
Voilà, bonne lecture

Mon aventure commence en septembre 2003, date où mon ampli décide de rendre l'âme

Après diverses pérégrinations et reprise de contact avec la hifi actuelle, je finis par avoir envie de changer tout mon système. Etant dans une période que je qualifierai de "trip minimaliste" je décide de troquer mes Lyrr (4 ans de bons et loyaux services) pour des enceintes moins grosses, moins lourdes, bref moins encombrantes mais néanmoins efficaces.
Je m'oriente donc vers des enceintes biblios hifi et après moults renseignements et infos glânés à droite et à gauche (merci HCFR), je décide d'effectuer des comparaisons parmi la sélection suivante :
- Dynaudio Audience 52
- B&W 705
- JMlab Electra 906
La source employée est un lecteur CD Rotel RCD-1072, l'amplification est basée sur un couple RC-1070 et RB-1080 également de chez Rotel. La comparaison a été effectuée sur le même ampli à chaque fois (même si on me reprochera que c'est pas la meilleure assoc parce que ça marche mieux avec tel ou tel autre ampli... peu importe il fallait un point de comparaison commun ; le son du Rotel étant neutre c'est AMHA pratique pour les tests). Le câblage employé pour les HP c'est du cuivre standard (OFC) le câble de modul c'est le câble de base (ne hurlez pas, même si on peut mieux faire, tout le monde est sur le même pied d'égalité).
Mon CD d'écoute est un CD qui contient divers extraits musicaux d'artistes et de genres musicaux divers (Dream Theater, NIN, RATM, IAM, Morcheeba, King Crimson, Marcus Miller, Korn, Tryo, Chemical Brothers, Romano Slavis Texier Trio... etc)
Je suis plutôt sensible à un style d'écoute qui percute (j'aime principalement la batterie, les percus et la basse), avec un niveau sonore très généreux

Je commence donc mes écoutes comparatives par les Dynaudio, encouragé par de nombreux avis positifs à leur sujet, force est de constater que ces petites enceintes se débrouillent bien. L'écoute est précise et aérée à la fois, ça sonne bien à mes oreilles même si j'aurais souhaité un peu plus de chaleur (je mets ça sur le compte du Rotel). La spatialisation est bonne et la scène sonore bien définie. Le grave est présent, mais il me semble en retrait et manque d'impact ; avec du Morcheeba ou du Tryo pas de problème, mais en revanche avec du Chemical Brothers ou du IAM c'est un peu léger.
Je passe donc au B&W qui ont eu également de bonnes critiques. Celles-ci sont plus vives que les Dynaudio (il suffit d'écouter du NIN pour s'en rendre compte) mais je les trouve beaucoup moins chattoyantes au niveau du chant dès les premiers refrains. En revanche elles me paraissent plus précises voire plus incisives que les Dynaudio au niveau du rendu sonore, très détaillé. Du point de vue de l'ouverture et de l'ampleur, ça me va, pas de nettes diférences c'est du tout bon malgré la taille des enceintes. Le son est sec (donc c'est bien le Rotel), on sent le grave plus tendu que sur les Dynaudio, même si ça n'est toujours pas fantastique à ce niveau. J'ai en fait l'impression que les 705 misent plus clairement sur l'efficacité et offrent plus d'attaque tout en ayant un côté plus "austère" comparé aux Dynaudio.
Viennent les JMlab qui ont aussi une belle réputation. Les enceintes se font un peu moins oublier que les Dynaudio ou les B&W mais laissent place à un meilleur équilibre général. Tout est là, c'est propre, les registres haut/medium et aigus me donnent l'impression d'être moins "décollés" par rapport au registre des graves. C'est donc moins aéré que Dynaudio mais il y a une plus grande cohérence de l'ensemble. Cette "unicité" dans le son est agréable, je n'ai pas l'impression qu'un registre soit projeté plus en avant qu'un autre. Elles me paraissent plus à l'aise avec du metal que les Dynaudio (qui conservent leur qualité au niveau des voix) mais semblent tout de même moins polyvalentes que les B&W (qui bénéficient de leur vivacité et de leur remarquable précision).
Bien que les premières impressions sont souvent les bonnes, je remets encore une fois le couvert et décide de repartir pour quelques écoutes supplémentaires sur les 3 modèles.
Les minutes passent, les morceaux, variés, défilent et une gène se fait de plus en plus sentir dans mon esprit. En effet, depuis le départ, à force de chercher à analyser, à évaluer les qualités et défauts de ces enceintes, je suis arrivé par mon excès de concentration à ne pas faire attention au point le plus crucial dans tout ça : le plaisir musical, où est-il ???

Où est cette irrésistible envie de headbanger, de pogoter, de mimer dans le vide les gestes des musiciens ? Est-ce l'environnement qui m'intimide ? Non, décidément, même en montant le son je ne parviens pas à être en phase avec la musique, je ne suis pas dedans, rien n'y fait


En y repensant, à aucun moment depuis le début des écoutes je n'ai eu de "coup de foudre", ce sentiment d'extase qui fait s'envoler toute considération technique et financière, qui vous fait acheter par passion et non par raison.
A ce moment là, j'ai touché le fond

Je fais part de mes doutes et de mon inquiétude au vendeur (dont je salue au passage le sang froid

Je lui dit qu'il manque le bon gros coup de caisse claire qui claque, le son de grosse caisse qui résonne dans le thorax, le riff de guitare qui prend aux tripes, bref tout ce qui fait vibrer, la raison d'être de la musique. Et la ligne de basse qui groove ? bord*# ! il se planque où le groove !?


Rien ne va plus, je fais fausse route, le vendeur me ramène aussitôt à la réalité : "Si vous cherchez quelque chose de physique, quelque chose qui cogne avec plus de matière c'est vers autre chose que des biblios, que vous devez vous tourner

C'est douloureux, mais je dois oublier l'idée d'avoir des enceintes super compactes et légères qui font trembler les murs de mon appart'. Je dois à nouveau me rabattre vers des enceintes plus volumineuses ou du plus haut rendement...

Bref, à bien y repenser j'aurais peut être dû garder mes Lyrr


Tout est donc à recommencer





La suite très bientôt (2ème partie: enceintes colonnes - suite et fin)