10 conseils de base pour ne pas se louper en hifi
Attention:
ce sujet est un sujet qui plaisante pour rire en se marrant — il dit des choses absolument pas sérieuses pour rire et même des choses fausses qui ne sont pas vraies!
Comme c'est la règle dans un forum, où chacun doit essayer de faire profiter les autres de ses compétences propres, j'ai soigneusement essayé de réunir le plus grand nombre possible de conneries et de les exprimer le plus simplement possible. Evidemment, j'en ai forcément oublié un certain nombre: et je prie instamment les nombreux forumeurs plus expérimentés que moi en la matière de me pardonner mes oublis et de les réparer.
1) Refusez toute explication technique : Ces explications ne servent à rien car la hifi n’a rien à voir avec la technique, puisque, comme son nom l’indique, c’est une affaire de fidélité. Or le mot fidélité renvoie au latin fides, -ei, mot qui signifie foi, croyance, confiance, créance, crédit. Sans la foi, il est donc impossible qu’il y ait la moindre fidélité ; or la science et la technique excluent la foi : donc la science et la technique sont strictement incompatibles avec la possibilité même de la hifi. De plus, les données techniques et scientifiques de base qui entrent en jeu dans la construction du moindre maillon de hifi, par exemple un câble, sont d’un niveau extrêmement élevé. A moins d’avoir fait les études nécessaire, d’avoir une thèse du MIT, d’avoir été ingénieur en électronique à la NASA, d’avoir un expérience de 10 ou 15 en studio d’enregistrement, personne n’a le minimum requis pour comprendre la formulation même des questions. Il suffit de faire cette expérience et de poser une question à un technicien : on constatera immédiatement qu’il se met à parler en anglais, à employer des abréviations nombreuses et incompréhensibles et à tenir un langage obscur et incompréhensible. Si l’on réunit plusieurs techniciens et scientifiques, la chose empire encore : il font assaut d’obscurité et ne sont pas tous d’accord les uns avec les autres sans que l’on puisse parfois comprendre de quoi ils parlent et pourquoi ils se fâchent. Les explications techniques sont donc inutiles, et de toute façon, le niveau intellectuel moyen pour les comprendre dépasse de très loin celui du consommateur de hifi : le minimum d’études à faire est l’apanage d’une infime minorités d’individus tous adhérents de MENSA.
2) N’écoutez pas le vendeur : c’est un voleur ! : Le fait même qu’il vende la hifi pour vivre (en refusant d’avouer que sa marge est de 60 à 70% sur un ampli ou un lecteur de CD, et de 90 à 150% sur un câble) prouve sa malhonnêteté. S’il était réellement passionné et s’il aimait réellement la hifi, il ne la vendrait pas, car quand on aime, on ne compte pas : ainsi une mère qui aime son enfant ne songerait jamais à le vendre ! La duplicité des vendeurs est donc suffisamment établie pour que l’on adopte les comportements suivant : il faut toujours vérifier le prix du maillon acheté sur internet, l’essayer chez le vendeur puis l’acheter ailleurs ; lorsque le vendeur vous donne un conseil, éclatez de rire et haussez les épaules ; exigez systématiquement une ristourne de 75% et que le vendeur s’engage a) à un SAV complet pièces, main d’œuvre et déplacement, garanti en moins de 5 heures d’une durée de 15 ans, et b) à ce qu’il vous reprenne votre matériel (même acheté ailleurs) à 15% de plus que le prix d’achat (le matériel vintage est en effet de meilleure qualité que le matériel neuf). N.B. la garantie doit couvrir bien évidemment les éventuels accidents auxquels expose la possession de hifi : doigts baladeurs d’enfants, court-circuits engendrés par l’eau lors de l’arrosage des plantes posées sur les enceintes et les amplis, chutes et bris de lecteur CD par la femme de ménage, etc etc.
3) Soignez les supports de vos maillons, c’est essentiel : Le support colore toujours le son produit par un maillon, un peu comme le plastique de l’emballage donne un goût à la viande : il faut donc, dans l’idéal, que le maillon ne soit posé sur rien du tout. La chose étant encore malheureusement impossible, il faut se résigner à poser ses maillons sur des supports (mais c’est un pis aller que les vrais amateurs réprouvent). Il faut donc choisir le support en fonction des déformations dont la pièce et vos oreilles sont à l’origine. Ainsi, dans une pièce mal chauffée, donner une pointe de chaleur à l’aide d’un support en bois sombre sera apprécié, alors que dans une pièce dont le réflections vous brouillent l’écoute, un support en verre apportera un surcroît de transparence ; – et de même un support en pierre de granite colorera le son d’une touche de froideur. Etc. N.B. on a pu calculer que le prix moyen d'un support est entre 2 et 3 fois celui du maillon supporté.
