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Conseils, Guides et Tutos pour la correction acoustique passive

L'acoustique du home-cinéma pour les néophytes

Message » 04 Juin 2010 10:32

Je ne crois pas que JPL ai dit cela simplement que son utilisation reste spécifique. (l'avenir et JPL nous le dira)
manitao17
 
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Message » 04 Juin 2010 10:41

Jean-Pierre Lafont a écrit:
au sujet des pointes, avec contre-pointes, a-t-on une idée de la quantité de signal et les fréquences transmise au sol ?

J'en parlerai peut-être un jour. Pour l'instant, c'est à ranger avec les boîtes à oeufs.
JPL


:lol:

http://www.akustar.com/dossiers/402_tech.htm
reidemeister philippe
 
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Message » 04 Juin 2010 14:36

Jean-Pierre Lafont a écrit:Bravo Julien.
Là, ça dépasse largement les connaissances. Nul doute que la technologie évolue dans le bâtiment et qu'il existe des matériaux performants pour certaines applications.
Mais faut-il faire appel à ces techniques pour construire le plancher flottant d'un home cinéma?
Sont-elles à la portée du constructeur amateur?
Sont-elle appropriées à l'isolation acoustique?


Pour ces 3 points je dirai plus simplement que tout dépend vraiment de ce que l'on veut faire et que c'est du cas par cas, on ne peut pas répondre par oui ou par non sans donner plus de détails.

Jean-Pierre Lafont a écrit:Je relève 2 points dans votre présentation de la chape anhydrite:
peut se mettre en œuvre sans quasi aucun joint de fractionnement, jusqu'à 1000m²
En acoustique, les joints de fractionnement sont recherchés pour faire barrière à la propagation. Par exemple, on va diviser la chape en deux: une zone pour les enceintes et une autre pour les spectateurs. La partie enceinte sera 3 fois plus épaisse que l'autre pour préserver l'inertie. Dans un studio, la chape sera divisée en 3 ou 4 zones pour que les vibrations d'un instrument ne soient transmises par le sol au micro d'un autre instrument. Dans une régie, on aura une chape séparée sous chaque enceinte. Donc, le problème de la dilatation ne se pose pas.


Oui tout à fait d'accord sur le "problème" de la dilatation, mais si j'ai précisé cela c'est juste pour donner un maximum d'info de ce qui est possible de faire avec ce type de chape c'est tout :wink: pour une réalisation amateur et suivant les contraintes d'isolation acoustique on peut toujours faire le pour et le contre suivant les contraintes que l'on peut rencontrer.

Jean-Pierre Lafont a écrit:
possèdent une densité jusqu'à 2 fois moins élevé qu'une chape tradi
La encore, si on construit une chape flottante en béton, c'est pour avoir une inertie, donc une masse la plus élevée possible. Si la densité est faible, il faudra construire une chape plus épaisse, donc probablement plus chère et on perdra de la hauteur sous plafond alors que celle-ci est presque toujours insuffisante.


Encore une fois si j'ai bien précisé la densité, c'est que ce n'était pas anodin :wink: il est toujours plus intéressant de connaitre les caractéristiques de chaque méthodes avec les avantages et inconvénients, tout comme vous aller le faire après pour les chape sèche et qui pourtant n'ont plus grand chose à voir en terme de perfs.

Jean-Pierre Lafont a écrit:Voici allez voir dans les posts qui vont suivre que l'amateur aura déjà pas mal de problèmes à résoudre pour construire une chape flottante ordinaire sur ressorts ou sur plots. Je n'ajouterai donc pas d'exotisme dans les techniques employées. Mais c'est bien de l'avoir cité pour montrer que ça existe.


