Ce qui m'énervait c'était l'usage abusif du ON dans la critique, et les exemples sont innombrables, on en trouve tous les jours dans la presse. C'est tout. C'est clair ce coup-ci.JohnTChance a écrit:Et oui, c'est tellement indéniable et cela autorise Hoffélé à utiliser un 'on' qui englobe un certain nombre de mélomanes et de musiciens.
Et bien voilà, pile poil, tu vois que tu finis par y arriver toi même, pourquoi ne pas l'avoir dit comme ça : "un certain nombre" c'est parfait, incontestable, "on" "tous" c'est contestable. Je n'en demandais pas plus.
Il est évident que toute personne qui ne suit pas l'évolution de l'interprétation est en dehors du champ des mélomanes auxquels s'addressent diapason... mais a qui s'adresse Hoffélé? Aux lecteurs de Diapason, mélomanes et artistes qui le lisent, et il prend en compte la communauté plus large des musiciens et mélomanes du monde entier qui s'intéressent à ce sujet. donc ta remarque est infondée.[ le 'on' est incontestable... /u]
Par ailleurs tu m'aurais bien lu, tu te serais épargné une partie de ta réponse : ce n'est certes pas la première fois que l'on se penche sur l'articulation, le rapport vent/cordes, la couleur, les liens organiques entre ces paramètres... mais bien la première fois qu'on l'a fait AVEC AUTANT D'ESPRIT CRITIQUE, comme je l'ai précisé, ou si tu préfères avec un tel jusqu'auboutisme...
Je plaide coupable "AVEC AUTANT D'ESPRIT CRITIQUE" m'avait échappé dans un premier temps, ça change un peu le sens, mais je ne suis pas sur que ça soit suffisant. Tu me dis "cherches ..." mais comment veux tu chercher l'esprist critique à partir de l'interprétation. Trouver l'esprist critique est un acte d'interprétation aussi et rien ne garantit le résultat.
[u]Je parlais de chercher les interprètes qui sont allés aussi loin que Gardiner en référénce à ta remarque sur le fait qu'il n'était pas le premier. Ce qui est une évidence... Le résultat d'un acte interprétatif quand les moyens et les capacités mises en oeuvre sont à prendre en compte. Il ne s'agit pas de dire, j'aime, je n'aime pas, mais de savoir si une interprétation est réussie en fonctions des critères que c'est imposé le chef. Ainsi je n'aime pas du tout la passion selon saint Matthieu par Klemperer, il ne me viendrait pas à l'idée de dire qu'elle est mauvaise car les moyens et l'efficacité mises en oeuvres sont au plus haut niveau. Il vaut mieux la caractériser que de laisser parler sa propre idée de la question. [
quote]Tu t'énerves, pas moi, et cependant depuis le début, déjà lointain de cette discussion sans fin, tu restes campé sur une idée précise de ce qu'est la bonne façon d'interpréter les symphonies de Beethoven.
Et please, arrête de dire "tu restes campé sur une idée précise de ce qu'est la bonne façon d'interpréter les symphonies de Beethoven" j'ai soutenu encore dans ce thread même exactement le contraire. Tu peux me croire là dessus.[/quote]
Mais il ne s'agit pas d'une critique, cet article... c'est donc hors sujet...
Disons plutôt, alors, cesse de dire que les "baroqueux" sont musicalement zéro en fonction de ton propre goût et façon systématique, de Bach à Beethoven. Je crois bien au contraire qu'ils ont mis en branle un mouvement irrépressible qui a fait prendre conscience à quantité d'interprètes et de mélomanes qu'il fallalit sérieusement s'interroger sur les notions de tradition et sur les textes. Je vais te dire un truc qui va t'étonner, mais certains enregistrements des années 20 en disent plus long sur le style d'interprétation beethovénien que des enregistrements plus récents et dus à des interprétes moyens... aussi quand ils dirigent le répertoire du XXe siècle avec des orchestres "normaux"...
Mais quand bien même, je ne raffole pas d'Harnoncourt, je suis bien obligé de constater que c'est un grand chef dont les interprétations pour dérangeantes qu'elles soient parfois a beaucoup plus fait pour Beethoven que ceux qui le dénigrent par peur : Barenboim, Solti, par exemple...
Alain