Dossier HCFR test de toiles de vidéoprojection Xtrem Screen

Dossier HCFR test de toiles de vidéoprojection Xtrem Screen

Xtrem Screen Absolute Perfect White 1.2 Acoustique

 

 

Spécification constructeur

Aspect : blanc
Gain : 1.2
Angle de vision : 178°
Épaisseur : 0,3 mm
Poids : 510 g/m²
Perforations au m² : 294.000
Diamètre des perforations : 0.5 mm

 

Mesures préliminaires

Gain mesuré : 1
Gain de contraste séquentiel : + 4%
Gain de contraste intra-image IRE5 – IRE15 : – 2%
Gain de contraste intra-image IRE15 – IRE25 : – 2%
Angle de vision : moyen

 

Contexte d’utilisation

Il s’agit de la version acoustique de la ABSOLUTE Perfect White 1.2. L’utilisation visée est donc la même, et s’y ajoute la possibilité de placer des enceintes derrière.

 

Les artefacts

Noir bouché : NON
Noir délavé : NON
Blanc brûlé : NON
Hot spot : NON
Brillance : NON
Effet Paillette : NON
Moiré : NON

 

La trame des microperforations

Le problème de toute toile transonore est de faire apparaître une trame.

Entre perforation, microperforation et tissage, la trame se voit et se manifeste de manière différente. Le type d’artefacts optiques n’est pas le même bien qu’il puisse y avoir des points communs sur leur nature.

La ABSOLUTE Perfect White 1.2 Acoustic ne présente pas d’artefact particulier lié aux microperforations, mais la trame se voit sous certaines conditions. C’est inévitable !

D’après nos observations et nos mesures, la trame ne se voit plus au-delà des 3m et si la puissance lumineuse est égale ou supérieure à 144 nits.

Ce qui laisse donc de la marge et qui est rassurant. Car d’une part, les spectateurs se placeront plus volontiers à 3m et plus de l’écran et d’autre part, il sera rare d’avoir une zone de l’écran réfléchissant 144 nits et plus.

Sous 3m la trame pourrait être un problème.

Il faut se rassurer aussi car au-delà de 3m et même à 170 nits, la trame est invisible.

On peut donc affirmer que la trame de la ABSOLUTE Perfect White 1.2 Acoustic ne se verra pas au sweet spot durant un film. À moins de s’asssoir très près…

 

 

Les mesures vidéo

Incidence sur le gamma

À l’instar de sa sœur non transonore la ABSOLUTE Perfect White 1.2 Acoustic s’avère neutre sur le gamma excepté sur les haut IRE.

Cette différence est liée à la perte de luminosité due aux microperforations. Virtuellement les deux toiles affichent ici les mêmes performances.

 

Incidence sur la température de couleur

La variation de l’histogramme de la température de couleur est un peu chahutée.

Ceci est lié à l’incidence des microperforations et de la surface qui se trouve derrière l’écran. Une surface blanche dans notre banc d’essai.

Les dérives sont irrégulières mais sur des amplitudes contenues.

 

Incidence sur l’histogramme RGB

L’histogramme des RGB suit la même logique que celui des températures de couleurs. Les dérives sont moins linéaires et sur de plus grandes amplitudes que celles de la version non transonore.

Les irrégularités imposeraient l’usage d’un outil précis, mais dans l’ensemble il est possible de ne pas s’imposer de correction colorimétrique.

Ceci est lié à la surface qui se trouve derrière la toile, une surface blanche dans notre banc d’essai. Dans une mise en œuvre type, cette surface devrait être noire. Nous pouvons alors nous attendre à des mesures différentes et probablement plus favorables.

 

 

Les mesures d’atténuation audio

 

Évaluation de l’effet de peigne et détermination de la distance enceinte – toile

Toute toile transonore a une incidence sur la réponse en fréquence des enceintes.

La toile agit comme un obstacle et comme une atténuation non linéaire. Il en résulte ce qu’on appelle un effet de peigne.

Nous allons l’évaluer ce qui nous permettra de définir la distance à laquelle il faut placer l’écran face aux enceintes.

Cette première série de mesures compare la réponse en fréquence de l’enceinte avec et sans l’écran.

Le micro a été placé à 1m de l’enceinte dans l’axe entre le tweeter et le médium. Une première mesure sera faite, écran à 20 cm de l’enceinte.

Nous constatons alors un effet de peigne qui se manifeste tôt sur la réponse en fréquence à 2,8 kHz.

Il n’est pas nécessaire de faire une lecture de la réponse en fréquence sous 2 kHz car avant cette valeur, l’effet de peigne est inexistant et l’atténuation SPL nulle. C’est à dire qu’il n’y a ni dégradation du signal, ni perte de niveau.

La mesure nous indique que l’effet de peigne est important si l’écran est placé à 20 cm de l’enceinte.

