dub a écrit:Remplacer la France par la Suisse, en dehors du fait que ça risque de rencontrer quelques “réticences”, ça n'est pas si simple (imaginer qu'on change un pays comme on change la couleur des rideaux, c'est se fourvoyer). Et pas si simple, ne serait-ce que parce que, s'il y a certes un niveau cantonal avec sa propre organisation éducative (donc ses mécanismes de pouvoir: et penser que, si c'est proche, c'est facile, c'est à nouveau une erreur), il y a aussi un niveau fédéral qui agit au moins autant. Ça n'est pas du tout un modèle “localiste” — c'est un modèle à deux niveaux (par ex. si le recrutement est cantonal, les attendus sont fédéraux, ainsi qu'une partie du statut: et sans compter que la plupart des cantons connaissent une grave crise de recrutement).
Cdlt
je dis ça comme ça, juste pour opposer un système qui "grince" à un autre qui fonctionne...et juste aussi pour faire remarquer qu'il existe 2 façons de s'organiser collectivement: centralisée, pyramidale, verticale...et décentralisée, horizontale...
Les entreprises ont depuis longtemps fait le choix, par nécessité, il est vrai
je sais aussi que le système Suisse est impossible en France, car il aurait contre lui la collusion de toutes les forces jacobines
Tu parles de 2 niveaux, et tu as raison
- Le niveau national: la stratégie, le budget global, l'affectation des ressources financières et sa péréquation, fixer la "mission"...et tout les ans une négo avec les régions du type objectifs/moyens
- le niveau régional: l'action, en relation avec les CCI...définir des filières, les examens...les établissements qui recrutent eux-même leur personnel enseignant
L'ensemble formerait sans doute un individu plus maigre (lisez moins budgetivore), une tête mieux faite (car concentrée sur la stratégie et la finance, et non pas sur le micro-management), et un corps plus souple et réactif...
c'est de la science-fiction