Fouinant toujours autour des bacs et lisant quelques revues pour y trouver quelques pistes et curieux de nature, j'ai touours eu le goût (le vice ?) de dénicher des choses qui sortent un peu des sentiers battus
ce doit bien être, quelque part, un petit problème de vanité, mais j'avoues que peu de choses me font plus plaisir dans la vie, qu'un mai repart de chez moi avec dans la tête une liste de disques à acheter et un degré supplémentaire est franchi lorsque j'entends dire "mais comment a-t-il déniché ça"
Or pourtant, il suffit de lire n'importe quel numéro de Diapason ou de regarder un rayon de disques classiques, une chose saute aux yeux....c'est toujours les mêmes trucs..
certaines oeuvres et certains compositeurs sont outrageusement sur-représentées et d'autres très rares voire absents..d'ou ma question :
Mais qui donc décide d'enregister la 100000000eme version d'une symphonie de beethoven, des 4 saisons, des concertos de mozart, des préludes de bach....souvent des versions qui n'apporteron rien..
sont-ce les musiciens ?
les maisons de disque ?
QUI décide de qui enregistre quoi et pourquoi ??????
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disque classique...qui décide ?
- blounote
- Messages: 4817
- Inscription Forum: 11 Juin 2002 18:08
- Localisation: 40 - DAX
Ben j'ai l'impression que l'on retrouve cet état de fait dans tous les styles de musiques.
Quelques grandes vedettes (plus ou moins toujours le mêmes) se partagent l'essentiel du marché et les autres se contentent de ce qui reste.
Le monde de l'industrie du disque semble finalement assez frileuse et n'ose pas prendre trop de risques. Mais il n'est pas impossible que le consommateur lambda n'ose pas lui non plus explorer. Le prix des CDs y est peut être pour quelque chose mais c'est à vérifier. Il faut dire aussi que la presse spécialisée tout style confondu ne nous aide pas non plus dans cette quête. De là a dire qu'il y a connivence dans l'air....
Quelques grandes vedettes (plus ou moins toujours le mêmes) se partagent l'essentiel du marché et les autres se contentent de ce qui reste.
Le monde de l'industrie du disque semble finalement assez frileuse et n'ose pas prendre trop de risques. Mais il n'est pas impossible que le consommateur lambda n'ose pas lui non plus explorer. Le prix des CDs y est peut être pour quelque chose mais c'est à vérifier. Il faut dire aussi que la presse spécialisée tout style confondu ne nous aide pas non plus dans cette quête. De là a dire qu'il y a connivence dans l'air....
- Le Dom
- Membre HCFR
- Messages: 4129
- Inscription Forum: 17 Juil 2004 9:22
blounote a écrit:Mais qui donc décide d'enregister la 100000000eme version d'une symphonie de beethoven, des 4 saisons, des concertos de mozart, des préludes de bach....souvent des versions qui n'apporteron rien..
Cela doit répondre simplement à une logique commercial. Enregistrer les 4 saisons de Vivaldi doit garantir un grand nombre de vente!
- Paggy
- Messages: 173
- Inscription Forum: 30 Déc 2004 22:17
- Localisation: Val de Marne
Le Dom a écrit: Mais il n'est pas impossible que le consommateur lambda n'ose pas lui non plus explorer.
Tu as raison et c'est la ou ce forum intervient dans son role le plus important à mon avis.
C'est bien plus facile d'essayer du nouveau quand quelqu'un l'a déjà trouvé intéressant.
Ca aide à sauter le pas, c'est comme ça que demain je pars à la recherche de "Big Soul", groupe dont j'ignorais jusqu'a l'existence encore hier !
Ca devrait me changer de Mendelssohn et Mariano
- angus2
- Messages: 5904
- Inscription Forum: 09 Déc 2003 14:18
- Localisation: Paris
blounote a écrit:sont-ce les musiciens ?
les maisons de disque ?
QUI décide de qui enregistre quoi et pourquoi ??????
Les musiciens, à part quelques grosses star qui peuvent avoir droit à la parole, ils doivent plutot aller la ou les contrats les poussent.
Il serait intéressant d'avoir l'avis de Mr Muller, j'ai cru comprendre qu'il produisait des disques, ça serait des infos de première main.
