jybliste a écrit:haskil a écrit:
Mais figurez-vous que le même risque existe pour le produit physique... les éditeurs qui disparaissent ou sont rachetés sont légions et des disques disparaissent ainsi des bacs du fait de la volonté du nouveau propriétaire qui veut rentabiliser le catalogue : c'est ainsi depuis toujours... si on n'a pas le disque, ben on est marron et jusqu'à preuve du contraire on peut avoir envie d'acheter un disque sorti quelques années auparavant...
Par ailleurs, la nouvelle norme, sauf pour les blockbusters pressés en continu pour réassort, c'est de fabriquer X exemplaires d'un CD ou d'un coffret de CD, de les mettre sur le marché jusqu'à épuisement des stocks... Ce qui se produit parfois très vite... et cela sans aucun espoir de réassort, jusqu'à la prochaine réédition qui peut survenir cinq ou dix ans plus tard ou ne jamais survenir. En fait, le système employé par les Japonais du temps du LP, s'est imposé comme modèle actuel de la publication de CD...
Donc, si tu n'as pas acheté le disque, tu ne peux ainsi plus le faire plus tard... Le phénomène est très prégnant ces temps-ci... et n'est pas sans poser quelques problèmes...
Avec l'Internet, en théorie la musique inaccessible ne devrait plus exister.
C'est la l'utilité de certaines "communautés d'échange", de pouvoir accéder à des enregistrements qui ne sont plus commercialisées.
Je reste un client pour le support CD pour la musique à laquelle je tiens vraiment.
C'est juste, néanmoins cela se heurte à des problèmes de légalité... car on ne peut pas donner à un tiers une copie d'un enregistrement protégé par le droit du producteur et des interprètes : en Europe, il doit donc avec été publié originellement avant 1963-1964. Avant : on fait ce qu'on veut. Après, c'est interdit. A noter qu'il y a un site européen où l'on trouve de nombreuses copies Flac de disques anciens disponibles ou pas dans le commerce. A noter aussi que la Bibliothèque nationale numérise le fond du dépôt légal et qu'on le trouve en streaming où à l'achat, par exemple sur Qobuz, on les reconnait facilement à leurs pochettes rouges, en streaming ou à l'achat (prix très très réduit), mais ils sont publiés dans un désordre tel qu'il faut sans cesse aller y voir, car on y trouve des choses très très très intéressantes copiés en 24/96.
L'avantage
tant qu'on reste dans le domaine légal, c'est que quand un CD est supprimé par son éditeur ou quand il est épuisé car tous les stocks sont épuisés, il reste disponible en streaming et disponible à l'achat en ligne dans la plupart des cas, car ça ne "coûte rien" de l'y maintenir quand le maintenir en stock physique et le represser coûte de l'argent.
Je suis abonné à Qobuz depuis son lancement, les disques que j'ai vus disparaître de la plate forme sont ceux d'éditeurs de disques qui ont soit disparus, soit se sont retirés de la plate-forme et des autres plate-formes pour des raisons stratégiques (Hypérion qui a préféré se charger du streaming et de la vente directement depuis son site maison), commerciales (Testament, Melodyia)... on trouve beaucoup plus de choses en streaming qu'en disques physiques.
Mais par exemple et c'est parfois chiant, le ménage n'est pas fait et on peut ainsi se retrouver avec un empilement des éditions du même disque fait à différents moments et dans des qualités différentes par son éditeur, ce qui fait que si on n'est pas un peu du bâtiment il peut être difficile de choisir la bonne édition de la même oeuvre, par le même interprète, dans la même interprétation enregistrée donc le même jour mais proposée dans trois ou quatre rééditions différentes qui ne sortent pas nécessairement du même mastering... et on peut ajouter à ça, les nombreux "éditeurs opportunistes" qui ne font que mettre sous leur label les rééditions officielles purement et simplement recopiées ce qu'ils peuvent faire en Europe sans risques dès lors que la première publication de l'oeuvre a été faite avant 1964...
Mais bon, l'objection de Hong-kongfoufou ne tient pas bien la route.