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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

Sytèmes actifs: les pieds Pro dans le plat Audiophile

Message » 16 Déc 2017 0:10

J'ai mesuré "à la main" sur ma courbe d'EQ de REW et j'en ai sorti ça:

SPL Meter Calibration data

20 16.9
30 10.3
40 5.9
50 3.2
60 1.7
70 0.9
80 0.4
90 0.2
100 0.0
3500 0.0
4440 1.8
5000 0.0
6000 -2.0
7000 -3.1
8000 -3.8
9000 -4.2
10000 -4.1
11000 -3.8
12000 -3.2
13000 -2.4
14000 -1.6
15000 -0.8
15700 0.0
17000 2.0
18000 4.0
19000 5.0
20000 6.0

Je sais c'est Logarithmique donc rien ne sert de passer de 10 en 10 ou 1000 en 1000 mais j'peux pas m'en empêcher :-? et surtout je n'ai pas trouvé la pente (Q) des filtres de calibration donc j'ai préférer faire rapproché... Voilou c'est dans REW, les commentaires sont bienvenus.
vmullot
 
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omni

Message » 17 Déc 2017 16:42

wakup2 a écrit:Le problème avec ces micro c'est la réponse qui varie en fonction de la distance !


thierryvalk a écrit:La réponse dans le bas varie en effet pour un cardio lorsque l'on est fort proche de la source.
Mais ici, c'est pas à 100% un cardio, vu qu'il fait aussi omni.


Da un micro omnidirectionnel évite (un peu) de se compliquer la vie, si difficile.
Igor Kirkwood
 
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Message » 04 Jan 2018 17:49

J'ai mis les pieds pro dans le plat audiophile et je ne m'en plains pas.

J'ai fait un long passage pour un système principal composé d'enceintes actives PSI-Audio (enceintes+caisson) dont la particularité est la correction de distorsion de phase en analogique (circuits retardateurs par bande de fréquence pour corriger la dispersion de l'enceinte) DSP Free comme ils mentionnent sur leur nouveau site web. J'ai beaucoup apprécié ce système mais puisque c'est aussi la question, je pense avoir touché du doigt, ce qui, à certains égards, limite ou borne (chez certains fabricants) l'apport que je juge globalement très positif des solutions pros au regard des solutions audiophiles (je passe sous silence le réglage du caisson). Les contraintes de coût de production pour un placement tarifaire maîtrisé dans un segment pro donné font que parfois le gain objectif que l'on gagne par l'achat de matériel objectivement caractérisé (rapport S/N, distorsions harmonique et d'intermodulation, courbe de réponses amplitude, phase, courbes de directivité, courbe de délai de groupe...) est parfois modulé par des choix que les constructeurs adoptent, certes justifiables sur des critères techniques, mais qui relèvent également d'objectifs de coût de développement et de coût de production. J'ai énormément apprécié ces enceintes tout en constatant certaines limitations.

Prenons un exemple : l'enceinte PSI Audio A25 sommet de la gamme chez PSI :

Quelques années auparavant, c'était des enceintes Studer modèle A5 devenues PSI-AUDIO modèle A25. Le boomer de la PSI possédait pour les premières versions d'une suspension multi-plis, le cône était un papier traité (ou matériau proche) pour une certaine fréquence de résonance du Hp (le papier traité était également utilisé pour le médium).
La version actuelle du boomer sur le A25M possède une suspension demi rouleau, une membrane en polypropylène (comme pour toute la gamme PSI-Audio). Il est clair que le nouveau boomer (masse statique de la membrane, compliance des suspensions) possède une fréquence de résonance plus basse pour un montage bass-reflex qui autorisera une fréquence d'accord plus basse et donc une meilleure bande passante dans le grave.

Est-ce grave ? Et bien de mon point de vue, les caractéristiques d'amortissement propre du polypropylène s'entendent un peu et signe l'écoute. C'est le principal grief que j'ai eu à formuler sur la gamme PSI (j'ai eu les A17, les A21 et A225M). C'est tenu mais pour moi bel et bien présent.

Si on regarde du côté des coffrets, c'est un peu le même constat. De mon point de vue, les contraintes de coût de production font que les coffrets (sans résonner comme une table d'harmonie de guitare) pourraient selon mon avis être plus inertes. C'est d'autant plus vrai que le volume de charge augmente.

