von.debrasky a écrit:Hum.. j'avoue n epas avoir scrupuleusement tout lu... mais il ne me semble pas avoir vu citer la version Lipatti/Karajan/Philharmonia 1948...
Il faudrait que je l'écoute à nouveau, mais cet enregistrement si connu a toujours été pour moi une relative déceptionk, je trouve le piano de Lipatti assez convenu, l'orchestre plutôt brouillon. Et surtout on dirait que le soliste et l'orchestre jouent chacun dans leur coin, est ce en partie la responsabilité de la prise de son? Je ne sais pas.
Cela dit je n'accorde pas une confiance illimitée à mes souvenirs, il arrive que nos humeurs nous coupent d'une interprétation exceptionnelle ou qu'elle surestime pour des raisons sentimentales un disque plutot médiocre. Cette expérience s'est produite récemment pour moi avec un disque de symphonies de Dvorak par Myung Whun Chung avec la Philarmonie de Vienne chez DG. Ma première écoute avait été tellement décevante que j'ai rangé immédiatement le disque dans un carton. Nouvelle écoute il y a quelques jours et ce que je trouvais hier vulgaire (une vision très "cinémascope" de Dvorak) me séduit aujourd'hui, je trouve la mise en place de l'orchestre indéniable, les vents superbes et les cordes précises (ce n'est pas toujours le cas à Vienne hein).
C'est hors-sujet donc je m'arrête là, mais je voulais simplement nous rappeler notre simple humanité devant la musique: les conditions d'écoute, la psychologie de l'auditeur influe beaucoup sur notre réaction. On pourrait presque dire que parfois nous n'écoutons pas l'interprétation gravée sur le support, mais une autre interprétation qui n'existe que pour nous. Alors qu'il conviendrait d'abord de ne pas se tromper sur ce que nous interprétons à notre tour pour formuler un jugement un peu crédible.