Tout à coup : driiiiiinng! driiinnng!

Qui c’est? Mais c’est Monsieur UPS!…… Entrez donc et posez les là…
Dans les cartons, mais c'est gros, et y'en a deux!


et dedans, y'a des trucs, un mode d'emploi, des câbles pour relier au préampli kivahavec (et kejaipa), des câbles secteur:

Sortie du carton, le bloc est gros et en forme de brique


La complicité amicale d’un forumeur que je connais bien y est pour quelque chose. Voilà-t-il pas qu’il m’envoie un lien de chez son dealer habituel de hifi, avec de jolies choses à voir: un Sugden, un Cyrus avec son alim… Mais en fait j’ai rien vu de tout ça car, dans la même page, une paire de bloc POA-S10 — soient 2 fois 16kg d'amplification!
Ça m’a tout retourné je dois dire – car j’avais entendu les animaux, il y a de ça un peu moins de 6 ans, d’abord dans le studio d’un ami (qui y branchait simultanément sur un seul couple de borniers deux paires de JBL Pro 4320, puis deux paires de Yamaha NS10M…

et les ampli S10 encaissaient sans broncher!), puis chez moi: j’avais encore mes Thiel 1.5 et si j’avais à cette époque trouvé ces blocs, les choses auraient été fort différentes……
Vu de derrière, c'est pas mal non plus:

Doubles borniers à caches amovibles (on les enlève, on place le câble, on les remet: ça évite les faux contacts)
entrée cinh et entrée XLR commutable (là j'utilise les cinchs)
réglage de gain de -0 à -10db = niveau à zéro (chez moi c'est sur +0)
et embase secteur (qui n'était pas d'origine, mais que le précédent proprio a fait ajouter: c'était un câble secteur inclus auparavant)
côte à côte, ça fait deux blocs:


Enfin, branchés en provisoire (ça bougera un peu dans les semaines qui viennent, car j’ai l’intention de les changer de place):
1ère sérieComme il faisait chaud, et même très chaud, j'en ai bavé des ronds de serviette pour débrancher, installer etc…… Premier jour des vacances (quoique…… je dois y retourner lundi matin un petit coup……

), d’un autre côté, autant qu’il fasse beau si on veut rester à l’ombre…
Mais une fois branché, récompense: Savall, Mahler, Crumb et Arvo Pärt, Pink Floyd, King Crimson, Higelin et alia.

Premier temps de comparaison avec le RC50 (sait-on jamais: si ça ne me plaît pas, ça se revendra sans problème! :idea: ) – le réglage arrière du Denon est très pratique pour équilibrer les niveaux de sortie des deux amplis, histoire de faire une comparaison plus équitable.
Folia de Savall, plage 1: un coup sur le RC, un coup sur le S10. C'est peut-être un poil mieux défini et percutant dans le registre grave avec les Denon et l'image me paraît juste un peu mieux construite sur les arrières plans… Reste que, au point de départ, ça ne me paraît pas si net.
Crumb volume 12 (oui, je sais: faut aimer va-t-on dire, mais les chefs d'oeuvre, c'est comme ça: ça demande des efforts):
Vox Balaenae — et là encore, même impression de quelque chose de plus précis, et de voix mieux placée dans l'espace.
Arvo Pärt,
Fratres et
Tabula Rasa: large ample et plus grande sensation d'espace que d'habitude? la "respiration" de la pièce me semble plus distincte? - ou alors je me l'imagine (car sait-on jamais, s’il s’avérait que tous les amplis soient pareils sauf quand l'un marche moins bien

)…
Mes impressions sont tout de même plus nettes maintenant qu’au départ — même si j'avais laissé les bouzins chauffer un brin avant de lancer le biniou, il y a aussi le fait que, ayant eu un vrai temps de mise en chauffe (c’est pas bouillant: certains amis de ma connaissance pourraient continuer à satisfaire leurs manies en leur tâtant l’arrière pour vérifier que c’est pas trop!

