Est-ce encore du home-cinéma ?
…ou déjà presque du « vrai » cinéma ? En effet, le vidéoprojecteur qui équipe cette installation utilise la technologie tri-DLP, adoptée pour le cinéma numérique. Voici un superbe système, aussi équipé de sources Haute Définition !
Nous nous trouvons ce soir à quelques kilomètres de la capitale, au domicile de M. P. Il s’agit d’une maison ancienne entièrement rénovée, et pourvue d’un vaste sous-sol. Ce détail est d’importance car, lorsque M.P. a cherché sa nouvelle résidence, il était essentiel qu’il puisse y consacrer une pièce dédiée à sa vraie passion : le home-cinéma. Cela fait en effet une dizaine d’années que notre hôte a mis le doigt dans l’engrenage du cinéma à domicile. Un plaisir aujourd’hui sans cesse renouvelé, notamment dans le visionnage de films sur DVD, mais aussi d’émissions satellite en haute définition projetés ici sur trois mètres de base ! M. P. exerce une profession très prenante qui ne lui laisse que peu de temps libre. Il lui arrive de travailler tard le soir, ou les week-ends, voire d’être appelé à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit !
Passionné par le septième art, la solution du cinéma « à domicile » était donc idéale. M. P. est d’ailleurs totalement « accro » à son système, puisqu’il regarde un film tous les soirs, et deux ou trois les week-ends : c’est donc pour lui – et aussi pour toute la famille – bien plus qu’une détente : une véritable évasion !
Cette superbe installation est donc très utilisée, elle n’est pas là uniquement « pour faire joli » …
M. P. dispose bien sûr aujourd’hui de moyens conséquents, qui lui ont notamment permis de s’offrir l’un, sinon LE meilleur projecteur home-cinéma du moment, le fameux tri-DLP Marantz VP-10 : un appareil qui coûte, à lui seul, près de 35000 € ! Avant de décrire en détail le système actuel, revenons tout d’abord sur le parcours de notre hôte…
La quête du système idéal …Le premier système de M. P n’était constitué que d’un téléviseur 4:3 grand format et d’un système audio 5.1, composé d’un intégré Yamaha RX-V592 et d’enceintes Infinity.
La maison qu’il occupait alors ne lui permettait hélas pas de mettre en œuvre une salle dédiée. M. P. fera donc évoluer le matériel… tout en conservant son installation dans son salon – la pièce principale. Ce qui n’est pas toujours facile au quotidien, d’autant que le système va bientôt prendre de l’ampleur ! Coté électroniques, M. P. va par exemple posséder l’excellent ensemble Sony TA9000 ES (préampli/amplis de puissance séparés). Mais M. P. fait rapidement la constatation – classique- que le son « écrase » l’image de son téléviseur : il lui faut passer à la taille supérieure !
Une visite dans le spectaculaire show-room du magasin Movie Store à Paris va lui donner des idées pour accélérer les choses : M. P. s’équipe rapidement en vidéoprojection avec un Dream Vision DL500, l’un des tous premiers projecteurs DLP grand public, dont il projette l’image sur un écran 4:3 Oray. Suivront deux Davis Cinéma One, qui sont toujours des DLP, puis ce sera le grand saut avec l’achat d’un tritubes Barco Ciné 8, qui sera associé à un scaler Faroudja DVP-2200, puis à un Faroudja NRS et enfin à un Dune-F. Entre temps, M. P. a racheté d’occasion des éléments électroniques à Movie Store, celle-là même qui équipaient leur show-room, à savoir les blocs d’amplification Bryston et un préampli Proceed AVP-S.
Cet excellent processeur audio, qui a la réputation –justifiée- d’être très musical, s’est avéré néanmoins décevant car sujet à de nombreux « bugs » (coupures de son notamment) qu’aucune mise à jour logicielle n’est parvenu à corriger. M. P. le changera pour un TAG MacLaren AVR32, qui est aussi un excellent processeur, et enfin par un Lexicon MC-8B, qu’il possède toujours aujourd’hui.
