vincent128 a écrit:allucinéma a écrit:
A titre indicatif, cet article ne s'applique pas lors d'un achat entre particuliers pour le cas où le vendeur n'a pas connaissance de ce vice caché au moment de la vente. Dans le cadre du droit français, le particulier est considéré de bonne foi, et l'achat/vente entre particuliers de biens d'occasion est considérée comme clos lorsque l'acheteur a definitivement pris possession du bien et qu'il en a règlé la totalité du prix.
Tu es sûr de ça?
Parce que je croyais que la vente était conclue dès lors qu'il y avait accord sur la chose et le prix, donc avant même que l'appareil voyage. Ce qui signifierait que l'appareil voyage aux risques et périls de l'acheteur (puisqu'il en est déjà propriétaire), et donc le vendeur ne serait pas responsable d'un dommage subi durant le transport...
Bien raisionné, Vincent.

Oui, la vente est parfaite dès l'accord sur la chose et sur le prix.
Cela signifie, entre autre, que le transfert de propritété de la chose vendue s'opère dès que la vente est conclue.
Il n'en va autrement que si le contrat de vente stipule une réserve de propriété au profit du vendeur.
En l'absence d'une telle réserve, le transfert immédiat de la propriété a pour conséquence que l'acheteur supporte les risqes d'une dégradation de la chose, même si elle ne lui a pas encore été livrée.
Comme en toute matière, en cas de litige, la vraie difficulté réside dans la preuve. Celui qui invoque un droit doit le prouver. L'acheteur qui invoque l'existence d'un vice caché doit prouver l'existence du vice et son invisibilité lors de l'achat. Le vendeur qui prétend pour se défendre que le défaut est né après le transfert de propriété doit le prouver.
Ici, le droit de la poste et des télécommunications peut intervenir, car la responsabilité du service public de la poste est réglementée par un droit spécial. Ou du moins l'était: il est possible que cela ait changé sous l'impulsion du droit communautaire. Il faut que je me mette à jour sur ce point. La suite au prochain numéro...
Voilà l'enjeu pour ce qui est de la vente à distance: si la Poste n'est présummée responsable qu'en cas de dégradation visible du paquet et réserve exprimée par le destinaire, le vendeur n'aura, en pratique, aucun moyen de prouver que la chose s'est dégradée durant le voyage si son acheteur à réceptionné le paquet sans réserve. La garantie des vices cachés jouera à plein.
Je viens de penser à autre chose... Il faut que je le vérifie également. Il s'agit de savoir si les dispositions du Code de la consommation relative à la vente à distance s'appliquent dans le cas d'une vente entre particuliers.
A priori je pense que, oui, il y a de fortes chances. Si du moins un avocat ou un particulier penserait à le plaider en cas de procès. Si c'était exact, il y aurait un délai de rétractation pour l'acheteur (10 jours, de souvenir), je ne vous apprend rien.
Attention! Ce droit de rétractation n'a rien à voir avec un report du transfert de la propriété de l'objet! C'est une disposition protectrice spéciale instaurée par la loi au bénéfice des consommateurs.
Voilà un point intéressant à creuser.