Je me disais — à la demande générale d'un copain de l'est — que nous pourrions discuter du rapport entre les techniques de prise de son, l'émotion ressentie à l'écoute de la musique et les qualités de nos chers jouets.
Donc comme hier un ami m'a demandé de lui prêter un bon casque parce qu'il était sur le point de réaliser un disque à l'Auditorium de l'école nationale de musique d'à côté, je me suis dit que c'était l'occasion de faire certaines comparaisons. Je lui ai donc installé en sortie de table un Atol AV100 (j'attends le retour de mon préampli 5.1, le sélecteur de AKG et le K1000 qui va avec, avec un Qnex 1 et du Qed silver.
Le pianiste: Farid Ouali qui a fait déjà un disque avec eux (j'en ai
causé sur HCFR: son Liszt, Sonate en si m est pas mal du tout je trouve).
La station mobile d'enregistrement est composée: deux micro
Nuemann, d'un préampli Fearn à tubes, d'un ampli Yamaha AX592 (!!!!!
j'en ai eu un je sais ce que c'est………), d'une table numérique Yamaha
connectée à une horloge NA/AN (qui travaille en 48 Khz) et à un
équaliseur compresseur, d'un côté, et à un disque dur + interface
ProTolls sous mac (deux écrans plus un portable iBook). Côté
informatique, rien à dire, c'est du Mac et du soft de pointe (je
connais un peu par un autre ami qui a un studio pas loin d'ici).
Ah oui. Et puis un casque Audio technica disons: bof! bof! (médium gonflé,
détimbré et voile tendant au souffle sur toute la bande passante)…
Et une paire d'AE 100i bi-amplifiée en passif par le Yamaha (touche
A+B enclanché: fausse bi-amplification, à mon sens, qui ne fait que contourner le
filtre passif). Cela procure une écoute pas très transparente, un peu
ronde mais très précise.
Qui verraist le merdier de connections avec du fil à coudre derrière
comprendrait à quel point tout le monde se fout du câblage dans les
milieux de l'enregistrement (j'avais vu la station d'enregistrement de radio classque lors
d'un concert d'Abdel Ramann el Bacha, il y avait beaucoup plus de matériel,
mais c'était pareil!).
Le piano joué par Farid Ouali était un Steinway & S format B (pas le grand,
le moyen).
J'ai réussi à écouter un peu dans la salle (le pianiste veut être seul
même pendant qu'il se chauffe):
au premier rang, à 5/6 mètres, et au milieu de la salle (environ
10/12m), qui est l'endroit où ça sonne le mieux (timbres amples et
piano qui prend une taille tout à fait confortable.
Puis je suis revenu quelques heures plus tard pour écouter quelques
prises de son faites par le preneur de son à la console — qui demandait ce
qu'il y avait de mieux (écoute "en aveugle").
Trois types de prises:
1/ les deux premières en XY — càd les deux micros croisés et placés
dans le piano (une en directionnel, l'autre en omni) — ce qui est
aberrant àmha car il n'y a pas d'orchestre autour, et, de plus, quand on
fait ça, on enregistre aussi la salle pour la mixer au reste. et ce
n'est pas le même prix ni le même matériel.
Ça donnait des prises de son agressives avec un piano détimbré: prise
de son très rapprochée, dans lesquelles le son n'a pas le temps de se
déployer et dont les harmoniques qui donnent à chaque note son poids et
sa couleur sont totalement absentes. Bref une prise de son impossible à
écouter selon mon goût.
Evidemment, le preneur de son nous a fait écouter ce qu'il appelle
"créer l'espace" et "générer la salle": on ajoute de la réverb, et un petit coup d'équalisation — et on obtient, un son qui pourrait faire illusion, mais qui ressemble plus à celui d'un
synthé (oui: j'ai dis cela…) qu'à celui d'un Steinway… Enfin, je trouve!
2/ en AB (deux micros parallèles écartés de 20 cm et branchés en
directionnel à 2,25 de hauteur et à 2 m de distance du piano): les
prises de son préférées du preneur de son! On obtient une écoute qui n'est
pas inacceptable, mais qui reste selon moi détimbrée. Comme c'est trop
proche, la coloration propre du piano et sa tessiture sont mangées.
C'est comme si on était au premier rang ou sur les genoux du pianiste.
On n'entend plus les coups de mécanique ou de doigts qu'on entendait sur la
technique précédente: bon, pas le cliqueti ni le bruit des mécaniques (c'est un Steinway très bien réglé par l'accordeur habituel de Farid Ouali, Ariel Mamane de Cherbourg, qui est aussi jazzman à ses heures), mais le frappé du doigt au
sens où la musique ne coulait plus — car le piano est un instrument à
percussion, qui doigt donner l'impression du legato comme le violon).
