Pour les malhériens : 3ème symphonie ce soir au Mogador!!!!

[GuiLuxus]

L'orchestre de Paris sous la direction de Christoph Eschenbach donne ce soir au théâtre Mogador la 3ème symphonie de Gustav Mahler. L'alto Platts et la maîtrise des Hauts de Seine viendront en renfort de l'orchestre!!

Un grand moment en perspective!!

Il reste des places pour les parisiens que ça intéresse. Appellez ce numéro : O1 56 35 12 12.

Les spécialistes (Scytales, Haskil, Bluenote...) pourraient-ils me donner plus d'infos sur Eschenbach?? Merci d'avance!

[cow2]

je ne suis pas un spécialiste mais je dis bof

[GuiLuxus]

je ne suis pas un spécialiste mais je dis bof

bof, Ok mais pourquoi??

[cow2]

je ne suis pas un spécialiste mais je dis bof

bof, Ok mais pourquoi??

déjà entendu ce chef et cet orchestre et je le trouve correct, mais m'enchante guère
Je préfère ONF ou celui de radio france !

[haskil]

Souvenir inoubliable d'une Premiere de Mahler par lui, Salle Pleyel, un an avant qu'il ne prenne ses fonctions. Mon voisin de siege, Boulez himself, etait emballe par le chef et par la prestation de l'orchestre. On aurait dit un gamin tellement il etait enthousiaste.

Eschenbach est tres respecte et apprecie des musiciens de l'Orchestre de Paris. Orchestre qui a un tres bon feeling pour cette musique depuis Solti, Kubelik, Haitink, Boulez et Mehta qui en sont de remarquables interpretes dans des approches differentes.

Helas, l'acoustique de Mogador est mauvaise...

La symphonie est sublime, a pleurer quand les conditions sont la...

Alain

[YETI]

J'ai entendu la magnifique 9e de ce chef il y a 2 ans, mais c'etait a Pleyel.

A Mogador ca me dit trop rien, autant mettre un bon disque chez soi.

[cow2]

J'ai entendu la magnifique 9e de ce chef il y a 2 ans, mais c'etait a Pleyel.

A Mogador ca me dit trop rien, autant mettre un bon disque chez soi.

exact, j'ai entendu ça aussi c'était super
mais bon je maintiens ce que j'ai dis plus haut, je suis de mauvaise foi.
Et disons que dans le cadre d'une ville à haute offre en culture, je n'irais pas l'écouter en premier lieu.

[GuiLuxus]

Merci pour vos réponses!

Si je comprends bien, le chef mérite toutes les attentions mais la salle laisse à désirer...

Mince, j'aurais peut être du vous consulter avant de prendre mes places...

Enfin, je vous raconterai

Haskil : l'anecdote sur Boulez trépignant comme un enfant est pour le moins touchante et donne vraiment envie de découvrir malgré tout Eschenbach! (entre nous, merci encore de m'avoir fait découvrir Mahler justement par l'entremise de la 3ème par Boulez )

[haskil]

Boulez est un sentimental violent... un type adorable avec les inconnus qui l'abordent au concert ou dans la rue. Il a accepte de recontrer une toute jeune femme, que je connais, sans aucune recommandation. Elle lui avait ecrit pour lui demander des conseils sur un DEA de musicologie. Il l'a recue. Lui a consacre plusieurs heures pour l'aider dans son travail. A lu le resultat des nois plus tard. Et lui a longuement commente...

Loin de l'image que certains donnent de lui.

Alain

[JohnTChance]

Eschenbach est peut-être tres respecte et apprecie des musiciens de l'Orchestre de Paris, mais j'ai entendu un bout de concert sur Radio Classique il y a quelques jours, et c'était médiocre, on avail l'impression qu'ils n'avaient pas eu le temps de répéter et qu'ils jouaient à vue. Je n'ai entendu qu'une ouverture de Gluck à coté de la plaque et une ouverture Leonore 2 bien peu engageante. Et surtout pas en place ! Je n'ai pas insisté et ai coupé la radio avant la suite.
Ca m'a étonné car j'avais assisté à un concert à Vienne où Eschenbach dirigeait le philarmonique de Vienne dans Mendelssohn et Bruckner et c'était bien mieux en place (quoique la coda du final de la 7ieme de Bruckner flottait un peu, mais là presque tous ont de sacré problèmes). Il faut dire que ces viennois sont presque capables de jouer cette musique les yeux fermés ! Alors que l'orchestre de Paris a été infichu de jouer les 8mn de Gluck correctement. Je pense que c'était un problème de manque de répétition car Eschenbach me semble être un chef assez clair et précis dans sa direction.

Bon et ce Malher, c'était comment ?

