machine à laver les vinyls

[Choukard]

J'ai moi aussi essayé à peu près tout ce qui était imaginable en nettoyage de vinyls. Un jour j'ai nettoyé un disque chez un particulier qui avait une VPI 17F.
J'ai compris.
En mouillant, on dissous, on crée une "boue" qui va s'accumuler au fond du sillon et qui y colle. Par capilarité, on n'en enlève qu'une infime partie.
Une "succion" va permettre l'extraction de la saleté après sa dissolution.
C'est la meilleure solution.
Le magasin Triode fait des locations de machine à la journée. C'est sans doute une excellente solution pour ceux qui ne désirent pas investir dans une machine.

[haskil]

Pas si l'on rince le disque sous le jet puissant d'un robinet grand ouvert. Dans ce cas là on rince bien ce qui a été dissous par le lavage en eau tiède plus produit mouillant et détergeant.

Ce qui l'on retire par capillarité ensuite avec le papier absorbant n'est que de l'eau...

Du reste, un disque traité en lecture humide, inaudible en lecture sèche car justement la boue sèche accumulée en fond de sillon ressemble à des cailloux soulevés par le soc d'une charrue, lavé dans une cuvette et rincé puis séché comme dit ne fait plus entendre ces défauts qui contraignaient jusque là à la lecture humide à vie.

J'en ai même séché avec le jet d'air sous pression d'un compresseur professionnel dans l'usine de mon popa : l'eau était chassée avant d'avoir pu sécher : résultat excellent, mais il y a intérêt à bien tenir le LP. Mieux vaut être deux!


Alain (laveur d'une palanquée de LP devenu comme neuf hors rayures, arrachements de sillon dûs au pressage, bulles éclatées et autres fragments de pâte à papier provenant des LP passés au moulin pour que le vynile puisse resservir : grande spécialité EMI : contre ça, on ne peut rien, sauf un décliqueur, Marantz en faisait un pas cher, mais bon, pas certain qu'il n'abîmait pas le son, certain que oui même !)

[Choukard]

"Pas si l'on rince le disque sous le jet puissant d'un robinet grand ouvert. Dans ce cas là on rince bien ce qui a été dissous par le lavage en eau tiède plus produit mouillant et détergeant."

Faux. Même au Karcher il en resterait. Tu calcules la pression sur une fraction de mm carré appliquée au sillon que représente le jet de ton lavabo pour constater que c'est insuffisant, ou alors quand on se lave les mains chez toi on doit repartir manchot !



"Ce qui l'on retire par capillarité ensuite avec le papier absorbant n'est que de l'eau..."

Vrai. Le caca reste sagement au fond.



"J'en ai même séché avec le jet d'air sous pression d'un compresseur professionnel dans l'usine de mon popa : l'eau était chassée avant d'avoir pu sécher : résultat excellent, mais il y a intérêt à bien tenir le LP. Mieux vaut être deux! "

Là encore on n'enlève que l'eau. Gilbert PREYALE, grand spécialiste et concepteur d'électroniques à tubes (cf Nouvelle Revue du Son d'il y a quelques temps, cahiers de l'audiophile: Ampli PREYALE-VALADIER) a conçu une machine lave-disque à force centrifuge, censé évacuer l'eau et cette boue après humidification du disque. Vitesse impressionnante et capot en métal de protection, sinon plus de tête si le disque partait en frisbee ! Résultat: non convaincant. Depuis, il a conçu une copie de MOTH avec un moteur d'aspirateur de 1500W. Résultat convaincant.



"Alain (laveur d'une palanquée de LP devenu comme neuf hors rayures, arrachements de sillon dûs au pressage, bulles éclatées et autres fragments de pâte à papier provenant des LP passés au moulin pour que le vynile puisse resservir : grande spécialité EMI : contre ça, on ne peut rien, sauf un décliqueur, Marantz en faisait un pas cher, mais bon, pas certain qu'il n'abîmait pas le son, certain que oui même !)"

