Betekaa a écrit:pour les bombes nucléaires dans les garages, je suis totalement ignorant. Je pensais plutôt à celles vendues par l'ex URSS
L'URSS n'en vendait pas. Ça ne se vend pas se genre de trucs!
L'URSS n'existe plus. On ne peut pas parler d'«ex»-URSS, mais plutôt des Etats, aujourd'hui souverains, qui formaient l'ancienne URSS.
A ma connaissance, quatre d'entre eux avaient sur leurs territoires des armes nucléaires, tactiques et stratégiques: La Russie (immense majorité des armes stratégiques), l'Ukraine (une bonne partie des têtes nucléaires stratégiques aéroportées), la Biélorussie, aujourd'hui le Bélarusse, et le Kazakhstan.
Après l'effondrement de la fédération soviétique, tous ces Etats ne pouvaient avoir qu'un contrôle matériel de ces armes, au plus: toute la chaîne de commandement et de contrôle remontait à Moscou. D'ailleurs, à l'époque où ces armes étaient encore disséminés dans ces Etats, la Russie avait procédé à quelques exercices de tir de missiles stratégiques qui y étaient basés, entre autre pour bien montrer qui les contrôlait.
Le fait est que l'URSS veillait à maintenir une homogénéité ethnique dans les unités de ses forces stratégiques, en très grande majorité composées de citoyens russes. Quoique "Russe", c'est un terme qui peut recouvrir pas mal d'ethnies: Doudaïev, la figure emblématique de l'indépendantisme tchétchène, était un ancien général de l'Aviation à long rayon d'action (=force stratégique)!
Aujourd'hui, toutes les armes nucléaires stratégiques sont retournées en Russie, Russie qui a en outre reçu de l'Ukraine en échange d'une renégociation de sa dette le reliquat en état de vol des bombardiers stratégiques et des missiles de croisières qu'elle avait voulu conserver. Donc, non seulement les armes, mais aussi les vecteurs de armes sont concentrés aujourd'hui en Russie. Ce qui implique aussi une certaine concentration du personnel qui les mettait en œuvre.
Evidemment, nous parlons là d'armes stratégiques, c'est-à-dire de têtes nucléaires et surtout de vecteurs encombrants, très complexes et difficiles à camoufler, à stocker, à entretenir, à mettre en œuvre.
Pour ce qui est des armes dites tactiques, les choses sont un peu différentes dans la mesure où, par nature, elles sont conçues pour être plus facilement utilisable dans un environnement technique plus "rustique". Une situation un peu différente, mais pas dramatiquement non plus: cela reste des armes complexes. De la même manière qu'il faut un technicien qualifié pour rendre opérationnelle un missile air/sol à guidage laser, il en faut un pour mettre en condition opérationnelle ce type d'armes nucléaires tactiques. D'autant que, naturellement, elles faisaient l'objet de procédure et de mesures de sécurité plus strictes que les autres.
Alors, entre les dizaines de milliers d'ogives nucléaires tactiques dont disposaient l'ancienne armée soviétiques, on peut sans doute craindre que quelques-unes aient été disséminées par quelques officiers sans le sou. Il y a des corrompus et/ou des faibles d'esprit partout. C'est une possiblité crédible à défaut d'être certaine. Très loin de l'être, tout du moins à partir des informations qui sont sur la place publique. Il est vrai que la Russie ou d'autres états issus de l'ancienne Union soviétique n'auraient aucune gloire à tirer de la nouvelle que quelques armes si sensibles se soient évaporé dans la nature et que ce n'est pas d'eux qu'il faudrait attendre de tels aveux.
Néanmoins, jusqu'à présent, toute les informations qui ont circulé à propos de tels faits de dissémination se sont révélé être assez fantasmagoriques.