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Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...

Qu'est-ce qu'on fait, on se risque dans le bizarre ?

Message » 23 Déc 2005 16:04

Eldudo a écrit:Tu connais Ptose !
Je pensais être le seul à connaître ce groupe et son célèbre (enfin, pour moi :-) ) "Boule, viens ici". Un des gars de ce groupe a fait du chemin, puisqu'il a créé "The Grief" et "Norsq".


Une excellente reprise de "Boule" a été composée par Renaldo and the loaf, groupe de la mouvance des Residents (même label je crois "Ralph Records"), l'album s'appelle "The elbow is taboo". La spécificité de ce groupe était de n'utiliser que des instruments accoustiques.

Sinon, Art Bears, Snakefinger (guitariste sur plusieurs albums des Residents), Fadgadget (album "GAG"), The Flying Lizards pour leurs reprises des standards pop et rock'n'roll US, Telex (groupe belge à la Kraftwer en plus funky), Blurt (album Poppycock), Dalis Car (avec Peter Murphy (Bauhaus) au chant...
pipobimbo62
 
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Qu'est-ce qu'on fait? On se risque dans le bizarre?

Message » 15 Mai 2006 9:29

Ça fait déjà un moment que certains d’entre vous ont fait remarquer que j’écoutais parfois des trucs bizarres — ce qui est parfaitement exact.
Alors je me suis dit qu’il pourrait être bon d’en faire la liste.

On ne sait jamais. Certains d’entre vous ont de la belle famille à contenter, des chefs de bureau à honorer pour nouvel an, des maîtresses ou des amants un peu crampons, des invités qui lorgnent la chaîne hifi d’une œil torve — voire des marchands de hifi qui vous regardent de haut quand vous arrivez dans l’auditorium avec sous le bras l’intégrale de Sardou…

La méthode est simple : vous enfournez le CD en réclamant non pas la première plage, mais une autre au hasard, vous callez le volume très haut et… Hop! De temps en temps, vous saisissez la zapette et vous revenez en arrière en prenant un air extasié en vous retournant vers le vendeur d’un air complice pour lui dire : «einh! Quand même! quelle poésie! Quelle tessiture et quel espace!»… Ou bien vous tombez sur un fanatique du genre (en ce cas, un combat peut s’engager), ou bien vous tombez sur un pro qui ne moufte pas (insistez: tout être a ses faiblesses!), ou bien vous obtenez assez rapidement une réduc de 20% plus les câbles à condition de ne jamais revenir.

De plus, dresser pareille liste permettra à chacun de confesser la part d’ombre et de monstruosité qui le hante — un peu sur le modèle du Jerry Springer Show.

Un dernier mot : certains trouveront que ces morceaux ont un goût de pomme — c’est normal : il y en a dedans. N.B. On se limite exclusivement à la musique «classique» (pour le reste: ouvrir un autre chapitre).

Donc je commence par les choses que j’ai en CD ou en enregistrements de concerts radiodiffusés — et exclusivement ceux que j’aime bien:

I. Les machins classés «Chiche que t’es même pas cap’»

a) Karlheinz Stockhausen, Helikopter Streichquartett (quatuors pour cordes et hélicoptères) interprétés par le Quatuor Arditti, CD Montaigne Naïve MO 782097, 1999.

Les quatre instrumentistes montent en hélico, filmés et équipés de micro (trois chacun: un sur le chevalet de l’instrument, un devant le bouche du musicien, un à l’extérieur de l’appareil): on les voit en permanence sur des écrans. Dans le rêve de Stockhausen, quatre tours composées d’écrans et de haut-parleurs sont disposées autour d’une place où se tiennent les spectateurs et auditeurs. Il est évident à mes yeux qu’une édition en sacd ou en dvd-a 4.1 s’impose, ainsi qu’une version film.

L’ensemble dure 31’51 et est censé faire partie (ce quatuor s’intitulerait «Mittwoch») d’un vaste ensemble (intitulé «Licht») qui durerait plusieurs dizaines d’heures.