4) Vos oreilles sont le maillon le plus important de votre système : il faut donc avant toutes choses les faire vérifier, de façon à avoir la certitude que vous entendez bien, ou, le cas échéant, à faire adapter la diffusion de votre système à vos carences auditives. On estime en général que l’ouïe présente nécessairement des défauts graves à partir de l’âge de 50 ans, qu’elle n’atteint son plein développement physiologique qu’à partir de l’âge de 21 ans, et sa pleine éducation musicale et culturelle qu’à partir de 45 ans : vous disposez donc d’un créneau parfaitement ciblé pour réaliser votre achat. C'est la raison pour laquelle la période professionnelle qui va de 21 à 45 ans doit être consacrée à accumuler assez d'argent pour s'offrir le système que l'on aura pris soin de chercher entre 45 et 50: si, à 50 ans, vous n’avez pas acheté un système hifi de TTHDG, vous pouvez considérer que votre vie d’audiophile est ratée. D’autre part, il existe certaines formes de névroses, voire de psychoses graves, qui nuisent gravement à l’écoute : ce que les psychiatres appellent, dans leur langage spécialisé «subjectivisme à tendance idiophile» et «objectivisme hystéro-positif» sont les deux formes de maladies mentales les plus répandues. N’hésitez pas à consulter et à vous faire traiter ou interner si vous en éprouvez le besoin : il existe, de nos jours, des associations proposant à leurs membres des traitements de groupes, sous une forme proche de celles des groupes de discussion chez les alcooliques anonymes (les sessions se faisant sur internet, il n’est même plus nécessaire de sortir de chez soi pour prendre son traitement).
5) Ne passez pas de musique pour tester votre système : Ce système, en effet, n’a pas été conçu pour cela. Il faut ici rappeler que, dans aucun laboratoire sérieux, on n’a jamais utilisé du Mozart ou les Stones, pour tester tel ou tel composant électronique ! On utilise des signaux : bruit blanc, bruit rose, noir, bleu etc ; signaux vobulés, volubiles et solubles ; fréquences glissantes et fréquences rugueuses. De plus que l’on parle de CD et de 33t, la prise de son et sa gravure déforment nécessairement l’original : seule l’écoute des vrais instruments peut servir de référence (mieux vaut donc amener un ami musicien qui se chargera de jouer de la musique dans l’auditorium). Dans tous les cas de figure, il convient de se souvenir que seuls les enregistrements auxquels vous avez participé pour en contrôler la qualité technique, depuis la prise de son jusqu’à la gravure (qui doit avoir été faite à la main, évidemment), lors d’un concert auquel vous étiez présent vous-mêmes, peuvent être utilisés pour vérifier la qualité du système hifi (et ceci à la condition que vous ayiez les compétences musicologiques pour en juger : on a vu, et on voit encore parfois, de soi-disant amateurs de hifi prétendre utiliser un enregistrement de piano sans être eux-mêmes des pianistes ni des spécialistes en musicologie !……
)6) Méfiez-vous du matériel à bas prix : N’achetez jamais un maillon qui coûte moins d’un mois de (votre) salaire : la hifi doit coûter cher pour fonctionner (ce qui ne l’empêche pas de pouvoir être éventuellement d’origine incontrôlée). Certains vendeurs peu scrupuleux proposent à leurs clients trop naïfs des maillons «audiophiles à tarif démocratique». C’est bien évidemment une escroquerie à laquelle de nombreuses personnes se laissent malheureusement prendre. Le matériel hifi est un matériel qui vise la perfection, ce qui demande d’utiliser les technologies les plus performantes, les plus récentes, les plus complexes et donc les plus coûteuses. On ne s’imagine pas acheter un avion, un satellite, une centrale thermonucléaire ou une voiture de course pour trois francs six sous : il n’y a donc aucune raison qu’il en aille différemment en hifi. De plus, le prix de votre système ne doit pas vous faire peur : vous le méritez bien, et il vous assurera la certitude absolue d’avoir ce qu’il y a de mieux, ce qui vous permettra de discuter de hifi sans craindre la contradiction. N’oubliez pas, enfin, que la hifi est un excellent placement : certains maillons de collection atteignent jusqu’à 30 fois leur prix original. Acheter de la hifi ne doit donc pas être considéré comme du gaspillage mais comme un investissement pour l’avenir. N’hésitez pas, le cas échéant, à faire un crédit sur 15 ou 20 ans pour vous offrir le système de vos rêves : il vous est dû. N’hésitez pas à dépenser des sommes d’argent que ceux qui n’y connaissent rien jugeront colossales : vous serez ensuite certain de ne plus être tenté d’acheter un second système ou de changer le vôtre.
