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Message » 04 Fév 2020 0:20

C’est bien.
Ça fait des annees que vous etes contre tout ce qui vous bouge.
Et c’est de pire en pire.
Quand je te lis et me dire que je connais rien et donc m’interdire un droit d’avis...ça me conforte juste dans l’idee qu’un grand grand coup de balai est necessaire.
Je connais autant l’EN que toi,en tant qu’eleve,etudiant ,mari de profe et autant de potes dans l’education en fac.
Oublies ton esprit de caste ...et essayes simplement d’expliquer ce que vous voulez: je sais c’est dur d’etre simple et d’essayer de synthetiser des demandes multiples et sans coherence.
Tu veux,vous voulez quoi ?
Phil
Et evites de prendre tes contradicteurs de haut,c’est meprisant et ne sers pas ton discours auquel je ne comprends rien.
adpcol
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Message » 04 Fév 2020 0:50

adpcol a écrit:C’est bien.
Ça fait des annees que vous etes contre tout ce qui vous bouge.
Et c’est de pire en pire.
Quand je te lis et me dire que je connais rien et donc m’interdire un droit d’avis...ça me conforte juste dans l’idee qu’un grand grand coup de balai est necessaire.
Je connais autant l’EN que toi,en tant qu’eleve,etudiant ,mari de profe et autant de potes dans l’education en fac.
Oublies ton esprit de caste ...et essayes simplement d’expliquer ce que vous voulez: je sais c’est dur d’etre simple et d’essayer de synthetiser des demandes multiples et sans coherence.
Tu veux,vous voulez quoi ?
Phil
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Non, tu ne “connais par l'EN autant que moi”: les profs, j'en croise en moyenne deux cents par an depuis 25 ans — et je fais partie d'un collectif national d'enquête qui a plus de 5 ans. Toi, tu en as “entendu parler” et tu en as croisé quelques exemples. Ça n'a rien à voir et c'est factuel. Ton problème, c'est que tu ne reconnais pas la validité du savoir et tu crois que n'importe quelle opinion vaut n'importe quelle autre opinion — ce qui, je regrette d'avoir à le dire, est faux. Autant dire que je connaîtrais très bien la médecine hospitalière parce que j'aurais été opéré de l'appendicite et que ma soeur aurait épousé un médecin généraliste…

Qu'est-ce que veulent les profs? Non pas moi, car tu sembles imaginer que je suis dans l'EN — alors que ça fait 25 ans que je n'en fais plus partie (je fais partie des 55000 universitaires actuellement en activité en France, en comptant droit, lettres et sciences humaines, sciences et techniques, médecine/santé plus les corps spécifiques, ce qui représente 0,1% de la population de ce pays): moi, je ne “veux” rien (sur un plan personnel, je dois dire que je m'en fiche complètement: je me contente de faire honorablement mon métier)…

Les profs des premier et second degrés, massivement, veulent: 1) l'arrêt pur et simple des réformes qui diminuent sans cesse les heures d'enseignement au profit des “projets”, sorties, et autres gadgets pédagogo à la con; 2) le rétablissement d'un enseignement disciplinaire avec contrôle de niveau, au lieu du gloubigoulba des “synthèses de compétences” et autres sottises qui visent à supprimer les notes et à dissimuler toute question à propos du niveau (accessoirement, aussi: que le ministère de l'EN cesse de truquer systématiquement les examens en imposant des moyennes aux correcteur et d'imposer de pseudo évaluations dont les résultats restent opaques et n'ont aucune influence sur les élèves); 3) qu'on arrête de les prendre pour des cons en les payant aussi mal qu'ils le sont, et en leur supprimant toute forme de pouvoir et d'autorité sur les élèves (dont certains ne le sont d'ailleurs pas du tout).
J'ajoute, même si c'est une minorité (mais qui double tous les 3 ans depuis 15 ans): 4) ne plus être profs (et corrélativement, pour les étudiants: ne surtout pas faire ce métier). (Sur ce dernier point: savais-tu que l'éducation nationale a tellement de mal à recruter des profs (instits, profs de maths, profs de langue, par ex.) qu'elle recrute désormais des vacataires dont… les anciens stagiaires qu'elle a elle-même licenciés un ou deux ans avant? Leur nombre a beaucoup être faible en pourcentage (mais très élevé dans certaines circonscriptions situées dans certaines zones), leur augmentation commence à être significative.)
Et comme aucune de ces choses ne se fera (sauf la dernière peut-être), le délitement de l'enseignement public continuera sur la même pente à sombrer dans la médiocrité, comme il le fait depuis plus de vingt ans (les résultats des enquêtes PISA le prouvent) — et ceux qui en pâtiront les premiers, qui en pâtissent déjà, ça sera l'immense majorité des gens qui ne savent absolument pas instruire eux-mêmes leurs enfants et n'ont pas les moyens de leur payer un établissement de qualité.