[GuiLuxus]

Bonjour à tous

Sans être un spécialiste comme certains de la critique musicale , j'ai été transporté comme jamais par l'interprétation d'Eschenbach et de l'orchestre de Paris!!

Dès le début du très long et très poignant 1er mouvement, on a compris que l'on aurait affaire à une vision très forte, très découpée, quasi chirurgicale sans pour autant oublier l'émotion que procure cette magnifique symphonie.

Ce qui m'a frappé tout au long des six mouvements, c'est l'extraordinaire impression de puissance et d'unité, de dialogue incroyable entre les instruments ainsi que l'extrême nervosité d'un orchestre et d'un chef tout entier dévoués à la sensibilité romantique et tourmentée de cette symphonie et de son auteur!

Certes, l'accoustique du théâtre Mogador m'a paru perfectible, mais comme j'étais au second rang , j'ai été totalement imergé dans l'orchestre, et puis quel bonheur de se trouver quasiment à côté du chef et du violon solo, et ainsi de percevoir le dialogue qui s'instaure entre lui et ses musiciens!

La prestation de l'alto Susan Platts dans son "O Mensch" était d'une grande beauté et d'une belle maîtrise. Seul le 5ème mouvement "Lustig in tempo und kenk im Ausdruck" m'a paru peut être un peu en deça du reste.

Quant à l'adagio final : il m'a étreind longtemps après!!

En bref, un grand moment!!

[cow2]

tiens, un avis sur ton concert (http://www.concertonet.com/scripts/revi ... eview=2210) :

Paris
Théâtre Mogador
01/07/2004 - – et 8 janvier 2004
Gustav Mahler : Symphonie n° 3 «Songe d’un matin d’été»

Susan Platts (alto)
Chœur d’enfants Nadia Boulanger, Christine Morel (chef de chœur), Chœur et Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)



La Troisième symphonie (1895-1896) de Mahler n’est certes pas la plus longue du répertoire, mais, bien que requérant un effectif colossal (plus de cent dix musiciens, chœur de femmes, chœur d’enfants et contralto solo), elle est sans doute la plus longue a apparaître aussi régulièrement à l’affiche: après James Conlon à l’Opéra, puis Paavo Järvi avec l’Orchestre national (voir ici) au cours de la saison 2001-2002, ce sont Christoph Eschenbach et l’Orchestre de Paris qui la proposaient à nouveau au public parisien.


Jamais peut-être autant que dans cette Troisième le souci de Mahler de faire d’une symphonie un univers entier, l’univers entier même, n’est poussé aussi loin, chacun des six mouvements évoquant successivement la nature inanimée, les fleurs, les animaux, l’homme, les anges et la divinité. De ce point de vue, Eschenbach, qui dirige sans partition cette heure trois quarts de musique, restitue parfaitement le climat de chacun de ces différents épisodes.


Dans le premier mouvement, le style du chef allemand s’impose d’emblée, à la fois très contrôlé, péremptoire, cinglant et un rien spectaculaire, maîtrisant la construction de ce vaste portique (pas moins de trente-cinq minutes), qui constitue à lui seul la première partie de l’œuvre, sans cependant en exagérer la démesure. D’un raffinement sonore exceptionnel, le deuxième mouvement pêche peut-être toutefois par manque de simplicité. En revanche, l’esprit du troisième mouvement, entre précision, ironie et tendresse, semble mieux respecté, avec un impeccable solo de cor de postillon confié à Frédéric Mellardi.


La contralto canadienne Susan Platts fait valoir des graves moelleux et opulents dans le O Mensch, lied sur un poème de Nietzsche qui constitue le quatrième mouvement, mais il est difficile de se départir d’une certaine impression d’étirement du discours. Dans le Es sungen drei Engel (cinquième mouvement), le Chœur de l’Orchestre de Paris et, surtout, le Chœur d’enfants Nadia Boulanger ne sont pas toujours audibles, mais l’acoustique de Mogador y est sans doute pour beaucoup. L’Adagio final, pris dans un tempo assez lent (vingt-sept minutes), marque la véritable apothéose de cette soirée. Eschenbach souligne la dimension mystique de ce mouvement, dont il met en valeur la parenté avec le Prélude de Lohengrin ou les adagios brucknériens, tout en lui conférant une portée qui est celle des ultimes partitions de Mahler (Neuvième symphonie, Chant de la terre).


L’Orchestre de Paris confirme une forme époustouflante, offrant à la fois cohésion d’ensemble et brio individuel, puissance et finesse, concentration et plaisir de jouer.



Simon Corley


voilà

[Miles]

bof

J'aimerais bien avoir de tels concerts Mahler dans ma région, mais cela n'arrive que rarement

[haskil]

Comme si on y etait. Excellent papier, bien ecrit et suggestif.

Alain