Je cite PSI sans détour car les remarques que j'ai citées, j'en avais fait mention par mail auprès même de PSI-Audio qui m'avait répondu aimablement que leurs enceintes répondaient au mieux aux exigences objectives liées à leur objectif d'utilisation dans la limite d'un coût de développement et de production maîtrisé.

Donc on se retrouve face à des enceintes très performantes d'un constructeur qui maîtrisent manifestement l'expérience et le savoir mécano-électro-acoustique pour fabriquer des enceintes encore plus performantes (et neutres) mais qui pour des raisons de placement tarifaire, de choix de segment de vente et de coût de développement et de production adopte des choix qu'il estime acceptable au regard de considérations objectives : mesures acoustiques et coût (mais qui de mon point de vue ont une incidence sur l'écoute).

A partir d'un certain niveau d'exigence, les segments pro ou audiophile convergent ou peuvent converger vers des résultats qui, subjectivement, sont ou peuvent être très proches. Les lois de l'électro acoustique étant les mêmes pour tout le monde, nuls ne les ignorent mais certains y apporteront une réponse différente selon les contraintes liées marché visé. Cependant l'approche pro "souffre" selon moi d'une approche plus pragmatique et contrainte liée à un marché plus concurrentiel et à des exigences liées à leur usage qui autorise moins de marge de manœuvre. Pour le segment audiophile, l'évolution montre que le marché, la demande et la clientèle à fort pouvoir d'achat autorisent certaines créations pour des coûts de développement et de production (donc de vente) élevés à "sans limite" allant des démarches les plus sérieuses et expertes aux approches les plus farfelues. Sur le très haut de gamme, j'aurai tendance à penser qu'une approche même passive dans le segment audiophile présente des caractéristiques d'écoute potentiellement supérieure (potentiellement en lien avec la fin de mon post).

Sur l'aspect actif (analogique) attribué souvent au segment pro vs l'approche en filtrage passif que l'on attribue abusivement à une approche audiophile, j'aurai tendance à penser que l'actif (avec filtrage au niveau ligne et amplification post filtrage) présente des avantages pour des montages où la question de ratio coût de production/performances de mesures reste déterminante (coût des HP, des circuits de filtrage actif au regard du coût du filtre passif). Pour dire cela en quelques mots en entrée de gamme, milieu de gamme, on fait mieux à moins cher en actif surtout lorsqu'il s'agit d'adapter le choix des amplificateur aux HP pour un meilleur contrôle de l'efficacité, de l'amortissement et des distorsions de l'enceinte active où lorsqu'il s'agit d'apporter du gain ou d'intégrer des corrections actives. Mais en montant en gamme, au moins subjectivement, il est bien difficile d'énoncer la suprématie d'une approche sur l'autre. D'ailleurs, si on observe le monde pro, on sera surpris de voir combien il existe un regain d'intérêt vers des moniteurs passifs (et pas qu'en mastering d'aileurs).

Là où je trouve que le "pied pro" laisse une empreinte profonde dans le plat audiophile, c'est lorsque que se pose la question du couplage enceinte/local et de la correction active ou calibration de la pièce d'écoute.

Idéalement, tout le monde en convient : rien ne vaut au préalable un traitement passif de la pièce d'écoute ou au moins une réflexion sur la façon de meubler et d'aménager le lieu d'écoute. Mais même dans une pièce correctement traitée (par des gens dont c'est la profession), bien souvent il n'est pas très difficile d'établir un régime d'ondes stationnaire dans la pièce.

A plus forte raison, dans le cas de pièces plus difficiles (pièce à vivre, dissymétrie de pièces ou de position d'écoute, dissymétrie des impédances de parois de la pièce...), de mon de vue les solutions pros disponibles aujourd'hui pour les pros comme pour le grand public permettent pour un coût et une mise en oeuvre maîtrisés d'obtenir des résultats inespérés il y a quelques années. C'est déjà une réalité pour le grand public avec l’avènement des amplificateurs HC permettant de calibrer le système de reproduction à la réponse de la pièce.

C'est aussi une réalité dans le monde pro pour les systèmes de reproduction (pas nécessairement HC) qu'il s'agisse de corrections analogiques ou numériques.

L'avantage des solutions offertes par certains systèmes à vocation professionnelle relève de l'efficacité et de la fiabilité des procédure de correction active par rapport aux solutions passives. Ceci est d'autant plus vrai que de la correction active est numérique sous réserve que les latences induites par le processing du signal ne soient pas rédhibitoires pour l'usage que l'on souhaite en faire. A part faire du contrôle d’enregistrement ou de monitoring pour un musicien, les latences induites (quelques ms à quelques dizaines de ms) par les DSP ne posent pas réellement de problème.

