Le nouvel album de David Bowie : "Reality" ...
» 17 Sep 2003 20:44
... est dans les bacs depuis lundi .
Enregistré "à la maison" au studio Lokking Glass, à New-York, en compagnie de son groupe de 2002 et de son acolyte/producteur Tony Visconti, "Reality" est un digne successeur à "heathen", parut quinze mois plus tôt .
Loin des concepts ( "1.Outside" ) et des considérations mystiques ( "Heathen" ) de ses prédecesseurs, "Reality" est à l'instar de "Earthling" un disque taillé pour être joué sur scène .
NEW KILLER STAR, marquée par les évênements du 11 septembre, ouvre l'album .
Ce sera le premier single de "Reality" .
Les guitares sont rock, Gerry Leonard se prend pour Robert Fripp et le refrain est entêtant .
PABLO PICASSO, reprise de Jonathan Richman est jouissive .
Bowie aboit sur un tempo "upbeat", grosses guitares noisy et soupçon d'électro, d'ores et déja une de mes préférées .
NEVER GET OLD n'a rien à voir avec ce que la pub Vittel laisser présager .
Le refrain est putassier à mort mais le second degré est omniprésent dans cette chanson .
Un futur tube en puissance ?
THE LONELIEST GUY semble s'élever telle une mélodie grave du magma de ground zero .
Bowie y chante d'une voix pleine de pudeur, simplement accompagné du grand piano de concert et de la guitare arrachnéenne de Gerry Leonard .
LOOKING FOR WATER dépote sacrément sur scène mais la version studio me laisse un peu sur ma faim .
Grosse section rythmique et guitares frippiennes mais le morceau tourne en rond au bout d'une minute-trente .
SHE'LL DRIVE THE BIG CAR ressemble à une outtake de "Never Let Me Down" avec des arrangements plus modernes .
DAYS, quasi-acoustique, est une jolie balade sans grande originalité .
FALL DOG BOMS THE MOON, noyée sous un déluge de guitares est très réussie .
Nombre de groupes indé ne renieraient pas cette chanson .
TRY SOME, BUY SOME est une sublime relecture, façon valse, d'un morceau obscur de George Harrison .
REALITY sonne très heavy-metal années 80, on dirait une démo de Tin Machine .
Néamoins, le morceau est accrocheur .
BRING ME THE DISCO KING est le chef-d'oeuvre du disque .
Les arrangements sont dépouillés, Bowie y évoque les affres de la vie conjugale, sa voix simplement accompagnée d'une ligne de batterie minimaliste et du piano jazzy d'un Mike garson définitivement dans son jardin ( le piano de "A Small plot Of Land", "Aladdin Sane" ... c'est lui ) .
Bref, un album parfois inégal ( bien qu'aucune chanson ne soit suffisament faible pour en briser l'intégrité ), sans doute mineur ( le temps le dira ) dans une discographie tellement riche en chefs-d'oeuvres, mais globalement plaisant à écouter et contenant quand même quelques grosses pépites ( Pablo Picasso, The Loneliest Guy, Try Some Buy Some, The Disco King ) .