cargodemelody a écrit:haskil a écrit:Mais que l'on raye Gould de la carte et d'autres, pas moins captivants que lui, seront là pour le jouer.
Si l'on raye Monk, on raye un musicien beaucoup plus fécond et irremplaçable.
Alain

Mais qui sommes nous pour décider qui peut être rayé de la carte?
Franchement, j'ai beau chercher le Xème degré, ça fait plutôt bizarre de lire ça.
Je ne dis pas qu'il faut le rayer de la carte

Loin s'en faut !
Je ne minimise pas davantage son travail, mais il n'est qu'un interprète. Et s'il faut s'intéresser à Gould, il vaut mieux l'écouter que regarder ou écouter les hagiographies écrites ou filmées qui lui sont consacrées à moins d'avoir un sacré recul.
D'ailleurs, par exemple, j'ai trouvé, une fois encore, que Jacques Drillon était bien plus intéressant dans le dernier numéro de Diapason que Monsaingeon. Drillon est brillant dans son analyse, le second est un hagiographe qui ne peut imaginer une seconde la part de provocation, d'humour, de second degré, d'auto dérision qu'il pouvait y avoir chez ce pianiste grand communicateur.
Je reprenais donc juste cette comparaison faite par un forumeur entre Monk et Gould.
Gould, tout grand interprète qu'il soit, n'est qu'un interprète parmi d'autres grands interprètes. Et à la différence de quelques autres, il n'a pas fait surgir des limbes de l'histoire un répertoire que personne ne jouait avant lui et qu'il aurait imposé au répertoire. Ou il ne s'est pas dédié à la musique de son temps pour l'imposer.
Et il n'est pas non plus un créateur à part entière comme l'était Thélonius Monk ! Qui s'il était rayé de la carte aurait privé la musique de jazz de l'un de ses plus importants créateurs.
Alain