Mais on en entend encore les bruits secondaires et parasites qui
ne sont pas faits pour être entendus depuis la salle.
Le problème étant que l'ajout d'un poil de réverb donne effectivement
une impression de salle mais que ça ne permet pas d'y ajouter les harmoniques et tout ce qui fait la richesse du son de ce pinao. Ça s'entend: ça donne une écoute plus crispée
(comme le passage disons d'un lecteur Cyrus vers un Pioneer!), mais
qu'il est quasiment impossible de le faire admettre au preneur de son. Dont les arguments se défendent par ailleurs.
3/ en AB large (1,2m), au 5° rang et en omni directionnel pour
enregistrer aussi la salle. Là c'est totalement naturel et ça coule
(comme si on était au milieu de la salle). Et tout le monde en
convenait: le pianiste, Marie-Claude la productrice, son mari, Ariel l'accordeur et moi-même — et directement! Le problème étant que le preneur de son déteste franchement ce type de peiepour deux raisons:
- il est presque impossible de faire des copier-coller pour corriger un
accord ou une fausse note dans une phrase — on des échos ou queue de
salles qui s'entendent quand on insère la correction — ce qui est un
argument à considérer. Il est vrai que la différence la plus élgère de toucher engendre
des sonorités dans la salle qui sont sans cesse variables et inreproductibles!!
- le fait que ça l'empêche de "créer" l'espace — ça,bon, je dois dire…
Ils ont fini par trouver un compromis: les micros en AB
large mais au 2° rang. Ça donne l'écoute numéro 2 avec un poil de
"salle" (réverbération naturelle") et de son en plus. C'est certes un peu plus
naturel, même si ça reste quand même un peu agressif ou crispé, à mon sens à cause de la
proximité de la prise. Et il compte ajouter de la réverbération.
Pour ma part, j'aurais préféré que Farid Ouali essaie au moins pendant
une demi journée d'enregistrer en semi public: il joue toute la pièce
et/ou tout son répertoire et/ou des séquences de répertoire d'affilée,
pendant qu'on enregistre en continu. Puis il sélectionne les prises qui
lui plaisent le plus sur l'interprétation. Un tout petit coup
d'équalisation et de compression s'il le faut vraiment et stop pour le mixage!
Qu'avez-vous pour votre part comme expérience et comme opnion sur ce point, sachant qu'on ne se limite évidemment pas à la musique classique?
Cdlt
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écoute d'une session d'enregistrement de CD et technique
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Longtemps je me suis casqué de bonne heure…
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dub - Administrateur Suppléant de l'Association - Coordonnateur Modérations & Superviseur Univers Casques
- Messages: 37479
- Inscription Forum: 28 Mai 2003 11:37
- Localisation: Entre Savagnin et Comté
Salut Dub (le bien nommé )
Voilà pourquoi j'aime faire partie de HCFR !
Pouvoir lire ce genre de post !
N'étant pas spécialiste en enregistrement et en prise de son, je ne peux pas apporter de commentaires techniques sur tes propos, à mon grand regret je te l'avoue
(si les circonstances me l'avaient permis, j'aurais rêvé d'être ingénieur du son).
J'ajouterai simplement qu'il me semble (mais je peux me tromper) que dans ce cas précis, le débat porte principalement sur les différences de perception entre les personnes et sur l'équilibre à trouver entre l'aspect technique - qui à son importance - et l'aspect émotionnel, tout aussi important voire même peut-être plus puisque l'on est ici dans un domaine artistique qui fait donc généralement plus appel aux émotions qu'à la raison.
En ce qui me concerne, j'aurais plutôt tendance à privilégier le côté naturel, en apportant le moins de corrections possibles au son produit par le ou les instruments, mais je suis bien conscient que pour avoir un enregistrement pertinent à écouter sur une installation hifi, certaines corrections sont réellement nécessaires, les conditions d'écoute étant forcément différentes.
En outre, il faut encore différencier un enregistrement studio d'un enregistrement en salle de concert (avec ou sans public) où l'environnement acoustique doit être parfois très différent.
Voilà, je sais que je n'ai fait qu'enfoncer quelques portes ouvertes et ajouté quelques questions au lieu de réponses mais ton post m'a réellement donné envie d'intervenir, ne fût-ce que pour sortir ces banalités
Amicalement
Rudy
Voilà pourquoi j'aime faire partie de HCFR !