Que fait JMB là-dessus? — Imposer en première et terminale des “parcours” à options tellement usine à gaz qu'il n'existe quasiment plus, actuellement de “classe” stable (ce qui veut dire: impossible de suivre les élèves), mais des mélanges de groupes de niveaux variables, avec des “parcours d'excellence” (en maths et en sciences) qui sont tellement difficiles, que même les élèves commencent à s'en apercevoir (et comme le “contrôle continu” démarre désormais en première: chaque note compte désormais pour la sélection à venir). Rendez-vous dans deux ans pour connaître leur taux d'échec non pas à l'examen (un nombre croissant de lycées interdisent désormais les notes de suivi au profit de “synthèses de compétences”), mais dans les “attendus” de parcoursup.

Actuellement, il y a, en gros, deux idéologies politiques: celle de gauche, qui chante que tout va très bien madame la Marquise depuis les années 80, tout en éliminant systématiquement toute forme de contrôle et d'évaluation du niveau; et celle de droite, qui dit (depuis la même durée) que rien ne va plus et qui en profite pour éliminer le peu qui reste, vu que tout ça coûte trop cher et rapporte moins que si c'était privatisé. Que chacun fasse son choix entre la peste et le choléra!

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Message » 04 Fév 2020 4:26

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Remy

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Et il poussa un de ces soupirs qui n'appartiennent qu'à ceux dont le génie se heurte aux âpres nécessités de la vie ...
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Message » 04 Fév 2020 11:01

Sinon, pour les abonnés: https://www.lemonde.fr/education/articl ... 73685.html
et: https://www.change.org/p/ministre-de-l- ... me-et-vous

Ça donne une idée de l'intensité des colères chez des gens qui ont, assez nettement, voté pour Macron, et pour une part non négligeable, pas seulement au second tour.

