Keron a écrit:dub a écrit:un petit mélange de méthodes manuelles très efficaces:
http://www.ecole-saintebernadette.fr/ca ... tre-ecole/
Est-ce applicable à tous les enfants selon qu'ils soient visuels, auditifs ou tactiles ?
Euh…… ces histoires d'enfants “visuels, auditifs, tactiles” etc., c'est de la vieille psychologie de la fin du XIX° siècle…… Je sais bien (trop bien) que ça a la vie dure, mais les avancées de la psychologie cognitive ont (depuis un moment) renvoyé tout ça dans la poussière des librairies (d'occasion)… Enfin bon, je dis ça…
Sinon, je ne connais que deux ou trois de ces techniques (dont la multiplication arc-en-ciel, par ex.), mais disons qu'il y a deux choses:
- la première, c'est de faire de opérations par base
mettons, par ex. 1500 x 996 => j'y substitue 1005 x 1000, ce qui revient à “ajouter les zéros nécessaires”, 100 5 000 (mal écrit exprès), mais comme j'ai fait un x4 en trop, j'enlève 4x1500, et là encore je substitue du facile 4x1000 puis 4x3
je commence par enlever les 4000, en enlevant les 4 dans la bonne colonne (des milliers) => 100 1 000
puis j'enlève les 2 dans la bonne colonne (des dizaines) => 100 0 980 [celle là est la plus difficile]
- ensuite de ça, le truc c'est de saisir qu'on ne compte en fait que de 0 à 9 et qu'on change de rang quand passe 9 (au-dessus de la base “10”, on note 2 rangs), et inversement quand on soustrait et que donc, si on sait additionner/soustraire en base 10, ça ne change plus rien par la suite, sauf de chercher les rangs d'inscription: et là, il y a des gestes mnémotechnique pour le faire, et noter au fur et à mesure le résultat que ça donne, rang par rang
Avec de la pratique et une fois le mécanisme bien “dans les mains”, on peut aller très vite, parce qu'on a mécanisé et routinisé les procédures (ce qui permet de ne plus se concentrer sur le calcul, mais de se concentrer sur le problème à résoudre). J'ajoute que les appellations de type “mécanisme”, “routine”, “sub-routine”, “boîte d'opérations” etc. ont beau être des métaphores, pour le coup, la psychologie cognitives rend compte (cf. les “tests de performance”) de la chose de façon très convainquante.
Ça marche pour “la plupart” des enfants (certaines études disent: plus de 95%), à deux conditions: que l'entraînement mécanique ne soit pas discrédité et réputé “bête” (malheureusement, les français ne brillent pas par leur cohérence: ils admettent l'entraînement pour le foot, à la rigueur pour faire des gammes au piano, mais guère à l'école, parce qu'ils confondent ça avec “apprendre par coeur”), et qu'on prenne ça et qu'on fasse prendre ça aux enfants pour ce que c'est, à savoir une technique à acquérir pour ensuite aller plus vite. Sinon, il existe un (très faible) pourcentage d'enfants pour qui ça ne marche pas, parce qu'ils “voient” le résultat “directement” (en fait: ils font la même chose, mais sans les gestes et à toute vitesse), d'autre (peu nombreux) pour qui ça ne marche pas soit parce que ça les angoisse (les maths, comme la grammaire, comme les gammes, comme le sport, comme n'importe quoi d'autre, ça peut être répulsif), soit parce qu'ils sont en difficulté cognitive (cf. le tout petit petit nombre de ceux qui n'arrivent pas à “routiniser la base 10” et à “compter par paquets”).
Mais bon… Pour ma part, je ne fais pas ça tous les jours: d'abord parce que ça n'est pas ma spécialité, et puis aussi, j'avoue, parce que je ne peux pas passer mon temps à me battre contre des moulins à vent (disons qu'il faut certaines conditions pour je me mette à parler de ça en cours). Sans compter que, moi et les maths, on est fâchés à mort depuis plus de 40 ans (je n'utilise pas de calculette, parce que ça m'agace, je ne compte que de tête et pose très très rarement des opérations, et de toute façon les chiffres et les opérations, ça me fait bailler d'ennui, désolé). Cela ne m'empêche pas de m'intéresser à ce type de techniques, comme à celle des alpha pour la lecture/écriture, et pour la bonne et simple raison qu'elles sont efficaces et fondées.
Cdlt