7) Soignez les câbles : Ce sont les maillons principaux de votre système puisque sans eux, rien ne fonctionne : cette simple remarque de bon sens suffit à établir la stupidité radicale de ceux qui s’imaginent par exemple que, pour alimenter en électricité un lecteur de CD consommant 30W, il suffit d’utiliser un câble en matériau conducteur…
Il suffit de réfléchir quelques secondes pour s’apercevoir qu’il ne suffit pas de prendre n’importe quel fil pour tricoter un bon pullover avec lui : il n’y a pas de raison qu’il en aille autrement en hifi. Il faut toutefois éviter les excès. Ainsi, des laboratoires très sérieux (puisqu’ils fabriquent eux-mêmes des câbles) ont réussi à calculer de manière scientifique donc irréfutable qu’il ne fallait en aucun cas dépasser dix fois le prix du maillon pour chacun des câbles qu’il nécessite. Si vous vous décidez, par exemple, pour un lecteur de CD de moyen de gamme à 10 000 €, vous pouvez ainsi envisager l’achat d’un câble secteur à 100 000€. Au delà, il faudra vous poser la question : est-ce bien raisonnable ? Plutôt que de chercher à augmenter la musicalité d'un câble à 100 000 € branché à des enceintes à seulement 10 000€, on peut envisager de s'acheter des enceintes plus chères: elles seules justifieront l'achat d'un câble plus coûteux et donc plus performant.8 ) Prenez le temps de roder vos appareils avant de les écouter : C’est un conseil élémentaire, mais trop souvent négligé. Les règles du rodage sont très simples : un appareil doit avoir fonctionné un minimum de 5000 heures avant de pouvoir réellement montrer ce dont il est capable (et ceci à plein régime, c’est-à-dire volume à fond pour un amplificateur). Le même processus doit être répété lorsque l’on connecte un maillon à un autre maillon, par exemple un lecteur à un ampli ou un câble à une enceinte, etc., de façon à permettre à chaque maillon de s’habituer à son nouveau partenaire. Un minimum de 5 à 10 années d’usage continu est donc nécessaire avant de pouvoir réellement évaluer le potentiel de son matériel (N.B. n’oubliez pas de répéter le processus quand vous changez de disque, car celui-ci doit être considéré comme un maillon à part entière). L’association internationale des vendeurs de hifi, après de nombreuses études mettant à contribution les compétences aussi variées que reconnues de ses membres, a réussi à démontrer qu’un système hifi qui n’avait pas fonctionné un minimum de 40 000 heures (à pleine puissance : pour un rodage à mi-puissance, multiplier par 2 etc) ne peut pas être réellement évalué quant à ses qualités musicales.
9) La salle d’écoute est le maillon essentiel :Combien de fois n’avons-nous pas entendu des systèmes de prix moyen (compris disons, en 100 et 150 000) euros, ne pas fonctionner en raison de leur installation dans une salle catastrophique, là où, à l’inverse des systèmes bas de gamme (à 10/15 000€) fonctionnaient superbement dans des salles soigneusement étudiées au préalable ? Chaque pièce présente ses inconvénients, mais il existe quelques règles de base pour éviter les déboires. La taille, tout d’abord : une pièce doit avoir une taille suffisante pour pouvoir être utilisable. Un minimum de 90 mètres carrés s’impose (en deça, en effet, on ne parviendra jamais à rien : autant écouter au casque) avec une hauteur de plafond d’au moins 4,20 m. La pièce ne devra présenter aucune fenêtre ni ouverture, et aucune surface de plus d’un mètre carré parallèle à aucune autre surface. Les plafonds, sols et murs auront été traités acoustiquement par un spécialiste de cette opération. N’oubliez pas que la moindre modification dans la pièce entraîne nécessairement des changements radicaux : ne bougez plus ni votre fauteuil ni vos meubles, ni la bouteille d'apéro, une fois l’opération de traitement effectuée. N’hésitez pas à faire revenir un spécialiste toutes les deux ou trois semaines pour vérifier que rien n’a changé.
10) Renseignez-vous avant tout achat : Il existe des revues de hifi et des forums pour s’informer. Les revues de hifi sont conçus par des journalistes à la déontologie éprouvée, spécialistes de la hifi et totalement intègres et objectifs (ils n'ont aucun lien avec aucun vendeur et sont de simples passionnés): ils savent de quoi ils parlent et leurs jugements sont à la fois fiables, éclairés et clairs. Si un maillon hifi n’a pas été encensé par au moins dix revues de hifi et de musique, il convient de se méfier. Inversement, lorsqu’un maillon, par exemple un lecteur de CD, a reçu des récompenses dans 10 revues, il est impossible qu’il ne soit pas parfait : vous pouvez l’acheter directement en toute confiance et sans l’écouter. La deuxième source d’information fiable et objective, ce sont bien entendu les forums. Si vous envisager de vous offrir une paire d’enceintes, il y a forcément un club regroupant ses heureux possesseurs (s’il n’y en a pas, c’est que ces enceintes ne méritent pas d’être achetées). Or qui, sinon celui qui a fait l’effort de dépenser jusqu’à son dernier centime pour une paire d’enceintes est le mieux placé pour vous dire si oui ou non celles-ci sont les meilleures du monde ou s’il s’est fait avoir ? Il suffit d’ailleurs pour s’en convaincre de passer quelques instants sur internet et de prendre la peine de demander à un possesseur de tel maillon si son achat était bon ou s’il s’est fait couillonner: de sympathiques forumeurs s’empresseront de vous donner des avis objectifs et désintéressés. De plus, sur ces mêmes forums, certains vendeurs de hifi, passionnés authentiques par ce sujet, prennent sur les rares heures de sommeil arrachés à la gestion de leur entreprise (ravagée par les charges et la crise comme il se doit), pour répandre leurs lumières auprès des amateurs.
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