Ce type de chape n'est absolument pas "exotique" et très employé :wink: accessible a tout le monde, la chape et préparée sur demande en centrale et livré par toupie avec une mise en œuvre beaucoup plus simple (autonivelante) avec une finition et une planéité bien supérieur, et représente environ 90% des chapes que je vend, rien d'exceptionnel, mais voila, comme vous le dites la chape tradi a une meilleur performance question densité seulement le jour ou le néophyte demandera un devis pour faire réaliser sa chape je pense qu'il sera content de pouvoir faire son choix entre les 2 méthodes.

Jean-Pierre Lafont a écrit:Rappel:
N'oublions pas que sur ce forum, je reste volontairement très généraliste en ne proposant que les solutions les plus simples (même si certaines paraissent démesurées et affreusement compliquées pour quelques uns), et ce pour 3 raisons.
- Je limite le sujet à la construction d'un home cinéma (pas d'un vrai cinéma professionnel).
- Il s'agit de construction amateur. Certains ajouteront "haut de gamme", je répondrai "ça se discute".
- Je limite les descriptifs à des cas généraux pour faire comprendre le principe dans un but éducatif. Je ne traite pas le sujet en profondeur (il faudrait des centaines de pages). Je ne donne pas de consultation sur le forum et je ne dévoile pas ce qui me paraît confidentiel afin de préserver mon métier.

JPL


Parfaitement d'accord, perso j'essaye d'apporter ma petite contribution quand je le peut :oops:

Cordialement, julien.
wakup2
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Message » 04 Juin 2010 14:43

Ce qui serait intéressant c'est de connaitre le poids au m² nécessaire pour la dite chape.
Ensuite libre à chacun de choisir le procédé.
SoulMan
 
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Message » 04 Juin 2010 14:45

SoulMan a écrit:Ce qui serait intéressant c'est de connaitre le poids au m² nécessaire pour la dite chape.
Ensuite libre à chacun de choisir le procédé.


Densité de environ 2.2 pour une liquide, donc 2200kg/m3, y'a plus qu'a choisir l'épaisseur.
wakup2
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Message » 04 Juin 2010 15:53

Jean-Pierre Lafont a écrit:Bon, on va continuer avec les planchers flottants en parlant de la chape en béton sur une dalle existante.


Est ce que cette chape est possible quand la maison est construite sur vide sanitaire ?
dirtec
 
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Message » 04 Juin 2010 18:21

SoulMan a écrit:Ce qui serait intéressant c'est de connaitre le poids au m² nécessaire pour la dite chape.
Ensuite libre à chacun de choisir le procédé.

Je n'ai pas trop envie d'introduire les calculs sur le forum, parce que si on y met le doigt, on en voit plus le bout et ça peut vite devenir très lourd. Il vaudrait mieux ouvrir un autre sujet pour ça.

Si vous y tenez, voici quelques pistes:
Connaissant la raideur "Kd" du ressort et la fréquence de résonance "f", on peut calculer la masse par ressort m= Kd/(2Pi.f)²
(en négligeant le taux d'amortissement du système oscillant).
Exemple: on souhaite commencer à isoler à partir de 10Hz. La fréquence de résonance devra se situer une octave en dessous, soit 5Hz. Avec une raideur de 300000 N/m on obtient une masse de 304kg par ressort.

Attention, ce n'est pas le poids de la chape. Cette masse représente toute la boîte, avec le doublage des murs et du plafond, le traitement, le matériel et les spectateurs. Donc, une soustraction s'impose.

La densité des ressorts dépend des propriétés mécaniques de la chape, notamment de sa résistance à la flexion et au cisaillement en fonction des charges ponctuelles. Pour cela, il faut calculer le moment d'inertie, donc connaître le module de Young.

Il faut aussi tenir compte d'autres paramètres:
La résonance propre de la chape.
Les résonances liées à la propagation interne et aux modes stationnaires (donc à la géométrie de la chape et à son amortissement).
JPL

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Message » 04 Juin 2010 22:20

L'agencement sur un vide sanitaire a -t-il selon vous des répercutions importantes sur les désagréments que vous citez, tout en considérant que la dalle est dosée correctement?
manitao17
 
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Message » 04 Juin 2010 22:37

manitao17 a écrit:L'agencement sur un vide sanitaire a -t-il selon vous des répercutions importantes sur les désagréments que vous citez, tout en considérant que la dalle est dosée correctement?

