chaillou a écrit:Comme beaucoup,la question arrive à grand pas...et les réponses ne se bousculent pas.
Je me demande si avec une génération d'écart je reste toujours un "bon conseilleur";mes références n'étant plus d'actualité semble-t-il.
Qui oserait aujourd'hui pousser ses enfants dans l'enseignement,certaines professions (para)médicales (infirmiéres....)etc...?
Infographisme peut-être,mais c'est un métier ça? (quote papinova

).
Salut.
Alors, d'abord, ne compte pas (trop) sur l'orientation dans le cadre scolaire pour t'aider, c'est passablement mal fichu. Au lieu de t'orienter vers un éventail de métiers correspondant aux goûts et aux capacités des gamins, on va les orienter vers des filières en fonction de leur résultats scolaires. Système pervers qui fait que quand tu demandes à un collègien ou à un lycéen ce qu'il veut faire plus tard, il te répond "une fac de droit" ou "une école d'ingénieur". Et si tu leur demandes "oui, mais pour faire quel métier?", ils te répondent "ah, ben chépas"
Donc le conseil que je te donnerais, c'est d'abord de déterminer avec tes enfants ce qui leur plait. Quelles sont les activités qu'ils aiment faire, maintenant. Il y en a forcément. Dans n'importe-quel domaine, hein! Même jouer à la console ça peut rentrer dans le lot. Tout ce qui leur plait, et tu fais des listes, avec eux.
Ensuite, en fonction des différents pôles de goûts, tu les fais chercher le maximum de métiers qu'ils peuvent trouver en relation avec ce pôle.
Exemple:
Ton fils de 14 ans passe le plus clair de son temps à jouer à des jeux de voiture. Il n'attend qu'une chose, c'est de pouvoir passer son permis, il a une voiture radio-commandée et il te casse les noix tous les dimanches pour regarder le grand-prix. Naturellement, son rêve est de devenir pilote de formule 1. Bon, le problème, c'est qu'il y en a 30.
Sauf que si la conduite est son dada, il y a des tonnes de possibilités, des plus basiques (bac pro) aux plus sofistiquée (pilotes de F1, de rallye, pilote de ligne, etc.).
Quelques pistes:
-Ambulancier
-Conducteur de trains
-Taxi
-Pilote de port (ceux qui garent les navires)
-Capitaine de la marine marchande
-Marine
-Gardien de la paix (ben oui, ils sont quasiment toujours en bagnole
-Facteur
-Conducteur d'engins sur les chantiers
-Grutier
-Coursier
-VRP
-Chauffeur d'autocar
-Chauffeur poids-lourds
-Convoyeur de fonds
-Conducteur de blindés dans l'armée (il en faut, si, si)
Etc.
Déjà, quand tu as fait ce travail, tu as des pistes que tu peux éloigner car en dehors de ses ocmpétences ou de sa volonté ou de sa capacité de travail (on peut être très intelligent et très fort dans plein de trucs, si on veut pas, on veut pas).
A partir de là, tu peux commencer à déterminer quelles voies scolaires vont être les plus adaptées. Mais pas avant. Ca ne sert à rien de se dire que le mieux est de choisir la voie royale, du style lycée général, section scientifique, bac S, puis au choix une fac ou une école à la noix, d'où tu sors à 25 ans avec deux outrois diplômes qui ne te servent à rien car tu n'as jamais eu de projets liés à ces diplômes, tu fais un dossier de BTS d'infographie et finalement tu te retrouves à mettre en page les catalogues des Trois Cuisses. Tu parles d'une voie royale!
Ensuite, une fois que tu as déterminé les pôles d'intérêt, les panels de métiers liés à ces pôles d'intérêts, et les voies scolaires pour y parvenir, il faut faire découvrir ces métiers. Ecrire aux entreprises pour demander si c'est possible de visiter les usines, les installations, etc. Elles ne sont pas forcément réticentes: elles investissent aussi sur l'avenir. elles ont besoin de main d'oeuvre qualifiée et motivée.
Et puis il faut garder à l'esprit que certains "métiers" de rêve font rêver pour les sensations qu'ils font ressentir et que l'on peu retrouver ces sensations en amateur.
Exemple: tu échoues à ton plan de carrière qui visait à te faire devenir archéologue (donc en gros professeur d'université avec le titre de directeur de recherche, souvent) et tu es gardien au muséum d'histoire naturelle de Grenoble. Bon... Qu'est-ce qui t'empêches de participer à des fouilles pendant tes vacances? Nombre d'amateurs sont souvent aussi compétents que les professionnels de la branche.
Et n'oublie pas les revues type Onisep. C'est souvent très instructif et ça donne pas mal de pistes.
Enfin, voilà, quoi, mes quelques conseils

Loïc
EDIT: ah, oui, et puis aussi penser qu'on ne s'enferme pas dans un job pour toute la vie. OK, en France, on manque de passerelles, et quand tu commence dans le bâtiment à 17 ans, c'est sûr que c'est pas évident à 25 de changer pour refaire une formation. Mais ça reste possible. On peut changer de boulot et de domaine. Et on peut aussi monter sa boîte
