corsario a écrit:
Mais qu'on n'empêche pas ceux qui désirent dématérialiser leur collection de le faire, ou ceux qui souhaitent voir éclore une offre de téléchargement légal la plus étendue possible de le faire. Ca sera sans vous apparemment. Bon, c'est la vie
En tous cas, pas maintenant
Je vois mal comment une rémunération supplémentaire peut se traduire par une perte sèche, sauf à imaginer que tout le monde bascule sur la licence globale, ce qui apparemment vu votre clientèle a peu de chance de se produire.
je crains que ce ne soit pas une rémunération supplémentaire. Vous vous entêtez à croire que notre présence sur un site spécialisé apportera de la clientèle en plus et je vous réponds que non. Il n'y a aucune raison pour cela sauf dans les proportions des chances de gagner au loto. Mon prix de revient est calculé sur mon hypothétique prix de vente. Si je baisse ce dernier, je vends à perte. Comme le prix au téléchargement sera très faible, autant ne pas y être. Par contre, l'hébergeur...
Mais imaginons quand même. Je ne connais pas votre chiffre d'affaire mensuel. A la cuillère on va dire 500 ventes par mois. multiplié par 20 € on arrive à 10000 €. Passons en licence globale. 20 millions d'internautes à 10 € par mois ça fait 200 millions d'euros par mois (!!!) à répartir. Imaginons qu'il y ait en moyenne 10 albums téléchargés par mois par chaque abonné ADSL en France. On a 200 millions d'euros à répartir pour 200 millions de CD téléchargés, donc 1 € par CD téléchargé. Pour que vous récupériez vos 10000 € par mois il faudrait que 10000 personnes aient téléchargé vos CD (ou que 1000 personnes aient téléchargées 10 de vos CD ce mois-ci). Est-ce que c'est vraiment impensable ???... Ca représenterait 0.005% des téléchargements totaux.
Redescendons sur terre. 10 000 chargements par mois c'est impensable dans notre domaine sans une communication en béton. Et puis, si le montant des droits d'auteurs reste inchangé, il se paie à la durée. Que restera-t-il sur 1€?
Généralisons : si votre chiffre d'affaire est de x euros par mois, il suffit qu'il y ait x albums Passavant qui soient téléchargés dans le mois pour gagner ces x euros (dans l'hypothèse où le prix de l'abonnement annuel de la licence globale est égale au nombre de téléchargement moyen par mois par internaute. Ici 10€ par mois et 10 téléchargements par mois en moyenne).
Ceci dans l'hypothèse assez drastique où plus personne n'achète vos disques en parallèle...Philippe Muller a écrit:Mon produit est nécessairement assimilable à un produit culturel de luxe même s'il a l'apparence d'un CD normal. Si je me contente de la misère qu'on m'offrira, non seulement je fermerai mais en plus avec des dettes. Mes disques ne peuvent pas faire des grandes quantités. 8/10 000 exemplaires sont de jolies réussites mais il y en a beaucoup qui font moins de 300. Si tous faisaient moins de 300, je me poserais la question de la distribution mais puisque d'autres font 8/10 000 exemplaires (ce qui n'est pas si mal en classique), je sais que la raison est dans le contenu.
Oui, mais ni plus ni moins que les somptueux livres-SACD d'Aliavox (qui ont pour eux la plus-value éditoriale).
Dans votre cas la plus-value est uniquement dans la qualité de l'instrument et de la prise de son. Il n'est pas du tout inimaginable d'imaginer que ça compte et que vous arriviez à vos x téléchargement par mois.
Anne de Rochas appréciera. Tout est affaire de proportions. Aliavox appartient à une star qui vendra des tonnes de disques, même le boss décidait d'enregistrer l'intégrale des tubes de Patrick Sébastien à la viole de gambe. Comparez-nous avec BNL ou d'autres mais pas à Aliavox.
La notion de prix imposé est contraire à la liberté. La liberté de ne pas acheter existe du côté du consommateur donc:tout va bien. Décider que mes albums valent 1€ ou 5 ou 10 est loufoque. J'espère que cette loi stupide et liberticide ne passera jamais. Je veux être libre de vendre au prix que je juge bon; le consommateur jugera si ça en vaut la peine ou non. Et si je ne vends plus rien, ce sera à moi d'en tirer les conclusions utiles.