Je n'ai jamais rencontré ce cas. On se retrouve avec 2 dalles superposées qui risquent fort de vibrer ensemble. Un peu comme un double vitrage. En fait, tout dépend de la flexion de la dalle solidaire.

Il y a aussi le risque de rupture au cisaillement. Est-ce que la dalle solidaire supportera une charge de 8 à 10 tonnes?
Quand je rencontre ce genre de situation je fais toujours appel à un bureau de contrôle agréé pour savoir si le plancher résistera sous la charge.
Je pense que j'opterai pour une chape sèche, plus légère.
JPL

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Message » 04 Juin 2010 23:46

Merci JPL, je n'oses poser d'autres questions (et pourtant j'en ai :roll: ), mais je vérifierais la chape utilisée pour ce type de dalle solidaire. J'en déduis que la flexion peut être contrée par un soutien plus important. Je suppose enfin que ce vide ne peut faire office de caisse de résonance si l'on respecte la règle des boîtes que vous avez expliqué très clairement. Le seule risque serait donc sur les 2 dalles superposées...
manitao17
 
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Message » 05 Juin 2010 6:46

manitao17 a écrit:Merci JPL, je n'oses poser d'autres questions (et pourtant j'en ai :roll: ), mais je vérifierais la chape utilisée pour ce type de dalle solidaire. J'en déduis que la flexion peut être contrée par un soutien plus important. Je suppose enfin que ce vide ne peut faire office de caisse de résonance si l'on respecte la règle des boîtes que vous avez expliqué très clairement. Le seule risque serait donc sur les 2 dalles superposées...

Je me suis peut-être mal exprimé.
Les principaux risques d'une chape béton posée sur une dalle solidaire, elle même sur un vide sanitaire sont:
1) Que la chape et la dalle vibrent ensemble. La dalle solidaire transmet alors sa vibration dans tout le bâtiment.
2) Le vide fait caisse de résonance car il n'est pas amorti (et souvent inaccessible pour intervenir).
3) La charge est trop importante et la dalle solidaire casse.

Avec une chape sèche, les vibrations ne seront pas coïncidentes car les masses respectives sont trop éloignées. Mais la chape sèche étant moins performante, la dalle solidaire sera davantage exposée.
Enfin, le 3eme point disparaît.

Mais cela ne signifie pas que la construction d'une chape béton dans ces conditions soit impossible ni même déconseillée. En fait, on se retrouve dans le même cas qu'une construction en étage. Il faut simplement prendre conseil auprès d'un ingénieur structures ou d'un bureau de contrôle pour s'assurer que le plancher supportera la charge.

Je dois seulement reconnaître que n'ai pas d'expérience avec le vide sanitaire. Le hasard fait que les chapes béton que j'ai construites en étage étaient dans des immeubles industriels, sauf une pour un HC dans un appartement Parisien.
JPL

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Chape béton supportée par des ressorts

Message » 05 Juin 2010 7:29

Bon, on va continuer avec la chape posée sur une dalle existante. La dalle sera de plein pied reposant sur la terre ferme ou bien en étage ou sur un vide sanitaire.

Ici, je ne parlerai que la construction. Le calcul et les précautions d'usage ayant été abordé dans ce post:
viewtopic.php?p=173826703#p173826703

Il faut d'abord vérifier que la surface d'appui est horizontale et régulière, sans obstacle (trappe, canalisation), ni aspérité pour ne pas percer la couverture plastique à venir. Si l'horizontalité est médiocre un ragréage au mortier sera peut-être nécessaire.