Pouvoir lire ce genre de post !
N'étant pas spécialiste en enregistrement et en prise de son, je ne peux pas apporter de commentaires techniques sur tes propos, à mon grand regret je te l'avoue
(si les circonstances me l'avaient permis, j'aurais rêvé d'être ingénieur du son).
J'ajouterai simplement qu'il me semble (mais je peux me tromper) que dans ce cas précis, le débat porte principalement sur les différences de perception entre les personnes et sur l'équilibre à trouver entre l'aspect technique - qui à son importance - et l'aspect émotionnel, tout aussi important voire même peut-être plus puisque l'on est ici dans un domaine artistique qui fait donc généralement plus appel aux émotions qu'à la raison.
En ce qui me concerne, j'aurais plutôt tendance à privilégier le côté naturel, en apportant le moins de corrections possibles au son produit par le ou les instruments, mais je suis bien conscient que pour avoir un enregistrement pertinent à écouter sur une installation hifi, certaines corrections sont réellement nécessaires, les conditions d'écoute étant forcément différentes.
En outre, il faut encore différencier un enregistrement studio d'un enregistrement en salle de concert (avec ou sans public) où l'environnement acoustique doit être parfois très différent.
Voilà, je sais que je n'ai fait qu'enfoncer quelques portes ouvertes et ajouté quelques questions au lieu de réponses mais ton post m'a réellement donné envie d'intervenir, ne fût-ce que pour sortir ces banalités
Amicalement
Rudy
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L'humour est une déclaration de dignité. L'affirmation de la supériorité de l'homme sur ce qui lui arrive !
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Rudy09 - Membre HCFR
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- Inscription Forum: 12 Avr 2003 16:58
- Localisation: Neufchâteau (Ardenne belge)
Salut Rudy
et merci pour tes remarques.
En fait, pour ma part, j'admets tout à fait les effets ajoutés au mixage (en métant le côté "blabla" pseudo métaphysique sur la récréation de la salle et de l'espace!) — mais je trouverais nécessaire de faire la différence entre la musique sur instruments classiques/non amplifiés et les musiques électroniques (en y incluant Pierre Henry : ce n'est pas une question de genre).
Le son produit par un violoncelle ou un piano ou une guitare accoustique (idem des musiques du monde dont j'ignore tout) demandent à mon sens un enregistrement minimalliste:
parce que je crois fermement que la richesse harminique du son dépend de l'accoustique du lieu — ce qui me paraît une évidence: mais si quelqu'un en avait une explication physio-physique, je serais preneur — ce qui fait une première question
Ainsi ma guitare de jazz (sur laquelle je ne joue presque jamais de jazz ) ne sonne évidemment pas de la même manière dans ma salle de bain, dans ma pièce d'écoute et dehors! Mais évidemment, ils s'agit de mes oreilles, et non d'un micro.
Ce qui m'ennuie fortement dans les prises de son directionnelles et rapprochées (le pire étant: une prise en XY dans l'instrument!), c'est que j'ai le ferme sentiment que le son est très amoindri:
c'est comme s'il ne se développait pas et ne sortait pas toutes ses harmoniques — ce que je relie à la question de l'effet de la salle alors que ce n'est peut-être qu'une question de distance, non seulement au sens où, quand par ex. un flûtiste joue, il projette son son pour un auditeur qui n'est pas censé être juste à proximité (là où le son est très laid) mais plus loin (là où le son déploie sa beauté) — à moins qu'il ne s'agisse de deux phénomènes, la distance et les réflections — distincts et en intercation, et qu'il y en ait encore d'autres:
et ce serait une deuxième question, si certains d'entre vous savaient l'expliquer pour des béotiens dans mon genre…
En tout cas, la prise de son rapprochée est très proche de ce que j'entends quand je suis assis au premier rang — mais en moins bien. Ça restait percutant et agressif même sur un Nocturne de Chopin! Et l'ajout de réverb n'enrichissait pas le son. Alors que la prise de son en omni et éloignée donnait la même impression que ce que j'entendais en milieu d'auditorium là où et moi et les autres amateurs comme les musiciens professionnels alors présents trouvaient que le piano déployait réellement son spectre et sa tessiture.
Mais ce qui me gêne, évidemment, dans cette analogie implicite, c'est
1/ qu'elle paraît comparer le micro en omni à mes oreilles — alors que le micro capte (sans linterpéter) un son pour ensuite le re- projeter et que je n'interprète pas les sons entendus seulement avec mes oreilles, mais, dit-on (troisième question avec la forme du visage etc.