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Message » 04 Fév 2020 12:12

Plusieurs choses — en dehors des retraites — constituent des points de conflit dans l'EN. Dont la “réforme du Bac”, laquelle a été menée tellement à la va-vite qu'elle engendre des situations impossibles.
Ainsi la suppression du bac comme examen national, au profit d'un “contrôle continu” — les “E3C” (épreuves communes de contrôle continu). Ces dernières sont censées “remplacer les bacs blancs” jusqu'ici mis en place dans les établissements. Sauf que… Sauf qu'il faut désormais constituer des bases de sujets protégés contre les fuites, et que ces bases sont constituées de façon verticale sans aucun souci de savoir si oui ou non cela correspond aux progressions dans chaque établissement — lesquelles progressions dépendent à la fois des “spécialités ouvertes” (N.B. même les maths ne sont pas ouverts partout) et des conditions matérielles. Pour info: les spécialités mises en place conduisent à la suppression des groupes classe stables, pour la bonne raison qu'il n'est pas possible de dédoubler les profs censés enseigner à la fois la spécialité et l'enseignement commun, de sorte qu'il y a un nombre très élevé de cas de “regroupement” interclasse, voire de regroupement de spé+commun — ce qui interdit de stabiliser les progressions (lesquelles n'ont pu être faites qu'à l'arrache, les programmes étant sortis trop tard pour anticiper). De plus, les élèves ont massivement fait leurs choix de spé sans connaître les programmes et sont beaucoup à être infiniment surpris du niveau exigé — au point que, les moyennes s'effondrant, ils sont nombreux à être paumés (N.B. ils doivent abandonner une spé sur 3 à l'issue de la première, donc en ce moment: sans savoir exactement ni leurs notes ni ce que cela aura comme effets sur leur orientation post bac). Enfin, l'idée de remplacer des bacs blancs par du continu est l'exemple type d'une abstraction de technocrate qui veut faire croire que “ça ne change rien”. À part que les bacs blancs servaient de banc d'essai aux élèves, échouer à blanc étant autre chose qu'échouer à l'examen. Or, désormais “tout compte” et aura des effets (imprévisible) de sélection: d'où la colère et la surprise des associations de parents qui constatent que, maintenant, on sélectionne leur progéniture encore plus tôt — et sans “épreuves blanches”… Et là où les élèves tentent de protester, on n'hésite pas à envoyer la police et à mettre des ados de 16 ans en garde-à-vue, pour un simple sit-in devant un établissement — les élèves récalcitrants se voyant infliger un zéro comptant pour l'examen.
Pour ma part, je suis bien loin de penser que la sélection soit un mal (au contraire, puisque j'en constate les effets délétères, pour ne pas dire plus, dans mes amphi et dans mes salles de cours). Mais là, ce qui est délirant c'est qu'il n'y a aucune continuité: on ne sélectionne pas du tout de la maternelle à la seconde, on n'oriente pas, on ne propose aucune possibilité de rattrapage et de mise à niveau; puis, tout à coup, on défouraille. Évidemment, je connais pas mal d'universitaires qui se disent que ça n'est pas si mal, dans la mesure où ça nous évitera d'avoir à “faire le tri” — dans la douleur et l'étonnement — durant les premières années de fac (pour ceux qui s'y inscrivent, souvent faute de mieux et parce que ça ne coûte quasiment rien). Mais je pense que, d'une part, ça n'est pas si évident que ça (il faudra bien les caser quelque part tous ces échoués: car on ne va tout de même pas les inscrire directement au chômage), et que, d'autre part, la disjonction entre les études secondaires et les études universitaires reste massive (inutile de dire que les programmes de lycée n'ont tenu aucun compte de ce qui suit!)…

Voilà un exemple typique: sur le fond, la grande majorité des profs du secondaire (on parle de 60 à 70% selon les études) étaient d'accord pour réformer les études en lycée (car ils n'ont plus rien à voir, idéologiquement, avec les profs d'il y a 50 ans ou même d'il y a 20 ans); actuellement, la proportion s'est renversée. Ou comment transformer des alliés en ennemis……

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Message » 04 Fév 2020 12:36

dub a écrit:
adpcol a écrit:C’est bien.
Ça fait des annees que vous etes contre tout ce qui vous bouge.
Et c’est de pire en pire.
Quand je te lis et me dire que je connais rien et donc m’interdire un droit d’avis...ça me conforte juste dans l’idee qu’un grand grand coup de balai est necessaire.
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Non, tu ne “connais par l'EN autant que moi”: les profs, j'en croise en moyenne deux cents par an depuis 25 ans — et je fais partie d'un collectif national d'enquête qui a plus de 5 ans. Toi, tu en as “entendu parler” et tu en as croisé quelques exemples. Ça n'a rien à voir et c'est factuel. Ton problème, c'est que tu ne reconnais pas la validité du savoir et tu crois que n'importe quelle opinion vaut n'importe quelle autre opinion — ce qui, je regrette d'avoir à le dire, est faux. Autant dire que je connaîtrais très bien la médecine hospitalière parce que j'aurais été opéré de l'appendicite et que ma soeur aurait épousé un médecin généraliste…