- angus2
- Messages: 5904
- Inscription Forum: 09 Déc 2003 14:18
- Localisation: Paris
Les musiciens supportent de moins en moins la frilosité des maisons de disque, et claquent la porte pour créer leur propre label. Je pense donc que c'est du côté des majors qu'il faut chercher les coupables. Après se pose sans doute le problème de la distribution. Est-ce que certains petits éditeurs ont du mal à se faire distribuer ?
- Choixpeau
- Messages: 501
- Inscription Forum: 03 Oct 2005 12:54
Choixpeau a écrit:Les musiciens supportent de moins en moins la frilosité des maisons de disque !
C'est surtout qu'ils n'ont pas le choix !
- fredicol
- Messages: 1806
- Inscription Forum: 23 Juil 2004 0:51
- Localisation: BAGNEUX
Si je me suis posé cette question, vous pensez bien que j'ai émis quelques hypothèses plus ou moins farfelues issues de mon cerveau malade
En classique ça me parait plus compliqué que dans les autres styles. En effet, dans d'autres styles musicaux, le lien entre les oeuvres et les artistes est très étroit, le nom est associé au répertoire et les maisons de disque peuvent promouvoir celui qui est vendeur. En classique, il y a des compositeurs vedettes, des oeuvres vedettes et des musiciens vedettes...
Côté musiciens :
d'abord j'ai pensé qu'en classique, il y a un répertoire de base autrement dit les musiciens seraient obligés d'enregistrer certaines oeuvres de référence réputées pour leur difficulté, par exemple, histoire de montrer de quoi ils sont capables ?
J'ai aussi imaginé que chez des grands musiciens confirmés, il pouvait y avoir un esprit "jam session" a distance : d'autres a fait un excellent enregistrement de telle oeuvre difficile...je vais montrer au monde entier que je peux faire encore mieux ?
Côté maisons de disque
la frilosité est efectivement de mise..mais est ce un bon calcul..Il me semble que le baroque échappe un peu à ce phénomène, c'est vrai au niveau répertoire mais moins au niveau intreprêtes.
Le disque classique ideal serait donc un musicien vedette jouant un morceau célèbre d'un compositeur adulé.
l'inconvénient majeur de la formule est que d'excellents compositeurs restent méconnus, certaines oeuvres de grands compositeurs sont parfois oubliées, certains interprêtes passent vite à la trappe, car ce qu'ils enregistrent existe déjà depuis des décennies sous les doigts ou la baguette d'un génie.
Une des raisons qui m'ont fait aimer le dernier Bartoli est justement le choix d'un répertoire sortant un peu des sentiers battus
Pour le répertoire
j'ai du mal à comprendre quoi que ce soit..il semble qu'il y ait des effets de mode...certains compositeurs peuvent rester des décennies, voire des siècles, dans l'oubli et devenir incontournables à un moment..Je lisais récemment que Janacek, c'est pourtant récent ! était si peu connu que dans un dictionnaire de musique on l'affublait du prénom de leon au lieu de Leos, un détail, une petite lettre qui en dit long..
En classique ça me parait plus compliqué que dans les autres styles. En effet, dans d'autres styles musicaux, le lien entre les oeuvres et les artistes est très étroit, le nom est associé au répertoire et les maisons de disque peuvent promouvoir celui qui est vendeur. En classique, il y a des compositeurs vedettes, des oeuvres vedettes et des musiciens vedettes...
Côté musiciens :
d'abord j'ai pensé qu'en classique, il y a un répertoire de base autrement dit les musiciens seraient obligés d'enregistrer certaines oeuvres de référence réputées pour leur difficulté, par exemple, histoire de montrer de quoi ils sont capables ?
J'ai aussi imaginé que chez des grands musiciens confirmés, il pouvait y avoir un esprit "jam session" a distance : d'autres a fait un excellent enregistrement de telle oeuvre difficile...je vais montrer au monde entier que je peux faire encore mieux ?
Côté maisons de disque
la frilosité est efectivement de mise..mais est ce un bon calcul..Il me semble que le baroque échappe un peu à ce phénomène, c'est vrai au niveau répertoire mais moins au niveau intreprêtes.
Le disque classique ideal serait donc un musicien vedette jouant un morceau célèbre d'un compositeur adulé.
l'inconvénient majeur de la formule est que d'excellents compositeurs restent méconnus, certaines oeuvres de grands compositeurs sont parfois oubliées, certains interprêtes passent vite à la trappe, car ce qu'ils enregistrent existe déjà depuis des décennies sous les doigts ou la baguette d'un génie.