Après le décollage, les échanges entre les musiciens doublent les stridences des instruments, lesquelles fusionnent avec les bruits de palles et de turbines des hélicoptères. Cela symbolisera tout ce que vous voudrez, mais il est difficile de ne pas penser à la disparition de la musique — le quatuor comme paradigme du classique — dans la technique et son bruit.

b) La Symphonie déchirée de Luc Ferrari (mort il y a peu). Je n’en ai qu’une version captée sur France Musique le 30 septembre 2000 (salle O. Messiaen) et interprétée par l’ensemble Ars Nova.

http://www.durand-salabert-eschig.com/f ... i_2001.pdf

C’est une œuvre longuement élaborée au fil des années — et l’on est tout à fait dans l’atmosphère ou dans la ligne de la musique concrète — et j’aurais bien évidemment pu choisir de placer ici des œuvres de Pierre Schaeffer (que j’aime aussi beaucoup) ou d’autres œuvres… Mais j’avoue une inexplicable prédilection pour cette pièce : une version éditée sur CD ou sur DVD me paraîtrait s’imposer (je m’étonne d’ailleurs qu’il y ait si peu d’œuvres de Ferrari qui soit encore disponibles, voire qui aient été enregistrées)

http://www.cdmc.asso.fr/biographies/d_g/ferrari.htm

II. Les machins classés «Âmes sensibles s’abstenir»


a) De George Crumb, Black Angels par le quatuor Kronos (Nonesuch 79242, 1990), ou par le quatuor Miro (Bridge 9159).

La pièce a été composée en 1970 et on dit en général qu’elle constitue une protestation contre la guerre du Vietnam; elle est interprétée par un quatuor à cordes doté d’amplification et par des percusions variées. D’entrée de jeu on a effectivement le sentiment d’assister à un bombardement de la jungle au napalm et à l’agent orange! Ça ne laisse absolument pas indifférent et c’est d’ailleurs fait pour cela. L’alternance de ces moments d’une violence inouïe — au sens propre du terme — et de passages extrêmement poétiques, voire de citations de quatuors classiques au double sens du mot (La jeune fille et la mort, par exemple), en fait une œuvre très expressive, qu’il faut aprivoiser petit à petit.

b) Henri Dutilleux, concerto pour violoncelle Tout un monde lointain (œuvre composée sur la demande de Rostropovitch en 1970) — il n’est pas difficile de trouver une version sur CD de cette œuvre — ni d’ailleurs de toutes ses œuvres (par exemple dans la version de Rostropovitch lui-même rééditée en 2002 dans la collection «Gret Recordings of the Century).

Mais je préfère ici parler de la version donnée lors des — formidables! — journées Dutilleux proposées récemment par France Musique. La présence du compositeur, que ces journées ont honoré, et l’attention d’un public fervent donnent à l’orchestre et au soliste une tension et une présence très appréciables.

Y’en a d’autres évidemment — mais les bonnes choses, faut pas en abuser: sinon, c’est comme les gâteaux à la crème, on se dégoûte vite.

Vous l'aurez compris, en fait, je ne plaisante qu'à moitié. Ce type de musique — fort kantienne ou "austère" diront certains — invite à un autre type d'écoute. Elle n'est pas faite, c'est bien évident pour être «agréable” — ce qui ne veut pas dire qu'elle n'offre aucun plaisir. L'auditeur est ici convoqué à faire un effort et à prendre le temps — il faut écouter l'une de ces oeuvres, et répéter l'opération un certain nombre de fois, en espaçant les écoutes, jusqu'à s'être aclimaté à son atmosphère: alors on peut commencer à entendre en elles autre chose.

A vos claviers.

Cdlt :wink:
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Message » 15 Mai 2006 11:40

dub a écrit: I. Les machins classés «Chiche que t’es même pas cap’»

a) Karlheinz Stockhausen, ...

Cdlt :wink:


J'ai un CD de celui là. Je vous retrouverai les références, dans un morceau on entend pendant 3 minutes et demi une dame prendre son pied (et c'est trés bien interprété ...) et ça se termine par un gros pipi dans un pot de chambre métallique (avec une trés bonne prise de son, qu'on croirait que le micro il est dans le vase et que la dame se soulage dessus :mdr: ). ça c'est de l'art ... :lol: MDR quoâ, comme dirai notre cher d'jack...

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Message » 15 Mai 2006 18:50

D'habitude j'aime bien être bousculé lors d'une découverte, par des harmonies curieuses, des dissonnances, des changements de tonalité ou pas de tonalité du tout, etc...
Pour un même compositeur, ce sont même souvent les oeuvres que j'ai abordées le plus difficilement que je finis par aimer le plus (attention, ça n'est pas une généralité, mais ça se vérifie assez souvent).