Qu'est-ce que veulent les profs? Non pas moi, car tu sembles imaginer que je suis dans l'EN — alors que ça fait 25 ans que je n'en fais plus partie (je fais partie des 55000 universitaires actuellement en activité en France, en comptant droit, lettres et sciences humaines, sciences et techniques, médecine/santé plus les corps spécifiques, ce qui représente 0,1% de la population de ce pays): moi, je ne “veux” rien (sur un plan personnel, je dois dire que je m'en fiche complètement: je me contente de faire honorablement mon métier)…

Les profs des premier et second degrés, massivement, veulent: 1) l'arrêt pur et simple des réformes qui diminuent sans cesse les heures d'enseignement au profit des “projets”, sorties, et autres gadgets pédagogo à la con; 2) le rétablissement d'un enseignement disciplinaire avec contrôle de niveau, au lieu du gloubigoulba des “synthèses de compétences” et autres sottises qui visent à supprimer les notes et à dissimuler toute question à propos du niveau (accessoirement, aussi: que le ministère de l'EN cesse de truquer systématiquement les examens en imposant des moyennes aux correcteur et d'imposer de pseudo évaluations dont les résultats restent opaques et n'ont aucune influence sur les élèves); 3) qu'on arrête de les prendre pour des cons en les payant aussi mal qu'ils le sont, et en leur supprimant toute forme de pouvoir et d'autorité sur les élèves (dont certains ne le sont d'ailleurs pas du tout).
J'ajoute, même si c'est une minorité (mais qui double tous les 3 ans depuis 15 ans): 4) ne plus être profs (et corrélativement, pour les étudiants: ne surtout pas faire ce métier). (Sur ce dernier point: savais-tu que l'éducation nationale a tellement de mal à recruter des profs (instits, profs de maths, profs de langue, par ex.) qu'elle recrute désormais des vacataires dont… les anciens stagiaires qu'elle a elle-même licenciés un ou deux ans avant? Leur nombre a beaucoup être faible en pourcentage (mais très élevé dans certaines circonscriptions situées dans certaines zones), leur augmentation commence à être significative.)
Et comme aucune de ces choses ne se fera (sauf la dernière peut-être), le délitement de l'enseignement public continuera sur la même pente à sombrer dans la médiocrité, comme il le fait depuis plus de vingt ans (les résultats des enquêtes PISA le prouvent) — et ceux qui en pâtiront les premiers, qui en pâtissent déjà, ça sera l'immense majorité des gens qui ne savent absolument pas instruire eux-mêmes leurs enfants et n'ont pas les moyens de leur payer un établissement de qualité.

Que fait JMB là-dessus? — Imposer en première et terminale des “parcours” à options tellement usine à gaz qu'il n'existe quasiment plus, actuellement de “classe” stable (ce qui veut dire: impossible de suivre les élèves), mais des mélanges de groupes de niveaux variables, avec des “parcours d'excellence” (en maths et en sciences) qui sont tellement difficiles, que même les élèves commencent à s'en apercevoir (et comme le “contrôle continu” démarre désormais en première: chaque note compte désormais pour la sélection à venir). Rendez-vous dans deux ans pour connaître leur taux d'échec non pas à l'examen (un nombre croissant de lycées interdisent désormais les notes de suivi au profit de “synthèses de compétences”), mais dans les “attendus” de parcoursup.

Actuellement, il y a, en gros, deux idéologies politiques: celle de gauche, qui chante que tout va très bien madame la Marquise depuis les années 80, tout en éliminant systématiquement toute forme de contrôle et d'évaluation du niveau; et celle de droite, qui dit (depuis la même durée) que rien ne va plus et qui en profite pour éliminer le peu qui reste, vu que tout ça coûte trop cher et rapporte moins que si c'était privatisé. Que chacun fasse son choix entre la peste et le choléra!