L'anti-scratch Marantz (SR-72 ou quelque chose dans ce goût-là).Un ami en avait un. Une pure daube. On n'a plus de craquement en effet mais le son est à moitié bouffé par le circuit de correction. Revendu dans la foulée. Il a lui aussi une MOTH RCM MKII.

Avec Gilbert PREYALE, nous sommes actuellement en projet de mise au point d'une machine de nettoyage par cavitation. Plus connue du grand public sous la dénomination "nettoyage par ultrason". C'est utilisé pour le nettoyage et la stérilisation du matériel chirurgical et dentaire. je possède moi-même un petit modèle qui me permet un nettoyage de mes prises comme aucun produit de nettoyage ne saurait le faire et tout cela avec de l'eau !
Lorsque des essais satisfaisant auront été menés, j'en ferais part sur le Forum.

[haskil]

Choukard, tu oublies juste que quand on place un LP dans de l'eau tiède et additionnée d'une produit mouillan et détergeant, qu'on lave le disque à l'aide d'une éponge souple, typique une éponge de mer, il n'y a aucune raison que de la boue se forme au fond du sillon... aussi, le rinçage rince bien le LP...

Vu que des LP traités en lecture mouillée, ceux là ont un sillon bien encombré par des résidus séchés nettement audibles en lecture sèche : un microsillon fait alors autant de bruit de fond qu'un 78 tours... sont totalement dépourvus, de bruit de fond, après un lavage puis rinçage comme je l'ai indiqué... puis séchage aussi comme je l'ai indiqué. Et comme, du reste, des centaines d'utilisateurs l'ont toujours fait avec la plus grande satisfaction.

J'ai quand même vaguement l'impression que vous sortez des gants de boxe pour trier des lentilles avec vos idées de machine... qui à n'en pas douter seront très efficaces. Mais enfin, on peut y arriver très facilement à la main et de façon très efficace même avec des disques très empoussiérés.

Mais l'idée d'un bac à ultrason, comme les bijoutiers en utilisent pour nettoyer les bagues et les bijoux un peu compliqués devraient également très bien marcher. A noter qu'ils utilisent cela en adjoignant un peu de produit mouillant pour faciliter le travail car ça évite que des bulles d'air restent coincés dans les interstices des bijoux. Mais la crasse noire, collante, grasse et corrosive qui se place dans les recoins des bijoux dans des endroits inaccessibles a peu de choses à voir avec la poussière des disques! Sauf s'ils sont achetés chez des gens qui posaient les canettes de bière ou de coca directement sur les LP... dans ce cas là peu de chance qu'il ne soit pas en plus rayé et vaguement illisible même nettoyé

La Camif, fut un temps, vendait un évier pour la vaisselle ainsi conçu. Il y a même eu une tentative de faire une machine à laver le linge sur ce principe. Les lessiviers faisaient la tronche : normal, de l'eau plus du teepol et le linge était propre et sans risque pour la nature... C'est encore dans les cartons et ne tardera pas à réapparaître.

Restera le problème de la stérilisation du linge car le traitement aux ultrasons est de peu d'utilité pour se débarasser des champignons et autres saletés invisibles. A l'hopital, je ne crois pas qe c'est ainsi que l'on se débarasse du du pio cyanique ou du staphyllo doré qui sont résistant à tout ou presque ... pour ça on passe les ustensiles au poupinel (chaleur sèche) ou en autoclave (cocotte minute!). Mais on a du faire encore mieux de nos jours que ces deux appareils dont je me suis longtemps servi du temps de mon premier métier.

Pour le marantz, je faisais un peu plus que m'en douter... en plus, truc assez drôle, comme il supprimait les messages à front très raides, il ne savait pas bien faire la différence entre certains "tocs' provoqués par le choc du diamant sur la rayure et certains percussions à front très raide qu'il supprimait aussi...

Alain