popette59 a écrit:Je trouve qu'on emploie volontiers le terme "bitperfect" depuis quelques mois sur hcfr, et ce, à toutes les sauces. Depuis qu'on a découvert que les PC et les Macs (pour ne pas faire de jaloux) sont les meilleurs drives de la Terre audiophile parce qu'ils sont Bitperfect, on en déduit que le Bitperfect céleubien et qu'il suffit de ça pour avoir une source kelléleubien.
A côté de ça, si on lit un peu ailleurs sur le net, on se rend compte que pas mal de lecteurs de salon sont déjà bitperfect depuis des lustres...
c'est à dire que c'est facile de retrouver à l'identique le fichier de la galette. Pour autant, le CD775 que j'ai dans un coin, réputé comme bitperfect (je ne sais plus où j'avais lu ça)... ne sonne pas du tout comme mon autre drive, ni d'ailleurs comme feu mon pc, qui sonnait pareil que mon mac.
J'ai encore écouté deux drives "de la mort" cet aprèm. Je serais très surpris qu'un seul des deux fasse la moindre erreur de bit... et pourtant le son était très différent à l'avantage de l'un des deux (le moins cher !) visiblement mieux construit. Dans une des deux écoutes il y avait un vrai relief, une "vie", dans l'autre... rien, plat comme Jane Birkin. Je présume que dans un cas la dynamique était bien plus respectée, et sans doute une plage de fréquence plus étendue qui donnait cette profondeur.
Donc, je suis pas en train de défendre amarra puisque perso je n'ai pas entendu que ça marchait mieux qu'iTunes. Mais qu'on arrête de tout mettre sur le dos du bitperfect ou pas... je ne suis pas sûr que ça soit réellement si discriminant. Et des différences sonores entre mac et pc (j'en ai entendu aussi, même si c'était très subtil et que ça ne m'a pas amené à faire un choix) peuvent tout aussi bien être dues au hardware de la machine. Enfin, ce n'est que mon opinion n'est-ce pas.
Le mot "bitperfect" ne peut concerner que le transport de données. Il signifie que les données qui se trouvent à un endroit sont envoyées et reçues à un autre sans altération. Le "bit" étant l'information de base qui est manipulée, tous les bits qui étaient au point A (un disque, par exemple) sont reçus à un point B sans aucune altération, ce qui nous permet de reconstituer ces données exactement comme elles étaient stockées à l'origine. C'est une propriété essentielle à l'informatique où les données sont critiques et tous les maillons concernés comportent des algorithmes de détection, de correction et de reprise après incident. En audio, ce n'est pas aussi critique et les choses sont un peu... plus permissives.
Je te laisse juger:
Dans la lecture numérique, si le circuit convertisseur n'est pas physiquement à côté du circuit lecteur, alors, il existe cinq phases avant que les données stockées (sur disque dur, sur disque optique ou sur réseau asynchrone comme ethernet) n'arrivent à être converties en analogique:
1. La constitution du message (la lecture depuis le support et la mise en mémoire)
2. La fabrication d'un flux pouvant être transmis sur une interface de transport synchrone (telle que S/PDIF ou USB). Ce type de flux comprend des données de l'horloge ET le message stocké. En altérnance.
3. Le transport du flux vers un autre maillon.
4. La lecture du flux et la constitution d'un signal pouvant être lu par un circuit convertisseur : cette opération consiste à séparer les informations de l'horloge du message. Les convertisseurs ont une entrée de données et une entrée d'horloge séparée.
5. La conversion en analogique.
Dans tout cela, on se retrouve avec deux horloges distinctes et, en théorie, les étapes 2 et 3 peuvent comporter des erreurs. L'étape 3 c'est fait par un câble.
Sur un ordinateur (qui, mettons, s'occupe des étapes 1 et 2), l'étape 1 est fait par des composants et protocoles prevus pour traitement de données critiques (elle est, donc, "bitperfect"). L'étape 2 est faite par une carte son. Pas critique pour un clou.
Si le circuit convertisseur est physiquement à côté du circuit lecteur (comme dans un lecteur CD ou dans une Squeezebox en sortie analogique) , alors, il existe cinq phases avant que les données stockées (sur disque dur, sur disque optique ou sur réseau asynchrone comme ethernet) n'arrivent à être converties en analogique:
1. La constitution du message (la lecture depuis le support et la mise en mémoire)
2. La fabrication d'un flux pouvant être lu par un circuit convertisseur
3. La conversion en analogique.
Ici, on n'a qu'une seule horloge, et (en théorie toujours) aucune erreur possible. Des différences (entre deux implémentations) viennent essentiélement de la qualité de l'horloge (très bas de gamme sur une SB, par exemple) et de l'implémentation du circuit convertisseur.
Sur un ordinateur, les étapes 2 et 3 sont effectuées dans la carte son.
En résumé, seule la lecture et le transport ethernet sont censés être bitperfect. Rien d'autre, j'en ai peur. D'où d'éventuelles différences.