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+1
Une usine à gaz à tel point que ma compagne directrice en primaire depuis 13 ans et maitre formateur depuis 10 ans veut stopper ces deux postes à la rentrée prochaine. Elle n'en peut plus malgré le soutien de son inspectrice qui est à l'écoute du mal être du "personnel de direction" des primaires de sa circonscription.
Du coup, ma compagne regarde pour prendre un poste en RASED. Elle a la formation et les compétences pour. Un lien pour expliquer le RASED : https://www.education.gouv.fr/cid24444/les-reseaux-d-aides-specialisees-aux-eleves-en-difficulte-rased.html.
C'est bien dommage parce qu'elle aime son métier :cry:
Titistardust
 
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Message » 04 Fév 2020 12:45

Oui, ça aussi, c'est inquiétant… La (soi-disant) réforme de la formation des maîtres (qui est actuellement totalement à la ramasse) vient se heurter de plein fouet à une contradiction: les enseignants de terrain se barrent massivement…
Et un poste en RASED, je comprends bien: c'est autrement plus valorisant pour un enseignant qui veut se rendre utile (même si les RASED sont dans un état piteux dans un grand nombre de départements).

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Message » 04 Fév 2020 12:52

Cette année elle a mis en pause son poste de maitre-formateur pour reprendre une classe à mi temps (école de 11 classes donc décharge à mi-temps). Elle a été complété par un stagiaire :lol:
Stagiaire qui est complètement débordé par les gamins de CM1 qui chahute à longueur de journée, se balance tout ce qui traine, font sauter les dalles de faux plafonds à coup de gomme et autres projectiles.... Elle est presque obligée de recadrer systématiquement les gamins le jeudi matin quand elle les récupère. Ce stagiaire va être changé d'établissement après les vacances de février, fait rare. Anciennement, vu les alertes à l'inspection, il aurait été remercié. Là, en manque de profil à recruter, on va tenter de sauver le soldat Ryan :-? Et ces encore les gamins qui vont trinquer.
Titistardust
 
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Message » 04 Fév 2020 13:07

Titistardust a écrit:Cette année elle a mis en pause son poste de maitre-formateur pour reprendre une classe à mi temps (école de 11 classes donc décharge à mi-temps). Elle a été complété par un stagiaire :lol:
Stagiaire qui est complètement débordé par les gamins de CM1 qui chahute à longueur de journée, se balance tout ce qui traine, font sauter les dalles de faux plafonds à coup de gomme et autres projectiles.... Elle est presque obligée de recadrer systématiquement les gamins le jeudi matin quand elle les récupère. Ce stagiaire va être changé d'établissement après les vacances de février, fait rare. Anciennement, vu les alertes à l'inspection, il aurait été remercié. Là, en manque de profil à recruter, on va tenter de sauver le soldat Ryan :-? Et ces encore les gamins qui vont trinquer.


Fait rare…… Mais moins que jadis: en tout cas, en augmentation continue depuis une dizaine d'années. Pour ce que j'en sais, la situation est à peu près la même partout que celle que je connais: ce sont les rectorats qui implantent les stagiaires (et les utilisent comme personnels de remplacement pour gérer les décharges — et on n'hésite plus, depuis 3/4 ans à systématiser les 2 stagiaires sur un poste plein!). D'où des difficultés à n'en plus finir: d'une part, les stagiaires en question arrivent dans une classe souvent sans aucune expérience préalable (effet des deux réformes précédentes mastérisation + nouveaux concours).
En clair, il y a une constante depuis 20 ans: ils n'ont, une fois sur deux, jamais eu une classe en responsabilité auparavant. De plus, beaucoup ont un mal de chien à comprendre qu'encadrer des enfants, cela suppose d'être strict (et carré dans le travail de prép), et qu'être strict n'a rien à voir avec être dur… On peut leur expliquer ce qu'il faut faire, comment il faut s'y prendre autant qu'on veut, ça n'a aucun effet (car c'est lié à leur personnalité et pas à leurs connaissances), et d'autant moins que, 9 fois sur 10, ceux qui rencontrent ces problèmes prétendent que non, ils n'y sont pour rien, que ce sont les élèves, les collègues, la formation, l'inspection, la mairie, les parents (tout ce qu'on veut sauf eux).
Et ce qui n'est pas nouveau non plus, c'est l'imposition d'une soi-disant “alternance” qui se traduit par l'absence totale de progressivité et l'absence de stages au sens réel du terme. Ça en est au point que là, ce sont les rectorats qui s'occupent des stages proposés aux étudiants de licence: or, comme ils manquent de personnels pour le faire, c'est laissé à vau-l'eau depuis la rentrée… De sorte que personne ne sait exactement ce que les étudiants sont censés faire pendant ces stages.
En revanche, ce qui est assez nouveau, depuis une 10zaine d'années, c'est l'augmentation du taux de licenciement à l'issue du stage “en poste” à mi-temps en deuxième année de master (quitte à les réemployer ensuite comme vacataires, certes!)…