En prenant l'exemple d'un constructeur comme Genelec (mais il y en a d'autres Dynaudio, Neumann...), on peut trouver des solutions qui en offrent beaucoup pour le prix payé.

La gamme SAM (Smart Audio Management) permet de réaliser rapidement, simplement et efficacement une calibration de la pièce d'écoute au moyen d'un microphone et d'un logiciel relié en liaison USB à un ordinateur. Cette gamme permet d'attaquer les enceintes en analogique (numérisation du signal puis processing du signal par DSP), ou directement en numérique (économie de l'achat d'une préampli d'un DAC, des amplificateurs...) permettant d'utiliser ses enceinte selon différents usage (HC ou écoute audio, ou travail mixage, production sonore...). Le vieux démons audiophiles nous feraient dire que la double conversion analogique/numérique/analogique serait dommageable dans l'absolu. Et si c'était le prix (si tant est qu'il y ait un) à payer pour gagner tellement plus par ailleurs ?

J'utilise à titre personnel des Genelec 8330 couplées à un caisson 7350 en guise d'enceinte d'écoute, d'enceinte 2.0 du 5.1 de mon système HC et d'enceintes pour travailler des petits projets sons personnels. Pour l'écoute digitale ma seule interface au PC est une carte Yellowtec PUC 2 véhiculant un signal AES/EBU aux Genelecs. Les Genelecs sont connectés au boîtier comportant le logiciel de correction par une liaison filaire en ethernet. Le volume numérique est commandé par une commande filaire. Pas d'amplificateur, pas de DAC, pas de préamplificateur et une simple liaison robuste AES/EBU aux moniteurs.

Ma pièce possède des dimensions de 4m35 x 3m78 e. C'est une pièce à vocation multiple (chambre d'ami, bibliothèque, pièce TV et HC) possédant une grande bibliothèque occupant tout un mur, un mur dur parpaing/plâtre sur lequel je projette avec une dysmétrie liée à la porte d'accès à la pièce.

Autant dire que cette configuration n'est pas propice à l'obtention d'un résultat d'écoute complètement satisfaisant. Avant d'avoir les Genelec SAM, on "faisait" avec l'acoustique de la pièce se contentant d'une écoute souvent boomy en HC (cela peut faire son effet...) avec les colorations et traînages du médium/bas médium/grave "d'usage".

Une calibration plus tard (je prends l'exemple de la calibration le plus simple : un point de mesure) et un alignement du caisson plus tard, on obtient à la position d'écoute, une écoute précise plaisante et manifestement dénuée des principaux effets de pièce évoqués précédemment.

Sur un projet son, il est enfin possible de caractériser ce qui est imputable à la réponse d'un microphone, des effets de proximité micro voix sans être affectées (ou minimiser) par les caractéristiques de réponse acoustique de le pièce. L'image est centrée, stable et plus profonde qu'avant, et on peut réellement placer ses sources sonores et juger de la différenciation panoramique. L'écoute HC est bien plus plaisante, plus précise et l'écoute de musique est enfin possible dans la pièce avec un grand plaisir. Il est également possible d'avoir une réponse dans l'infra-grave plus que satisfaisante sans les contre-partie de traînage et de renforcement du grave par effet d'encastrement.

Voici à titre d'exemple une mesure (contradictoire car faite avec REW et non le logiciel propriétaire GLM Genelec) du Waterfall de l'enceinte gauche sans et avec calibration de la pièce & alignement du caisson.

Image


Image

Bref, écouter sans calibration n'est juste plus possible en ce qui me concerne dans cette pièce une fois les effets de la calibration appréhendés et constatés.

Il est bien évidemment possible d'optimiser manuellement la correction en jouant sur les coupes bande (atténuation en dB et largeur de bande) et passe-haut et bas mais force est de constater que ce type de correction (celle par défaut) est aisément accessible à n'importe quel auditeur n'ayant pas ou peu de connaissences dans le domaine.

Je précise que rien n'empêche de corriger des enceintes passives et qu'il existe des solutions pour le faire plus ou moins longues et efficaces à mettre en oeuvre.

Mais, la souplesse, l'efficacité, qu'offrent les possibilités de correction de pièce notamment lorsqu'elles sont numériques est à mettre au profit de l'approche "pro" qui n'est pas antinomique avant le vocable audiophile bien au contraire.
TuanJ13
 
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