesse technologique (car la conception des enceintes est extrêmement complexe) aboutit à une écoute pour laquelle l’image sonore et la cohérence de la scène est quasiment identique quelle que soit la position où l’on se trouve par rapport au sweet spot.

D’ailleurs on ne peut plus réellement parler de sweet spot, car d’une manière surprenante, il n’y en a pas vraiment. C’est dire que si on se déplace latéralement par rapport aux enceintes la voix des interprètes reste parfaitement centrée en face de soi.

Il s’agit réellement d’un type d’écoute unique. Par delà la performance sur la scène et l’image sonore, le système MBL reproduit les timbres avec une exactitude et une présence redoutables.

Sans être en opposition ou visant une dualité, les panneaux acoustiques explorent une approche différente des enceintes traditionnelles à base de transducteurs dynamiques, sachant que MBL s’impose comme une technologie encore à part et véritablement unique.

Cette année le panneau acoustique a été plutôt bien représenté. Tout d’abord avec Diptyque audio, une marque française présente pour la première fois au PAVS et qui propose une approche très intéressante de la technologie isodynamique.

 

 

Ensuite une marque que l’on ne présente plus, Martin Logan distribué chez nous par France Marketing qui positionne d’autres très belles marques sur notre réseau national.

Cette année France Marketing nous a gâtés en nous offrant pour la première fois en France, une démo du fleuron de la marque Martin Logan, les gigantesques Neolith. Des enceintes imposantes arborant une finition spécifique propre au modèle.

Une démo mémorable non seulement par son caractère d’exception, mais aussi parce que la prestation sonore fut tout aussi exceptionnelle.

 

 

D’autres très beaux systèmes aux écoutes prodigieuses agrémentaient le PAVS, mais sur des dimensions plus accessibles bien que certaines restent encore haut de gamme.

Comme les écoutes des Magico A5 sur des électroniques Solution qui en ont marqué plus d’un.

Ou encore les Focal Scala Utopia EVO sur des électroniques NAIM et l’occasion d’écouter la nouvelle platine vinyle Solstice Special Edition, une véritable merveille.

Et tant d’autres durant ce salon qui sur des présentations plus « modestes » ont délivré des prestations étonnantes.

Klipsch, qui pour l’occasion de l’anniversaire de ses 75 ans présentait les Klipsch Horn 75th limitées à 75 exemplaires monde seulement et un exemplaire, était donc en démo au PAVS 2021.

 

 

Bowers & Wilkins présentait de nombreuses enceintes, en particulier la nouvelle série 800D4 et je dois avouer que la démo des 801D4 sur une électronique Rotel Michi a été très convaincante.

Maintenant appartenant à Sound United, le stand présentait de nombreux produits des marques faisant partie du groupe. Malheureusement statique, nous pouvions aussi admirer une Bowers & Wilkins Nautilus.

 

À l’opposé du gigantisme, une découverte unique en son genre qu’il fallait écouter pour le croire:

Audio XD, une société française qui s’est associée à Smyth Realiser, un spécialiste de l’écoute multicanal au simple casque, nous a réservé une surprise et pas des moindres.

La base technique : un processeur Smyth Realiser A16 donc au casque, l’apport Audio XD : un add-on qui permet de faire la même chose à partir de deux enceintes lambda.

L’idée est donc d’avoir un système stéréo et d’assurer des écoutes multicanaux avec une virtualisation des sources sonores dans tout l’espace.

Dit comme ça on ne se rend pas compte à quel point la technologie est bluffante de réalisme et d’efficacité. C’est sans précédent, français et disponible, à écouter de toute urgence !

 

 

Sans oublier le petit « ovni » Gautier Audio et ses réalisations au look parfois très original.

Dotés de HP Davis modifiés et optimisés, à la sonorité redoutable, certains produits étaient très abordables pour des réalisations artisanales qui demandent un temps de réalisation souvent très long.

Par exemple le flagship de la marque « Evasion » au look très original, demande un mois entier pour finaliser la réalisation d’une paire.

Ce qui me fait basculer sur la présence des marques françaises, des marques qui ont fait fort !

 

 

Vive les marques françaises au PAVS 2021

Innovant ou très bons élèves, les marques françaises ont démontré leur savoir faire et pas qu’un peu.

Sur les innovations dans processing audio, on remarque Trinnov, Audio XD ou encore Storm Audio. Ce dernier exposait en statique mais avait beaucoup à dire. La marque va s’imposer comme un acteur également capable de fournir des solutions propriétaires uniques.

 

 

Atohm qui chaque année se distinguait par la mise en œuvre d’un système stéréo soutenu par 6 caissons de grave accordés par un processeur, a décidé de trancher et de proposer une autre solution.

Pas de caisson cette année, mais l’ajout d’une toute nouvelle électronique de la marque composée d’un amplificateur et d’un DSP.