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Message » 04 Fév 2020 13:54

dub a écrit:
Les profs des premier et second degrés, massivement, veulent: 1) l'arrêt pur et simple des réformes qui diminuent sans cesse les heures d'enseignement au profit des “projets”, sorties, et autres gadgets pédagogo à la con; 2) le rétablissement d'un enseignement disciplinaire avec contrôle de niveau, au lieu du gloubigoulba des “synthèses de compétences” et autres sottises qui visent à supprimer les notes et à dissimuler toute question à propos du niveau (accessoirement, aussi: que le ministère de l'EN cesse de truquer systématiquement les examens en imposant des moyennes aux correcteur et d'imposer de pseudo évaluations dont les résultats restent opaques et n'ont aucune influence sur les élèves); 3) qu'on arrête de les prendre pour des cons en les payant aussi mal qu'ils le sont, et en leur supprimant toute forme de pouvoir et d'autorité sur les élèves (dont certains ne le sont d'ailleurs pas du tout).
J'ajoute, même si c'est une minorité (mais qui double tous les 3 ans depuis 15 ans): 4) ne plus être profs (et corrélativement, pour les étudiants: ne surtout pas faire ce métier). (Sur ce dernier point: savais-tu que l'éducation nationale a tellement de mal à recruter des profs (instits, profs de maths, profs de langue, par ex.) qu'elle recrute désormais des vacataires dont… les anciens stagiaires qu'elle a elle-même licenciés un ou deux ans avant? Leur nombre a beaucoup être faible en pourcentage (mais très élevé dans certaines circonscriptions situées dans certaines zones), leur augmentation commence à être significative.)

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Je ne sais pas (ou plutôt j'en doute ) que c'est en augmentant les profs qu'on aura une amélioration !
A quoi ça sert d'augmenter des salariés si le problème est d'ordre structurel ?
- organisation obsolète: un monstre centralisé...si ce mode d'organisation était efficace, l'URSS n'aurait pas disparu...plus aucune entreprise performante ne fonctionne sur ce modèle macrocéphale + jambes malingres...même les armées ont renoncé depuis longtemps à ce type d'organisation, et sont passés à un commandement par mission: on fixe la mission et on affecte les moyens en les mesurant, et c'est le terrain qui déroule...et l'EM se place sur le coup d'après plutôt que de micro-manager à distance l'action en cours
- mode de recrutement inadapté: c'est celui qui envoie un jeune prof qui a passé son concours dans le sud de la France enseigner en banlieue parisienne pour son premier poste...tiens petite question: pourquoi les grandes entreprises ne recrutent t'elle pas leurs ingénieurs (par exemple) par voie de concours, comme le fait l'EN ?
Mais pour en revenir aux histoires de gros sous et admettont que les profs soient augmentés...d'ou viendrait l'argent ? on se retire du Sahel ? on demande aux traminots/cheminots de rester au boulot jusqu'à 70 ans ? ( :ko: ) on supprime les APL ?
Sinon, y 'a t'il toujours autant de profs qui n'enseignent pas, ou finalement a t'on renoncé à les compter ?
l'article date un peu, c'est pour ça que je pose la question
http://www.slate.fr/story/62319/60.000- ... s-detaches
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Message » 04 Fév 2020 14:04

Dans les annees 70 les recrutements a l’EN reposaient sur des principes simples:
- etudes payees.
- possibilités de recrutement avec contrat en fin de 3eme.
- logement de fonction.
- et n’en deplaise conges et vacances
- possibilité de devenir instits pour qui justifiait de 3 gosses.