La construction débute par la pose d'une ceinture provisoire verticale en laine minérale ou en polystyrène sur tout le périmètre des murs (hauteur 30cm), y compris devant les portes. Puis, on étale sur le sol une couverture étanche en polyane, avec une remontée sur la ceinture (qualité 120 microns minimum). Assurer l'étanchéité avec du ruban adhésif.

Ensuite, on dispose les ressorts en respectant le calepinage issu de l'étude de charge. Les ressorts sont spécialement conçus pour cet usage. Chaque ressort est contenu dans une cage métallique et comprimé par une vis dont la tête dépassera de la chape.
Outre la raideur du matériau dont il est fait, la raideur d'un ressort est en partie conditionnée par ses proportions géométriques (diamètre et hauteur). De plus, la hauteur joue aussi un rôle important dans l'isolement de la chape et le diamètre dans la tenue mécanique du ressort (ce paragraphe est très simplifié).

On coule le béton en introduisant un treillis à mi-épaisseur comme pour la chape précédente.
Parfois, les têtes des ressorts sont reliés par un treillis métallique rigide, soudé à la demande, pour prévenir tout déplacement durant l'opération et pour renforcer l'ouvrage.

La chape repose directement sur le polyane sans laisser de vide d'air ni d'espace d'aucune sorte. Son épaisseur est rarement inférieure à 10 ou 15cm. On laisse reposer jusqu'au séchage complet (3 semaines).

Quand la chape ne craint plus le fissurage, on dévisse progressivement les vis des ressorts. Ceux-ci se libèrent et la chape monte. C'est assez spectaculaire, surtout quand on est dessus et que ça commence à bouger dans tous les sens. On retire les vis et on procède à un ragréage de finition au mortier fin ou avec un enduit spécial (sauf peut-être avec la chape anhydrite dont parle Julien).

Quand le ragréage est sec on peut retirer la ceinture provisoire. La dalle repose sur ses ressorts, l'opération est terminée.

Image

Pour info, il existe aussi des plots à air comprimé. Le principe reste le même. On coule la chape sur les plots, puis on leur injecte de l'air à l'aide d'une pompe spéciale et la chape se soulève. Chaque plot peut supporter jusquà 3 tonnes.

La prochaine fois, on parlera de la même chape supportée par des plots en élastomère.
JPL
Dernière édition par Jean-Pierre Lafont le 05 Juin 2010 9:23, édité 1 fois.

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Message » 05 Juin 2010 8:55

À propos des ressorts ou des plots élastomères, je suppose que ceux positionnés en périphérie de la pièce seront plus sollicités à cause du poids des futures cloisons de doublage et du plafond suspendu (ou auto portée), qui viendront compléter l’isolation par la suite.

Les charges s’exercant sur chaque ressort font elles l’objet d’un calcul méticuleux, ou bien concidère-t-on que la dalle est infiniment rigide et que la charge est uniformément répartie ?
:) :o 8)
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Message » 05 Juin 2010 9:29

Bachibousouk a écrit:À propos des ressorts ou des plots élastomères, je suppose que ceux positionnés en périphérie de la pièce seront plus sollicités à cause du poids des futures cloisons de doublage et du plafond suspendu (ou auto portée), qui viendront compléter l’isolation par la suite.
Les charges s’exercent sur chaque ressort font elles l’objet d’un calcul méticuleux, ou bien concidère-t-on que la dalle est infiniment rigide et que la charge est uniformément répartie ?


Si la chape en béton supporte des cloisons sèches, je n'en tiens pas compte.
Si elle supporte un doublage en parpaing, je renforce le treillis sur une bande de 50cm sur tout le périmètre. Eventuellement, j'augmente l'épaisseur par une surélévation sur le périmètre.

Pour les chapes sèches, les plots sous le doublage sont différents des autres. La densité change également. Nous en reparlerons avec les chapes sèches.
JPL

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Message » 05 Juin 2010 11:13

Oh passage, merci :mdr: mani
manitao17
 
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