jacko a écrit:Car à nouveau (et tu as absolument raison), la sensibilité de tous étant très subjective, juger de la pertinence artistique est un terrain miné dont la critique peut aboutir à des prises de positions bien trop personnelles. Que cela puisse aller dans un sens comme dans l'autre, je trouve que ta position finalement motivée par la modestie (dans le bon sens du terme) est la meilleure qui soit. Car un film bon ou mauvais dans sa narration, sa réalisation etc. est une perception dont le spectateur à le droit (voir le devoir) d'en définir les adjectifs.
A un certain niveau, on ne peut décemment plus imposer son point de vue si sorti du micro onde, one ne sait rien utiliser.
Je vais le tourner différemment car je crois qu'il y a méprise : on parle d'être objectif et analytique : c'est précisément ce dont je parle. Analyser les nits, le débit moyen, l'usage du WCG est instructif car peu de gens analysent ces éléments pourtant factuellement analysables.
Sauf que le HDR a été appliqué en mode canon à photons, si le débit moyen est élevé mais l'encodage foiré et bardé de chroma noise, et si l'étalonnage est complètement foiré car portant avant toute chose la signature récurrente habituelle du labo ayant restauré le film, ce sont des éléments ne racontant qu'une petite partie de l'histoire... et peut-être pas la plus importante en plus.
Il s'agit pourtant bel et bien d'éléments concrètement et bassement techniques. Dans le cas de Speed, il est par ex très intéressant de constater que le contraste a été revu semble-t'il en cramant en partie les blancs, et que les filtres de couleurs à la Tony Scott ont été en grande partie neutralisés niveau étalonnage. Le résultat ressemble à ce que font maintenant Paramount depuis quelques années, où toutes leurs récentes restaurations partagent des couleurs en partie uniformisées alors que les photos des films concernées étaient bien plus distinctes jusque là...
lelabodejay a écrit:Et mon regard sur le traitement artistique de l étalonnage ne regarde que moi et surtout je n étais pas dans la salle avec le real donc je me garderai bien de disserter sur ses intentions artistiques
Il ne s'agit donc pas de disserter intentions artistiques, mais disserter d'éléments structurels et reconnaissables. J'ai écrit un pavé récemment sur le sujet, démontrant l'aspect totalement pas artistique du tout des étalonnages de nombreuses restaurations. Ca fait des années que c'est connu. Et vu l'ampleur des impacts, comme je le dis, il est des films pour lesquels l'impasse ne peut pas être faite sur cet aspect.
Si demain, tu traites l'UHD de Serpico sans parler du nouvel étalonnage de sa restauration, ça me semblera totalement incomplet.
lelabodejay a écrit:Et mon regard sur le traitement artistique de l étalonnage ne regarde que moi et surtout je n étais pas dans la salle avec le real donc je me garderai bien de disserter sur ses intentions artistiques
Une faute de frappe qui est restée, comme on en voit régulièrement à droite à gauche, sans parler de ce qu'on trouve dans les sous-titres.