Ça existe plus je crois.
Phil,ça n’empeche que des generations d’instits ont fonctionné sur ces bases.
Bon,c’est vrai j’y connais rien.
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Message » 04 Fév 2020 14:05

Un tiers des dépenses de l'EN est consacrée à autre chose qu'à l'enseignement proprement dit. Qui plus est, toutes les évaluations internationales (PISA, PIRLS, TIMSS) convergent vers deux corrélations: d'une part la régression continue du niveau des élèves en France, d'autre part la corrélation des bons résultats (au niveau OCDE) et des rémunérations plus élevées (qu'en France: ce qui n'est pas difficile, évidemment). Curieusement, les deux évolutions — baisse du niveau et baisse du pouvoir d'achat — concordent parfaitement sur les 20 dernières années, en même temps qu'elles concordent avec la mise en place de “l'évaluation par les compétences” (mais ça doit être un hasard à l'état pur!). Enfin, même l'actuel ministre de l'EN a été contraint de reconnaître que sa boutique essuie une crise du recrutement — en réalité, l'une des plus intenses de son histoire depuis plus de 70 ans…
Quant aux “enseignants qui n'enseignent pas”: c'est-à-dire par ex. ceux qui sont déchargés parce qu'ils sont directeurs d'écoles primaires (maternelles et élémentaires), ils sont en diminution nette — et si tu lis la presse, tu sais qu'il y en a qui démissionnent de cette fonction, et d'autres qui se suicident…

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Message » 04 Fév 2020 14:14

adpcol a écrit:Dans les annees 70 les recrutements a l’EN reposaient sur des principes simples:
- etudes payees.


Effectivement supprimé — depuis la période 78-84.

- possibilités de recrutement avec contrat en fin de 3eme.


Supprimé depuis très longtemps — le recrutement se fait à Bac +2 depuis 1982, et se faisait au niveau Bac depuis 1941 (le bac se préparant et se passant en écoles normales, avec un recrutement dans les classes de seconde de l'époque). Il se fait à Bac+3 depuis 1989 et à Bac+4,5 depuis 2011-2013 — et se fera à Bac+5 dans 2 ans.

- logement de fonction.


Supprimé depuis 1989 — et ça n'existait que pour les instits, pas pour le secondaire, encore moins pour le supérieur.

- et n’en deplaise conges et vacances


Les 4 enquêtes précédentes de la cour des comptes démontrent que le travail hebdomadaire des enseignants des premiers et seconds degrés varient entre 38 et 41h en moyenne annuelle. Ça doit être des gauchistes ou des révolutionnaires du sentier lumineux à la cour des comptes! :mdr:

- possibilité de devenir instits pour qui justifiait de 3 gosses.


À moitié supprimé (depuis 89): ça ne donne le droit que de passer le concours — mais plus de l'avoir.

Bon,c’est vrai j’y connais rien.


Ça n'est pas que tu ne connais rien: c'est que ce que tu connais renvoie à des situations totalement dépassées depuis au moins 30 ans.