Bref, je voulais citer un disque de Schnittke (symphonie n°6 et Concerto Grosso n°2) avec lequel j'ai un problème : la musique ne me choque pas (même si elle n'est pas facile voire bizarre), mais malgré plusieurs tentatives je n'y ai jamais trouvé le moindre intérêt.
J'ai donc renoncé à écouter ce disque, ce qui est rarissime et dommage.
Et vous, appréciez-vous les oeuvres de Schnittke ? les trouvez-vous bizarres ? intéressantes ?
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Message » 15 Mai 2006 19:03

fgero a écrit:Et vous, appréciez-vous les oeuvres de Schnittke ? les trouvez-vous bizarres ? intéressantes ?


Pour ma part, j'en goûte les Quatuors (le n°4 en particulier: par les Kronos).
Et également le Concerto pour violon (le n°4) (par G.Kremer chez Teldec (un CD de 94 ressorti en 2000).

Pour moi, ça entre dans la catégorie des oeuvres qui instaurent une atmosphère (est-ce que j'ai une g.… :lol:) et qu'il faut laisser se substituer au fil de ses pensées en s'y acclimatant petit à petit.

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Message » 15 Mai 2006 19:48

Deux contres exemples de Schnittke dans ma petite expérience : Dutilleux (Shadows of Time) et Britten (Cello Symphony) sont deux oeuvres qui n'ont pas été immédiatement accessibles ou intéressantes pour moi (et que ma compagne trouve bizarres) mais que j'ai finalement assez rapidement adoptées au point de vraiment les aimer (disons au bout d'une demi-douzaine d'écoutes). Simplement, la "connexion" ne s'est pas établie immédiatement, et si je n'avais pas insisté, peut-être auraient-elles été définitivement rejetées.
fgero
 
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Message » 15 Mai 2006 19:55

OUi — les voies par lesquels ce genre de musique nous touche me paraissent aussi obscures.

Cdlt :wink:

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WINK !

Message » 15 Mai 2006 20:30

Et très fort le coté obscur est...
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Message » 15 Mai 2006 22:59

filip-63 a écrit:
dub a écrit: I. Les machins classés «Chiche que t’es même pas cap’»
a) Karlheinz Stockhausen, ...
Cdlt :wink:

J'ai un CD de celui là. Je vous retrouverai les références, dans un morceau on entend pendant 3 minutes et demi une dame prendre son pied (et c'est trés bien interprété ...) et ça se termine par un gros pipi dans un pot de chambre métallique (avec une trés bonne prise de son, qu'on croirait que le micro il est dans le vase et que la dame se soulage dessus :mdr: ). ça c'est de l'art ... :lol: MDR quoâ, comme dirai notre cher d'jack...
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Mille excuses, je suis dans une grande confuse ... :oops: le morceau que j'évoquais n'est pas de Stockhausen mais d'Erwin Schulhoff ... rendons à César ... son "atypie" n'en reste pas moins réelle :lol: Il s'intitule Sonata Erotica, für Solo-Muttertrompete. ça ne s'invente pas.

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Message » 15 Mai 2006 23:00

filip-63, faut quand même oser acheter un CD avec ce titre :o :lol:
fgero
 
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Message » 15 Mai 2006 23:39

Vous l'aurez compris, en fait, je ne plaisante qu'à moitié. Ce type de musique — fort kantienne ou "austère" diront certains — invite à un autre type d'écoute. Elle n'est pas faite, c'est bien évident pour être «agréable”

En ce qui concerne Dutilleux je n'ai pas du tout cette impression, il y a toujours chez lui un grand sens de la couleur orchestrale, une palette instrumentale lumineuse qui fait que pour moi cette musique n'est jamais austère, bien au contraire.
C'est un coloriste qui maintient trés haut la tradition française de Berlioz Ravel et Debussy,avec toujours une sereine élégance au travers (ou malgré :mdr: ) un language moderne.
Et comme je suis un grand "fan" d'orchestre symphonique, et notament de la tradition des orchestres français (ce n'est pas du chauvinisme, ça veut vraiment dire quelque chose, comme il y a une tradition d'orchestre germanique avec des sonorités d'orchestre trés différentes) j'adore la variété de son ecriture pour orchestre.
Effectivement 'tout un monde lointain" ne posséde pas l'opulence orchestrale de "l'arbre des songes", mais austère n'est pas le mot que j'utiliserais.
Je crois de toute façon ce type écrit tout simplement de la tres belle musique et je prend pour ma part énormément de plaisir à l'écouter !! :lol:
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Message » 16 Mai 2006 7:57

Moi non plus je n'emploie pas le mot "austère" — pas même pour qualifier Xénakis ou Crumb.