Une des raisons qui m'ont fait aimer le dernier Bartoli est justement le choix d'un répertoire sortant un peu des sentiers battus
Pour le répertoire
j'ai du mal à comprendre quoi que ce soit..il semble qu'il y ait des effets de mode...certains compositeurs peuvent rester des décennies, voire des siècles, dans l'oubli et devenir incontournables à un moment..Je lisais récemment que Janacek, c'est pourtant récent ! était si peu connu que dans un dictionnaire de musique on l'affublait du prénom de leon au lieu de Leos, un détail, une petite lettre qui en dit long..
- blounote
- Messages: 4817
- Inscription Forum: 11 Juin 2002 18:08
- Localisation: 40 - DAX
blounote a écrit:la frilosité est efectivement de mise..mais est ce un bon calcul..Il me semble que le baroque échappe un peu à ce phénomène, c'est vrai au niveau répertoire mais moins au niveau intreprêtes.
En ce qui concerne le baroque, je pense que ça vient du fait qu'il y a tout un tas de petit labels comme Allia Vox qui s'occupent bien de son cas. De plus j'ai l'impression que ce style a le vent en poupe actuellement sans doute que Jordi Saval n'y est pas étranger notamment. Par contre ça explique aussi pourquoi on retrouve un peu toujours les même interprètes non? Enfin ce n'est que mon avis. Y a-t-il beaucoup de musiciens spécialisés dans le baroque? Je suis trop profane pour avoir la réponse.
Il y a parfois des phénomènes bizarre cependant. Par exemple cet engouement pour la 3ème symphonie de Henryk Gorecki top des ventes classiques à la Fnac, par exemple. Pourtant ce n'est pas une musique particulièrement facile d'accès.. A noter que je rentre pas du tout dans le Canticum Granduum à la fin du SACD. Mais cela tendrait à prouver que les gens sont prêts à écouter autre chose que les éternels "grands classiques"...
Dernière édition par Le Dom le 10 Déc 2005 11:54, édité 1 fois.
- Le Dom
- Membre HCFR
- Messages: 4129
- Inscription Forum: 17 Juil 2004 9:22
blounote a écrit:sont-ce les musiciens ?
les maisons de disque ?
QUI décide de qui enregistre quoi et pourquoi ??????
Salut.
Tu peux demander l'avis d'Haskil aussi...
- peperealexis
- Messages: 11177
- Inscription Forum: 04 Mai 2004 20:23
- Localisation: De retour en Normandie, dans le 27...
En plus, ces temps-ci, certains grands orchestres sont devenus des éditeurs et producteurs je crois : je pense au San Francisco Symphony Orchestra (Label SFSO Media) et au Royal Concertgebow Orchestra d'Amsterdam (Label RCO Live)
J'ai d'ailleurs quelques disques (SACD) de ces nouveaux "éditeurs".
Je pense qu'ils peuvent prendre du coup seuls les décisions de création de disques et assumer de bout en bout.
C'était peut être le cas avant, mais je ne sais pas.
J'ai d'ailleurs quelques disques (SACD) de ces nouveaux "éditeurs".
Je pense qu'ils peuvent prendre du coup seuls les décisions de création de disques et assumer de bout en bout.
C'était peut être le cas avant, mais je ne sais pas.
- fgero
- Messages: 3851
- Inscription Forum: 23 Oct 2004 23:44
- Localisation: 78
Le rôle de certaines radio — France Musique — dans leur choix de diffusion de certains artistes est également à prendre en compte:
j'ai eu parfois l'impression qu'on retrouvait une sorte de concordance entre les programmes et les publications par ex. d'Harmonia Mundi,
ce en bien d'ailleurs à mon sens, vu les artistes qui en ont bénéficié.
Cdlt
j'ai eu parfois l'impression qu'on retrouvait une sorte de concordance entre les programmes et les publications par ex. d'Harmonia Mundi,
ce en bien d'ailleurs à mon sens, vu les artistes qui en ont bénéficié.