L’idée excellente du système est d’optimiser le mode fonctionnel des HP de grave via le DSP.

L’électronique dispose alors de modes spécifiques aux enceintes Atohm et une EQ générique.

L’action est immédiate et détonante, elle se voit d’ailleurs sur la réactivité électromécanique des HP concernés. L’excursion est alors mieux maitrisée et exécutée sur une plus longue amplitude sans pénaliser la dynamique.
Ce qui suggère aussi une prise en compte de la contre-réaction. Un asservissement intelligent et optimisé en quelque sorte.

Donc cette année, une écoute tout aussi détonante et riche en grave mais sans nécessité de caissons: Thierry Comte le génial concepteur et fondateur de la marque a fait fort.
À noter que Waterfall propose une version de cette électronique adaptée à ses produits.

 

 

Très attendu pour ma part, Jean-Marie Reynaud présentait de nouvelles enceintes.

Jean-Claude Reynaud le concepteur passionné, explique la progression des produits par l’utilisation progressive des avancées réalisées sur les modèles singuliers et au sommet de sa gamme.

Ainsi chaque innovation et chaque amélioration trouvent leur place sur les nouvelles références comme les Orféo Grande qui étaient présentées cette année et qui ont enchanté nos oreilles durant les superbes écoutes proposées par la marque.

Les enceintes murales font un come-back retentissant avec deux modèles:

La EMP Nano, faite pour être accrochée au mur, et les EMP Grande sur pieds et qui profitent de nombreuses améliorations.
De nouveaux  HP, de l’aluminium sur la caisse, un amortissement du pied par un élastomère et de nombreuses autres particularités permettent d’intégrer très facilement l’enceinte sur un mur sans que la plinthe soit problématique.

Une occasion était donnée sur le stand JMR de découvrir les nouvelles alimentations 3D Lab destinées aux électroniques de la marque et de faire de superbes écoutes, comme seul le binôme Jean-Claude Reynaud et Charles-Henri Delaleu (3D Lab) en ont le secret.

 

 

Une découverte pour moi: les enceintes T&T en collaboration avec les câbles Absolue Creation m’ont offert de très belles écoutes sur des enceintes deux voies très bien dimensionnées par rapport à la pièce utilisée durant le salon.

Une mise en œuvre rigoureuse permet d’exploiter correctement les enceintes dont la logique repose sur l’adéquation entre la taille des enceintes et le volume de la pièce.

 

 

Un stand était partagé par plusieurs marques sous le label l’Audio de France, une association loi 1901 dont la vocation est de permettre aux marques d’avoir de la visibilité durant les salons.

L’intention est de donner les moyens aux petites marques de se faire mieux connaitre et de proposer des écoutes de leurs créations à l’occasion des manifestations alors qu’ils n’en auraient pas autrement les moyens financiers.

Une belle initiative qui a permis de belles découvertes et de faire de superbes écoutes était offerte par électronique niçoise Audioanalyse, les enceintes MacVoice fabriquées en Corse, DAC TotalDAC, câbles Esprit.

 

 

Dans la liste des anniversaires, Cabasse fêtait ses 70 ans et, pour l’occasion, présentait deux nouveaux systèmes PEARL.

Tout d’abord la Pelegrina qui niche au sommet de la gamme PEARL et qui bénéficie d’une plaque anniversaire pour les 70 premières vendues.

À son opposé, la Keshi qui représente une introduction de gamme sur un petit système 2.1 et dont la restitution sonore dépasse de loin les a priori que l’on pourrait avoir face à un système aussi compact.

La marque s’oriente résolument vers le sans-fil avec le PEARL Sub qui propose alors de passer à un système 2.1 connecté compatible avec les iO3, Riga 2 et Baltic 5.

Le Sub propose des optimisations dédiées aux enceintes de complément et des services de streaming en ligne. Il s’agit d’une réellement évolution des systèmes existant afin d’intégrer tout ce que les produits de la gamme PEARL proposent.

Avec la Pelegrina, Cabasse propose une solution haut de gamme qui hérite du meilleur de la marque: une petite Sphère connectée en quelque sorte.

Avec la gamme PEARL, la Hifi haut de gamme connectée autonome devient une réalité.

À l’écoute le credo est convainquant, d’autant que les produits disposent aussi des connectiques traditionnelles en vue d’une intégration Hifi classique sans avoir besoin d’une amplification, système PEARL actif oblige.

À ceci s’ajoute une auto correction électronique acoustique (avec connexion internet nécessaire), difficile de trouver plus complet et performant.

 

 

Aux petits exposants, Pier Audio présentait leurs électroniques, un casque et des enceintes dont j’ai apprécié l’écoute et la logique technique.

Les enceintes Filante se basent sur un haut parleur à large bande, ce qui permet, à l’instar des coaxiaux, de reproduire l’intégralité du spectre sonore, mais au prix d’une directivité moins fermée et malheureusement d’un aigu qui peut s’avérer moins précis.