2/ que la transmission du micro à l'enregistreur n'est pas comparable à la propagation neuro-chimique de données des sens — et que donc l'ajout de réverb' etc — la fameuse "création de l'espace accoustique" n'a à mes yeux rien à voir avec le processus de l'audition, pour ne rien dire de l'interprétation cérébral de la sensation et encore moins des sentiments (raison pour laquelle je parlais de "blabla métaphysique" (c'est une autre question: le 4°).
3/ que cependant, de toute évidence, ce n'est peut-être pas la même chose d'écouter le master de l'enregistrement que de fabriquer un disque qui est fait pour être passé ensuite sur une chaîne — mais, même si sur ce point je peux entendre certains arguments (la compression pour éviter de "tuer" certains systèmes trop faiblards ), je crains fort que cela n'engendre en fait une aseptisation de la musique:
au point que je me demande s'il n'y aurait pas une sociologie du goût sonore à faire — (c'est plus une question mais un sujet de thèse ) — j'entends par là: les effets de pratiques sociales (les chaînes achetées et leur rendu, ce qu'on imagine devoir être la musique classique), des cultures sur les goûts (ce n'est pas pareil de sortie du conservatoire, d'écouter les concerts sur France Musiques et sur Arte, de n'écouter que la radio, de ne jamais aller au concert sauf le jour du nouvel an sur la 2, ect) et de bien d'autres facteurs, comme la spécialisation des techniques, qui font que les musiciens peuvent de moins en moins s'y intéresser de façon éclairée, sans parler de nous autres les écouteurs.
Cdlt
et merci pour tes remarques.
En fait, pour ma part, j'admets tout à fait les effets ajoutés au mixage (en métant le côté "blabla" pseudo métaphysique sur la récréation de la salle et de l'espace!) — mais je trouverais nécessaire de faire la différence entre la musique sur instruments classiques/non amplifiés et les musiques électroniques (en y incluant Pierre Henry : ce n'est pas une question de genre).
Le son produit par un violoncelle ou un piano ou une guitare accoustique (idem des musiques du monde dont j'ignore tout) demandent à mon sens un enregistrement minimalliste:
parce que je crois fermement que la richesse harminique du son dépend de l'accoustique du lieu — ce qui me paraît une évidence: mais si quelqu'un en avait une explication physio-physique, je serais preneur — ce qui fait une première question
Ainsi ma guitare de jazz (sur laquelle je ne joue presque jamais de jazz ) ne sonne évidemment pas de la même manière dans ma salle de bain, dans ma pièce d'écoute et dehors! Mais évidemment, ils s'agit de mes oreilles, et non d'un micro.
Ce qui m'ennuie fortement dans les prises de son directionnelles et rapprochées (le pire étant: une prise en XY dans l'instrument!), c'est que j'ai le ferme sentiment que le son est très amoindri:
c'est comme s'il ne se développait pas et ne sortait pas toutes ses harmoniques — ce que je relie à la question de l'effet de la salle alors que ce n'est peut-être qu'une question de distance, non seulement au sens où, quand par ex. un flûtiste joue, il projette son son pour un auditeur qui n'est pas censé être juste à proximité (là où le son est très laid) mais plus loin (là où le son déploie sa beauté) — à moins qu'il ne s'agisse de deux phénomènes, la distance et les réflections — distincts et en intercation, et qu'il y en ait encore d'autres:
et ce serait une deuxième question, si certains d'entre vous savaient l'expliquer pour des béotiens dans mon genre…
En tout cas, la prise de son rapprochée est très proche de ce que j'entends quand je suis assis au premier rang — mais en moins bien. Ça restait percutant et agressif même sur un Nocturne de Chopin! Et l'ajout de réverb n'enrichissait pas le son. Alors que la prise de son en omni et éloignée donnait la même impression que ce que j'entendais en milieu d'auditorium là où et moi et les autres amateurs comme les musiciens professionnels alors présents trouvaient que le piano déployait réellement son spectre et sa tessiture.
Mais ce qui me gêne, évidemment, dans cette analogie implicite, c'est
1/ qu'elle paraît comparer le micro en omni à mes oreilles — alors que le micro capte (sans linterpéter) un son pour ensuite le re- projeter et que je n'interprète pas les sons entendus seulement avec mes oreilles, mais, dit-on (troisième question avec la forme du visage etc.