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La configuration dans mon profil
Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
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dub - Administrateur Suppléant de l'Association - Coordonnateur Modérations & Superviseur Univers Casques
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- Localisation: Entre Savagnin et Comté
Pour Radio France, il y a la collection Musique Française d'Aujourd'hui (MFA) avec par exemple le disque de Florentz, les Jardins d'Amenta. Je subodore qu'il ont pris la décision eux-mêmes d'enregistrer, et produire le disque. Et comme il y a marqué "disque réalisé avec la participation du Ministère de la Culture, de la SACEM, de la SACD (:wink:) et de Radio France", je présume qu'ils ont une certaine liberté de prendre des risques avec des auteurs peu connus ?
- fgero
- Messages: 3851
- Inscription Forum: 23 Oct 2004 23:44
- Localisation: 78
Qui choisi ?
La personne qui choisi est le producteur ou directeur du Label. C'est plus facile quand c'est un indépendant car, intégré à une Major, il n'a droit qu'à des succès.
Les petits labels sont un peu comme les petits éditeurs de livres. Ils essaient d'avoir au moins 1 best-seller pour 5 à 10 echecs commerciaux, question de survie.
Cela dit, on peut organiser une collection avec un tube + une rareté dans le même album. C'est souvent ce que font les artistes pour les concerts. C'est même le seul moyen de faire découvrir la rareté à un large public.
L'important dans ce cas est que l'album conserve une cohérence artistique.
Certains artistes qui ont monté leur label comme Jordi Saval (excellent au demeurant), propose des œuvres rares et difficiles (en SACD en plus). Que du bonheur... mais il est déjà connu et son label (Alia Vox) aussi.
Comme presque aucun disque classique n'est un carton commercial, il y a moins de marge de manoeuvre pour les echecs commerciaux.
En plus, la distribution du disque est sinistrée en France: je n'ai plus les chiffres... mais la majorité passe par les grandes surface (Leclerc, Carrefour...) qui n'ont pas besoin d'avoir autant de references...
L'avenir des petits labels passe donc par Abeille Musique, Amazon... et autre iTunes.
Cela dit, certain éditeurs très actifs comme Naxos (cd économiques) proposent d'excellentes interprétations d'oeuvres rares. C'est un peu l'équivalent de Taschen dans le livre d'art. C'est pas cher... donc ils en vendent plein... et ils peuvent donc mieux travailler leur catalogue.
Les petits labels sont un peu comme les petits éditeurs de livres. Ils essaient d'avoir au moins 1 best-seller pour 5 à 10 echecs commerciaux, question de survie.
Cela dit, on peut organiser une collection avec un tube + une rareté dans le même album. C'est souvent ce que font les artistes pour les concerts. C'est même le seul moyen de faire découvrir la rareté à un large public.
L'important dans ce cas est que l'album conserve une cohérence artistique.
Certains artistes qui ont monté leur label comme Jordi Saval (excellent au demeurant), propose des œuvres rares et difficiles (en SACD en plus). Que du bonheur... mais il est déjà connu et son label (Alia Vox) aussi.
Comme presque aucun disque classique n'est un carton commercial, il y a moins de marge de manoeuvre pour les echecs commerciaux.
En plus, la distribution du disque est sinistrée en France: je n'ai plus les chiffres... mais la majorité passe par les grandes surface (Leclerc, Carrefour...) qui n'ont pas besoin d'avoir autant de references...
L'avenir des petits labels passe donc par Abeille Musique, Amazon... et autre iTunes.
Cela dit, certain éditeurs très actifs comme Naxos (cd économiques) proposent d'excellentes interprétations d'oeuvres rares. C'est un peu l'équivalent de Taschen dans le livre d'art. C'est pas cher... donc ils en vendent plein... et ils peuvent donc mieux travailler leur catalogue.
- eric james
- Pro-Commercant
- Messages: 1891
- Inscription Forum: 28 Avr 2002 10:23
- Localisation: Nantes
C'est peut-être tout simplement la loi de Paretto qui sévit ici comme ailleurs :
- 80 % du chiffre d’affaires en justice est généré par 20 % d’avocats
- 80% de la richesse mondiale est détenue par 20% de la population
- ...
- en musique, ou même de manière plus générale, on se précipite vers des chiffres de plus en plus dissemblables j'ai l'impression.
- 80 % du chiffre d’affaires en justice est généré par 20 % d’avocats
- 80% de la richesse mondiale est détenue par 20% de la population
- ...
- en musique, ou même de manière plus générale, on se précipite vers des chiffres de plus en plus dissemblables j'ai l'impression.
- blue dream
- Messages: 1370
- Inscription Forum: 26 Jan 2004 10:24
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