il ne devais pas être épais ton mur pour prendre du ventre
80 centimètres
ou s'effondrer
50 centimètres !
car les murs en moliére sont assez large normalement ,car la pierre en elle même n'est pas fine a moins de la concasser!! ou alors tu a embaucher les plus mauvais maçons du coin .
Il ne s'agissait pas de murs en meulières, mais de murs en pierre de pays, montés à la chaux et au sable... Mais quelque soit le matériau, si un mur est monté avec un mortier qui respire, il ne faut jamais l'enduire ou refaire les joints avec un mortier de ciment étanche à la vapeur d'eau, car l'eau remonte dans le mur par capillarité et quand il gèle le mur prend peu à peu du ventre, les pierres bougent et tout s'aggrave avec le temps...
Et pour celui qui a pris du ventre, il a été cimenté avant que je n'achète cette maison construite au 17e siècle. Et là, tu as raison, le maçon qui l'a cimenté était un très mauvais maçon comme 90 % des maçons qui ont refusé, quand l'utilisation de ciment s'est généralisée pour restaurer les vieiiles maisons...
C'est celui de ma façade. Et il est très instructif de constater que là où le mur n'a pas été touché, il est intact (de 2 mètres du sol à la goutière qui est à 10 mètres de hauteur), tandis que partout où ce mur a été cimenté il a pris du ventre et doit être refait ! c'est un grand classique !
Ceux qui sont tombés ont été remontés et ne sont pas près de tomber : chapeau étanche, mortier batard de sable et chaux, de la vraie, pour remonter les pierres et refaire les joints largement beurrés, dans les règles de l'art par une entreprise qui a l'habilitation monuments historiques...
De nos jours, les jeunes maçons ont compris la leçon et les matériaux anciens parfaitement adaptés aux réparations des constructions anciennes sont de nouveau employés et parfois produits à nouveau à l'ancienne : exemple du plâtre à panier ou du plâtre gros utilisé pour tous les ravalements parisiens ou la réparations de maisons anciennes d'ile de France (nombreux exemples dans la proche banlieue parisiennee).
On restaure même des maisons à colombages en normandie en utilisant du torchis pour combler la poutraison ou des briques et du plâtre ou des briques et du mortier de chaux et sable... Et c'est toujours bizarre de voir qu'une de ses maisons pas touchées n'a aucun colombage pourri tandis que toutes celles qui ont été cimentées ont des bois pourris...
hélas, mille fois hélas trop de maçons ont abimé de façon irrémédiable des bâtis anciens avec leur pu.tain de mortier de ciment gris (ou blanc : plus joli mais n'ayant rien à voir avec de la chaux aérienne, suffit de regarder les sacs : chaux hydraulique)...
Mais l'association des maisons paysannes de france, association exemplaire, qui a tant fait pour remettre à l'honneur matériaux et traditions anciennes est là pour donner les bons conseils et les entrepreneurs adhérents sont à peine plus chers que les autres !
Ce qui est génial aussi avec les traditions anciennes de construction : le retour en arrière est possible... démonter un sol de tomettes posées sur sablon, paille et chaux être démonté et rémonté... collées aua mortier de ciment sur chape de béton, malgré la couche de mortier maigre mise dessous, oublions la colle..., c'est plus difficile...
Idem d'une maison à colombages. celles dont les trous entre poutraison sont combés au torchis se refot en un tournemain... du reste les plus grandes étaient autrefois démontées pour être reconstruites parfois beaucup plus loin...
Comblés au mortier de ciment, c'est foutu...
Alain
