MadCat,
Au risque de te surprendre, je suis plutôt de ton avis sur plusieurs points :
- En premier lieu sur le fait qu'il en faut pour tout les goûts... et heureusement ... si nous aimions tous le même type de film ou de bouquin ... ou de maisons ou de voiture , ou de femme (
) quelle galère ... toute la société serait stéreotypée, nous serions tous des clones les unes des autres (pas au sens génétique, quoi que...
) ... pensée unique ... culture unique ...
beuark!
- Donc "plusieurs" SF : c'est un fait ... hard science (hard SF), spéculative Fiction, SF politique (surtout française), SF tendance horreur, Space Opéra, heroic fantaisy...
C'est vrai que Star Wars c'est "limite SF" : tu remplaces les lasers par des épées, Obi Wan par un magicien (Merlin ?), Dark Vador par l'équivalent du Price Jean ... Bon ok SW n'a de SF que la forme, mais avoue que quand c'est aussi bien fait, pourquoi bouder son plaisir.
En bref, chaque style de SF a ses propres exigences en matière de "crédibilité"
, de cohérence et de logique... il serait vain de vouloir porter un jugement de valeur des unes par rapport aux autres (...exigences!). Mais tout l'Art consiste à les arranger et les combiner intelligement... transposé au roman policier (qui a aussi ses rêgles) la mauvaise SF serait comme un mauvais policier ou l'assassin, un inconnu, surgit au dernier chapitre alors qu'on est pris par une intrigue apparement bien ficelée : tout l'édifice s'écroule bêtement... ou encore, un film SF délirant ou à la fin "ahhhh ce n'était qu'un rêve" :
déception !
Détrompe toi j'ai bien aimé génération proteus, et surtout le bouquin de koontz (à l'époque ou il n'écrivait pas exclusivement dans le but de pondre un best seller) "la semence du démon" ... le livre est d'ailleurs bien plus efficace que le film (à mon avis
) quoi qu'il en soit, c'est bien un exemple qu'à partir de prémisses délirantes (l'intelligence artificielle c'était de la SF en '70 ... et ça l'est toujours en 2002
) si le déroulement est d'une logique implaccable, ça fonctionne !
j'imagine que tu dois connaitre "mission gravité" (je ne sais plus l'auteur!!) un exemple de hard sf que je trouve beaucoup plus digeste que A.C. Clarke ou G. Benford, mais encore une fois , c'est mon avis (et je le partage!
)
Un dernier bouquin qui me tient à coeur "l'homme éclaté" de David Gerrold : un bijou d'intelligence et de logique sur un thème qui justement génère paradoxes et illogismes : le voyage dans le temps ...
Combien de mauvais romans abordent ce thème en jouant sur la facilité de résoudre l'intrigue en voyageant dans le temps (sans se soucier des paradoxes) ou au contraire, pour pallier une intrigue bancale, tourne en rond alors qu'un aller-retour temporel résoudrait tout (mais mettrait en évidence les lacunes du postulat de départ).
Bref : l'homme éclaté, une histoire de voyage dans le temps pour ceux qui détestent les histoires de voyage dans le temps !!
pour finir (enfin !
), je n'ai pas d'à priori bien arrété sur le style, les thèmes, et les formes de SF... j'aime les films (ou les bouquins) qui me surprennent et m'éloignent du quotidien et/ou qui ...heu... me font "marcher" et tiennent leurs promesses... (si tu vois ce que je veux dire..)
... un peu comme le 6eme sens, à la 1ere vision... ou "the game", dans un autre registre que la SF, j'aime me faire "embarquer", aiguiller sur de fausses pistes, et gare si le coup de théatre final n'est pas à la hauteur de "l'égarement" induit par l'intrigue