papinova a écrit:Est-ce aux hommes d'en juger, est-ce à la religion de s'en mêler ?
Personne ne répond à ton interrogation parce que le problème n'est pas tant religieux que philosophique.
Et il est difficile de l'aborder dans un topic consacré à la religion.
La religion s'en mêle parce qu'elle considère que le fœtus est un être vivant et donc que l'avortement un crime.
Ce qui fait dire au pape François que le recours à l'avortement équivalait au recours à un tueur à gages.
Sans aller jusque là le débat ne peut pas être tranché philosophiquement d'une manière générale. Des femmes peuvent perdre leur fœtus pendant leur grossesse par accident ou accouchent d'un enfant mort-né et c'est un drame terrible pour elles tandis que d'autres ont recours à l'avortement dit "
de confort" parce qu'elle ne veulent plus, ou n'ont jamais voulu, d'un enfant.
Mais ce n'est jamais un avortement de confort, ça reste la plupart du temps un drame pour ces dernières, qui peut resurgir psychologiquement des années après.
Evidemment qu'elles ont ont raison de réclamer ce droit élémentaire, d'autant plus qu'elles en disposaient et qu'il leur est retiré. Evidemment que la religion ne devrait pas interférer avec la législation.
Et l'homme ne doit pas juger... juste accompagner la décision s'il est directement concerné, et ne pas s'y opposer, ni l'imposer.
Le plus grave c'est que le Conseil Constitutionnel de Pologne vient de considérer que l'IVG est inconstitutionnelle, y compris en cas de malformation grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable et potentiellement mortelle.
Et là c'est carrément un retour en arrière de 70 ans.