À 40 cm et à 60 cm de l’enceinte, l’effet de peigne est moins prononcé. Cela veut dire que le placement idéal de l’écran se situe dans cette zone de distance.

La superposition des deux mesures nous montre un effet de peigne similaire dans son amplitude et commun à partir de 2,8 kHz. L’atténuation semble aussi la même.

Par conséquent on peut déjà conclure qu’éloigner la toile au delà de 40 cm ne permet plus de réduire l’effet de peigne.

La différence d’effet de peigne entre une position à 20 cm et 40 cm étant déjà conséquente et favorable pour cette deuxième, nous pouvons nous accorder sur une distance enceinte / toile idéale de 40 cm.

Maintenant que tout est en place, mesurons l’effet de peigne à 3m de l’enceinte, toile à 40 cm et comparons la mesure à 1m.

Nous nous rendons compte que l’effet de peigne s’accentue à mesure que l’on s’éloigne de l’écran. Il ne s’agit donc pas d’un problème anodin.

 

Les atténuations moyennes

L’atténuation globale moyenne sur bruit rose et bruit blanc démontre une perte régressive à mesure qu’on s’éloigne de l’enceinte. ce qui est normal et assez encourageant. Mais les atténuations les plus importantes étant dans les hautes fréquences, une analyse plus poussée est nécessaire.

 

Les atténuations aux hautes fréquences

La mesure de la réponse en fréquence intégrale dévoile que l’atténuation se manifeste à environ 2,8 kHz et coïncide avec le départ de l’effet de peigne. Sous cette valeur la toile n’a pas d’incidence, du moins pas sur des valeurs significatives.

 

Une lecture plus détaillée des réponses en fréquences à partir de 2,8 kHz permet d’y voir plus clair et permet de se rendre compte que l’amplitude des atténuations va en croissant et atteint des valeurs importantes à mesure que l’on monte en fréquence.

 

Pas de miracle malheureusement, avec une toile microperforée l’incidence sonore est plus importante qu’avec une toile tissée.

Cette atténuation peut se compenser de plusieurs manières, voire de façon presque automatique :

– Une enceinte haut rendement sur pavillon, ayant moins de directivité qu’une enceinte standard, aura moins d’effet de peigne et souffrira moins de l’atténuation. Sa réponse en fréquence étant d’ailleurs souvent proche de l’atténuation de la toile qui devrait d’ailleurs être prise en compte dans le mixage des films.

– Une enceinte ayant une réponse en fréquence montante sur les aigus afin d’anticiper l’atténuation.

– Adopter une EQ sur la base d’une courbe cible prenant en compte l’atténuation. Par exemple, une courbe cible normée comme celles proposées par la SMPTE.

– Utiliser un système de correction et/ou un EQ précis et performant.

S’l est possible de compenser facilement l’atténuation, l’effet de peigne en revanche, vu sa complexité fréquentielle, a peu de chance de pouvoir se corriger. il faudra donc faire avec…

 

Les atténuations à différentes distances

Les mesures à différentes distances de l’enceinte démontrent que l’atténuation reste constante si l’on pondère les deux courbes afin de réajuster le niveau de référence.

Cette analyse permet notamment de constater une équivalence aux hautes fréquences. Cela veut dire qu’en cas de correction acoustique active, celle-ci sera efficace pour tous les spectateurs. Du moins en ce qui concerne la compensation de l’atténuation des hautes fréquences.

 

 

Le récapitulatif

 

La ABSOLUTE Perfect White 1.2 Acoustic est une toile qui peut s’utiliser aussi bien dans une salle dédiée qu’en pièce de vie.

Dit simplement, cette toile permet de disposer d’une solution transonore avec un minimum de dérive permettant les mêmes performances qu’une toile pleine. C’est-à-dire sans perte de luminosité et en préservant au mieux le contraste.

Si la transparence acoustique n’est pas sans défaut, elle est typique de ce type de toile.

Les microperforations de petite taille en forte densité permettent de limiter la perception de la trame et de conserver l’intégrité de l’image.

Malheureusement, l’atténuation et l’effet de peigne ne peuvent pas être évités. C’est la contrepartie inhérente à ce type de toile, on ne peut donc que l’accepter.

Certains, pour des raisons acoustiques, préféreront les toiles tissées. Mais celle-ci ont d’autres défauts et cette solution exclut les propriétés techniques et ALR. Du moins, cela ne se fait pas de la même manière et les limites sont rapidement atteintes.

 

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux toiles xtrem screen : HTTPS://WWW.HOMECINEMA-FR.COM/FORUM/ACTUALITES-ENSEIGNES-MARQUES/ECRANS-XTREM-SCREEN-DAYLIGHT-0-9-REFERENCE-1-1-1-5-ET-2-0-T30051175.HTML

 

 

 

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