), ça a je crois tendance à s’ouvrir.
En tout cas, sur les deux versions de
Tabula Rasa, ainsi qu’un
Fratres, celle de Gidon Kremer & Keith Jarrett chez ECM, et celle de Gil Shaham chez DG, j’ai retrouvé cette même impression d’un violon dans tous les cas moins agressifs et d’un registre grave mieux construit en même temps que d’une scène stéréo plus précise, avec plus de détails. Ainsi, sur la première version de chez ECM, il faut réellement monter le son pour diffuser ça en "niveau réaliste", si on veut en profiter: ça fait partie des pièges de cet enregistrement. Mais du coup, lorsqu'il surgit, le violon est réellement "là". À la condition qu'on n'ait pas une montée d'agressivité. Ce qui, ici, n'est pas du tout le cas.
Je crois bien que le RC50 reste plus "coincé" ou "crispé" que le Denon. La version Shaham présente l'autre piège d'une prise de son de grande proximité: et là au moindre dérapage, le violon scintille et devient agressif au lieu de sortir un forte. Or, ici, tout passe tranquillement et avec facilité (je laisse évidemment chaque morceau se finir avant de prendre des notes). Le RC50 ne démérite pas, mais il reste juste un cran en dessous.
Est-ce que c'est dû à la différence de puissance ou est-ce que ça reste vrai, abstraction faite du gain côté ampleur et volume où le Denon déploie des talents et une autorité incontestable, difficile d'être certain. Mais je sens que le RC50 va passer préposé à la centrale!
2° série Suite des opérations après une pause bien méritée.
Passons, dirait un ami qui n’écoute pas que ça m’enfin quand même beaucoup, aux choses sérieuses, avec
The Wall de Pink Floyd – et réglage d’atténuation de gain en entrée à –0db.
Plage 3 de la version remastérisée. Ça me paraît réellement un peu plus transparent: j'entends des bruits et des sons en fond, derrière la musique, entre 0'30 et 1'30 que d'habitude je n'entends pas aussi nettement (sauf au casque), ou alors en beaucoup plus estompé. Là, ça coule de source et c'est aisé à suivre et les micro détails sont aussi présents que le message principal, différence de gain entendue mais sans que ça nuise à la précision.
Le registre grave me semble incontestablement mieux tenu (cf. l'hélico), et les impacts plus nets et plus physiques, qu'il s'agisse de la basse ou de la batterie. De plus à très fort niveau, ça me paraît moins crispé (déjà d'habitude, je trouvais qu'à 13h ça devenait vraiment très fort (trop!), mais là, ça commence à 11h).
King Crimson,
Larks Tongues In Aspic, le tout potard à 11h: la basse gagne en autorité et les petites percussions sont à la fois plus nettes et plus précises en impact. Le gain en ampleur est très net.
De même dans la plage 1 de la
Folia de Savall, le "bruit de salle" est un peu différent de d'habitude, plus précis, plus net (plus un chuintement avec un chouïa d'aigu dedans, une sorte de pschrjchhhrjhhh au lieu d'un simple pschhhchhhh uniforme). Même impression sur les micro détails: les flûtes sont plus distinctes et plus faciles à suivre. Et l'ensemble me paraît plus fluide au sens de plus de lié, d'un son moins "découpé" tout en restant extrêmement précis: les avantages du chirurgical sans les inconvénients du bistouris, quoi…
Je me demande si la netteté de mes impressions n’est pas relative au changement de position de l’atténuateur de gain (à ~moitié avant et à –0db maintenant). D’un autre côté, même la comparaison précédente donnait le même type d’impression. Du coup, c'est décidé, je ne les revends pas: je me les garde!!
3° série Et côté HC, quelles nouvelles?
En stéréo, évidemment, pas de problème, mais en 5.1, c'est pas la même chose, car le mariage entre les 2x150w (2x185W du Denon) et le 50w du RC50 ou du Colson (que j'ai d'abord essayé), l'un étant branché sur des colonnes, l'autres sur une biblio, ça n'a rien d'évident. En clair, branché tel quel à l'arrache, une fois lancé le set up automatique du Cyrus VA8 (on lui branche un micro et on laisse faire), on obtient un différentiel de 8/9db entre la centrale et les avant, et une différence qui reste audible à l'écoute.
Certes, on dira: à quoi bon une centrale? autant la passer en mode phantom… Et puis, je connais la rengaine de «tout ça, c’est compliqué», «faut simplifier», et blablabla… En dehors du fait que, quand on veut un truc simple, on peut toujours se payer une brosse à dent, je ne suis un amateur de home cinema qui viendrait petit à petit à la hifi, mais bien au contraire un amateur de hifi pur jus qui, une fois venu au HC refuse aussi bien d’en partir que de faire des concessions à la hifi.
Après tout un schéma comme celui de mon système de base :
Sources (TD/drive+converto/tuner) => préampli => ampli => enceintes
n’a pas grand chose d’une «concession», et je connais plus d’un amateur de reproduction musicale à domicile qui s’en contenterait…
Mais je ne vois vraiment pas pourquoi je me passerais de multicanal. J’ai eu beau chercher pendant des heures, je n’ai jamais trouver un seul argument pertinent. Alors……
S'il est vrai que pour les SACD, la plupart du temps (une ou deux exceptions toutefois, comme les vieux enregistrements de classiques réalisés en 3.0 chez RCA red seal, qui marchent mieux en 3.0 qu'en 2.0!) le passage de 5.1 à 4.1 voire 4.0 s'avère totalement profitable, il n'en va pas de même avec les DVD de films. Là, l'apport de la centrale sur la lisibilité des dialogue est le plus souvent indispensable.
De plus, pour ce qui est des DVD-Audio (je n’ai pas dit les DVD Audio, mais bien les DVD
-Audio), impossible d’en passer le signal central en mode phantom : c’est bien du 5.1 ou bien du 2.0, pas de milieu. C’est pas que j’en ai beaucoup, mais tant qu’à faire.
Or, là, tel quel, sur quelques passages clefs pour vérifier l’intégration des dialogues – la traversée de Central Park en taxi par Bruce Willis dans
Die Hard II ou encore la libération de Morpheus par Neo et Trinity dans
Matrix – il est très clair que le manque de centrale se fait cruellement sentir. Je pourrais jouer sur l’atténuateur de gain en entrée et définir deux positions, une HC (à peu près à mi position) et une stéréo (-0), mais ça ne serait pas pratique car le réglage est à l’arrière et peu accessible…
Du coup, me vient une idée: il y a deux sorties centrale sur le Cyrus AV8 (de même que 2 sorties sub sur RCA ce qui est très pratique pour les subs qui exigent une entrée double via cinchs sous peine de refuser de fonctionner). Et donc, une fois les deux sorties subs reliées aux 2 entrées des 2 canaux du RC50, et les borniers d’ampli reliées aux 2 biblio disposées à l’horizontale, pour l'instant tweeters vers l'extérieur, on obtient une sorte de centrale composée. Une fois le set up refait, je vois que le différentiel tombe à 2/3db, différentiel de distance pris en compte.