Dérivé du navire-amiral de la marque (le fameux MC-12), le MC-8B est un processeur 7.1 agréé THX Ultra 2 qui décode tous les formats audio. Il intègre aussi de nombreux DSP dont le fameux Logic 7 spécifique des processeurs Harman / Lexicon. Ses entrées analogiques 7.1 lui permettent de prendre en charge un lecteur de DVD-Audio ou SACD multicanaux. Ayant enfin trouvé la maison de ses rêves, qui comportait donc l’indispensable sous-sol, M. P. entreprend d’importants travaux de rénovation, en y incluant l’aménagement de sa salle dédiée home-cinéma. Cette salle a pour particularité de posséder un local annexe assez vaste (une dizaine de m2), qui sera parfait pour recevoir les électroniques et la collection de DVD. Une solution idéale ! C’est Movie Store qui prend d’abord en charge l’aménagement de la pièce.
Les murs sont recouverts de tissu tendu sur molleton, plus épais et de couleur noire à l’avant pour servir de bass-trap et accentuer le contraste. Le sol est légèrement recreusé pour gagner un peu de hauteur sous plafond. Une estrade est aménagée pour faciliter le visionnage du deuxième rang. Un écran Stewart THX microperforé de 3 mètres de base sur cadre velours, est posé à l’avant de la salle. Derrière l’écran, se trouvent trois enceintes Triad Gold In-wall (2 voies/3 haut-parleurs en d’Appolito), d’abord complétés par deux caissons de graves Triad Platinium. L’installation a ensuite été entièrement reprise par CAD, qui a fourni et installé la quasi- totalité du matériel actuel. CAD a notamment remplacé les caissons Triad par deux subwoofers passifs CAD SW38, ce qui a permis de les intégrer aussi derrière l’écran. Les enceintes surrounds sont des Triad Gold In-Wall, et les surrounds arrière des Triad Silver.
Exit le tritubes :passage au tri DLP !Les électroniques sont disposées dans un rack monté sur roulettes dans le local annexe, une solution fonctionnelle très professionnelle, et très pratique ! Tout autour, des étagères et des figurines, et une collection de plus de 1200 DVD. Les amplificateurs Bryston ont été eux aussi remplacés par un ampli numérique 8 canaux CAD. Des processeurs audio QSC DSP-30 réalisent l’égalisation et le filtrage des enceintes frontales, et des caissons de graves. Le lecteur de DVD est l’excellent Pioneer 868 AVi, ici modifié SDI. Il est de cette façon relié en numérique sans reconversion analogique à un processeur vidéo PMS Crystalio 2300, un scaler/désentrelaceur venu très récemment remplacer un Vigatec Dune-F.
Le Crystalio intègre un traitement Faroudja DCDi (FLI 2300), il « scale » toutes les sources jusqu’au 1080p, et possède en standard trois entrées SDI, en plus d’entrée / sortie DVI/HDCP. Parmi les autres sources, un terminal satellite X-Sat 410 pour TPS et CanalSatellite, qui est lui aussi modifié SDI (liaison numérique directe avec le Crystalio) et un récepteur satellite Quali-TV avec décodage Irdeto embarqué pour la réception des chaînes haute définition, notamment de HD1 (anciennement Euro1080). Enfin un « DVDscope » LG, qui est utilisé ponctuellement pour le montage et le visionnage des vidéos familiales. Tous les appareils sont pilotés depuis la salle par une télécommande tactile couleur Vity MX3000, cela grâce à des relais et répéteurs infra rouge Xantech. Enfin la pièce maîtresse de cette installation : le projecteur Marantz VP-10S1, qui est venu remplacer le tritubes Barco Ciné 8. Il s’agit de l’unique tri-DLP de la marque.
Le VP-10 intègre trois DMD HD2+ (un pour chaque couleur primaire) de résolution 1280 x 720 pixels et ne possède par conséquent pas de roue chromatique pour l’affichage des couleurs : plus d’effets d’arc-en-ciel ! Sa luminosité est très souple, puisqu’il peut délivrer de 400 à 2000 lumens selon le besoin (taille d’image, projection en ambiance éclairée ou non, etc …). Il est relié en numérique (DVI) au scaler Crystalio, qui lui fournit un signal exactement adapté à sa résolution native, soit 720p. © Texte : Bastien Cluzet ,Photos : Antonio de Magalhaes
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