Pier Audio ajoute alors un tweeter accordé en vue de compenser ce manque. Le montage fait usage d’une très grosse caisse dont le filtrage et le contrôle des fréquences nécessitent une construction complexe, car purement acoustique et sans filtre électronique.

Les Filante restent compactes et abordables tout en assurant une très belle prestation.

 

 

On remarque aussi les nouvelles électroniques chez Elipson et de conception 100% française.

La marque s’est d’ailleurs associée à AV Market (un site spécialisé dans la vente de matériel audio vidéo d’occasion) pour proposer une vente exclusive d’une paire d’Elipson Héritage XLS 15.

Et pas n’importe lesquelles, puisqu’il s’agit du modèle « gold », dernier prototype avant le lancement en série de la version définitive.

Une paire d’enceintes collector donc, qui bénéficie aussi d’une plaque exclusive signée par Philippe Penna, le concepteur des enceintes.

Il y avait aussi d’autres belles démos chez Davis et Triangle, Devialet en couple avec Focal, etc.: en bref la France était très bien représentée et a démontré un savoir-faire fort et ingénieux.

 

L’entre-aide au coeur du salon

Voilà un aspect du PAVS qui me plait tout particulièrement. Les exposants se prêtent de l’équipement afin de compléter le matériel nécessaire aux différentes démos.

Certes, certaines interventions sont encadrées par des partenariats, mais pas toujours et alors une aide spontanée se dévoile.

C’est ainsi que Zappiti équipait en source le stand de JVC et servait à la démo Envy chez Extrem Screen.

Jadis se trouvait sur le stand Davis et Klipsch, des enceintes Atohm, à différents endroits, et les partenariats multi-marques sur un même stand.

Cela a permis à Devialet de faire une grosse démo de leurs amplificateurs Expert Pro et de leur technologie d’optimisation d’enceinte sur des Atohm GT-1 et des Focal Sopra.

Sony et Xtrem Screen prêtaient main forte à Focal, car à l’instar de la black room, la marque de Saint-Étienne proposait une démo HomeCinéma en multicanal.

Si Focal dispose de tout le nécessaire pour l’audio grâce à leurs enceintes et leur processeur Astral 16 (en partenariat avec Storm Audio), il manque à la marque ce qu’il faut pour l’image.

Golden Ear et Audioquest étaient main dans la main, à plus forte raison en raison de l’acquisition du premier par le second.

Mais on note aussi la présence sur le stand d’autres marques comme Yamaha.

On peut le dire sans ambiguïté, les marques se sont épaulées afin de rendre possible ce beau salon et pour émerveiller les visiteurs.

 

 

L’espace Casque

Comme chaque année le PAVS héberge une section casque spécifique alors qu’on en trouvait déjà sur les stands côté Novotel chez Focal, Pier Audio, Technics, Dali, Audiotechnica et d’autres.

Le stand communautaire casque a regroupé des spécialistes que l’on connait bien comme HifiMAN, Earsonics, Fiio, Meze Audio, Audeze, et d’autres que je ne connaissais pas, comme Phonon et les superbes IEM Inear et ACS distribués par Earcare.

On trouvait aussi du lourd sur cet espace avec le DAP résidentiel/nomade modulaire Shanling M-30, le nouveau Audeze LCD-5, le Meze Audio Elite et d’excellents casques, le Hifiman série HE-1000, Susvara et leur planars fermés.

Autre électronique haut de gamme qui était présente: Viva Audio et ses monumentaux amplis casque à tube Egoista 845 et Egoista 2A3.

Plus abordables mais non moins performantes: les électroniques iFi Audio avec d’excellents DAC et amplis casque.

Une toute nouvelle société, Delta Audio prend le pari de distribuer les marques Sivga Audio et Sendy Audio: deux marques associées qui se spécialisent dans le casque électrodynamique et orthodynamique (planar).

Cette sélection judicieuse permet de proposer un panel de prix contenu, compris entre 159€ et 1499€ pour le plus haut de gamme chez Sendy Audio.

Mais attention, on trouve aussi du matériel abordable tout en restant performant, et le Peacock positionné en sommet de gamme est un sacré challengeur capable d’ébranler les références bien installées.

Et comme il faut une électronique afin de faire chanter un casque, Delta Audio référence également la marque Polonaise Feliks Audio spécialisée dans les amplifications à tube pour casques et pour enceintes.

 

 

Jeff_jacko
HCFR – Octobre 2021

 

 

– Lien vers le sujet HCFR dédié à cet événement exceptionnel PAVS 2021 : https://www.homecinema-fr.com/forum/event-officiel/2021-paris-audio-video-show-sa-23-di-24-oct-voir-post1-t30116547.html

 

 

 

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