Je n’ai pas encore entièrement décidé si je déclarerai la centrale en small ou en large (config actuelle), mais en tout cas, ça marche pas mal du tout comme ça. Léger différentiel entre la centrale et les avants: ça sonne un peu plus aigu au centre, forcément puisqu’il y a 2 tweeters contre 1 — mais plus ample et plus intégré au total. D’autre part, en remettant les caches, l’écart a nettement tendance à se tasser… :idea: Donc le RC50 va passer en alimentation de centrale
s (et il j’ai même encore une petite idée derrière la tête…

)

Pour les dialogues de films, cette petite accentuation me paraît même un mieux — et pour l'instant pour le SACD, ça sera du 4.1… Donc, faute d’ortolans, on mange des grives.
En tout cas, en mode film (j'ai essayé deux ou trois scènes que j'utilise souvent pour ça), c'est grand spectacle!
Et cerise sur le gâteau, invention de la foot-remote pour ampli :


Retour à la musique, après une bonne pause, histoire d’être certain…
- Vivaldi par le Giardino Armonico (Teldec Classique 1991): même impression de sérénité même à niveau très très élevé (trop en fait). La restitution reste "détendue" sans impression de crispation, comme si ça écrêtait moins ou moins brutalement.
- Crumb,
Zeitgeist (Six tableaux for two amplified piano), volume 4 de l'édition complète chez Bridge Record:
2 vrais beaux pianos (truqués, certes, mais comme ils le sont au concert!) et possibilité de pousser le volume avec moins d'agressivité (les prises de son de chez Bridge sont souvent très sharp).
Ma foi, je sens que je vais passer de longues heures avec les deux lingots…
Cdlt