Cdlt :wink:

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Message » 04 Fév 2020 14:22

Certes.
Sauf que des generations ont fonctionné sur ces schemas.
Pas certain que les nouveaux impétrants le sachent.
Mais bon ,encore une fois toi,tu sais...
J’ai pas encore bien compris en quoi ton boulot (mi- prof et mi pas - prof :hein: ) et quel est ton ,votre rôle et à quoi ça sert ,vu que selon tes dires les decideurs s’en tapent.
Du coup demissionnez.
Phil
Ah ,oui cdlt :wink: aussi
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Message » 04 Fév 2020 14:26

SEM a écrit:
dub a écrit:
Les profs des premier et second degrés, massivement, veulent: 1) l'arrêt pur et simple des réformes qui diminuent sans cesse les heures d'enseignement au profit des “projets”, sorties, et autres gadgets pédagogo à la con; 2) le rétablissement d'un enseignement disciplinaire avec contrôle de niveau, au lieu du gloubigoulba des “synthèses de compétences” et autres sottises qui visent à supprimer les notes et à dissimuler toute question à propos du niveau (accessoirement, aussi: que le ministère de l'EN cesse de truquer systématiquement les examens en imposant des moyennes aux correcteur et d'imposer de pseudo évaluations dont les résultats restent opaques et n'ont aucune influence sur les élèves); 3) qu'on arrête de les prendre pour des cons en les payant aussi mal qu'ils le sont, et en leur supprimant toute forme de pouvoir et d'autorité sur les élèves (dont certains ne le sont d'ailleurs pas du tout).
J'ajoute, même si c'est une minorité (mais qui double tous les 3 ans depuis 15 ans): 4) ne plus être profs (et corrélativement, pour les étudiants: ne surtout pas faire ce métier). (Sur ce dernier point: savais-tu que l'éducation nationale a tellement de mal à recruter des profs (instits, profs de maths, profs de langue, par ex.) qu'elle recrute désormais des vacataires dont… les anciens stagiaires qu'elle a elle-même licenciés un ou deux ans avant? Leur nombre a beaucoup être faible en pourcentage (mais très élevé dans certaines circonscriptions situées dans certaines zones), leur augmentation commence à être significative.)

Cdlt :wink:


Je ne sais pas (ou plutôt j'en doute ) que c'est en augmentant les profs qu'on aura une amélioration !
A quoi ça sert d'augmenter des salariés si le problème est d'ordre structurel ?
- organisation obsolète: un monstre centralisé...si ce mode d'organisation était efficace, l'URSS n'aurait pas disparu...plus aucune entreprise performante ne fonctionne sur ce modèle macrocéphale + jambes malingres...même les armées ont renoncé depuis longtemps à ce type d'organisation, et sont passés à un commandement par mission: on fixe la mission et on affecte les moyens en les mesurant, et c'est le terrain qui déroule...et l'EM se place sur le coup d'après plutôt que de micro-manager à distance l'action en cours
- mode de recrutement inadapté: c'est celui qui envoie un jeune prof qui a passé son concours dans le sud de la France enseigner en banlieue parisienne pour son premier poste...tiens petite question: pourquoi les grandes entreprises ne recrutent t'elle pas leurs ingénieurs (par exemple) par voie de concours, comme le fait l'EN ?
Mais pour en revenir aux histoires de gros sous et admettont que les profs soient augmentés...d'ou viendrait l'argent ? on se retire du Sahel ? on demande aux traminots/cheminots de rester au boulot jusqu'à 70 ans ? ( :ko: ) on supprime les APL ?
Sinon, y 'a t'il toujours autant de profs qui n'enseignent pas, ou finalement a t'on renoncé à les compter ?
l'article date un peu, c'est pour ça que je pose la question
http://www.slate.fr/story/62319/60.000- ... s-detaches


Le premier des moyens quand on veut transmettre une connaissance, c'est d'avoir des personnes pour le faire. Il n'y a pas assez d'adultes dans les établissements scolaires pour encadrer les élèves. Si vous trouvez normal qu'un prof se tape du boulot de secrétariat au lieu de préparer des cours ou de remettre des connaissances au goût du jour, ça pose un petit problème quand-même. Je ne connais pas beaucoup de boîtes où les ingénieur(e)s font le travails des assistant(e)s. Dans la mienne, une assistante pour deux ingés chargés d'affaires. Ma femme prof? Ben, même pas un bureau où recevoir les parents :lol:
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