2/ que la transmission du micro à l'enregistreur n'est pas comparable à la propagation neuro-chimique de données des sens — et que donc l'ajout de réverb' etc — la fameuse "création de l'espace accoustique" n'a à mes yeux rien à voir avec le processus de l'audition, pour ne rien dire de l'interprétation cérébral de la sensation et encore moins des sentiments (raison pour laquelle je parlais de "blabla métaphysique" (c'est une autre question: le 4°).
3/ que cependant, de toute évidence, ce n'est peut-être pas la même chose d'écouter le master de l'enregistrement que de fabriquer un disque qui est fait pour être passé ensuite sur une chaîne — mais, même si sur ce point je peux entendre certains arguments (la compression pour éviter de "tuer" certains systèmes trop faiblards ), je crains fort que cela n'engendre en fait une aseptisation de la musique:
au point que je me demande s'il n'y aurait pas une sociologie du goût sonore à faire — (c'est plus une question mais un sujet de thèse ) — j'entends par là: les effets de pratiques sociales (les chaînes achetées et leur rendu, ce qu'on imagine devoir être la musique classique), des cultures sur les goûts (ce n'est pas pareil de sortie du conservatoire, d'écouter les concerts sur France Musiques et sur Arte, de n'écouter que la radio, de ne jamais aller au concert sauf le jour du nouvel an sur la 2, ect) et de bien d'autres facteurs, comme la spécialisation des techniques, qui font que les musiciens peuvent de moins en moins s'y intéresser de façon éclairée, sans parler de nous autres les écouteurs.
Cdlt
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dub - Administrateur Suppléant de l'Association - Coordonnateur Modérations & Superviseur Univers Casques
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dub a écrit:1/ les deux premières en XY — càd les deux micros croisés et placés
dans le piano (une en directionnel, l'autre en omni) — ce qui est
aberrant àmha car il n'y a pas d'orchestre autour, et, de plus, quand on
fait ça, on enregistre aussi la salle pour la mixer au reste. et ce
n'est pas le même prix ni le même matériel.
[...]
Salut dub, je n'y connais pas grand chose en prise de son mais je croyais justement que les paires coïncidentes X-Y à 90° ou 120° étaient assez prisées pour le classique, pas DANS le piano bien sûr, à quelques mètres plutôt. Il me semble aussi que ce sont des micros parfaitement identiques et cardioïdes ou hypercardioïdes. Ce type de prise de son rend bien l'image polaire d'un piano dans l'acoustique naturelle de la salle, dixit Bruce Swedien dans un article que j'avais lu.
Pour ta deuxième question, je pense comme toi que la plupart des instruments acoustiques classiques sont fait pour être entendus à plusieurs mètres, car ils ont tout simplement été conçus dans les siècles précédents pour le concert (il serait facile de faire des instruments moins sonores sinon, l'histoire de la conception de la flûte moderne par exemple le montre).
Mais je ne suis pas persuadé qu'ils soient conçus exclusivement pour l'intérieur pour autant, on voit par exemple que les instruments à vents inventés par A. Sax pour la musique militaire (plutôt de plein air donc) sont très proches de ceux que l'on utilise dans les orchestres classiques (avec des exceptions notables mais superficielles comme pour ces cuivres dont le pavillon rayonne vers l'arrière au-dessus de l'épaule de l'instrumentiste pour être entendus par les soldats défilant au pas derrière les musiciens ).
Pour ta troisième question, là j'avais regardé de plus près il ya quelques temps et je confirme: la forme et la matière de la tête, la forme des épaules, mais aussi la forme exacte des pavillons de l'oreille, forment des indices supplémentaires de localisation des sources sonores naturelles (y compris en élévation!); les intensités relatives G-D et les différences de temps d'arrivée G-D ne sont pas toujours suffisantes pour "voir" la source, on perd donc certaines informations de localisation avec des micros classiques. Mais les têtes artificielles ne sont pas la panacée non plus puisque nos formes anatomiques avec lesquelles on a appris à localiser sont parfaitement uniques (sans compter qu'il faut reproduire avec un casque pour bénéficier de toute l'image je crois).
cdlt,
GBo
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Merci pour ta réponse!
J'ai vu je crois un article il n'y a pas longtemps dans Prestige AV avec une photo de tête et un appareil (Technics?) correspondant à ces idées là — et les oreillettes réglables de mon casque m'en donnent un aperçu.
Cdlt
J'ai vu je crois un article il n'y a pas longtemps dans Prestige AV avec une photo de tête et un appareil (Technics?) correspondant à ces idées là — et les oreillettes réglables de mon casque m'en donnent un aperçu.
Cdlt
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dub - Administrateur Suppléant de l'Association - Coordonnateur Modérations & Superviseur Univers Casques
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