Mais être sensible aux couleurs et aux sonorités employées et un premier pas — beaucoup de gens ont coutume de n'aimer écouter une musique que s'il y a une mélodie (voire une ritournelle: quelque chose qui se retourne et revient, facilitant le travail de la mémoire).

Lorsque l'on a affaire à des quatuors à cordes ou à des pièces de musique de chambre, il arrive à certains (je me le suis déjà entendu dire — voire "objecter"), les mots de musique "kantienne", ou "austère" ou "intellectuelle" surgissent parfois.

Un peu comme le reproche stalinien fait à Chostakovitch de faire des musiques éloignées des goûts et des préoccupations du prolétariat… :wink:


Or, c'est à mon opinion tout le contraire qu'il faut mettre en avant. Je prends au hasard le quatuors n°5 de Dusapin (dont la création a été connée à la Biennale du quatuor, à la cité de la musique, début septembre dernier par les Arditti):
le chant qui y paraît (dès le début) est rendu difficile à suivre et sans cesse perturbé et interrompu — comme une agacerie semblant indiquer que la musique est ailleurs, dans la tapisserie de piizzicati qui s'érigent à son propos.

Le Livre pour Quatuor de Boulez (par les Parisii chez Assai) franchit encore une étape en ce sens. Et je me souviens d'avoir entendue les Psophos interpréter en public un quatuor de Guerinel — et une autre fois d'avoir entendu du Gervasoni (au passage: je n'en ai pas trouvé de CD — si quelqu'un en a une référence…). Le public renaclait fermement à cette musique (z'ont eu un Brahms ou un Mozart ou je sais plus quoi en deuxième partie après l'entracte pour se remettre! :wink:).

Et pourtant, je n'ai pas le sentiment non plus que la chose soit "austère". C'est parce que l'on cherche à "comprendre" (ou pire: à "juger") que l'on a souvent des difficultés à recevoir ce type de musique, me semble-t-il.

Cdlt :wink:
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Message » 16 Mai 2006 8:02

fgero a écrit:filip-63, faut quand même oser acheter un CD avec ce titre :o :lol:


ça dure 3 minutes sur un CD de 70 ... la perversion est donc minime :lol: , mais ça vaut son pesant de cacahuètes :mdr: mais c'est pas forcement WAF toléré ... :-?

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Message » 16 Mai 2006 8:03

Il suffit de se payer un Gainsbourg pour avoir mieux :wink: (n.b. mais attention aux comparaisons que cela peut induire chez telle ou telle personne, qui s'aperçoit soudain qu'il ou elle a été grugé(e) :lol:).

Cdlt :wink:

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Message » 16 Mai 2006 16:09

Mais être sensible aux couleurs et aux sonorités employées et un premier pas — beaucoup de gens ont coutume de n'aimer écouter une musique que s'il y a une mélodie (voire une ritournelle: quelque chose qui se retourne et revient, facilitant le travail de la mémoire).

Oui et je me suis souvent moqué de cette approche un peu primaire dans mon jeune temps..
Ceci avec le temps je me demande si dit la notion du plaisir de l'auditeur n'a pas pas été sacrifiée au profit de l'absolutisme de la forme dans la 2eme moitié du XXeme?
Il y a aussi une part d'égocentrisme, de manque d'humilité dans la délivrance d'un discours abscond, apprécié seulement par quelques happy few.

Pour en revenir à Dutilleux je pense qu'il associe à merveille la nécessité de développement organique du discours musical et la notion de plaisir auditif.
Pour moi il existe une notion d'équilibre musical absolu que l'on atteint dans "Jeux" de Debussy, avec cette notion d'invention absolue dans ses fragments de thèmes qui se détruisent se reconstruisent en développement parcellaire (d'ailleurs pas si éloigné de l'esprit du quatuor de Dusapin, d'après ce que tu en rapportes), mais toujours avec ce sens de la beauté des timbres et des thèmes qui fait que l'on a toujours un énorme plaisir à écouter cette musique.
Pour moi c'est le stade le plus avancé de l'équilibre : le début du 20eme siècle. Plus on s'est avancé dans ce siècle, plus la nécessité formelle a pris le pas sur la notion de plaisir.

Je pense que des gens comme Arvo Part essaie aussi de revenir à cet équilibre, mais avec à mon sens moins de talent que Dutilleux.
ea
 
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